[Next] [Previous] [Up] [Top]

[3. Formation]

3-1 Introduction


Il n'existe en Suisse aucune formation universitaire intitulée " Sciences de la communication " ! D'ailleurs, les sciences de la communication ne figurent pas dans la codification officielle suisse des domaines et des branches d'études pour étudiant(e)s établie par l'Office fédéral de la Statistique (d'après la codification établie par l'Office fédéral de la Statistique datant de 1.10.91.). Il faut préciser qu'elles ne se trouvent d'ailleurs pas plus dans la classification-type internationale de l'éducation établie par l'UNESCO (Classification internationale type de l'éducation", UNESCO, Janvier 1981).

L'enseignement des matières communément associées aux sciences de la communication se structure de manière:

D'autres domaines comme le marketing à l'Institut für Marketing und Unternehmungsführung à Berne font encore une place secondaire mais non négligeable à l'enseignement de la communication. Enfin, certains aspects de la communication sont également enseignés dans des cours isolés, en Sociologie ou en Lettres, par exemple, à l'Université de Genève.

La formation générale

Dans la perspective d'une mobilité interuniversitaire accrue, les différences de structuration des études et de leur certification en Suisse et l'obstacle que ces différences constituent mériteraient une étude en soi mais qui sortirait du cadre de cette étude. Toutefois, pour permettre la compréhension de l'importance stratégique que cette organisation revêt vis-à-vis des sciences de la communication, nous en fournissons ici un bref aperçu.

La structuration des études

La structuration des études de premier et de deuxième cycles varie considérablement d'une université à une autre. Cependant, toutes les universités opèrent un regroupement des cours, des séminaires et des travaux pratiques sous forme de branches, de blocs, de domaines ou de certificats. La nature de ces regroupements - leur taille et l'obligation ou non de les suivre - traduit la priorité accordée à ces matières au sein de la licence. Par exemple, dans le système à branches qui prévaut dans la plupart des universités suisses alémaniques, il faut suivre trois branches: une branche principale, une branche secondaire et une branche secondaire de deuxième choix. Cette structuration par branches s'accommode difficilement avec la flexibilité nécessaire à une approche interdisciplinaire, d'autant plus qu'il existe une assez grande étanchéité entre les branches, puisque le contenu et l'organisation de chaque branche sont entièrement du ressort du département ou du séminaire concernés.

La faible priorité accordée aux sciences de la communication de la part des universités se remarque par le fait que le statut de branche principale n'est accordé à aucune discipline en rapport avec les sciences de la communication. Si cette absence est déplorée par la majorité de nos interlocuteurs, notamment ceux qui dispensent un enseignement interdisciplinaire bâti autour de la communication, d'autres, qui situent leur travail dans une discipline existante telle que la sociologie, ne souhaitent pas la création d'une branche propre aux sciences de la communication.

UNE réFORME DE LA CERTIFICATION

Une réforme, actuellement à l'étude dans chacune des universités de Suisse occidentale, cherche à répondre aux exigences de mobilité et de flexibilité dans les études universitaires. Elle vise à assurer l'eurocompatibilité des licences et à promouvoir une circulation interuniversitaire et intra-universitaire des étudiant(e)s. Elle entend favoriser une individualisation des études, notamment la possibilité de cursus interdisciplinaires, une plus grande souplesse dans la manière de mener des études universitaires afin de favoriser l'éducation permanente et l'alternance travail/études. Elle implique l'introduction d'un système de crédits, l'harmonisation des plans d'études entre les universités et la sémestrialisation des enseignements. A titre d'exemple, signalons que le rectorat de l'Université de Genève demande aux Facultés d'introduire le système de crédits dans leurs règlements et plans d'études le plus rapidement possible et annonce qu'à partir d'octobre 1995 toute modification d'un règlement d'études ne pourra être soumise que si elle introduit également le principe du système de crédits.

Au-delà de ces exigences, deux grandes options semblent se dessiner dans cette réforme:

Contact:

Antoinette Charon, Rectorat de l'Université de Lausanne 4121692 20 26

Dr. Marie Noelle Schurmans, FPSE 4122705 96 24


La formation générale
La structuration des études
UNE réFORME DE LA CERTIFICATION
Sigma - 11 JUL 95
[Next] [Previous] [Up] [Top]

Generated with CERN WebMaker