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« La paranoïa est une psychose
chronique, sans hallucinations, caractérisée par un délire
à thème unique cohérent selon
la logique propre du patient. Dans cette affectation, le délire
ne part pas dans tous les sens et ne compromet pas une vie sociale normale.
Le sujet délire dans un secteur particulier, élabore, à
partir de signes anodins qui pour lui constituent
des preuves, un raisonnement faux et s’y enferme (mécanisme interprétatif)
»
Les patients paranoïaques ont toujours
constitué pour les psychiatres un lot de passionnants mais redoutables
malades; passionnants car ils cherchent à attirer l’attention et
la conviction avec de puissants moyens affectifs; redoutables car ils refusent
fougueusement de se plier à la volonté curatrice du thérapeute,
plus ou moins clairement imprégnée d’un désir de toute-puissance.
L’étymologie de la paranoïa, « para nous », énonce
qu’il s’agit de celui qui a « l’esprit tourné contre ».
Effectivement ce sont des individus peu faciles à supporter.
La structure paranoïaque refuse le
hasard et l’imprévu, c’est une structure rigide qui repose avant
tout sur la logique et la loi. Un raisonnement qui se veut actif et résolu,
lucide et rationnel a besoin d’opérer des interprétations
ou des systématisations qui bien souvent sidère l’objet
ou emporte sa conviction. Le doute vient quand ce dernier s’aperçoit
que tout le système proposé, fort logique, repose en fait
sur une base aberrante, comme une pyramide qui serait construite à
partir du sommet reposant sur le sol et la base tournée vers le
ciel.
La paranoïa ainsi décrite, nous renvoie à une partie de nous mêmes, petits despotes de nos envies de maîtriser le monde et de le comprendre selon notre prisme, et la frange entre le normal et le pathologique se situerait donc entre la plasticité de nos émotions et la conscience que d’autres possibles peuvent coexister sans conflits, moteur de la socialisation, et à l’échelle de l’humanité, de la cohabitation pacifique. Nous voyons bien, que ces mécanismes pulsionnels sont loin de faire partie de la normalité politique et individuelle de notre monde, et le candide serait l’anormal dans un monde basé sur le soupçon, pourtant bien fondé, et la manipulation… La structure même de notre monde, qui tend vers une mondialisation d’une idéologie paranoïaque basée sur le monopole économique et une vision limitée et aliénante d’une conception de l’humain comme homo consommatus et telephagus peut rendre le président Schreber ( cas célèbre de paranoïaque traîté par Freud) sympathique car isolé dans son monde… Courage, peut-être n’est-ce qu’une vision propre de la rédactrice et donc il serait nécessaire de consulter… Tous les yeux sont braqués sur l’Amérique, 1ère puissance mondiale, pendant que toutes ses oreilles sont orientées sur le monde…cette image évoque le scandale des écoutes téléphoniques, mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg de la surveillance qu’exerce les Etats Unis sur le monde…non seulement les antennes sont tournées vers tous les points stratégiques de la planète, et de l’espace, mais depuis le réseau, la toile est la cible des écoutes électroniques. Les téléphones cellulaires,
fax, modem peuvent en effet être écoutés, et interceptés
par tout bricoleur de génie, sans parler des décrypteurs
professionnels.
Entre défense stratégique,
filtrage et surveillance des citoyens, il est un dérapage que les
droits sur la liberté informatique entend rendre attentifs les états.
Les nouveaux gadgets :
Vous y étiez :
Votre clavier vous trahit :
Dans un registre plus conventionnel,
Comble de la logique américaine, les défenseurs des libertés individuelles ont crié à l’abus, quand le FBI a prétendu qu’il n’avait pas besoin de demander de mandat dans ce cas. Le sytème
Carnivore : Nous sommes loin des début des jeux électroniques,
où Pacman, petit monstre avaleur d’ennemis, se déplaçait
dans de longs couloirs, à la souplesse digne des peintures égyptiennes
pharaoniques. Les jeux sont interactifs, et le net a une place de choix
dans les communications.
Les hackers : ces pirates
informatiques, ont pour terrain d’exercices les secrets d’état,
et nos petits secrets ou petites manipulations boursières ne les
intéressent qu’à partir d’un certain nombre de 000…
Paradoxe actuel de la législation du Web, Dimitri Sklyarov, programmeur russe, a trouvé les codes des droits d’auteur d’Adobe, réputés inviolables, et il est sur le point d’être inculpé de 25 ans de prison aux Etats Unis par la loi sur le copyright éléctronique, qui n’existe pas dans son pays, la Russie… Big Brother n’a pas prévu le coup de l’arroseur arrosé, et n’a que le recours de se tourner vers la législation comme garde fou…
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