Remarque : ceci est un travail de maturité = baccalauréat. Il n'a pas de caution scientifique, médicale ou autre, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations ! |
maître acccompagnat F. Lombard
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Le 2 juin 2004, je regardais l’émission «Ca se discute» consacrée au don d’organes. J’ai été particulièrement touché par le témoignage de Karima, une jeune femme de 24 ans qui attendait une transplantation du bloc cœur-poumons. Son état de santé ne lui permettant pas d’être personnellement là, son frère, Amir, la représentait. Il racontait à quel point les souffrances de sa sœur devenaient invivables pour elle et ses proches et que son état se dégradait d’heure en heure. Un reportage montrait la jeune femme dans son lit d’hôpital respirant à l’aide d’une bouteille d’oxygène. S’ajoutait à cet état quasi désespéré, la perte de sa camarade de chambre qui, malgré une récente transplantation, avait perdu la vie quelques jours plus tôt. Mais la nouvelle salvatrice tant espérée n’est jamais arrivée.
La mort de Karima par manque d’organes démontre une nouvelle fois à quel point la pénurie d’organes est un problème de santé d’actualité que l‘on ne peut ignorer. «En effet, sur 1130 patients sur liste d’attente, seul 412 ont été transplantés et 43 sont décédés.» (cf. no.3 bibliographie)
Il est par conséquent indispensable de trouver une ou plusieurs réponse à ce problème majeur. Plusieurs solutions s’offrent à nous dès maintenant ou dans un futur proche ou un peu plus lointain. Parmi les possibilités que nous pouvons exploiter dès aujourd’hui, figurent une meilleure sensibilisation de la population par rapport au manque de donneurs afin d’augmenter leur nombre, une forte prévention contre le tabagisme, la sédentarité et le phénomène de mal-bouffe qui engendrent des maladies qui nécessitent souvent une greffe d’organe. Mais nous disposons également de quelques organes artificiels tel que la dialyse ou encore les pompes cardiaques.
Pour les alternatives d’avenir, les xénogreffes nourrissent beaucoup d’espoirs et les cellules souches pourraient s’avérer une solution très convaincante mais dans un futur tout de même assez éloigné.
Le manque de donneurs est donc un problème d’une réelle importance responsable de plus de 50 décès par année en Suisse et de terribles souffrances pour les personnes en attente de recevoir un organe. Il est donc primordial de développer les solutions d’avenir et d’exploiter au maximum celles qui sont déjà à notre disposition. On peut aborder le problème de différentes manières. On peut imaginer un moyen de réduire le nombre de malades, car il est toujours mieux de prévenir les maladies plutôt que d’attendre et de les soigner ensuite. Ou une approche qui consisterait à augmenter cette fois-ci le nombre d’organes à greffer ou de trouver un autre moyen de guérir les malades devant être transplantés. Pour réduire le nombre de malades, s’offre à nous une meilleure prévention face aux maladies cardiovasculaires. Dans le domaine des solutions face aux gens déjà malades, j’ai recensé une augmentation du nombre de donneurs par le biais d’une meilleure information sur le don d’organes, par exemple, les organes artificiels (machines remplaçant un organe tel que la dialyse) et dans une vision d’avenir, les xénogreffes ainsi que les cellules souches.
2.1. Qu’est-ce que le don d’organes?
Certaines personnes souffrant de maladies ou de malformations voient leur qualité de vie baisser considérablement. Et le seul remède qui leur serait utile est la transplantation d’organes car aucun traitement ne permettrait de les guérir. Mais où trouver ces organes que l’on va transplanter à ces patients dans l’attente, pour qui transplantation rime avec nouvelle vie? Par le don d’organe chacun peut participer et aider ces gens dans le besoin. Le don d’organe est un acte qui consiste à léguer ses organes à des gens dans l’attente d’une greffe. Cet acte intervient à la mort du donneur sauf exceptions. En Suisse, l’organisation s’occupant du don d’organe est Swisstransplant.
Figure 1: Logo de Swisstransplant
Comment devient-on donneur? Cela est très simple, il suffit d’acquérir une carte de donneur Swisstransplant et de la porter sur soi. Elles sont notamment disponibles sur internet.
Quelles sont les conditions pour le prélèvement d’un ou plusieurs organes sur une personne décédée qui est donneuse? Il peut y avoir don d’organes à partir de personnes décédées ou à partir de personnes vivantes.
Tout d’abord les dons à partir de personnes décédées. Il y a deux types de donneurs décédés: les donneurs à cœur non battant et les donneurs en mort cérébrale . Le don par cœur non battant«est caractérisée par la destruction du cerveau la suite d'un arrêt cardiaque et respiratoire irréversible malgré les manœuvres de ranimation entreprises. Comme les organes ne peuvent être maintenus artificiellement en fonction, seuls les reins et les tissus pourront être prélevés pour transplantation. Ceux-ci devront être perfusés rapidement par des liquides de conservation afin d'assurer leur conservation. L'aspect juridique concernant le constat de mort et l'accord des proches est le même que pour les donneurs dits cadavériques ou en mort cérébrale.Ce type de donneur est peu fréquent en Suisse, car il nécessite une importante infrastructure dans les hôpitaux qui permet d'assurer le prélèvement immédiat des organes. Actuellement ces transplantations ne s’effectuent qu’à Zürich en ce qui concerne la Suisse.
La mort cérébrale maintenant. L'être humain est considéré comme décédé lorsqu'il est en état d'arrêt cardiaque irréversible ayant pour conséquence l'interruption de la perfusion sanguine cérébrale ou lorsqu'il est en état de défaillance complète et irréversible du cerveau et tronc cérébral. Cette deuxième situation est la mort cérébrale. L'Académie Suisse des Sciences Médicales propose une marche à suivre rigoureuse permettant d'établir un tel diagnostic. Les médecins qui le posent sont indépendants des équipes de prélèvement et de transplantation. Le prélèvement d'organes chez un patient considéré comme décédé n'est autorisé que lorsque les examens et tests cliniques ont permis d'établir l'irréversibilité de la situation. Les principales causes de mort cérébrale sont les hémorragies cérébrales (ruptures d'anévrismes, accidents vasculaires cérébraux..), les traumatismes crâniens suite à un choc ou accident et les maladies du système nerveux.
Il existe aussi des dons d’organes venant de personnes vivantes. La transplantation d'organes à partir d'un donneur vivant concerne majoritairement les reins, mais le don d'une partie du foie, de l‘intestin grêle sont aussi possible.
Certains pays pratiquent même la transplantation à partir de donneurs vivants pour les poumons et le pancréas mais actuellement, ces programmes ne sont pas réalisés en Suisse.
Le donneur vivant est rendu nécessaire par la pénurie de greffons disponibles et permet de réduire l'attente en liste pour de nombreux patients.
Ces dernières années on constate un réel essor de la transplantation à partir de donneur vivant. Cependant pour pouvoir donner un rein ou une partie de son foie de son vivant il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte :
Les liens affectifs : le don doit être libre et exclusivement motivé par l'amour ou l'amitié. Par exemple entre parents et enfants, frères et soeurs, conjoints, partenaires ou amis proches. C'est un don et, par conséquent, totalement gratuit. Il ne peut en aucun cas y avoir de motivation financière.
La compatibilité : groupe sanguin, typisation des tissus
L’état de santé : un bilan de santé minutieux du donneur est réalisé. Il permet de définir si la personne peut supporter une intervention de ce type, tant sur le plan chirurgical que psychologique et surtout de s'assurer que la fonctionnalité résiduelle de l'organe est suffisante pour que le donneur ait une vie normale. On veillera à l'absence de diabète, de maladie cardiaque, de dépendance à l'alcool ou aux drogues.
Tous les donneurs vivants sont enregistrés dans le Registre Suisse des donneurs vivants. C'est une base de données et d'expérience précieuse à laquelle les spécialistes peuvent se référer en cas de doute. Un suivi post - prélèvement est effectué afin de surveiller la santé des donneurs et de prévenir l'apparition de complications ( hypertension). Il assure aussi une pleine transparence à propos de la provenance desorganes transplantés à partir de donneurs vivants en Suisse.
Un autre don vivant peut être celui de la moelle osseuse permettant de guérir des personnes ( essentiellement des enfants et jeunes ) atteints de leucémie. Un registre mondial existe et enregistre toutes les personnes disposées à faire don de leur moelle.» (cf. no.15 bibliographie)
Figure 2: Comparaison entre le nombre de patients en liste d’attente et le nombre de patients transplantés en 2004. (cf. no 3 bibliographie)
2.2. L’éthique
«La possibilité de transplanter les organes d'un être humain sur un autre être humain est jugée de manière différente en raison des intérêts, des idéologies et des convictions morales parfois contradictoires.
Les questions fondamentales suivantes se posent : Quand les interventions sur la dépouille mortelle dans le but de prélever des organes sont-elles justifiables ? Tout être humain devrait-il pouvoir être receveur ? Y a-t-il une limite d'âge ? Y a-t-il un droit à un organe de remplacement ? Le don d'organes d'une personne décédée respecte-t-il la protection de la dignité humaine, de la personnalité et de la santé?
Lorsque des idéologies sociales différentes s'affrontent, lorsqu'il n'est plus clair à quelles normes l'action humaine doit s'orienter, lorsque des conflits se déclenchent, l'éthique peut rendre des services précieux. Elle développe des critères de jugement et des propositions de solutions possibles en pesant le pour et le contre des alternatives d'action en vérifiant et en évaluant les arguments déterminants. L'éthique doit aboutir à la conclusion que l'action morale n'est pas quelque chose de quelconque et d'arbitraire, mais l'expression de la raison et du souhait d'une bonne vie pour tous.
Dans le courant de l'évolution de la médecine au sein de l'espace culturel européen, quatre principes éthiques de l'action médicale se sont précisés :
- l'autonomie
- l'équité
- la bienfaisance
- la justice
Le principe de l'autonomie invite à respecter la volonté d'autrui et de ne pas la soumettre à la tutelle. Par conséquent, les patients ne doivent pas être traités contre leur gré. L'approbation d'un traitement n'est possible que si le patient a reçu suffisamment d'informations afin de prendre une telle décision. En ce qui concerne les principes visant à l'équité et la bienfaisance, il s'agit en premier lieu d'empêcher tout ce qui pourrait nuire au patient. Le préjudice causé par un traitement médical ne peut être jugé que dans un plus large contexte. Par exemple : une chimiothérapie peut être comparable à une grave intoxication du patient cancéreux. Dans ce contexte, une intention de guérison se cache derrière le traitement et, par conséquent, le traitement contient une évaluation morale complètement différente.
Le respect des principes visant à l'équité et la bienfaisance exigent aussi une relation adéquate entre le bénéfice escompté et les risques de santé liés à un traitement. Le problème éthique n'est par conséquent pas uniquement une question de la seule autorisation de l'action, mais également une question concernant notre volonté. Que désirons-nous en tant que communauté humaine? Il est question de l'image que se fait la médecine de la transplantation et de ses possibilités.» (cf. no.9 bibliographie)
«Aspects religieux:
En ce qui concerne le christianisme, une déclaration de Thomas d'Aquin a longtemps servi de base au jugement de la transplantation. Celui-ci justifiait la violation de l'intégrité du corps humain lorsque celle-ci est dans l'intérêt de l'organisme entier ou d'une communauté plus large.
En ce qui concerne le judaïsme, le rabbinat en chef d'Israël a accepté la notion de mort cérébrale, et est favorable au don à condition que le corps ne constitue pas une source de profit et qu'il soit traité avec respect.
En ce qui concerne l'islam, ce sont les fetwas, des décrets religieux qui réglementent ce genre de questions. Dans différents pays islamiques, les fetwas appropriés autorisent la transplantation d'organes solides.
En ce qui concerne l'hindouisme, l'âme est immortelle, le corps n'est que la dépouille mortelle. Le don d'organes se joint à la tradition de toujours aider celui qui souffre.
En ce qui concerne le shintoïsme, l'intégrité et la pureté du corps sont primordiales, même au-delà de la mort. Au Japon, la mort cérébrale n'est acceptée ni par la religion ni par la société. Ce ne sont cependant pas uniquement des raisons religieuses qui jusqu'à présent ont empêché une évolution de la transplantation dans pratiquement le seul pays industrialisé appartenant à cette confession, c'est-à-dire au Japon.» (cf. no.16 bibliographie)
2.3. Cadre légal
«La transplantation d'organes, de parties d'organes et de tissus d'origine humaine (ci-après les "organes") est devenue une technique couramment appliquée en médecine humaine. Les développements techniques intervenus au cours de ces dernières années sont venus apporter de nouvelles possibilités; simultanément, le manque d'organes à disposition a donné lieu à de nouveaux problèmes. L'Académie Suisse des Sciences Médicales [( c’est elle qui s’occupe des problèmes éthiques liés à la transplantation)] s'est donc vue contrainte de revoir ses directives de 1981.
Voici les directives les plus importantes:
Pour les prélèvements sur donneurs décédé:
Un prélèvement d'organes peut être effectué sur le corps d'une personne décédée, en état de mort cardiaque ou cérébrale, si toutes les conditions prévues par la législation et la jurisprudence sont remplies et en l'absence d'une opposition formelle de la personne décédée, exprimée de son vivant. Le médecin en charge du donneur potentiel a l'obligation d'informer les personnes les plus proches du donneur sur la possibilité et le mode d'un prélèvement d'organes et il leur en explique le processus.
Cette démarche sera effectuée même si la personne décédée a laissé par écrit son consentement au prélèvement d'organes.
La constatation du décès doit être effectuée conformément aux recommandations de l'ASSM du 24 février 1995: "Définition et directives relatives à la constatation de la mort en vue de transplantations d'organes" par un ou plusieurs médecins qui ne sont pas en rapport avec les receveurs et ne s'occupent pas de prélèvements d'organes ni de transplantations.
L'anonymat du receveur vis-à-vis des proches du donneur et du donneur vis-à-vis du receveur et de ses proches sera respecté.
Pour les prélèvements sur donneurs vivants:
Un organe peut être prélevé à des fins de transplantation sur un donneur majeur, capable de discernement, si celui-ci y consent librement et pour autant que son état de santé le permette. En règle générale, donneur et receveur sont parents de sang ou intimement liés sur le plan affectif.
Le donneur potentiel doit être informé de manière complète sur les modalités, les risques et les conséquences du prélèvement envisagé. Il doit faire part de son consentement par écrit, mais peut cependant le révoquer à tout moment sans en indiquer le motif.
Aucun organe ne doit être prélevé sur un mineur ou sur un adulte incapable de discernement aux fins de transplantation. Une exception peut être faite pour les tissus régénérables dont le prélèvement comporte peu de risques, pour autant que celui-ci se limite à une transplantation aux parents de sang les plus proches et serve à prévenir un danger pour la vie ou une atteinte grave à la santé du receveur. Le consentement du mineur capable de mesurer la portée de l'intervention, après avoir été instruit en détail, et le consentement de ses représentants légaux doivent être obtenus séparément, le second par écrit. On respectera l'opposition du donneur potentiel sans que celui-ci soit obligé de fournir des explications quant à son refus.
Un organe ne doit en aucune circonstance être l'objet d'une transaction commerciale quelconque. En outre, aucun médecin n'est autorisé à participer aux prélèvements ou transplantations d'organes ou à des préparatifs s'il y a des raisons de croire que ces derniers ont fait l'objet de transactions commerciales.
Aucune institution ou personne participant à un prélèvement d'organes au sens le plus large ne doit recevoir de rémunération dépassant le montant des frais engagés. Toutefois, les donneurs vivants ont droit à une compensation financière, à charge du receveur, pour ce qui concerne le coût de l'hospitalisation et les soins médicaux ainsi que leur propre perte de salaire. Ils doivent être assurés de manière appropriée pour les atteintes directes à la santé.
Attribution des organes:
Tout patient, dont la maladie peut être guérie ou atténuée au moyen d'une greffe d'organe pour un laps de temps prolongé, a droit à l'attribution d'un organe devenu disponible. Les principes de l'égalité de traitement et de l'équité d'attribution sur la base des critères médicaux doivent être respectés dans toute la Suisse. Lorsqu'un organe à transplanter est facilement transportable (par ex. un rein), il devra être proposé aux organisations européennes d'échanges.
Tous les patients qui présentent une indication médicale pour une greffe d'organe doivent être renseignés sur la possibilité d'une transplantation. L'annonce du receveur potentiel à un centre de transplantation, son inscription sur une liste d'attente et l'attribution d'un organe devenu disponible doivent intervenir sur la base de critères médicaux et non d'éléments d'ordre matériel ou social. Le choix entre plusieurs receveurs qui présentent un pronostic médical semblable doit s'effectuer en fonction de leur position sur la liste d'attente.
En cas de pénurie d'organes, l'inscription sur la liste d'attente pourra être limitée aux patients résidant en Suisse.
Les présentes directives ont été adoptées par le Sénat de l'ASSM le 8 juin 1995 et remplacent celles de 1981.» (cf. no. 5 bibliographie)
En annexe se trouvent les lois édictées par le Grand Conseil en 1996.
2.4. Phénomène du rejet
«La principale complication de la greffe d'organe est le phénomène de rejet. Ce rejet va dépendre essentiellement de la réaction immunologique du Receveur contre l'organe greffé.
Cette réaction de défense immunologique développée par le receveur est très proche de celle générée au cours de la défense contre une infection.
Elle met en jeu des cellules (essentiellement les lymphocytes T), des anticorps, et la production de médiateurs solubles qui participent à cette réaction (les cytokines).
Les cibles de la réaction immunologique de rejet sont les antigènes de transplantation propres au Donneur et portés par le greffon.
Le receveur va reconnaître ces antigènes de transplantation comme étrangers, au même titre qu'il reconnaît comme étranger un agent bactérien infectant, avant de mettre en place un processus de défense visant à son élimination.
Les principaux antigènes de transplantation sont les antigènes d'histocompatibilité, appelés antigènes HLA.
Ces antigènes sont des molécules présentes sur l'ensemble de nos cellules, très polymorphes au niveau de l'espèce humaine, ce qui en d'autres termes signifie que la probabilité que deux individus non apparentés soient HLA identiques, est un événement exceptionnel.
Le système HLA pourrait ainsi être considéré comme une carte d'identité biologique, permettant de différencier les individus entre eux.
Ceci explique qu'en situation de greffe d'organe, le greffon étant le plus souvent issu d'un donneur non apparenté, les différences dans le système HLA entre le donneur et le receveur (appelées aussi incompatibilités) existent et vont stimuler la réaction de rejet immunologique du Receveur.
Des différences dans d'autres systèmes antigéniques que le système HLA sont également capables de stimuler cette réaction de rejet immunologique. Citons pour exemple le système des groupes sanguins ABO dont le pouvoir stimulant est également très fort en cas d'incompatibilité.
Heureusement dans ce dernier cas, compte tenu du polymorphisme beaucoup moins étendu de ce système, il est plus facile de respecter l'appariement compatible du donneur et de son receveur.
[Il existe plusieurs types de rejets : le rejet hyperaigu, le rejet aigu et le rejet chronique. Ces différents types de rejets sont expliqués au point f) Les xénogreffes.]
Grâce à des traitements immuno-suppresseurs de plus en plus efficaces et de mieux en mieux maîtrisés, les crises de rejets aigus survenant la première année après la greffe sont de plus en plus rares et de mieux en mieux contrôlées.
Il existe aujourd'hui de nombreux arguments pour penser que cette meilleure gestion du rejet au cours de la première année post greffe aura des répercussions importantes sur l'incidence de rejet chronique à long terme en retardant et diminuant sa fréquence de survenue.
En outre, si le respect des compatibilités HLA entre le donneur et le receveur participe également à un meilleur pronostic de la greffe à long terme, il est maintenant bien établi que d'autres facteurs non immunologiques jouent un rôle non négligeable dans la survenue du rejet chronique.
Citons pour exemples le conditionnement de l'organe prélevé et le délai écoulé entre le moment de son prélèvement et celui de sa réimplantation (appelé temps d'ischémie froide).
La meilleure connaissance de ces paramètres non immunologiques, le respect autant que possible des compatibilités HLA ainsi que l'utilisation des drogues anti-rejet de nouvelle génération permettront sans aucun doute, dans les années à venir, de ralentir l'évolution vers le rejet chronique et de favoriser la survie à long terme de l'organe greffé.
Figure 3: Représentation schématique des mécanismes de rejet de greffes. (cf. no. 6 bibliographie)
Tout d’abord la prévention. On connaît tous le proverbe «mieux vaut prévenir que guérir» mais s’il devenait plus qu’un proverbe? De nombreux patients sont dans l’attente d’un nouveau cœur, de nouveaux poumons ou d’un nouveau foie à cause d’une mauvaise hygiène de vie. Les causes principales des ces maladies sont «l’hypertension, l’excès de cholestérol, le tabac et l’excès d’alcool, l’obésité et la sédentarité.» (cf. no 4 bibliographie)
«Selon l’OMS, plus de 50 % des morts et des incapacités de travail résultant par exemple des maladies cardiovasculaires et des accidents cérébrovasculaires (AVC) responsables de 12 millions de décès par an, pourraient être évités. Cela grâce à des actions individuelles et des mesures nationales simples, peu coûteuses et efficaces pour réduire l’hypertension, l’excès de cholestérol, l’obésité et le tabagisme» (cf. no. 10 bibliographie)
Le tabagisme est donc l’un des premiers responsables de ces maladies. En effet, une étude effectuée sur 10 ans par l’OMS, du milieu des années 80 au milieu des années 90 sur la prévention et le traitement des maladies cardiaques «a observé le lien entre le tabagisme, l’obésité et les maladies cardiaques. Cette étude a remarqué que les pays où les facteurs de risque sont en fort recul sont ceux qui connaissent la diminution la plus remarquable des infarctus du myocarde: par exemple, la réduction a été de 7 % par an en Finlande et en Nouvelle-Zélande, de 6 % aux États-Unis, et de 5 % en Australie. En revanche, dans les populations d'Europe de l'Est et de Chine , où les facteurs de risque sont en augmentation, la morbidité cardiaque est en augmentation.» (cf. no. 10 bibliographie)
Mais à la fumée s’ajoute la malnutrition. «L’obésité et la surcharge pondérale posent aujourd’hui un véritable problème de santé publique. La surcharge pondérale sévère ou l’obésité constituent un facteur de risque pour le développement de plusieurs maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète de type 2, l’hypertension et certaines formes de cancer, aussi bien que la mortalité précoce.» (cf. no. 17 bibliographie)
C’est pourquoi en sensibilisant les gens à ces différents problèmes d’hygiène de vie, on pourrait faire baisser de manière très significative le nombre de transplantations pour ce genre de cas.
Mais nous pouvons également faire de la prévention autrement qu’en sensibilisant la population. On pourrait imaginer une prévention qui est imposée en un lieu précis par exemple. Cela se fait déjà pour la cigarette qui petit à petit est bannie des lieux publics. Ou des subventions pour les repas équilibrés dans les cafétérias d’écoles ou d’entreprises. Les gens seraient alors plus tentés par un repas sain que par un hamburger-frites sans aucun légume. De telles mesures ont de bonnes chances de donner des résultats.
Une autre possibilité ouverte à nous dès maintenant est de mieux sensibiliser la population au problème du manque de donneurs afin de les inciter à devenir des donneurs potentiels. Mais le manque d’information n’est pas non plus le seul facteur qui engendre un nombre si faible de donneurs. «Avec la baisse du nombre de victimes de la route les donneurs se font encore plus rares. En effet, les personnes décédant dans des accidents de la route sont souvent en âge d’être donneurs (ni trop vieux, ni trop jeunes)» (cf. no.18 bibliographie). Cette phrase peut paraître choquante mais les accidentés de la route font souvent des donneurs parfaits et la baisse de leur nombre ne rend pas service au don d’organes. Par conséquent en informant mieux les gens et en les sensibilisant au problème du don d’organe nous pourrions multiplier les donneurs en Suisse. Car, souvent, les gens qui ne sont pas donneur ne le sont pas par manque d’information et parce qu’ils ignorent l’importance du problème plutôt que pour des raisons d’éthiques. C’est ce que j’ai pu constater après avoir interrogé mon entourage.
Il faut tout de même noter que les circonstances dans lesquelles la décision de faire un don d’organe est prise sont très difficiles. En effet, même si la personne décédée avait une carte de donneur attestant de son souhait de faire don de ses organes, les médecins ont besoins de l’autorisation des proches. Et si, au moment où l’on vous annonce le décès d’un être cher on vous demande si vous consentez à ce qu’un prélèvement d’organe(s) soit effectué, votre lucidité peut être quelque peu altérée par les circonstances, et il y‘a des risques de refus. C’est pour cela qu’une bonne information est indispensable pour augmenter le nombre de donneurs d’organes.
La dernière possibilité qui est déjà à notre portée est les organes artificiels. Mais ceux-ci ne sont pas vraiment une réelle alternative car «pas tous les organes n’ont un homologue artificiel et vivre avec un organe artificiel est très difficile. Ceux-ci ne nous permettent pas de vivre une vie normale» (cf. no.18 bibliographie). Il est vrai qu’une dialyse est un traitement très lourd qui nécessite des passages épuisants à l’hôpital plusieurs fois par semaine d’une durée d’environ trois, quatre heures. En effet, une dialyse est une machine qui remplace les reins en filtrant le sang. Le patient doit se connecter plusieurs fois par semaine. La fréquence des dialyses dépend de l’état du patient. On peut difficilement dire qu’on a une bonne qualité de vie lorsque l’on est sous dialyse.
Figure 4: Personnes lors d’une dialyse
De même que pour les machines qui remplacent le cœur ou les poumons. Ce sont de grosse machines auxquelles on est branché vingt-quatre heures sur vingt-quatre et avec lesquelles on ne peut pas se déplacer ou très peu. Cette alternative est plus une solution temporaire lorsque l’organe à transplanter d’un patient est totalement inefficace et qu’il est en attente d’être greffé. Ces organes artificiels permettent donc plus une survie jusqu’à la transplantation qu’une façon de rendre à un patient une qualité de vie acceptable.
La xéno transplantation est une alternative très prometteuse mais qui n’est pas encore en essais cliniques. Selon le Dr Léo Bühler, médecin à l‘hôpital , les premiers essais devraient commencer dans les cinq prochaines années. Ce procédé consiste en la transplantation d’organes venant d’animaux vers l’homme. Les animaux utilisés seront sûrement les porcs. Les organes porcins ont la même taille que ceux de l’homme et leur génome est très proche du notre. Ils ont été préférés aux singes à cause des risques de transmissions de maladies. Le génome des singes est plus proche de celui de l’homme que le porc mais il l’est un peu trop. En effet, ces trop fortes similitudes augmenteraient les risques de transmissions de maladies. Cela dit le risque de maladie existe également avec les porcs., mais «le gros problème que les chercheurs tentent de résoudre est actuellement celui des rejets. On distingue trois types de rejet immunitaire suite à une greffe: le rejet hyperaigu, aigu et chronique » (cf. no.6 bibliographie).
«Le rejet hyperaigu est généralement causé par la fixation d'anticorps circulants et préformés (anticorps réagissant contre les antigènes du greffon) sur le tissu transplanté, causant ainsi une forte réaction inflammatoire et une forte coagulation du sang en quelques minutes à quelques heures suivant la transplantation (Schwartz 1994). Ce type de rejet se produit lors de transplantations d'organes solides. Les antigènes causant ce type de réaction sont les antigènes des groupes sanguins et les CMH (Complexe Majeur d'Histocompatibilité) qui ont déjà été mis en présence du système immunitaire du receveur pendant une grossesse, une transfusion ou une greffe. Les xénogreffes génèrent aussi un rejet hyperaigu, causé par la présence d'anticorps circulants naturels dirigés contre les antigènes provenant d'autres espèces. Les tests préventifs sont aujourd'hui le meilleur moyen pour contrer ce type de rejet.
«Le rejet aigu est causé par le développement de réponses cellulaires et humorales spécifiques qui surviennent environ une semaine suivant la transplantation. C'est durant cette période que l'emploi d'immunosuppresseurs devient essentiel pour permettre la survie du greffon. En absence d'immunosuppression, le tissu greffé est infiltré de lymphocytes, ainsi que de leucocytes, et on détecte aussi la présence d'allo-anticorps circulants (cf. fig.3). Ces phénomènes mènent à la destruction du tissu greffé.
Si le tissu greffé survit au rejet hyperaigu et aigu, une période de quiétude s'installe. Cette période peut durer plusieurs années où les fonctions du greffon apparaissent normales. C'est pendant cette période que le rejet chronique peut survenir. Il n'existe aucun médicament à ce jour permettant de contrer ce phénomène qui se produit chez 50% des patients transplantés (Hayry et al. 1993). Le rejet chronique est caractérisé par une occlusion lente et constante des artères, des veines et des autres structures tubulaires du tissu greffé. Durant une certaine période, cette occlusion est compensée par d'autres phénomènes physiologiques, dont le développement ne peut être décelé. Cependant, l'occlusion vasculaire atteint un point critique, causant ainsi une ischémie menant à la nécrose et la fibrose tissulaire. Les causes du rejet chronique ne sont pas encore connues, mais il existe un lien entre le développement d'un rejet aigu et le rejet chronique.» (cf. no. 6 bibliographie)
«Pour tenter de diminuer ces problèmes de rejets, les chercheurs font des recherches afin de modifier génétiquement le porc pour le rendre plus proche de l’homme. «Les laboratoires ont trouvé le moyen de contourner ces défenses immunitaires en introduisant des protéines de surface humaines
dans les organes de porc, par une manipulation génétique. Ces protéines donnent en quelque sorte à l’organe porcin un déguisement humain. Au bout d’un certain temps cependant, le corps humain se rend compte de la supercherie et contre-attaque. Imutran tente à présent de mettre au point de nouveaux médicaments et envisage d’intégrer d’autres gènes humains au génome du porc, explique le Dr Corinne Savill, directeur du laboratoire.On ne peut toutefois exclure que ces porcs «sur mesure» facilitent la transmission d’agents pathogènes entre animaux et humains, avertit le Dr Robin Weiss, de l’Université de Londres. En 1998, il a publié des travaux montrant comment les virus porcins peuvent se «cacher» derrière les protéines humaines introduites dans les porcs et tromper la vigilance du système immunitaire du patient. Ces protéines pourraient aussi «inviter» les virus à entrer dans les cellules humaines. Ainsi, l’une des protéines humaines utilisées par Imutran entre autres, le CD55, rend le corps humain vulnérable à plusieurs virus proches de celui de la polio. «Supposons, dit le Dr Weiss, que les porcs soient porteurs de virus similaires. En temps ordinaire, ils seraient sans effet sur l’homme en raison des différences génétiques. Mais on peut imaginer que le virus porcin “apprenne” à se servir du CD55 et qu’il contamine le receveur de l’organe porcin. A partir du moment où un virus porcin infecte un seul être humain, il peut subir une nouvelle mutation et se répandre.»
«Tout cela serait sans grande importance si l’on pouvait produire des porcs parfaitement sains», ajoute le Dr Weiss. Imutran tente donc d’élever dans des lieux hautement aseptisés des porcs qui ne soient porteurs d’aucun agent pathogène. Mais quand bien même ces lieux seraient parfaitement hermétiques, on ne pourrait éliminer tous les risques, notamment ceux liés aux rétrovirus endogènes porcins, ou PERV, présents dans les gènes de l’animal. Le Dr Weiss s’est concentré sur trois types de PERV, décrits comme les «cousins germains» du VIH. Deux d’entre eux peuvent infecter les cellules humaines» (cf. no.11 bibliographie). «Les rétrovirus endogènes sont un type de cellules que l’on retrouve chez beaucoup de mammifères. Ces virus sont intégrés dans leur ADN et sont transmis d’une génération à l’autre, habituellement sans faire de mal à l’espèce-hôte. On sait que toutes les cellules de porcs contiennent des virus de ce genre qu’on appelle des PERV (rétro virus porcins endogènes). Ces virus font partie des cellules porcines depuis des milliers d’années. Ils ne sont pas actifs et sont habituellement sans danger pour les porcs. Une préoccupation particulière concerne la possibilité que des PERV, qui pourraient être présents dans une xénogreffe porcine, deviennent actifs et infectent les cellules humaines qui entourent le greffon. On a montré qu’en laboratoire, les PERV peuvent être transmis aux cellules humaines et se réactiver. On ne sait pas avec certitude si cela pourrait se produire dans les personnes exposées aux PERV par les xénogreffes» (cf. no.1 bibliographie)
Les potentiels de la xénotranplantation sont en effet très prometteurs. Dans le cas où cette technique aboutirait, elle pourrait pratiquement satisfaire toutes les demandes d’organes, car il sera facile de faire des élevages suffisamment nombreux de ces porcs pour répondre à la demande d’organes. Reste les problèmes éthiques que pourrait rencontrer un tel procédé. On peut imaginer sans grande difficulté que l’idée d’une alternative consistant à élever des cochons génétiquement modifiés afin de prélever leurs organes pour les greffer à des humains ne serait pas au goût de certaines associations pour la protection des animaux. On peut également imaginer certains cas de figures où certaines personnes auraient quelques réticences à se réveiller avec un cœur, un foie ou des poumons provenant d’un porc. Une étude faite aux Etats-Unis par la «US National Kidney Foundation (NKF)» indique que «plus de trois quarts du public américain considèrerait la xéno transplantation pour un proche «si l’organe ou le tissu n’était pas disponible à partir d’un humain» et que seul 2 à 5 pour cent de la population s’opposerait complètement à ce procédé dans une situation de vie ou de mort» (cf. no. 1 bibliographie). Cependant l’étude à également montré que les personnes questionnées préféraient l’idée d’une xéno transplantation à partir de babouins ou à partir de chimpanzé plutôt que d’organes porcins. «Mais les primates non-humains sont considéré comme beaucoup plus risqués par les scientifiques pour des raisons de maladies.
En Europe, les gens sont en revanche plus réticents face à la xéno transplantation. En effet, seul 36 pour cent de la population européenne interrogée trouvent que ce procédé est moralement acceptable et devrait être encouragé. En outre, ils trouvent que la xéno transplantation est le procédé le plus risqué de la biotechnologie moderne» (cf. no.13 bibliographie)
La dernière alternative que j’ai recensée est celle des cellules souches. «Mais les premiers espoirs que l’on place dans cette solution d’avenir ne sont pas envisageables avant 10 ou 15 ans au minimum» (cf. no.18 bibliographie). « Les cellules souches constituent un domaine de recherche qui retient l’attention et qui s’appuie sur le potentiel génétique conservé par les cellules animales pendant le développement embryonnaire. Les cellules souches ont deux particularités importantes: elles sont relativement peu spécialisées et elles continuent à se diviser. De plus, dans des conditions appropriées, elles se différencient en cellules spécialisées d’un ou de plusieurs types. L’organisme adulte contient plusieurs variétés de cellules spécialisées autres que celles de la lignée germinale. Par exemple, les cellules souches de la moelle osseuse rouge produisent les différents types de globules sanguins. Une autre découverte qui a récemment surpris le monde scientifique concerne l’existence dans l’encéphale adulte de cellules souches continuant de produire certains types de neurones. Les cellules souches capables de donner naissance à plusieurs types de cellules sont souvent qualifiées de pluripotentes ou, parfois, de multiprocesseurs (cf.fig. 3).
Bien que le nombre de cellules souches soit très réduit chez les adultes, les scientifiques apprennent à les identifier, à les isoler à partir de divers tissus et dans certains cas, à les mettre en culture. Il est plus facile de cultiver des cellules issues de jeunes embryons; il s’agit pour la plupart, de cellules souches capables de produire n’importe quel type de cellules différenciées. Ces cellules souches embryonnaires donnent des cultures «immortelles», parce qu’elles se reproduisent indéfiniment ( elles entretiennent leurs télomères chromosomiques par l’intermédiaire de la télomérase). Ce type de recherche a été poussé plus loin; on a récemment découvert que, en présence de conditions culturelles adéquates (par exemple, l’ajout de facteurs de croissance spécifique), les cellules souches provenant de l’une ou l’autre source peuvent se différencier en cellules spécialisées. On a également eu la surprise de constater que l’on peut forcer les cellules souches provenant d’un adulte à se différencier en une gamme de type cellulaire plus vaste que celle qui est normale chez les animaux.
. Figure 5: Schéma cellules souches ( cf. no.15 bibliographie)
[…] La recherche sur les cellules souches a un énorme potentiel dans le domaine médical. L’objectif est de produire des cellules dans le but de soigner des organes endommagés ou malades. Par exemple, on pourrait peut-être guérir le diabète, la maladie de Parkinson ou la chorée de Huntington en fournissant aux patients des cellules pancréatiques productrices d’insuline ou encore certains types de neurones. Actuellement, en ce qui a trait à ce type d’application, l’utilisation de cellules embryonnaires semble plus prometteuse que celle des cellules souches adultes; cependant, les premières doivent être extraites d’embryons humains ce qui pose des difficultés d’ordre éthique et politique.» ( cf. no. 2 bibliographie).
En Suisse, nous avons voté le 18 novembre 2004 une loi sur les cellules souches qui autorise ces prélèvement de cellules sur embryonnaires.
Selon le Dr. Léo Bühler, la xéno transplantation serait, l’alternative la plus prometteuse en ce moment, les recherches dans le domaine des cellules souches étant encore trop peu avancées . «La prévention est une manière de d’essayer de faire baisser le nombre de demandeurs d’organes mais sont efficacité serait sûrement très faible. En effet, malgré toute la prévention faite contre le tabagisme la diminution du nombre de fumeurs est très faible.»(cf. no. 18 bibliographie)
En revanche, le Dr Conrad Müller soutient énormément la prévention. Il parle d’une prévention qui consisterait à améliorer les traitements et les diagnostiques afin d’éviter les transplantations. «Beaucoup de personnes doivent se faire greffer des reins à cause d’insuffisances rénales. Et ces insuffisances arrivent progressivement parce qu’on a pas fait la thérapie correctement. Et on pourrait éviter cela en adaptant mieux les thérapies. Pour le foie, en diagnostiquant très vite chez les bébés des anomalies telle que l‘absence de canal biliaire, on a une chance d‘éviter une transplantation en le transplantant dans les deux semaines suivant la naissance. Même chose avec le cœur. Aujourd‘hui on a beaucoup de différentes possibilités pour opérer un patient afin de lui éviter la transplantation. Dans les pays où l‘on ne peut pas pratiquer la transplantation, il est très important de faire de la prévention pour éviter les infections urinaires qui répétitivement peuvent détruire le ou les reins. Je pense que la prévention est ce qu‘il y a de plus important. Le Dr. Müller croit en un meilleur ciblage des personnes à qui on greffe des organes. «On a eu un consensus aux Etats-Unis, au sujet des cœurs car ils ont déjà des systèmes d’indications pour être sûr que la transplantation soit vraiment indispensable au patient qu’on greffe. Mais pour le foie, lorsque, par exemple une personne est intoxiquée par des champignons vénéneux et que son foie se nécrose il y a une possibilité d‘utiliser une machine, Mars, pendant 24 à 48 heures avec laquelle on peut éviter de devoir transplanter le patient. Même chose pour le cœur, avec les machines ventriculaires, ce sont des cœurs artificiels qui, dans certains cas peuvent permettre au cœur de dépasser la phase aigüe et récupérer tout seul.» (cf. no. 19 bibliographie)
Pour le Dr Bühler, la xéno transplantation peut être une très bonne solution sur le long terme. «Les meilleurs résultats dans la recherche sur la xéno transplantation est un singe qui a survécu pendant 6 mois avec une xénogreffe. Si ce chiffre atteint une année, alors les essais cliniques pourront commencer» (cf. no. 18 bibliographie). Le Dr. Bühler pense que cela devrait arriver d’ici 2 à 5 ans.
Le Dr. Müller, lui, ne croit pas beaucoup aux xénogreffes. «Les xénogreffes sont encore très éloignée et il y a les cellules souches qui sont beaucoup plus prometteuses» (cf. no. 19 bibliographie).
Comme sus-mentionné, les cellules souches ont un énorme potentiel mais celui-ci ne sera pas exploitable avant longtemps. En effet selon le Dr. Bühler les essais cliniques au niveau des cellules souches restent utopique avant dix à quinze ans en ce qui concerne les organes mais que si ceux-ci donnent des résultats concluants, on aurait avec les cellules souches un excellent moyen de faire face à la pénurie de donneurs d’organes.
Le Dr. Müller est également très enthousiaste à ce sujet.
«Il existe déjà des essais clinique pour les infiltrations. Il s’agit de cellules souches du cœur qui peuvent augmenter de 10% les capacités cardiaques. Et ces 10% peuvent être juste ce qu’il faut pour éviter à une personne une transplantation. La même choses avec les îlots de Langerhans qui sont responsable de la sécrétion d’insuline. On ne fait pas de transplantation d’organes mais des concentrations de cellules souches. On fait une injection d’îlots de Langerhans dans la veine porte qui vont, par la suite, se loger dans le foie où elle vont produire de l’insuline.»
Le Dr. Müller parle également de la technique Domino. Par exemple, «lorsque le patient a une maladie métabolique où le foie ne fait pas tout son travail comme le syndrome Crigler-Najjar. Il peut manquer 20% ou 30% des capacités et cela peut, sur le long terme, nuire au patient car certains produits qui devraient être éliminés restent dans le corps. Avec la technique domino, lorsqu’on greffe ce patient, on garde son foie et on le coupe en deux pour en transplanter des morceaux à des gens chez qui il ne fonctionne pas bien mais qui ne sont pas atteints de cette maladie. Ces patients pourront surpasser cette maladie métabolique puisque le reste de leur foie a les cellules qui manquent au gens atteints de du Crigler-Najjar.
Pour le foie il existe aussi le Split qui fonctionne bien. Il s’agit d’une technique où vous avez le foie d’un jeune qui est décédé qui fonctionne bien, vous le coupez et vous pouvez transplanter ces morceaux à plusieurs personnes. Maintenant on arrive à trois morceaux avec un foie. Il reste une alors une 4e partie qui ne réussit pas très bien lors de transplantation parce qu’elle pas très bien nourrie à cause des vaisseaux. On prend alors les cellules que l’on peut donner à une personne souffrant, par exemple, du Crigler-Najjar. On peut également donner des morceaux du cœur. On donne à certaines personnes seulement les valves, des ventricules.»
«On peut, d’un côté, éviter des transplantations, dit le Dr. Müller, avec la prévention, une bonne thérapie, avec de très bonnes opérations pour les malformations. Et d’un autre côté on peut plus profiter de ces organes en les partageant, comme pour le foie. Ou avec les reins. On peut par exemple prendre les reins de personnes âgées qui décèdent et les greffer pas à des jeunes mais à des gens d’une soixantaine d’années par exemple. Et si ils ne marchent pas bien on greffe les deux au lieu d’un. De cette manière on peut augmenter l’offre d’organes.
Pour les reins, une autre manière d’augmenter l’offre est d’utiliser des donneurs vivants. En Amérique, ils pratiquent déjà le don à partir de donneurs vivants pour les poumons, le foie et pour le pancréas. Chez nous on les utilisent uniquement pour les dons de reins et de foie. C’est une grande discussion du point de vue éthique mais ça existe déjà. Je pense que ça va bien quand c’est utile au deux. Car le donneur voit sa qualité de vie diminuer. Mais si un mari a un femme qui a besoin de reins et qu’elle doit constamment aller faire des dialyse qu’elle est malade, c’est aussi un baisse de la qualité de vie pour le mari. Si il lui donne un rein ils en profitent tout les deux. On peut faire des dons de reins anonymes mais les dons de foie se font uniquement dans un entourage très proche.
Il existe aussi les «non heart beating donors»( cf. chapitre 2.1.Qu’est-ce que le don d’organes?) pour augmenter le nombre de donneurs. Il y a deux types de non heart beating donors. Ceux qui arrivent à l’hôpital déjà décédés et ceux qui font un arrêt cardiaque aux urgences et pour qui la réanimation ne marche pas. Mais il existe aussi des patients qui sont aux soins-intensifs, qui sont pratiquement morts, qui sont ni en état de mort cérébrale ni en arrêt cardiaque mais qui n’ont pas de chances de revenir. Si on arrête la machine, ils meurent. Pour ce troisième cas, si le patient souhaitait donner ses organes on peut arrêter les machines et procéder au prélèvement. Il existe un également un cas ou le patient est en état de mort cérébrale diagnostiquée mais dont le cœur bat encore. Il y 63% de chances que ceux-ci fassent un arrêt cardiaque dans les 24h parce que le cœur n‘est plus contrôlé. En Suisse l’infrastructure n’est pas très développée pour cette technique qu’on ne pratique qu’à Zürich. En revanche en Espagne, il existe des unités et des ambulances spéciales pour les personnes décèdent d’arrêts cardiaque afin de pouvoir en faire des donneurs. Ils ont également des blocs ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec des teams entraînés qui peuvent opéré à n’importe quelle moment. En Suisse nous ne disposons pas de ces équipes spécialisées. De plus, en Espagne, un système est mis en place où tout le monde est un donneur sauf celui qui précise qu’il ne veut pas donner.»
Vous avez pu constater que plusieurs alternatives s’offrent à nous pour tenter de répondre au problème du manque de donneurs. Y’en a-t-il une meilleure que les autres? Une plus efficace que les autres?
La prévention est, à mon avis, si elle est bien suivie par la population, une idée qui est vraiment à exploiter car diminuer le nombre de malades est encore mieux que de les soigner. En plus de faire économiser beaucoup d’argent qui pourra être investi dans la recherche pour les cellules souches par exemple, elle permet de laisser les organes disponibles aux gens dont le besoin de greffe ne résulte pas du tabac, de l’alcool, de la malnutrition ou encore de la sédentarité mais de malformations, par exemple. Je pense entre-autre aux gens souffrants de malformations de naissance, à des gens atteints de grave maladie ou à des gens qui se seraient grièvement blessés et dont l’état nécessite une greffe.
Cependant, les résultats des campagnes de prévention ne donnent pas, en général, de résultats assez significatifs pour que celle-ci soit une réponse majeure au problème du manque de donneurs. L’avis du Dr. Bühler à ce sujet va dans ce sens.
Prenons exemple sur les préventions contre le tabac. Celles-ci sont nombreuses depuis quelques années, pourtant, en me basant sur mon entourage, de nombreux jeunes adultes se sont mis à fumer et de nombreuses personnes plus âgées, ne se sont pas arrêtées.
Mais il faut peut-être mentionner que pour la prévention anti-tabac il y’a des lobbies qui se battent pour neutraliser sa portée. On imagine mal des lobbies se former pour lutter contre la prévention des maladies cardiovasculaires, ce qui pourrait améliorer les résultats de celle-ci par rapport à ceux de la prévention anti-tabac.
C’est pour cela que le système de règles préventives imposées suivant les lieux, est un moyen qui obligerait la population à suivre cette prévention. Le problème est que cela est possible contre le tabac mais on peut difficilement obliger les gens à faire du sport ou à ne pas manger dans les fast-food. Cependant, en subventionnant les repas équilibrés dans les cafétérias, par exemple, on inciterait plus de gens à manger sainement.
La prévention a donc un argument de taille car on est tous d’accord qu’il vaut mieux prévenir que guérir mais il ne faut tout de même pas s’enthousiasmer car les résultats n’éviteront pas la nécessité de trouver d’autres alternatives pour que tout malade soit satisfait de sa demande d’organes. De plus, le gros problème de cette solution est le délai pour obtenir des résultats. Il est clair que les effets de la prévention mettront du temps à se faire ressentir.
Cependant, lors de mon interview avec le Dr. Müller, j’ai découvert une autre notion de la prévention. Et cette vision de la prévention serait beaucoup plus solide au niveau des chiffres que celle décrite ci-dessus. Il s’agit d’améliorer les thérapies afin d’éviter qu’un organe arrive à un état ou la transplantation s’avère être la seule possibilité. Et, en diagnostiquant plus rapidement des malformations ou des maladies, on pourrait les traiter plus efficacement afin d’éviter la transplantation. De plus, en développant encore certaines interventions, on pourrait plus souvent intervenir uniquement sur l’organe défaillant plutôt que d’avoir recours à la transplantation. Il est aussi important de faire une prévention sur l’hygiène dans les pays où transplanter de organes n’est pas possible, pour éviter, par exemple, que des infections urinaires non traitées entraînent des besoins de greffe.
Par conséquent, je pense vraiment que la prévention est une véritable carte à jouer quant au problème du manque de donneurs.
Aussi, augmenter le nombre de donneurs d’organes est une chose indispensable. Il faut mentionner qu’il n’y a que «12,6 donneurs par millions d’habitants en Suisse en 2004»(cf. no. 3 bibliographie). Ces chiffres a encore baissé par rapport à ceux de l’année précédente. Et après un petit sondage dans mon entourage, je me suis rendu compte que la quasi totalité des gens qui ne sont pas donneurs, ne le sont pas par souci d’éthique ou autre mais uniquement par manque d’information sur le don et l’obtention d’une carte de donneurs. Je pense par conséquent qu’il serait excellent pour Swisstransplant (l’organisation s’occupant du don d’organes en Suisse) de faire une vaste campagne publicitaire. Je suis persuadé qu’ils y gagneront probablement de nombreux donneurs ce qui pourra raccourcir un peu l’écart entre donneurs et demandeurs. Cependant, comme pour la prévention, une meilleure sensibilisation de la population doit être accompagnée d’une alternative médicale car elle ne répondra pas seule au problème posé.
Les organes artificiels sont à mon avis une voie qu’il faut poursuivre tant que le problème n’est pas résolu. En effet, les dialyses sont bien utiles pour les malades attendant une greffe de reins. Mais je doute que ce soit une alternative dans laquelle nous devons placer de réels espoirs. Force est de constater qu’elle n’offre pas une qualité de vie agréable pour les malades. Je pense que les organes artificiels sont plus à considérer comme un remplaçant temporaire en attendant la disponibilité d‘un organe.
La xénotransplantation est une alternative qui nourrit de gros espoirs. Si elle parvenait aux essais cliniques et que ceux-ci étaient concluants, on aurait là une véritable réponse à cette pénurie d’organes. Mais cette technique provoque de grosses controverses notamment dans le domaine de l’éthique. Il y a en effet des gens qui sont contre le fait d’élever des animaux pour en faire des sortes de distributeurs d’organes. Ou d’autres pour qui l’idée de se retrouver avec un organe venant d’un porc est inacceptable. Mais comme le montre le sondage de l’OMS (cf. p14) ceci ne concerne qu’une petite minorité, car les gens dont la vie dépend d’une transplantation ne verront pour la plupart, aucun inconvénient à ce qu’on ait recours à la xénotransplantation pour les soigner.
Outre ces problèmes d’éthique, il faut noter que les essais cliniques n’ont pas encore démarrés pour cette technique ce qui signifie qu’il faudra attendre plusieurs années avant de pourvoir considérer sérieusement la xénotransplantation comme alternative. De plus il faut encore maîtriser des obstacles importants dont le plus important est celui de la transmission de maladies. On sait maintenant que le SIDA nous vient des singes, il ne faut par conséquent pas minimiser les risques d’intégrer un nouveau fléau de ce type parmi les homme lors d’utilisations imprudentes de cette technique.
Cependant les recherches sont très prometteuses. Le Dr. Bühler pense en effet que les essais cliniques devraient commencer d’ici 2 à 5 ans. On a déjà réussi à faire vivre un singe pendant 6 mois avec une xénogreffe. Il faut atteindre un an pour commencer les essais cliniques. Ce qui veut dire que la xénotransplantation n’est pas si utopique que ça et pourrait bien d’ici quelques années devenir une alternative solide pour combler la pénurie d’organes.
Les cellules souches sont donc une voie porteuse de très nombreux espoirs outre la transplantation. On pourra guérir de nombreuses maladies si ce procédé répond aux espoirs placés en lui. La transplantation sera peut-être obsolète dans quelques années grâce aux cellules souches et il est possible qu’on ait les réponses à de très nombreuses maladies génétiques pour lesquelles nous n’avons actuellement pas de remèdes.
Avec les cellules souches, il suffirait de faire une injection ou une transplantation de ces cellules pour éviter une transplantation ou des thérapies très lourdes pour les maladies graves.
Nul besoin d’aller plus loin pour se rendre compte qu’un aboutissement de cette technique serait une incroyable avancée pour la médecine en général et pas uniquement pour les transplantations.
Il y cependant des problèmes. En effet, les recherches sont très peu avancées dans ce domaine par rapport aux résultats qu’on attend des cellules souches. Le pronostic du Dr. Bühler pour des essais cliniques avec des cellules souches dans le domaine des transplantations n’auront sûrement pas lieu avant une quinzaine d’années.
Mais cela est une des raisons qui devrait nous pousser à investir dans la recherche afin de développer au maximum cette alternative immensément prometteuse. Je pense qu’en dynamisant les recherches afin d’avoir des résultats dans ce domaines nous aiderions énormément le problème du manque de donneurs ainsi que bien d’autres.
Les cellules souches sont, à mon avis, et si, je le rappelle, les recherches répondent à nos espoirs, la vraie alternative du futur.
Les docteurs que j’ai interviewés sont aussi pleins d’enthousiasme face à cette alternative pleine de potentiels.
Et même si pour des le problème des greffes les cellules souches ne sont pas encore très avancée, on arrive déjà à exploiter ce procédé. Notamment pour les îlots de Langerhans. On a vu plus haut que l’on pouvait injecter ces cellules et celle-ci produisant de l’insuline, le patient n’aurait donc plus besoin d‘injections. Il y a également des cellules souches cardiaques qui sont déjà utilisées . Et même si celle-ce n’augmentent les capacités du cœur que de 10%, dit le Dr. Müller, cela peut déjà être suffisant pour éviter à certains une transplantation. Le fait que l’on puisse déjà utiliser les cellules souches, certes de manière très limitée, est vraiment un bon signe pour la suite et je suis confiant qu’un jour de nombreux problèmes irrésolus jusqu’à présent, le seront grâce aux cellules souches.
Y a-t-il donc une alternative surpassant toutes les autres, répondant à elle seule à la demande d’organes? Il y a certes des solutions plus prometteuses que d’autres, qui nourrissent plus d’espoirs mais sont-elles vraiment LA réponse?
J’ai changé plusieurs fois d’avis à ce sujet, tout au long de ma recherche. Lorsque j’ai découvert de manière plus approfondie la méthode de la xénotransplantation, j’ai trouvé le concept révolutionnaire. Je pensais qu’elle suffirait à répondre à toutes les demandes de transplantation dans le monde. Puis, lorsque j’ai appris ce qu’on attendait des cellules souches, et que certaines choses étaient déjà faisables avec ce type de cellules, je me suis dit qu’en fin de compte les cellules souches étaient peut être LA réponse.
Mais en réfléchissant en peu on s’aperçoit que chacune des ces alternatives comporte bien évidemment des aspects très positifs mais il y a inévitablement aussi des inconvénients.
C’est pour cela qu’a mon avis il ne faut pas miser sur une ou deux alternatives qui semblent être les meilleures mais sur toutes bonnes possibilités qui s’offrent à nous. Il faut continuer à encourager les techniques existants déjà pour toujours les améliorer. Mais, très important, il faut absolument investir dans la recherche de nouvelles techniques. On dit bien: «Qui ne tente rien n’a rien». Et même si une recherche dans laquelle beaucoup d’argent et de temps investis échoue il faut relativiser en se disant qu’une autre réussira. Il est, à mon avis, primordial de bien subventionner la recherche.
Par conséquent, pour répondre au manque de donneurs d’organes, il faut exploiter toutes les voies à la fois. Même si certaines donnent moins de résultats que d’autres. C’est, je pense, de cette manière qu’on arrivera à petit à petit résoudre ce problème.
Et chacun d’entre nous peut participer. Il n’y pas besoin d’être un éminent professeur pour apporter sa contribution. En effet, obtenir une carte de donneur afin de faire un dernier don posthume ne coûte pas grand chose à une personne et peut permettre de sauver de nombreuse vies. En donnant mes organes, j’aurai l’impression que ma mort aura servi à quelque chose et j’aurai, la satisfaction de peut être avoir sauver une ou plusieurs vie.
En conclusion, si l’on exploite de manière adéquate toutes les alternatives qui s’offrent à nous, que la recherche est bien soutenue pour apporter de nouvelles réponses et qu’il y a une prise de conscience de la population sur un sujet qui peut tous nous concerner un jour ou l’autre, on tient un bonne solution de permettre à toute personne attendant un organe de pouvoir jouir une nouvelle fois d’une vie digne de ce nom.
1. BUTLER Declan, Poll reveals backing for xenotransplants, Nature, vol. 391, 22 janvier 1998 (traduis de l’anglais)
2. CAMPBELL Neil. A, Biologie, De Boeck, 2e édition, 2004
3. Rapport annuel 2004 de Swisstransplant
4. Loi sur les prélèvements et les transplantations d'organes et de tissus du 28 mars 1996 et entrée en vigueur le 18 mai décrétée par le Grand Conseil
Sites internet:
5. ACADÉMIE SUISSE DES SCIENCES MÉDICALES, Directives d'éthique médicale pour les transplantations d'organes, 1995, http://www.samw.ch/docs/Richtlinien/f_Organtranspl.pdf (consulté le22 septembre 2005)
6. Thèse de CAMIRAND Geoffrey, Développement d'un protocole d'induction de tolérance immunologique applicable à la transplantation de myoblastes comme traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne, 2004
http://www.theses.ulaval.ca/2004/21784/ch05.html#d0e1120 (consulté en août 2005)
7. The European Food Information Council, Référence sur l’obésité et la surcharge pondérale, http://www.eufic.org/fr/quickfacts/obesity.htm (consulté an août 2005)
8. Statistiques de l’état de Genève, Don d’organes, 2000 http://www.geneve.ch/social/donsorg/donschi.htm(consulté en août 2005)
9. LIVINGSTON Mark, Principes éthiques de la transplantation, http://www.sharelife.ch/transplant/ethic-fr.html (consulté le 24 septembre 2005)
10. Communiqué de presse de l’OMS/10, Prévention et traitement des maladies cardiaques: Les deux sont efficaces selon une étude de l’OMS, 25 février 2000,
http://www.who.int/inf-pr-2000/fr/cp2000-10.html (consulté en août 2005)
11. OTCHET Amy, «Xénogreffe: des risques à soupeser», Courrier de l’UNESCO, pas daté, http://www.unesco.org/courier/2000_03/fr/ethique/intro.htm (consulté le 18 septembre 2005)
12. OUEST-TRANSPLANT, Le rejet, http://www.ouest-transplant.org/rejet.html, ( Consulté le 22 septembre 2005)
13. SANTÉ CANADA, Les questions scientifiques que soulève la Xénotransplantation, décembre 2000, http://www.xeno.cpha.ca/francais/viewpnt/issues/science/page1.htm (consulté le 23 septembre 2005)
14. Schéma de cellules souches tirée de http://bioteach.ubc.ca/Bioengineering/StemCells/stemcells2.GIF
15. SWISSTRANSPLANT, Donneurs à cœurs non battants, http://www.swisstransplant.org/fr/donors/deceased_donors/non_heart_beating_donors (consulté le 20 septembre 2005)
16. Dr. TSCHANZ Hansueli, Aspects éthiques de la transplantation cardiaque, vu sur le site www.sharelife.ch, (Consulté le 25 septembre 2005)
16. VIOGNIER Claire, Obésité et maladies cardiovasculaires gagnent les pays pauvres, 13/12/2002, http://www.rfi.fr/fichiers/MFI/Sante/744.asp (Consulté en août 2005)
18. Interview avec le Dr. Léo Bühler, responsable de l’unité d’investigation chirurgicale (service de chirurgie viscérale)
19. Interview avec le Dr. Conrad Müller, directeur général de Swisstranplant
Bibliographie annexes:
20. GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève, Loi sur les prélèvements et les transplantations d'organes et de tissus, 26 mars 1996, http://www.geneve.ch/social/donsorg/Donsloi.htm (consulté le 20 août 2005)
Je voudrais adresser mes remerciements au Dr. Léo Bühler et au Dr. Conrad Müller qui m’ont aimablement consacré du temps pour des interviews qui m’ont été d’une grande utilité dans la rédaction de ce document. Je tiens également à remercier M.François Lombard pour son aide précieuse et sa disponibilité pour répondre à mes questions. Un grand merci aussi, M. Alexandre Zanetta qui m’a aidé dans mon travail et dans l’obtention d’interviews. Sans oublier mes parents qui m’ont soutenu lors des moments délicats de cette recherche.
Loi sur les prélèvements et les transplantations d'organes et de tissus du 28 mars 1996 (Entrée en vigueur : 18 mai 1996) |
K 1 60 |
«Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève
décrète ce qui suit :
Art. 1 Interdiction
Le commerce d'organes et de tissus humains est interdit.
Art. 2 Etablissements agréés
1. Les prélèvements en vue de transplantation et la transplantation d'organes en provenance d'êtres vivants ou de cadavres humains se déroulent dans les établissements médicaux agréés par le Conseil d'Etat qui satisfont aux exigences des organismes faîtiers suisses tant de la transplantation que de l'éthique médicale.
2. Le médecin cantonal exerce le contrôle et la surveillance dans le secteur privé.
3. Dans les établissements publics médicaux, ils se déroulent dans les divisions communes.
Art. 3 Consentement présumé
1. Toute personne peut, de son vivant, s'opposer au prélèvement d'organes ou de tissus sur son corps, après décès. Elle peut faire inscrire son opposition dans un registre. Seul le corps médical d'un établissement agréé peut y avoir accès. L'absence d'inscription ne constitue pas une présomption d'accord à un prélèvement d'organes.
2. Les proches du défunt peuvent s'opposer à un tel prélèvement dans les six heures qui suivent le décès. La mort se détermine selon les dernières directives de l'Académie suisse des sciences médicales en la matière.
3. La présente disposition s'applique en cas de décès de toute personne ayant son domicile légal dans le canton au moment de sa mort. A défaut, la législation du lieu de domicile du défunt s'applique.
Art. 4 Contraventions
Les contrevenants aux dispositions de la présente loi sont passibles des peines de police.
Art. 5 Règlement d’application
Le Conseil d'État édicte le règlement d'application de la présente loi.» (cf.no. 20 bibliographie)
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