La théorie des schémas génératrices de récit
repose sur des bases plausibles.
Tout d'abord le bon sens nous dit qu'il est utile de faire l'hypothèse
de l'existence de ce type de structure mentale qui fonctionne sur des
stéréotypes.
D'autre part des expériences scientifiques ont partiellement coroboré
cette hypothèse sans toutefois prover l'existence réelle de ces
schémas.
L'inconvenient de cette théorie réside dans la généralité des
schémas et pour certaines recherches ils en perdent tout pouvoir
analytique.
Si on veux
élaborer des théories plus détaillés sur le traitement des
récits, il faudra avoir recours à d'autres outils et parfois à
d'autres types de schémas.
Enfin la lacune principale des théories de schémas
génératrices est l'absense de "mode d'emploi".
Il y a là un besoin pour une théorie de leur mode d'utilisation.
Finalement j'aimerais revenir sur la distinction entre
grammaire et schéma.
Une grammaire est un formalisme qui permet en premier lieu
de décrire des régularités structurelles dans un
texte-récit.
Et c'est dans ce sens là qu'on l'utilise de règle générale en
sciences sociales.
Le schéma est une structure mentale qui est "utilisée"
ou activée dans le différents cas de traitement d'information, où il
est nécéssaire d'avoir recours à des procédures susceptibles de
reconnaître des formes.
Si on a l'intention d'utiliser ces grammaires au delà de leur pouvoir
descriptif (hypothèse forte) la notion de schéma devra alors évoluer.
Le schéma lui-même devra ou bien rendre compte du processus de mise en
activité de ces grammaires, ou bien représenter son propre savoir
opérationel sur le traitement de structures discutés par ces
grammaires.
En somme, ces grammaires de récit peuvent expliquer pourquoi
on trouve des régularités dans les récits, et qu'elles sont elles
mais non pas comment un récit est produit et compris.