Collège Calvin Septembre 2005 maître accompagnant : François Lombard
Remarque : ceci est un travail de maturité = baccalauréat. Il n'a pas de caution scientifique, ou autre, et, bien que cette élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations ! |
Tables des matières - Introduction - Le sommeil
- La mémoire
- Le sommeil paradoxal et la mémoire - Questionnaire
- Conclusion - Bibliographie - Remerciements |
Depuis toujours l’homme s’interroge sur la signification du sommeil.
Pendant longtemps, il a cru que le sommeil était le néant et le chaos. Cette idée était venue du faite qu’un dormeur ressemble en apparence à un mort car il n’a plus aucun lien avec le monde extérieur.
Dans la mythologie grecque, on retrouve cette même idée : Hypnos dieu du Sommeil et frère jumeaux de Thanatos dieu de la Mort engendre l’endormissement par une branche de pavot qu’il tient dans ses mains ou en éventant ses ailes. Cette parenté mythique montre bien le lien étroit que font les Grecs entre le sommeil et la mort.
Heureusement plus tard grâce à la recherche, ces idées ont tendu à disparaître car la réalité du sommeil était tout autre. On a pu découvrir ses vertus récupératrices sur le plan psychologique et physiques, ses vertus régénératrices aux niveaux des tissus et des cellules et beaucoup d’autre qualité bénéfique pour le corps et l’esprit. Mais, durant ces dernières années, les chercheurs ont fait une nouvelle découverte qui prouve encore une fois que le sommeil ne rime pas avec mort. Suite à plusieurs expériences, ils ont remarqué que le sommeil possédait une influence positive sur la mémorisation. Ils ont pu observer pendant des études avec des souris et des rats que le sommeil aidait la mémorisation et que dans certain cas un manque de sommeil pouvait affecter la mémoire d’une tâche apprise la veille. Mais alors qui a conscience de ce lien ? les personnes qui sont le plus sujettes à découvrir ce lien se trouvent dans le contexte scolaire car c’est là-bas ou la mémoire est la plus sollicité. Mais maintenant cela ne veut pas dire qu’ils en ont conscience, surtout que peu de gens parlent de ce sujet.
Dans ce travail, je vais tenter de répondre à cette question à travers un questionnaire soumis a des étudiants et en même temps je vais vous faire part des expériences récentes sur le sujet pour que vous soyez informé sur le rôle fondamental du sommeil et que vous puissiez réagir en conséquence.
Tout d’abord pour que vous compreniez bien de quoi je vais parler, il est nécessaire de passer par une étape d’introduction au sommeil. Ainsi nous allons explorer ensemble les mécanismes qui régissent la nuit d’un individu. Mais avant de vous entraîner dans de grandes explications, il faut définir ce qu’est le sommeil. Le petit Larousse nous en donne une définition complète : Etat physiologique périodique de l’organisme (notamment du système nerveux) pendant lequel la vigilance est suspendue et la réactivité aux simulations amoindries. Mais la partie du sommeil qui va nous intéresser particulièrement se trouve au niveau du système nerveux et non-physiologique.
Jeanette Bouton, auteur de plusieurs livres sur le sommeil, nous donne une partie de définition qui nous semble la plus représentative dans le contexte de mon travail :
Le sommeil est « un changement d’activité cérébrale »
En suivant cette définition, nous allons découvrir ses différentes variations qui forment chacune, un stade plus ou moins long au cours d’une nuit.
Selon Pierre Fluchaire, nous pouvons répertorier 5 modifications d’activité cérébrale différentes tout au long d’un cycle (cf. schéma 1). Rappelons qu’une nuit est composée de 4 à 6 cycles qui sont chacun formés par la succession de 5 stades caractérisés par des ondes électriques (cf. schéma 2).
Pour bien comprendre ces notions nous allons parcourir un cycle, plus précisément le premier de la nuit, en expliquant chacun de ses stades (cf. schéma 1 ).
Selon Pierre Fluchaire, à l’état d’éveil, notre activité cérébrale est composée d’ondes très rapides (30 et 50 par seconde) mais possède un voltage très faible (peu d’amplitude). Ces ondes de veille active sont appelées bêta. Ensuite lorsque nous nous trouvons dans notre petit lit douillet, les yeux fermés et dans une détente physique et psychologique de nouvelles ondes apparaissent mais cette fois-ci moins rapides (environ 10 par seconde) mais avec un voltage cinq fois plus élevé. Ces ondes de veille passive sont appelées alpha. Notons au passage que cette phase est très fragile car le moindre bruit (un clic, un moustique, etc.) engendre le passage des ondes bêta aux ondes alpha ; ce qui veut dire que la personne qui allait s’endormir est revenu à l’état d’éveil. Par contre si celle-ci reste un certain temps en ondes alpha, elle va basculer dans l’endormissement. (cf. Fluchaire Pierre, la révolution du sommeil) C’est à ce moment précis que l’individu se trouve dans le stade I; il vient de s’endormir, mais son sommeil est toujours fragile et donc pas entièrement protégé contre d’éventuels stimulis extérieurs. Ses ondes appelées désormais thêta sont nettement plus lente qu’auparavant : il n’y a plus que 4 à 5 ondes par seconde, mais le voltage reste néanmoins élevé. Ce rythme transitoire ne dure que quelques secondes ou quelques minutes et ensuite laisse place au stade II. Ce stade possède des ondes appelées sigma plus rapide (de 8 à 10 par seconde) et également un voltage élevé. Cette phase dure en moyenne 20 minutes.
Selon Sylvie Royant-Parola, les stades I et II représentent 50% du sommeil total, et sont nommés sommeil léger car le dormeur est encore sensible à l’environnement extérieur.
Par la suite le sujet va être entraîné dans ce qui s’appelle le sommeil lent et profond composé du stade III et IV. Lors de la phase III, les ondes appelées delta sont très lente (1 à 3 par seconde) mais de très forte amplitude (environ 25 fois par seconde.
Ensuite le dormeur tombe dans un sommeil encore plus profond appelé stade IV. Cette étape dure environ une heure et à son terme l’individu revient à un sommeil léger. Durant ces deux stades, les fonctions vitales sont au plus bas (respiration, battement cardiaque, etc.), certaines hormones qui sont sécrétées sont indispensables pour la régénération des cellules (croissance, cicatrisation.) Selon Sylvie Royant-Parola, cette étape du sommeil est très récupératrice sur le plan physique et représente le 20% à 30% de notre sommeil total. N’oublions pas que l’état profond dans lequel se trouve le dormeur est très difficile à émerger.
Dès que la personne a terminé le stade IV, un état étrange va s’installer, l’activité cérébrale revient à des ondes alpha (onde de l’éveil passif) mais le corps lui est encore dans le sommeil très profond, plus encore que le stade IV d’où le nom de sommeil paradoxal ou rapide. Cette phase met en contradiction le tonus musculaire relâché et le reste de l’organisme reprenant son activité. Selon plusieurs scientifiques, on a pu observer plusieurs états étranges qui apparaissaient lors de cette étape : les pupilles commencent à bouger dans tous les sens que se soit de bas en haut de droite à gauche et vice-versa, la respiration s’accélère et le corps est paralysé à part certains muscles de la face et les extrémités des mains. Que cache cette agitation soudaine ? Rassurez-vous le dormeur est tout simplement entrain de rêver. Ces rêves auxquels nous nous adonnons chaque nuit nous servent dans notre équilibre psychique et dans notre processus de mémorisation. Mais nous reparlerons plus en détail de ce sommeil paradoxal ou sommeil REM car c’est là que se fait l’apprentissage. Selon Pierre Fluchaire, ce stade dure de 10 à 15 minutes et au terme de celui-ci le dormeur va retourner à l’état d’éveil pendant une ou deux minutes ce qui sera trop court pour être mémorisé dans son cerveau. Mais pendant ce laps de temps, le cerveau sera très sensible à un dérangement extérieur ou à une douleur ce qui engendrait aussitôt le réveil du dormeur. Le passage aux ondes alpha, réouvre un nouveau cycle avec les mêmes stades que j’ai cité auparavant. Rappelons que ses cycles sont d’environ 5 (cf. schéma 2) au cours d’une nuit et que chaque stade est facilement réversible (par exemple : le passage des ondes alpha au bêta si le sujet est réveillé ou au contraire le passage des ondes alpha aux ondes thêta s’il s’endort.)(cf. Fluchaire Pierre, la révolution du sommeil)
Schéma 1) Cette image représente les différentes activités cérébrale d’un individu au cours d’un cycle de la nuit (cf. Fluchaire Pierre, la révolution du sommeil.)
Schéma 2) Cette hypnogramme représente les différents cycles et les différents stades à l’intérieur de chaque cycle au cours d’une nuit d’un dormeur moyen. Mais rappelons que chaque personne possède son propre hypnogramme.(cf. Fluchaire Pierre, la révolution du sommeil)
En continuant dans notre lancée, nous allons maintenant explorer les différentes mémoires que nous possédons et que nous sollicitons tout au long de notre vie.
Selon Alain Lieury, nous posséderions cinq types de mémoires : la mémoire épisodique, la mémoire sémantique, la mémoire procédurale, la mémoire déclarative et la mémoire de travail (appelé aussi la mémoire à court terme.)
Pour bien les distinguer nous allons en quelques phrases les définir.
La mémoire épisodique est composée de souvenir tel que des évènements personnels, des noms, des lieux, des dates. Cette mémoire est toujours liée à une charge émotionnelle ou un contexte affectif. Par exemple, Paul se rappelle très bien du nom de son ancienne voisine, ce n’est pas étonnant car il en était éperdument amoureux!
Ensuite la mémoire sémantique est composée des connaissances du monde et du langage. Il intègre aussi la signification de mots de symbole et de concepts indépendants.Par exemple nous avons tous appris que le piano sert à faire de la musique et qu’un crayon était utilisé pour écrire. Tous ces types de souvenirs font partie intégrante de la mémoire sémantique.
La mémoire procédurale, elle, contient toutes nos capacités motrices par exemple: apprendre à marcher, à conduire etc.
N’oublions pas de souligner qu’au tout début de l’apprentissage, la mémoire déclarative est la seule fonctionnelle car il y a un effort d’assimilation. Par la suite tout va s’automatiser (on a plus besoin de réfléchir pour marcher, etc.) et à ce moment-là, le souvenir sera stocké dans la mémoire procédurale. Nous pouvons désormais avancer que la mémoire déclarative sert donc à l’assimilation de nouvelles connaissances contrairement à la mémoire procédurale, qui ne requiert aucun effort de récupération.
Tous les systèmes de mémoire que je viens de présenter ci-dessus font tous parties d’un même groupe : la mémoire à long terme. En revanche n’oublions pas que nous possédons aussi une mémoire à court terme qui est notre première espèce de conservation. Elle peut avoir 5 à 9 informations pendant 15 secondes, mais si nous ne les répétons pas, le souvenir disparaît et laisse donc place à l’oubli.
Par exemple, lorsque vous apprenez un numéro de téléphone pour appeler quelqu’un, et vous remarquez qu’au terme de la conversation, vous n’arrivez plus à vous souvenir du numéro.
Tout d’abord, d’après Alain Lieury, il n’existerait pas dans notre cerveau un “centre de la mémoire”où toutes les informations seraient stockées, mais plutôt plusieurs endroits (du cerveau) qui seraient impliqués dans le processus de la mémorisation. Après avoir clarifié ce point nous pouvons désormais explorer ces fonctionnements.
En premier temps, le cerveau capte toutes les informations de son environnement extérieur grâce aux cinq sens (l’ouie, l’odorat, la vue, le goût). Toutes ses informations sont stockées dans ce qui s’appelle la mémoire sensorielle, mais celle-ci ne les gardera pas longtemps : plusieurs vont disparaître et les seules informations dont le cerveau va garder la trace vont êtres envoyés vers le lobe préfrontal. À partir de là il va y avoir des connexions d’interrogations avec le lobe temporal qui va faire une reconnaissance centrale de ses informations. Suite à cela certaines informations vont êtres stockés dans la mémoire à long terme et ensuite être envoyé dans des parties spécifiques du cortex.
Schéma 3) Cette image montre les étapes de la mémorisation en partant des informations qu’un sens (goût, odorat, toucher, ect. ) a transmis au cerveau.(cf. http://www.sasked.gov.sk.ca/docs/francais/fransk/fran/elem/dem/dem8.html)
Pour simplifier il y a 3 étapes dans le processus de la mémorisation à long terme : les processus d’encodage, la consolidation et la phase de récupération. Les processus d’encodage est le moment ou les informations sensorielles arrivent et sont transformées en représentation mentale. La consolidation est lorsque les informations, pour être gardées, devront subir une révision mentale plus ou moins longue de la part de l’individu et d’après Peretz Lavie, une bonne nuit de sommeil remplira son rôle de consolidation des traces mnémoniques.
Selon Alain Lieury sur le plan anatomique nous aurions découvert que la mémoire à court terme faisait agir le cortex préfrontal que la mémoire sémantique faisait agir le néocortex, que la mémoire procédurale faisait intervenir les corps striés et le cervelet, que la mémoire épisodique faisait agir l’hippocampe, le thalamus et le cortex préfrontal et pour finir que la mémoire déclarative celle ou nous porterons le plus notre attention faisait intervenir l’hippocampe (cf. schéma 4). Plusieurs scientifiques tel que les neurobiologistes accordent à l’hippocampe, une fonction très importante dans les mises en relations des informations stockées dans les différentes zones cérébrales et plus précisément le passage des informations de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme. Grâce à ses récentes études, nous avons pu découvrir plusieurs facettes de la mémoire, mais nous sommes encore loin de comprendre tout le fonctionnement de ses systèmes de mémoire et le stockage des informations. Nous avons dès lors terminé avec le cadrage théorique et nous allons enfin pouvoir attaquer le but de mon travail : montrer l’influence du sommeil sur la mémorisation.
D’après Peretz Lavie , les recherches de ces 5 dernières années ont montré la possibilité que la consolidation des traces mnémoniques dans la mémoire à long terme avait un lien avec le sommeil paradoxal mais seulement pour certains types d’apprentissage. Dans le paragraphe qui va suivre nous allons découvrir quelques expériences et études qui me semble-t-il montre bien le lien entre le sommeil REM et la mémoire.
(D'après "La mémoire du cerveau à l'école" A. Lieury - Editions Flammarion)
Schéma 4) Cette image représente les différentes parties anatomiques du cerveau qui rentre en compte lors de la mémorisation. (cf. auteur inconnu, "http://www.schoolangels.be/gym/"www.schoolangels.be/gym/ )
Corps striés : ensemble de systèmes sous-corticaux qui, avec le cervelet, commandent notre vie motrice.
Cortex : écorce enveloppant le cerveau et composée de myriades de neurones. Le cortex humain est si grand qu'il forme des plis, les circonvolutions, et des "canyons", les scissures, qui permettent de cartographier le cerveau.
Hippocampe : structure du cerveau basal dont la destruction provoque l'incapacité quasi totale de mémoriser des informations nouvelles (mots, visages, images).
Thalamus : ensemble de systèmes sous-corticaux qui traitent de façon élémentaire les perceptions (brillance, couleur, etc ... ) avant leur traitement au niveau du cortex pour plus d'élaboration.
Les découvertes de Pierre Leconte, d’Elisabeth Henevin et de Vincent Bloch ont mis en lumière ce lien étroit qui existe entre la mémoire et le sommeil en découvrant un accroissement du sommeil paradoxal pendant les périodes d’apprentissage de leur souris et de leurs rats. Leur expérience consistait tout d’abord à calculer le sommeil REM et non REM de base de leur cobaye. Ensuite ils les ont soumis à des périodes d’apprentissage comme appuyer sur un levier pour obtenir de l’eau. Les chercheurs ont fait cette expérience chaque jour à la même heure juste avant que les animaux s’endorment pour qu’ils puissent calculer leur sommeil juste après leur apprentissage.Les résultats ont été concluants:le sommeil REM des souris et des rats avaient augmenté pendant la période d’apprentissage. Néanmoins, on a pu remarquer que lorsque la tâche avait été apprise, le sommeil paradoxal revenait à sa fréquence de base. Je ne suis pas une scientifique, mais si on imagine que l’être humain possède le même comportement que ces souris, on peut penser qu’au début de l’apprentissage, la mémoire déclarative devait intervenir et lorsque la tâche fut assimilée la mémoire procédurale devait être impliqué. Par conséquent nous pourrions penser que la mémoire déclarative et procédurale jouent un rôle dans le sommeil. Je n’avance pas cette hypothèse au hasard car d’autres expériences ont laissé entendre que la mémoire procédurale interviendrait dans le sommeil paradoxal et la déclarative dans le sommeil lent. Mais cette observation découverte entre autres par Philippe Peigneux, neuropsychologue est encore floue car les chercheurs pensent aussi que le sommeil REM et le sommeil lent doivent agir ensemble pour la consolidation de la mémoire. Mais ne nous perdons pas dans ses hypothèses et revenons à notre expérience. Suite à ses résultats très probants, des chercheurs ont mené des recherches équivalentes chez l’être humain et nous avons découvert le même comportement, par exemple, des étudiants qui étaient soumis à un apprentissage intensif d’une nouvelle langue avaient pour conséquence un accroissement de leur sommeil paradoxal.
Une recherche parallèle mené par Pierre Leconte, Elisabeth Henevin et Vincent Bloch nuance leur expérience précédente. Elle consistait à repousser de trois heures le sommeil des souris et des rats après leur apprentissage. Les résultats ont été tout autre:l’assimilation n’a pas eu lieu et le sommeil paradoxal n’a pas augmenté. Les trois chercheurs français résument leur expérience par cette phrase: il apparaissait que l’un des éléments essentiels pour la fixation de la mémoire était la présence de sommeil paradoxal en quantité suffisante,survenant rapidement après l’apprentissage.
Autre étude menée par Avi Karni et Dov Sagi montra que le sommeil paradoxal chez l’être humain était beaucoup plus important lors de types d’apprentissages ou l’homme doit acquérir des capacités motrices ou perceptives. Cette étude consistait à entraîner des volontaires à reconnaître rapidement le sens de symboles cachés sur des images qui défilaient à grande vitesse devant leurs yeux. Cette expérience est unique en son genre car les progrès ne sont perceptibles que huit à dix heures après l’apprentissage. Les volontaires qui se couchaient tout de suite après la tâche d’apprentissage obtenaient les résultats attendus le lendemain. De la même manière, les volontaires réveillés à d'autres stades que le sommeil REM obtenaient aussi les résultats espérés. Mais par contre les volontaires à qui l’on a empêché le sommeil REM n'ont pas eu les résultats attendus. Les chercheurs conclurent que la consolidation du processus d’apprentissage de cette tâche perceptive avait lieu principalement pendant le sommeil REM. Parallèlement, certains scientifiques ont pu déduire que l’abondance du sommeil REM chez les nourrissons est la conséquence d’une multitude d’acquisitions telles que des capacités motrices et perceptives.
Maintenant que nous avons vu que le sommeil paradoxal avait un lien avec la mémorisation et que sans lui la consolidation de la mémoire ne pouvait pas se faire, nous allons à présent voir dans une autre étude les influences des nuits qui accompagnent un apprentissage intensif. Monsieur de Konick, professeur de psychologie et chercheur ainsi que doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales nous fait part de ses observations de son étude menée sur des étudiants qui devaient suivre des cours intensifs d’apprentissage d’une nouvelle langue. Il a découvert comme beaucoup de scientifiques l’importance du sommeil paradoxal lors d’un apprentissage intensif mais il nuance cette découverte en observant les nuits après l’apprentissage. Il découvre que s’il y a un manque de sommeil paradoxal la nuit juste après l’apprentissage et la troisième nuit, la mémoire en sera affectée. Par exemple, les chercheurs ont empêché le sommeil paradoxal d’un de leur étudiant la troisième nuit après son apprentissage et l’on a pu constater qu’il avait un déficit de mémoire de 30%. Par contre si on empêche le sommeil REM la deuxième nuit, les connaissances acquises la veille ne seront pas atteintes, comme si le cerveau avait besoin d’un jour de repos avant la consolidation de tâches complexes.
Avec cette expérience, on a pu observer encore une fois l’importance du sommeil paradoxal dans le processus de mémorisation. Mais les chercheurs sont allés plus loin et ont découvert que d’autres types d’apprentissage faisaient intervenir d’autres phases du sommeil comme le sommeil lent.
Philippe Peigneux scientifique très connu dans le domaine de l’influence du sommeil sur la mémorisation a démontré que le type d’apprentissage spatial était consolidé dans la phase du sommeil lent et non paradoxal. Son étude consistait à former trois groupes de volontaires :le premier groupe composé de 12 personnes étaient soumis à une mesure de leur activité cérébrale à l’éveil pendant l’apprentissage spatial des rues d’une ville virtuelle. Pour le deuxième groupe constitué de 6 personnes, les chercheurs ont étudié le sommeil survenu après l’apprentissage intensif de la topographie de cette ville et en ce qui concerne le troisième groupe formé lui aussi de 6 individus, les scientifiques ont "scanné" leur sommeil alors qu’aucune tâche de mémorisation particulière avait été réalisée la veille.
Le neuropsychologue Philippe Peigneux conclut que l’analyse des résultats montre que l’activité hippocampique est amplifiée au cours du sommeil lent qui suit l’apprentissage du labyrinthe, par comparaison au sommeil « normal »de sujets non entraînés,ou même de sujets entraînés à une autre tâche qui ne dépend de l’hippocampe. Ce qui nous incite dans la continuité de nos travaux précédents à conclure que cette phase de sommeil lent favorise la consolidation des apprentissages de type spatial et explicite, alors que le sommeil paradoxal s’occupe plutôt de la mémoire procédurale et implicite.
Comme synthèse de toutes ses expériences, on remarque le rôle fondamental que joue le sommeil sur la consolidation des informations. Tout d’abord on remarque que pour les apprentissages de type perceptif, motrice et l’acquisition d’une nouvelle langue augmentent nettement le sommeil paradoxal. En revanche un apprentissage de type spatial est favorisé pendant le sommeil lent et non paradoxal.
Les chercheurs ont aussi découvert que les tâches apprises la veille étaient nettement mieux assimilées le lendemain.Par exemple le labyrinthe utilisé lors de l’expérience de Philippe Peigneux était bien mieux connu par les volontaires le lendemain. Toutes ces expériences nous font penser que pendant la nuit, le cerveau traite les multiples informations, les organise et les fixe pour les mettre à notre disposition le lendemain. De plus on sait que l’activité cérébrale durant la nuit consolide les connaissances à long terme. Pour terminer, les scientifiques déclarent que leurs découvertes ne sont qu’au début et qu’il faudra attendre d’autres expériences pour pouvoir avoir des résultats plus significatifs.
Tout d’abord, pour bien comprendre le but de cette recherche je vais vous faire part de mes motivations. Avant d’avoir commencé ce travail, j’avais remarqué que lorsque j’apprenais par exemple un cours d’histoire ou du vocabulaire la veille, je sentais que le lendemain matin ma mémoire avait bien assimilé. J’arrivais à savoir des mots de vocabulaire que j’avais l’impression de ne pas savoir la veille!
Suite à cela je me suis dit : Les gens ont-ils conscience comme moi de ce lien entre sommeil et mémorisation ?
Pour tenter de répondre à cette question, j’ai soumis un questionnaire aux étudiants du collège Calvin comportant diverses questions sur le sommeil et la mémorisation. La recherche a été effectuée en moyenne sur 30 personnes et la plupart des réponses au questionnaire sont sous la forme :oui-non .
Avertissement : Les résultats de ce questionnaire ont une grande part de subjectivité car ils ne prennent pas en compte les éventuels facteurs extérieurs. De plus on sait que la compréhension d’une même question peut différer d’un individu à l’autre.
Est ce que vous croyez que le sommeil aide la mémorisation?
OUI |
NON |
29 personnes |
1 personne |
2) Avez-vous l’impression que la durée de votre sommeil influence sur la qualité de votre mémorisation?
OUI |
NON |
17 personnes |
13 personnes |
Pensez vous que la qualité du sommeil c’est-à-dire: est ce que vous avez bien dormi ? ou vous êtes vous réveillés plusieurs fois pendant la nuit ? influence-t-elle la mémorisation?
OUI |
NON |
19 personnes |
11 personnes |
4) Est ce que vous voyez un changement dans vos résultats scolaires si vous avez appris votre vocabulaire plusieurs jours à l’avance ou la veille?
OUI |
NON |
25 personnes |
3 personnes |
5) Comment qualifierez-vous votre capacité à mémoriser?
1 |
2 |
3 |
4 |
1 personne |
5 personnes |
15 personnes |
7 personnes |
6) Quel est votre degré de réussite à l’école ?
LIMITE |
MOYEN |
BON |
4 personnes |
7 personnes |
18 personnes |
figure 1 ) Ce graphique représente le pourcentage des étudiants qui croient ou non que le sommeil aide la mémorisation. A titre d’indication, cette question a été répondue par 30 personnes : 29 personnes ont répondu non et 1 personne a répondu oui.
On peut remarquer sur ce graphique (cf. fig.1) qu’une grande majorité de personnes déclare avoir conscience du lien entre le sommeil et la mémorisation. Peut-être l’on-t-il découvert au fil des années d’apprentissage scolaire en remarquant qu’une bonne nuit de sommeil aidait à mieux connaître les leçons apprises la veille ou quelques jours auparavant. Dans tous les cas, ces étudiants ont dû l’apprendre en écoutant leur corps car les médias n’en parlent pas et les gens non plus. Cela est peut-être dû au faite que les scientifiques ne sont qu’au début de leur recherche et qu’ils ne veulent pas publier des conclusions qui sont encore parsemées d’importants doutes.
figure 2 ) Ce graphique représente le nombre de personne qui pense que la durée du sommeil possède ou non une influence sur la mémorisation. Cette question a été répondue par 30 personnes : 17 personnes ont répondu oui et 13 personnes ont répondu non.
Sur ce graphique (cf. fig. 2), on peut voir qu’il y a une majorité de oui par rapport aux non mais que l’écart n’est pas très important (différence de 8% entre les oui et les non.) Ces résultats tendraient à dire qu’une partie des personnes (41%) qui déclarait avoir conscience de l’influence du sommeil sur la mémorisation, ne pense pas que la durée du sommeil possède une quelconque influence sur la mémorisation.
Commentaire : Je pense qu’il a été difficile de répondre à cette question car les étudiants connaissent plutôt le sommeil court que le sommeil long pendant les nuits où il y a l’école le lendemain. Cette situation est dû aux exigences de l’école qui prônent le réveil matinal. C’est pour cela qu’il a été compliqué pour la plupart d’entre eux, de savoir si une durée de sommeil importante influençait la mémorisation parce qu’ils n’ont pas tous ce point de comparaison.
figure 3 ) Ce graphique représente le nombre de personnes qui pensent que la qualité du sommeil possède ou non une influence sur la mémorisation. Cette question a été répondue par 30 personnes : 19 personnes ont répondu oui et 11 personnes ont répondu non.
Nous pouvons observer sur ce graphique (fig.3) qu’il y a un peu plus de réponses positives par rapport à la question précédente (fig .2). Certes l’écart est très léger (1%) et certainement pas très significatif, mais nous pouvons quand même penser que peut-être les gens accorderaient plus d’importance à la qualité de leur sommeil qu’à la durée. En parallèle au questionnaire, j’ai pu faire la même observation en discutant avec des étudiants qui déclaraient porter plus d’importance à un sommeil de qualité que de longue durée.
Commentaire : je pense que cette question a pu être mieux évaluée que la précédente dans l’esprit des étudiants car il est plus simple de savoir si on a dormi d’un trait ou non. En revanche, elle pouvait être aussi mal interprété si on la lisait en diagonale. Je m’explique ; imaginons qu’un étudiant réponde au questionnaire entre deux cours avec un ipod dans les oreilles et ne prend pas la peine de lire la question en entier, il pourrait comprendre dans cette question : Pensez vous avoir bien dormi ? C’est un exemple parmi tant d’autre qui montre à quel point il est difficile d’avoir des résultats objectifs et d’assurer une compréhension des questions similaires pour tous. Pour cela il aurait fallu que je prenne chaque personne une par une que je vérifie qu’elle comprenne les questions comme je voudrais et qu’elle n’ait pas de perturbations extérieures. Bien sûr dans le temps que j’avais, il n’était pas possible de prendre des mesures aussi strictes
figure 4) Ce graphique représente le pourcentage de personnes qui pense que les résultats scolaires changent si les leçons ont été apprises la veille ou plusieurs jours à l’avance. Cette question a été répondue par 28 personnes : 25 personnes ont répondu oui et 3 personnes ont répondu non.
On remarque une majorité de oui qui nous amène à penser que les gens ont conscience de l’influence du temps sur la mémorisation. Du côté scientifique, on avait vu précédemment que les informations pour qu’elles soient conservées dans le cerveau, la répétition et la consolidation étaient deux éléments primordiaux. La consolidation de la mémoire surviendrait aussi pendant le sommeil paradoxal. Peretz Lavie nous fait part de cette observation :Plusieurs études ont indiqué la possibilité que la consolidation des traces mnémoniques, au moins en ce qui concerne certains types d’apprentissage, se produise au cours du sommeil REM. Donc on serait tenté de penser qu’il faut plusieurs nuits pour que la consolidation soit entièrement terminée. Dans le même sens , l’autre hypothèse qu’il faut avoir plusieurs nuits qui séparent l’apprentissage d’une tâche de l’épreuve est l’expérience de M Konick. Sa découverte montrait que les nuits après l’apprentissage étaient importantes pour une assimilation complète. On avait vu que si on empêchait le sommeil REM la première nuit et la troisième, la mémoire en était affectée. Ces résultats nous amènent à penser que pendant les jours qui suivent l’apprentissage, la consolidation n’est pas terminée, d’où l’importance d’avoir plusieurs jours qui séparent l’apprentissage de l’épreuve.
figure 5) Ce graphique représente le pourcentage de personnes qui définissent leur capacité de mémorisation dans les catégories de 1 à 4. Le numéro 4 représente la capacité de mémorisation maximale. A titre d’information : Une personne a répondu 1, 5 personnes ont répondu 2, 15 personnes ont répondu 3 et 7 personnes ont répondu 4. Cette question a donc été répondue par 28 personnes
En regardant ces résultats on observe qu’ils tendent plutôt à se situer vers la capacité de mémorisation la plus élevée (numéro 4). Cela voudrait dire qu’une majorité d’étudiants a le sentiment de posséder une bonne capacité de mémorisation. Si on part du principe que pour suivre des études gymnasiales ou autres on devrait posséder une bonne capacité de la mémorisation, ces résultats ne sont en rien étonnant.
figure 6) Ce graphique représente le pourcentage de personne qui se déclarent limite, moyen ou bon à l’école. Cette question a été répondue par 29 personnes : 4 ont répondu limite, 7 ont répondu moyen et 18 ont répondu bon.
On remarque que les résultats sont nettement plus importants dans la catégorie bon. On peut penser que ces résultats ne sont pas le fruit du hasard car comme le graphique précédent (fig.5) nous l’a montré, on devrait posséder des compétences importantes pour suivre des études .
Pour l’analyse de la suite de mon questionnaire, j’ai tenté de mettre en relation deux différentes questions pour voir quel en seraient les résultats.
Tout d’abord j’ai commencé par regrouper les résultats des questions 2 et 5 de mon questionnaire pour observer quelles remarques je pouvais en retirer. Le choix de ces deux questions n’a pas été fait au hasard. Je les ai choisies parce que je voulais savoir si les gens qui avaient répondu oui à la question 2 (Avez-vous l’impression que la durée de votre sommeil influence sur la qualité de votre mémorisation ? )avaient aussi une meilleure capacité de mémorisation
( cf.question 5).
Figure 7) Ce graphique représente 2 questions du questionnaire mises ensemble (cf. question 2 et 5). Il tend à démontrer que les gens qui accordent plus d’importance à la durée du sommeil possèdent une meilleure capacité de mémorisation. Cette question a été répondue par 28 personnes : 16 personnes ont répondu oui et 12 personnes ont répondu non à la question 2 et 1 personne a répondu 1, 5 personnes ont répondu 2, 15 personnes ont répondu 3 et 7 personnes ont répondu 4.
Nous pouvons remarquer que plusieurs personnes qui ont répondu oui à la question de la durée du sommeil ont aussi une meilleure capacité de mémorisation. On voit cela aux colonnes bleues du numéro 3 et 4 et l’on observe qu’au numéro 2, il y a plus de non que de oui ce qui va dans le sens de mon analyse. Par contre, au numéro 1 on voit qu’il y a plus de oui que de non ce qui pourrait contredire mon analyse mais la donnée est négligeable puisqu’il n’y a qu’une seule personne qui a répondu oui à l’influence de la durée du sommeil sur la capacité de la mémorisation et qui ne possède pas une bonne mémorisation. Ces résultats tendraient à penser que les personnes conscientes de l’influence de la durée du sommeil sur la mémorisation possèdent une meilleure capacité de mémorisation. Peut-être que ces personnes réagissent en conséquence puisqu’elles savent qu’une nuit de durée raisonnable augmentera la qualité de restitution des leçons apprises antérieurement. Mais je tiens encore à préciser que ce questionnaire omet tout les autres facteurs extérieurs (stress, concentration, etc. ) qui pourraient influencer négativement ou positivement la mémorisation. Pour ce qui est de la réponse scientifique, j’ai consulté plusieurs documents et je n’en ai trouvé aucun qui parlait de l’influence de la durée du sommeil sur la mémorisation. Mais le graphique ci-dessus nous fait penser qu’il y aurait peut-être un lien. A l’heure qu’il est, je ne peux m’avancer plus sur ce sujet mais attendons les prochaines expériences dans ce domaine qui répondront peut-être à nos interrogations .
Par la suite, dans le même objectif, j’ai voulu savoir si les gens qui avaient répondu oui à la question 3 (Pensez vous que la qualité du sommeil c’est-à-dire: est ce que vous avez bien dormi ? ou vous êtes vous réveillés plusieurs fois pendant la nuit ? influence-t-elle la mémorisation?) réussissaient mieux à l’école ou non (cf question 6 )
Figure 8) Ce graphique représente 2 questions du questionnaire mises ensemble (cf. question 3 et 6). Il tend à démontrer que les gens qui accordent plus d’importance à la qualité du sommeil sont meilleurs à l’école. Cette question a été répondue par 29 personnes : 18 personnes ont répondu oui et 11 personnes ont répondu non à la question 2. En ce qui concerne la question 6 : 4 personnes ont répondu limite, 7 personnes ont répondu moyen, 18 personnes ont répondu bon.
En ce qui concerne ce graphique (cf. fig. 8) , on remarque qu’il y a bien plus de réponses positives dans les colonne bon et moyen. Au contraire, on observe que la colonne limite possède plus de non que de oui. En analysant ces données, on pouvait penser que les personnes qui avaient répondu oui à la question 3 réussissaient mieux en moyenne que les gens qui n’avaient pas conscience que la qualité du sommeil influençait la mémorisation. Dans le même sens, les gens qui avaient répondu non à la question 3 seraient moins fort à l’école. On remarque cela au nombre supérieur de non dans la colonne nommée limite. En ce qui concerne les recherches sur ce sujet, on a pu constater que le manque de sommeil paradoxal affectait la mémoire. En allant dans ce sens, les personnes qui n’accordent pas une bonne qualité de sommeil (un manque de sommeil paradoxal ) donneraient à penser qu’ils réussiraient moins bien à l’école. Cette hypothèse est nuancée par le faite qu’un sommeil de mauvaise qualité jalonnée de réveils fréquents sont peut-être survenus lors de phases différentes que le sommeil paradoxal et ainsi n’affecterait pas la mémoire. Donc on peut présumer que les gens qui déclarent avoir conscience de ce lien font peut-être plus attention à leur sommeil en mettant a priori toutes les conditions optimales pour avoir un sommeil de qualité (endroit calme, bon lit, etc.)
Pour conclure ce travail, je vais ressortir les points qui me semblent les plus importants.
Avant ce travail, j’avais remarqué le lien entre le sommeil et la mémorisation. Souvent lorsque j’apprenais une leçon avant d’aller dormir, j’avais observé que le lendemain, tout me paraissait plus clair et plus net. Je savais des éléments du cours que j’avais l’impression de ne pas me souvenir le soir avant d’aller me coucher. Je me suis alors dit que pendant le sommeil tout devait s’organiser, se consolider, etc. Tout cela me fascinait, je voulais savoir qu’est ce qui se passait exactement durant toutes ces nuits. L’opportunité de faire ce travail de maturité sur le sujet que je voulais fut d’assouvir enfin mon désir de savoir quel était la nature du lien entre le sommeil et la mémorisation.
Durant ce travail, j’ai découvert que toutes les recherches sur ce sujet confirmaient ce que je pensais. Les chercheurs avaient aussi découvert ce lien et l’expérimentaient à travers diverses études. Suite à cela je me suis intéressée de plus près à ces études et j’ai appris le fonctionnement de la mémoire, du sommeil et le lien qui existait entre les deux. J’ai aussi appris que le sommeil paradoxal, ce cycle du sommeil où l’on rêve, jouait un rôle fondamental dans la mémorisation. On a pu remarquer dans les expériences précédentes que lorsqu’on apprenait une langue de manière intensive on avait un accroissement significatif de notre sommeil paradoxal. Puis on a vu qu’un manque de sommeil paradoxal affectait la mémoire. Ce qui voudrait dire que si on apprend une leçon la veille et que pendant la nuit on supprime notre sommeil paradoxal, le lendemain on a un déficit de la mémoire sur cette tâche. En ce qui concerne les différents types d’apprentissage, on a observé que certains types comme l’apprentissage d’une nouvelle langue et l’apprentissage de capacités motrices et perceptives, faisaient intervenir le sommeil paradoxal et que d’autres types comme l’apprentissage spatial faisaient intervenir le sommeil lent.
Ensuite on a pu observer l’importance du temps pour la mémorisation. On a pu voir cela dans une expérience où l’on avait repoussé le sommeil de trois heures après un apprentissage et l’on n’avait pas eu les résultats escomptés le lendemain (la tâche n’avait pas été assimilée.) Ensuite on a vu que si on empêchait le sommeil paradoxal le premier jour et le troisième jour après un apprentissage on avait un déficit de la mémoire. Par contre si on empêchait le sommeil paradoxal le deuxième jour, la mémoire n’était en rien affectée.
Au sujet du questionnaire, on a pu découvrir que plusieurs personnes avaient conscience que le sommeil favorisait la mémorisation. On a vu aussi que les personnes qui déclaraient avoir une bonne capacité de mémorisation et une bonne réussite scolaire accordaient plus d’importance à la qualité et à la durée du sommeil. On a aussi remarqué que les gens avaient conscience de l’influence positive du temps sur la mémorisation (cf.fig. 4).
Les gens qui déclarent connaître ce lien ont dû l’apprendre en s’écoutant car personne n’en parle que ce soit les médias ou les gens dans la rue. On pourrait se demander pourquoi on est si peu informé car comme tout le monde le sait la mémoire est essentiel dans la vie quotidienne.
Je pense que ce manque d’information est dû à la phase embryonnaire des recherches. Il demeure encore trop de doute sur ce lien. Certes il y a eu plusieurs expériences sur le sujet mais les chercheurs semblent êtres prudent et ne tirent pas des conclusions avant d’avoir une connaissance du sujet plus approfondie. Personnellement je trouve qu’il est important d’avoir connaissance de ce lien étroit qui existe entre la mémorisation et le sommeil car on pourrait mieux réagir en conséquence. Notre époque n’accorde pas assez d’importance au sommeil et donc si tout le monde avait connaissance de ce lien, on pourrait faire plus attention à notre sommeil.
J’ai beaucoup aimé faire ce travail de maturité, il m’a fait découvrir un sujet que je n’aurais peut-être jamais eu le temps de découvrir toute seule et d’approfondir autant. Ensuite, j’ai aussi découvert les difficultés qu’on peut rencontrer lorsqu’on réalise un questionnaire. J’ai vu à quel point il était difficile de faire des questions comprises par tous de la même manière. J’ai appris après coup que pour avoir des résultats significatifs il aurait fallu plus d’investissement, de moyens et de temps. Mais vu l’envergure de mon travail et le temps à disposition, je n’aurais tout simplement pas pu en faire plus. Mais je prends en compte tous les aspects de mon questionnaire que j’aurais pu améliorer pour une prochaine fois, peut-être.
Remerciements
Je voudrais remercier en priorité Monsieur Lombard qui m’a orienté et m’a épaulé pendant toute la réalisation de mon travail de maturité. Je lui suis aussi reconnaissante de m’avoir poussé quand il le fallait sans oublier de m’encourager.
Je voudrais aussi remercier mon père qui m’a aidé à réaliser les graphiques qui se trouvent dans ce travail et qui s’est chargé de la reliure.
QUESTIONNAIRE SUR LE SOMMEIL ET MEMORISATION
1) Est ce que vous croyez que le sommeil aide la mémorisation?
OUI |
NON |
2) Avez-vous l’impression que la durée de votre sommeil influence sur la qualité de votre mémorisation?
OUI |
NON |
3) Pensez vous que la qualité du sommeil c’est à dire: est ce que vous avez bien dormi ? ou vous êtes vous reveillés plusieurs fois pendant la nuit ? influence-t-elle la memorisation?
OUI |
NON |
4) Est ce que vous voyez un changement dans vos résultats scolaires si vous avez appris votre vocabulaire plusieurs jours à l’avance ou la veille?
5) Comment qualifierez-vous votre capacité à mémoriser?
de 1 à 4 = capacité maximum
1 |
2 |
3 |
4 |
-A quoi attribuez -vous votre score (pourquoi êtes-vous bon ? pourquoi êtes-vous mauvais ?)
……………………………………………………………….
……………………………………………………………….
……………………………………………………………….
6) Quel est votre degré de réussite à l’école ?
LIMITE |
MOYEN |
BON |
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