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La Paranoïa
   
     
Le Paranormal
   
     
 
   
La Paranoïa

« La paranoïa est une psychose chronique, sans hallucinations, caractérisée par un délire à thème unique cohérent selon la logique propre du patient. Dans cette affectation, le délire ne part pas dans tous les sens et ne compromet pas une vie sociale normale. Le sujet délire dans un secteur particulier, élabore, à partir de signes anodins qui pour lui constituent des preuves, un raisonnement faux et s’y enferme (mécanisme interprétatif) »
Définition tirée du « dico de la psychanalyse et de la psychologie » 
Les dicos essentiels(1999) Evelyne Caralp, Alain Gallo, Editions Milan

Les patients paranoïaques ont toujours constitué pour les psychiatres un lot de passionnants mais redoutables malades; passionnants car ils cherchent à attirer l’attention et la conviction avec de puissants moyens affectifs; redoutables car ils refusent fougueusement de se plier à la volonté curatrice du thérapeute, plus ou moins clairement imprégnée d’un désir de toute-puissance. L’étymologie de la paranoïa, « para nous », énonce qu’il s’agit de celui qui a « l’esprit tourné contre ». Effectivement ce sont des individus peu faciles à supporter.
 
 
 

S. Freud a décrit en 3 étapes successives la façon dont le mécanisme f
S. Freud a décrit en 3 étapes successives
la façon dont le mécanisme  paranoïaque traite de la pulsion libidinale
pour en arriver au sentiment de persécution


 retournement de la pulsion 
 1ère étape
ansforme par une nég  "c’est lui que j’aime »
               devient :
« non, je ne l’aime pas, je le hais" 
?
 projection
et
retournement d’objet
  2ème étape

 « c'est lui qui me hait»

 
Le sentiment conscient
 traité comme une perception externe motivant la perception affective définitive
 3ème étape

« puisqu’il me hait, je le hais »

La structure paranoïaque refuse le hasard et l’imprévu, c’est une structure rigide qui repose avant tout sur la logique et la loi. Un raisonnement qui se veut actif et résolu, lucide et rationnel a besoin d’opérer des interprétations ou des systématisations qui bien souvent  sidère l’objet ou emporte sa conviction. Le doute vient quand ce dernier s’aperçoit que tout le système proposé, fort logique, repose en fait sur une base aberrante, comme une pyramide qui serait construite à partir du sommet reposant sur le sol et la base tournée vers le ciel.
Jean Bergeret (1985) La personnalité normale et pathologique, Dunod.

La paranoïa ainsi décrite, nous renvoie à une partie de nous mêmes, petits despotes de nos envies de maîtriser le monde et de le comprendre selon notre prisme, et la frange entre le normal et le pathologique se situerait donc entre la plasticité de nos émotions et la conscience que d’autres possibles peuvent coexister sans conflits, moteur de la socialisation, et à l’échelle de l’humanité, de la cohabitation pacifique.

Nous voyons bien, que ces mécanismes pulsionnels sont loin de faire partie de la normalité politique et individuelle de notre monde, et le candide serait l’anormal dans un monde basé sur le soupçon, pourtant bien fondé, et la manipulation…

La structure même de notre monde, qui tend vers une mondialisation d’une idéologie paranoïaque basée sur le monopole économique et une vision limitée et aliénante d’une conception de l’humain comme homo consommatus et telephagus  peut rendre le président Schreber ( cas célèbre de paranoïaque traîté par Freud) sympathique car isolé dans son monde…

Courage, peut-être n’est-ce qu’une vision propre de la rédactrice et donc il serait nécessaire de consulter

Big Brother

Tous les yeux sont braqués sur l’Amérique, 1ère puissance mondiale, pendant que toutes ses oreilles sont orientées sur le monde…cette image évoque le scandale des écoutes téléphoniques, mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg de la surveillance qu’exerce les Etats Unis sur le monde…non seulement les antennes sont tournées vers tous les points stratégiques de la planète, et de l’espace, mais depuis le réseau, la toile est la cible des écoutes électroniques.

Les téléphones cellulaires, fax, modem peuvent en effet être écoutés, et interceptés par tout bricoleur de génie, sans parler des décrypteurs professionnels.
Le monde a toujours été infiltré, sondé, surveillé, et les satellites de communication, ont permis d’étendre ce petit exercice physique a une écoute géante de tout point dans l’espace,,, alors nos jeux d’alcôve ou nos spéculations sur le net n’ont plus de secret pour personne…il existe en effet, sur certains programmes, des mouchards électroniques qui s’activent dès que l’on est sur certains sites qui indiquent la source de l’utilisateur, c’est le même principe pour les sites roses ou pervers consultés sur le lieu de travail, et qui rapportent directement à l’employeur les visiteurs indélicats..

Entre défense stratégique, filtrage et surveillance des citoyens, il est un dérapage que les droits sur la liberté informatique entend rendre attentifs les états.
L’ACLU (American Civil Liberties Union) pointe du doigt la puissance de Big Brother :
En voici 4 exemples tirés de l’article de Pascal Riché dans le journal « Libération, samedi 25, dimanche 26 août 2001 » qui donne un aperçu de la surveillance  Américaine :

Les nouveaux gadgets :
Un service de location de voiture avait inclus dans son contrat de location des amendes de 150 dollars par excès de vitesse constaté, grâce à un système de GPS (Global Position System), qui enregistrait les infractions débitées aussitôt sur le compte du conducteur fautif…un de ceux-ci a porté plainte pour amendes illégales et a été remboursé .

Vous y étiez : 
La finale du superbowl, grand messe du football américain, a été l’occasion de tester des caméras intelligentes reliées à un logiciel de reconnaissance faciale, qui compare en une fraction de seconde les visages filmés à leur insu à un fichier du grand banditisme. Tollé général et mobilisation des organisations pour les libertés individuelles.

Votre clavier vous trahit
A San Francisco, des juges fédéraux ont constaté que leur clavier était sous surveillance électronique, et que tous leurs écrits transitaient par Washington…surveillance des sites visités ou des affaires en cours ? Le 11 septembre 2001, la Conférence judiciaire des Etats Unis tranchera.

Dans un registre plus conventionnel
Le FBI a permis l’inculpation d’un présumé mafieux, en glissant dans son ordinateur un système qui permet de décrypter directement sur le clavier les lettres frappées, pendant que ce personnage s’escrimait à utiliser un langage codé pour entrer les petites recettes fructueuses et délictueuses de la Famille …de l’illusion de notre inviolabilité…

Comble de la logique américaine, les défenseurs des libertés individuelles ont crié à l’abus, quand le FBI a prétendu qu’il n’avait pas besoin de demander de mandat dans ce cas.

Le sytème Carnivore : Nous sommes loin des début des jeux électroniques, où Pacman, petit monstre avaleur d’ennemis, se déplaçait dans de longs couloirs, à la souplesse digne des peintures égyptiennes pharaoniques. Les jeux sont interactifs, et le net a une place de choix dans les communications.
Le système mis en place par le FBI, Carnivore, imposé à tout fournisseur d’accès vise à contrôler les activités du net de n’importe quel internaute, dans le but de circoncire les activités subversives et de maîtriser l’information.
Le FBI a dù définir les limites de l’utilisation de ce système, et le 25 juillet 2001, une loi votée à l’unanimité par la Chambre des représentants, oblige le FBI à rendre compte chaque année de l’utilisation de Carnivore, qui a du subir un relookage médiatique, et s’appelle désormais DCS1000.

Les hackers : ces pirates informatiques, ont pour terrain d’exercices les secrets d’état, et nos petits secrets ou petites manipulations boursières ne les intéressent qu’à partir d’un certain nombre de 000…
Leurs techniques sont souvent récupérées par le FBI, et il n’est pas rare que ces petits pirates ne soient récupérés par ce service et continuent à cultiver leur goût de la chasse au trésor sous couvert de légalité…

Paradoxe actuel de la législation du Web, Dimitri Sklyarov, programmeur russe, a trouvé les codes des droits d’auteur d’Adobe, réputés inviolables, et il est sur le point d’être inculpé de 25 ans de prison aux Etats Unis par la loi sur le copyright éléctronique, qui n’existe pas dans son pays, la Russie…

Big Brother n’a pas prévu le coup de l’arroseur arrosé, et n’a que le recours de se tourner vers la législation comme garde fou…