Charolles (76:151) montre le parallèle entre le concept de
"superstructure narrative" qu'on trouve chéz Bremond avec les
grammaires de texte à la van Dijk.
Les deux contiennent un formalisme
qui permet d'exprimer une proposition narrative individuelle
à l'aide d'un prédicat qui
peut prendre un certain nombre d'arguments.
Ce type de notation logique nous permettra d'exprimer dans un langage formel
que prédicat et arguments
peuvent prendre des valeurs limitées.
Ces contraintes sont déterminées d'abord par
l'interrelation entre ces "variables", et ensuite par le contexte
général du récit.
Selon Charolles le
prédicat chéz Bremond est le triplet processus d'action (ou
processus), phase de processus (ou phase), volition (ou modalité).
Les deux arguments sont en consequence les rôles narratifs patient,
agent.
A mon avis il est plus simple de dire que le prédicat consiste
seulement dans le nom du processus.
La phase et la volition sont plutôt
des attributs du processus et
forment des arguments additionels.
A un niveau supérieur de la structure du récit,
une proposition singulière est mise en structure par les
connecteurs de syntaxe narrative.
Ces derniers sont donc aussi des prédicats qui prennent deux
arguments: l'antécédent logique et le conséquent.
Voici deux processus narratifs reliés par un lien syntaxique,
exprimé dans la nouvelle notation.
(simul (ante:satisfaction (phase: eff) (vol:nil) (agent:nil) (patient:nil)" (conseq:insatisfaction (phase:eff) (vol:nil) (agent:nil) (patient:montagnards)"
Cette notation nous permet d'obtenir une représenation plus adéquate
des résultats du codage que la grille à six colonnes suggérée par
Brémond.
La structure logique nous permet d'indexer le contenu
d'un prédicat (comme je l'ai déja fait lors de l'explication du
codage de notre récit)
et de travailler seulement avec son indexe et donc
de dessiner des graphes contenant que l'information
qui nous intéresse aussi bien d'autres contenant tout ce qu'on peut
dégager du récit.
Voici l'exemple simple:
(simul A B)Dans l'ouvrage (73) Brémond ne présente au fond que les éléments syntaxiques d'une grammaire. C'est un lexique et non pas une grammaire. Une "vraie" grammaire devrait dire comment certains éléments peuvent combiner, ou comment certaines combinaisons peuvent définir certains types de textes.