A la différence des visuelles et auditives qui sont évidentes pour celui qui les perçoit, les hallucinations du goût et de l’odorat doivent être distinguées des sensations et perceptions anormales gustatives et olfactives qui accompagnent les affections digestives ou respiratoires.
Les hallucinations olfactives surviennent en continu ou plus souvent par bouffées. Elles sont rarement agréables : ce sont généralement des odeurs repoussantes : pétrole, ammoniaque, puanteurs fétides, parfois inconnues. La perception anormale peut s’accompagner de grimaces, de nausées, de vomissements, de sialorrhée.
Les hallucinations gustatives, généralement faites de goûts désagréables : salé, pourri, amer, acide…, sont perçues en dehors de toute alimentation et rapportées parfois à la salive.
Dans la crise dite
« uncinée » *, des phénomènes hallucinatoires
olfactifs et gustatifs associés sont toujours désagréables
: goûts et odeurs d’excréments, de pourriture, de ricin, parfois
indéfinissables, mais toujours pénibles. Un sentiment d’étrangeté
et une certaine anxiété les accompagnent. Le phénomène
paraît étranger, un peu comme dans certaines images de rêve.
* Unciné,
nom dû au fait qu'elle est secondaire à l'irritation par une
tumeur de la pointe de la face interne du lobe temporal où se trouve
le centre cortical des sensibilités olfactives et gustatives, et
qui a la forme d'un crochet.
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