ConclusionNotre première idée était de faire une comparaison entre la façon dont sont intégrées les NTIC en classe dans nos pays respectifs (Suisse et Belgique). Nous sommes cependant dans l'impossibilité de réaliser cette comparaison comme vous avez pu le constater en lisant le point 4 de notre travail: "Traitement des résultats". En effet, en Belgique nous n'avons pas récolté beaucoup de réponses et celles que nous avons reçues proviennent en grande majorité d'enseignants du secondaire. Faire une comparaison dans de telle condition ne nous semble vraiment pas une conclusion pertinente. Dans cette conclusion vous pourrez lire dans un premier temps nos constatations par rapport à notre recherche. Dans un second temps, vous pourrez lire nos réflexions en rapport avec le traitement des résultats de nos pays respectifs. Et dans un troisième temps, vous pourrez lire les résultats de l'atelier n°12 ("Intégrer les nouvelles technologies de communication pour désintégrer les vieilles pédagogies?") du Cinquième Forum Enseignement: "Réussir l'école: l'affaire de tous". qui s'est déroulé à Charleroi (Belgique) le 20 mars 1999. |
2. Réflexions en rapport avec le
traitement des résultats:
Intégrer les NTIC dans des situations de classe nous semble à l'heure actuelle quelque chose de vraiment incontournable! "..., Internet est là et va devenir un truc si banal qu'on n'y mettra même plus de majuscule. Ce genre d'attitude me rappelle toujours Lucien Guitry, le père à Sacha, qui n'aimait pas cette nouveauté de son époque qu'était le téléphone: "Alors, faisait-il mine de s'étonner, on vous sonne et vous accourez?" Et sûr qu'en ce temps-là, de bons esprits déploraient l'existence de cet outil qui permettait aux truands de préparer leurs méfaits sans même se rencontrer. Sans parler que c'était la mort des Belles lettres, avec et sans tiret, cette affaire-là. N'empêche qu'un outil aussi utile que le bigophone, ça s'impose et c'est tout. Idem pour l'Internet. Il est là, il va rester et vous gagnerez un temps bête en vous y adaptant plutôt qu'en râlant contre." (WESOLY, "Il n'y a qu'E-mail qui maille", Le Ligueur n°20, 19 mai1999, pg 1) Se voiler la face et faire semblant que l'ordinateur (ainsi que toutes les NTIC s'y raccrochant) n'existe pas est loin d'être la solution! Il existe plein d'exploitations possibles à réaliser dans les classes. Nous vous conseillons d'aller jeter un oeil dans le traitement des résultats belge à "Usages" et plus particulièrement dans les pistes de réflexions (exemples concrets réalisés en classe parfois détaillés parfois pas) et dans les activités pédagogiques réalisables à l'aide d'Internet (exposé de monsieur Jacques Lempereur). Ces différentes choses pourraient vous aider à trouver des (d'autres) idées et peut-être vous donner envie de vous lancer dans cette nouvelle aventure! "Les partisans d'une école ouverte sur le monde se réjouiront de l'arrivée de ces formidables moyens de communications et d'information, tandis que les tenants d'une école protégée, gardienne de valeurs culturelles menacées par l'évolution sociale, les considéreront comme le cheval de Troie d'intérêts économiques et industriels, étrangers ou indifférents à ceux de l'éducation." (extrait de l'article se situant: http://services.worldnet.net/ote/text0013.htm) Evidement, la bonne volonté et les convictions personnelles des professeurs ne sont pas les seules conditions pouvoir arriver à inclure les NTIC dans l'enseignement. Il faut bien d'autres éléments: de l'équipement, des formations, des enseignants motivés, de l'argent, ...
Considérons tout d'abord le cas de la Suisse. Faire bouger des structures telles que les Départements de l'Instruction Publique prend du temps! Tant qu'ils peineront à débloquer des fonds pour équiper les écoles, former les enseignants, ... tant que l'idée ne sera pas implantée dans les esprits, les NTIC entreront encore dans les classes par la petite porte que leur ouvrent des enseignants qui ont compris l'enjeu de l'informatique à notre époque! Merci à eux! C'est un discours bien peu optimiste, mais il faut se rendre à l'évidence, pour certains cantons, l'informatique dans toutes les classes, c'est la musique de l'avenir ! Mais n'oublions pas l'engouement de certains autres cantons qui amènent une dynamique certaine à l'enseignement en y introduisant massivement les NTIC.
Considérons à présent le cas de la Belgique. Certains instituteurs et enseignants travaillent déjà depuis de nombreuses années avec l'ordinateur. Ces professeurs sont bien souvent des exceptions, ils ne représentent pas la majorité du corps enseignant. En ce qui concerne l'équipement, la région wallonne a débloqué de l'argent Les enseignants du rénové peuvent déjà en profiter tandis que les écoles primaires pourront en jouir l'année prochaine. Nous pouvons déjà observer des changements remarquables dans les établissements secondaires et nous pouvons parier que nous verrons des changements significatifs arrivés l'année prochaine dans les classes du primaire! La Belgique se bouge afin de ne pas être à la traîne derrière les autres pays!!! Bel effort, il faut bien l'avouer mais tout n'est pas rose Point de vue formation, il y a du travail ! On crée de nouveaux postes "personnes-ressources" pour les Cyber-école mais a-t-on réellement pensé à aménager un horaire pour ces personnes? Doivent-elles travailler moins afin de pouvoir se consacrer convenablement à leur nouvelle fonction? Reçoivent-elles plus d'argent pour ces nombreuses heures de bénévolat qu'elles exercent pour faire fonctionner le Centre Cyber Média de leur école? Nous devons bien dire que les réponses à ces questions ne sont malheureusement pas affirmatives Un premier pas a été effectué (pas le plus petit car sans équipement on ne sait rien faire) mais plein d'autres initiatives restent à prendre! Espérons que la Communauté française ne restera pas sourde aux multiples appels que les enseignants lui lancent |
4. Remerciements
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette recherche. Et plus particulièrement les enseignants qui ont eu la gentillesse de consacrer du temps pour répondre à notre questionnaire, les personnes qui ont accepté de réaliser un entretien avec nous, Monsieur Jacques Lempereur, Monsieur Alain Meurant, Monsieur Fabrice Joye et Madame Nathalie Deschryver. |