Remarque : ceci est un travail de maturité = bac : il a été évalué TB . Sans reprendre toute la mise en page du document rendu , il apparaît ici dans le texte rendu au final. Il n'a pas de caution scientifique ou autre, et, bien que cet éléve ait fait un travail remarquable dans le contexte scolaire, il ne peut prétendre être une source fiable d'informations ! |
Résumé du travailCe travail vise à clarifier un sujet très médiatisé mais qui n’est souvent abordé que d’une façon parcellaire, la biodiversité, et plus particulièrement à en analyser un aspect précis, son utilité pour l’homme. Cet aspect est confronté à une autre vision, qui est de considérer la biodiversité pour elle-même, en dehors de l’intérêt humain, vision dont ce travail tâche de démontrer les faiblesses. La découverte de l’utilité de la biodiversité pour l’homme entraîne à se poser des questions sur sa conservation ou gestion, et sur sa compatibilité avec le développement humain. |
Biodiversité : un mot devenu presque commun. On l'entend partout, et chacun y associe des idées comme nature, écologie, pollution, pandas ou forêts, mais finalement bien peu arrivent à en donner une définition exacte. C'est un mot porteur, ça se sent, et ça se comprend : les relations homme-nature sont un sujet d'actualité depuis que l'explosion démographique a vu l'homme se retrouver à l'étroit et chercher à se faire de la place, colonisant presque tous les milieux terrestres, ceci parfois au détriment des autres espèces. Aujourd'hui de nombreuses espèces sont menacées de disparition et beaucoup d'autres se sont déjà éteintes par la faute humaine.
La question que je me suis posé est de savoir s'il est vraiment utile de conserver toutes ces espèces, de savoir si ce n'est pas une simple idée d'amoureux de la nature. Une question qui nécessite quelques éclaircissements sur ce qu'est la biodiversité, sur son état actuel et passé, sur les liens d'interdépendance qui existent entre les diverses espèces vivantes peuplant la Terre et sur la place que l'homme y prend.
Le terme biodiversité désigne la variété et la diversité du monde vivant. Il existe trois niveaux de biodiversité ; on distingue la diversité des gènes, celle des espèces et celle des écosystèmes. C. Lévêque propose une définition simple de ce qui constitue la biodiversité : " La biodiversité est constituée par l'ensemble des êtres vivants, de leur matériel génétique, et des complexes écologiques dont ils font partie. "
La diversité génétique permet des variations entre individus d'une même espèce. On distingue la diversité des gènes due à l'hérédité (mélange des gènes des deux parents) de celle due à l'environnement (les individus mieux adaptés à l‘environnement dans lequel ils vivent ont plus de chances de se reproduire).
Le spectre d'action de la sélection naturelle est directement lié à la diversité génétique, et si la diversité génétique d'une espèce est fortement réduite (ce que l'on appelle l'érosion génétique), ses perspectives d'évolution le sont aussi et le risque d'extinction de l'espèce augmente.
La diversité des espèces sur un territoire donné est mesurée en dénombrant le nombre d'espèces différentes qui y vivent ; c'est ce que l'on appelle la richesse spécifique.
La mesure de l'endémisme des espèces d'une région permet de savoir si la région en question contient des espèces rares, que l'on ne trouve que dans peu de régions voire qu‘à un seul endroit, ou au contraire communes.
Il faut aussi tenir compte de l'éloignement, en terme d'évolution, entre les différentes espèces, afin de déterminer la diversité d'une région. Elle sera plus riche si elle contient des espèces éloignées.
La plupart des études prennent comme point de référence la biodiversité des espèces, car elle est considérée comme la plus importante.
La diversité des écosystèmes correspond à la diversité des habitats ou des communautés. On la définit entre autres par le climat, la biogéographie et la végétation existante et potentielle. Ces critères ne permettent pas de comparer des écosystèmes. On juge souvent de la diversité d'un écosystème d'après les proportions des différentes espèces qu'il contient. La diversité en sera accrue si les différentes espèces sont en proportions équivalentes, et à l'inverse diminuée si certaines espèces sont prédominantes et d'autres minoritaires.
Tout comme les êtres vivants pris en tant qu'individus, les espèces vivent et meurent. La durée de vie moyenne d'une espèce est d'un million d'années. La disparition naturelle d'espèces laisse une place pour de nouvelles espèces, occupant les niches écologiques laissées par les espèces disparues. Depuis l'apparition de la vie sur Terre on a observé une quasi constante augmentation du nombre d'espèces et de la biodiversité des écosystèmes, si on excepte les vagues d'extinction.
Revenons aux origines de la vie et à quelques points choisis de son évolution, afin de mieux situer la situation actuelle de la biodiversité.
La Terre d'il y a 4 milliards d'années n'aurait pu convenir à aucun organisme multicellulaire actuel. Il n'y a alors pas d'oxygène sur Terre, sous la forme O2 . C'est à ce moment qu'apparaissent les premières formes de vie, les bactéries primitives. Elles exploitent l'énergie solaire pour créer des hydrates de carbone. Elles ne supporteraient pas l'oxygène.
200 millions d'années plus tard, suite à des mutations, certaines de ces bactéries synthétisent un enzyme exploitant l'oxygène mais le relâchant vite, évitant ainsi que des dégâts soient causés à l'organisme. Ces bactéries, les procaryotes, peuvent ainsi exploiter l'énergie contenue dans l'eau (H2O). Elles relâchent, comme sous-produit polluant, l'oxygène, qui va s'amasser.
M. Benton affirme que " l'accroissement considérable de la teneur atmosphérique en oxygène a certainement dû entraîner une crise mondiale ". J.-M. Pelt parle de " catastrophe " et ajoute que " pour tous les êtres minuscules qui se débrouillaient comme ils pouvaient pour vivre dans le gaz carbonique, l'oxygène est un dangereux poison " En effet, entre - 2,2 et - 1,8 milliards d'années, la concentration d'oxygène est devenue telle que les organismes primitifs ont été tués ou repoussés dans des milieux anaérobies.
C'est à ce moment-là qu'apparaissent les eucaryotes, qui utilisent l'énergie de l'oxygène pour dégrader les substances nutritives, relâchant du gaz carbonique et de l'eau. Ils sont le résultat d'une compétition acharnée.
Ils donnent naissance à des formes de vie multicellulaires puis, il y a 1 milliard d'années, développent la sexualité biparentale. Cette dernière permet un brassage des gènes et entraîne une explosion évolutive.
Les animaux sont apparus il y a 600 millions d'années, la spécialisation des cellules étant rendue plus facile par la plus grande présence d'oxygène dans l'eau.
Au début du Cambrien, il y a 550 millions d'années, il y a une importante poussée évolutive, car les organismes disposent d'un espace écologique vide ayant des ressources disponibles et facilement exploitables. " L'anormal " peut ainsi survivre plus aisément puis s'améliorer au fil des générations, ce qui est générateur de biodiversité. Par opposition, lorsque la compétition devient plus grande, les reproducteurs " fiables " sont valorisés. Cette poussée évolutive du Cambrien fait apparaître la plupart des grands groupes animaux que l'on connaît aujourd'hui.
Durant l'ère secondaire, débutant il y a 250 millions d'années, les reptiles s'épanouissent.
Puis, durant l'ère tertiaire, débutant il y a 65 millions d'années, c'est au tour des mammifères de se diversifier.
Enfin, au quaternaire, l'homme va se différencier.
Il y a eu six vagues d'extinction, liées à des changements climatiques, des activités volcaniques ou des catastrophes cosmiques comme la collision d'un astéroïde avec la Terre. La dernière s'est déroulée il y a 65 millions d'années et a vu entre autres la disparition des grands reptiles tels les dinosaures. Nous sommes aujourd'hui confrontés à la sixième vague d'extinction, causée par une espèce vivante, l'Homme. Cette vague d'extinction est très rapide : une espèce disparaît tous les trois ans. Lors des vagues d'extinction passées, une espèce disparaissait en moyenne tous les 50 ans, ce qui fait une vitesse d'extinction 15 fois supérieure à ce que la Terre a vu par le passé et même 35 fois en ce qui concerne les oiseaux et les mammifères.
les 6 vagues majeures d'extinctions(INAPG)
Si l'on écoute les récentes estimations concernant le nombre d'espèces peuplant la Terre, on obtient une fourchette comprise entre 10 et 100 millions (Bouchet, La Recherche). En fait, si la plupart des mammifères ont été recensés, certains milieux comme les profondeurs de l'océan n'ont quasiment pas été observés. Les taxonomistes ont déjà recensé entre 1,5 et 1,8 millions d'espèces (1,7 millions d'après Bouchet, La Recherche).
L'incertitude sur le nombre d'espèces décrites provient de l'absence d'une banque de données centrale. Certaines espèces peuvent avoir été décrites plusieurs fois à des endroits différents.
La différence entre le nombre d'espèces potentielles et celui d'espèces décrites est énorme, et ce gouffre pourrait persister : dans l'hypothèse où il n'y aurait que 10 millions d'espèces à recenser, ce travail prendrait 1000 ans, au rythme actuel des descriptions.
Quelle biodiversité ?
Le nombre d'espèces varie grandement en fonction de la taille. S'il y a moins de 10 espèces dépassant les 5 mètres, on en trouve entre 105 et 106 dont la taille est comprise entre 0,5 et 1 cm. En fait le nombre d'espèces augmente lorsqu'on diminue la taille, jusqu'entre 0,5 et 1 cm, puis régresse lorsqu'on continue à diminuer la taille en-dessous de 0,5 cm. Dans la classification des organismes vivant contribuant à la biodiversité de Dobson, les insectes arrivent en tête, suivis par les plantes, puis par les arthropodes autres que les insectes, les mollusques, les champignons et les mammifères se placent en dernière position (sur 19 groupes), juste après les amphibiens. Pour bien saisir la différence, 750'000 espèces d'insectes ont déjà été découvertes contre environ 4'000 pour les mammifères, groupe très bien étudié (Dobson).
Il y a un très grand nombre d'espèces rares et peu d'espèces communes, bien que les espèces très rares soient peu nombreuses. (Dobson)
(Dobson, Conservation and Biodiversity)
La répartition géographique de la biodiversité
La biodiversité n'est pas la même partout sur Terre. Les régions proches de l'équateur abritent plus de biodiversité que celles proches des pôles, et la proximité des côtes contient plus de biodiversité que les régions plus reculées par rapport à la mer. (Dobson)
L'article de Myers et.al. de la revue Nature du 24 février 2000 contient une carte des 25 points chauds de la biodiversité dans le monde (ci-dessous). On peut constater qu'en grande majorité, ces points chauds respectent la règle générale d'une biodiversité accrue proche de l'équateur et des côtes. Mais cette carte amène un autre point : 1,4 % de la surface continentale de la Terre contient 44% de toutes les espèces de plantes vasculaires et 35 % de toutes les espèces des quatre groupes de vertébrés.
La cause majeure d'érosion de la biodiversité chez les végétaux est la transformation des terres. Pour les animaux, les causes principales sont partagées entre la destruction des habitats, la surexploitation et les introductions d'espèces.
La transformation des terres
Avec la croissance démographique, les terres cultivables deviennent rares, et pour subvenir aux besoins alimentaires, il faut augmenter la productivité ainsi que les surfaces cultivables.
L'augmentation des surfaces cultivables se fait très souvent au détriment des forêts. Les forêts, et tout spécialement les forêts tropicales, accueillent une grande biodiversité. Cette biodiversité est directement influencée par la taille du milieu, dans ce cas la forêt, par la règle suivante : si on diminue de 10 fois la taille d'un habitat, il perdra à terme la moitié de sa biodiversité.
Entre 1700 et 1980, environ 12 millions de kilomètres carrés ont disparu pour laisser place à des terres cultivées, soit environ 20 % des forêts. Entre 1980 et 1990, la surface des forêts a surtout diminué dans les zones Asie-Pacifique et Amérique latine (-0,6 % et -0,5 % par an réciproquement) ainsi qu'en Afrique dans une moindre mesure (-0,26%). Les pays du nord semblent arriver globalement à un meilleur équilibre, ce qui s'explique par la gestion de leurs forêts.
La transformation des terres ne se fait pas seulement par l'abattage d'arbres. Les détournements de rivières pour l'irrigation et les barrages hydrauliques inondent certains habitats et en assèchent d'autres. Beaucoup de marécages ont été asséchés en Europe, dans le double but de créer de nouvelles surfaces cultivables et de lutter contre les maladies liées aux marais comme la malaria.
L'urbanisation transforme aussi les terres. Des infrastructures comme les routes ou les rails contribuent à la fragmentation des habitats, facteur d'appauvrissement de la biodiversité.
La surexploitation des espèces
La surexploitation des espèces, c'est avant tout, dans l'imaginaire collectif, l'éléphant, le rhinocéros, le bison, le grand pingouin, le tigre ou une autre de ces espèces emblématiques. Et ce n'est pas faux. En effet, il y a une demande internationale pour certaines de ces espèces, et 40 % des espèces de vertébrés menacées d'extinction le sont en raison de la chasse à destination de marchés internationaux.
Mais ce dont on parle peut-être moins, c'est de la pêche. La pêche industrielle utilise de gigantesques filets dérivants, qui n'attrapent pas que les espèces cibles, mais aussi d'autres espèces qui seront rejetées mortes à l'eau.
Le bois est beaucoup prélevé dans les pays en voie de développement pour des usages domestiques, étant le seul combustible disponible dans certains de ces pays. Sur les 3,6 milliards de mètres cubes de bois prélevés mondialement chaque année, 80 % proviennent des pays en voie de développement.
Les introductions d'espèces
Une espèce introduite dans un nouveau milieu peut ne pas y survivre, s'y intégrer voire même s'y développer très bien aux dépens des autres espèces, par exemple si elle n'a pas de prédateurs. Dans ce dernier cas, elle peut gravement perturber l'écosystème dans lequel elle a été introduite, voire en faire disparaître plusieurs espèces.
Dans les années 1960, le capitaine, un poisson prédateur de grande taille, a été introduit dans le lac Victoria. Il en a résulté la disparition d'environ 200 espèces de poissons cichlidés endémiques de ce lac (C. Lévêque).
Dans les îles de Tahiti et Moorea, qui comprenaient 11 espèces d'escargots arboricoles, l'escargot géant africain Achatina fillica a été introduit en tant que ressource alimentaire. Il s'est développé au point de devenir nuisible, et pour le contrer, les autorités locales ont introduit un escargot carnivore, Euglandina rosea, qui a éliminé toutes les espèces d'escargots arboricoles.
Ce ne sont que quelques exemples d'un phénomène qui n'est pas rare, que les introductions soient volontaires ou non.
Les pollutions
Les pollutions, qu'elles soient du sol, de l'eau ou de l'air, sont à l'origine de perturbations dans les écosystèmes.
Les sols et eaux sont principalement touchés par les engrais chimiques et les fongicides-pesticides utilisés pour l'agriculture.
Les plantes des prairies maigres sont directement touchées par ces produits, ainsi que les insectes. Leur disparition entraîne celle d'autres espèces auxquelles ils étaient indispensables, et un maillon brisé dans la chaîne alimentaire peut détruire un écosystème.
D'autres espèces survivent aux polluants, mais les accumulent. A chaque échelon de la chaîne alimentaire, la concentration de polluants augmente. C'est ainsi que le brochet présente parfois de grandes concentrations de mercure. L'homme, placé en bout de chaîne alimentaire, est particulièrement touché par ses propres pollutions.
Les pollutions de l'air sont inquiétantes, que les polluants restent dans l'atmosphère ou qu'ils retombent avec les pluies.
Des polluants comme le monoxyde d'azote (NO), le dioxyde de soufre (SO2) ou encore le dioxyde de carbone (CO2), provenant principalement de l'utilisation de combustibles fossiles, subissent des réactions chimiques dans l'atmosphère, ce qui les transforme en acides. Ces acides sont ensuite ramenés au sol par la pluie, c'est ce que l'on appelle le phénomène des pluies acides. Outre des effets de corrosion, ces pluies acidifient sols et roches, ce qui entraîne une perte d'éléments nutritifs pour les végétaux. Elles attaquent aussi directement les végétaux, ce qui entraîne une perte des feuilles ou aiguilles et un affaiblissement de l'écorce des arbres, ce qui augmente leur vulnérabilité aux insectes et maladies. Les animaux sont touchés indirectement en se nourrissant de végétaux ou animaux eux-mêmes contaminés.
L'agriculture
L'agriculture pose un important problème. Elle doit se développer, en surface comme en productivité, afin de pouvoir suivre la croissance démographique. Afin d'augmenter les rendements, des plants à haut rendement sont sélectionnés pour des monocultures. Ces plants nécessitent des apports importants en eau, en engrais et en pesticides. D'importantes pollutions découlent de l'usage de produits chimiques dans l'agriculture. De plus, ces produits tuent différents organismes très utiles dans les champs, ce qui contribue à diminuer leur rendement, ce qui incite à utiliser plus d'engrais, et l'on entre dans un cercle vicieux. Les espèces visées par les pesticides mutent pour présenter des résistances à ces produits, et il faut chaque fois en créer de nouveaux.
Devant l'ampleur du problème, de nombreuses solutions sont recherchées, évitant l'usage de produits chimiques. Notamment, aux Etats-Unis, l'institut de la terre essaye de parvenir à des récoltes sans labours, ni semis, ni fertilisants ou insecticides. Ce projet s'appuie sur l'imitation de la prairie naturelle, l'idée étant de recréer un écosystème fonctionnel à partir de plantes vivaces (vivant plus d'une année) commercialement exploitables. L'intérêt des plantes vivaces est que leurs racines permanentes préservent la fertilité du sol. Une terre vivante absorbe l'eau, permet les échanges gazeux, et elle intègre des bactéries et invertébrés, collaborant avec les plantes. Ce projet se sert du génie génétique afin d'améliorer les caractères de chaque plante pour obtenir une bonne taille de graines, l'harmonie avec les autres plantes, et un mûrissement simultané pour les différentes plantes. L'institut de la terre prévoit quand même une période de 50 à 100 ans avant de pouvoir obtenir une telle prairie domestique exploitable, bien qu'il obtienne déjà des rendements supérieurs à ceux de l'agriculture traditionnelle avec certaines plantes (Thema, terre nourricière).
L'explosion démographique, les systèmes économiques, les droits d'accès aux ressources et le manque de connaissances sont des facteurs indirects d'érosion de la biodiversité.
La pression démographique en représente la principale cause indirecte. La population mondiale a triplé en 70 ans, et continue à augmenter fortement, bien qu'elle devrait se stabiliser autour de 12 milliards d'individus. Pour nourrir et loger une population grandissante, il faut empiéter de plus en plus sur des espaces auparavant laissés à l'état naturel, comprenant entre autres les forêts. La pollution est aussi intimement liée au nombre d'êtres humains sur terre.
Les systèmes économiques actuels sont inadaptés à une gestion à long terme de la biodiversité. L'économie de marché favorise le court terme, et les conséquences économiques à long terme ne sont souvent pas prises en compte dans les calculs de rentabilité. De plus, la valeur de produits non commercialisés, pour l'usage domestique (résultant de la cueillette, de la chasse et de la pêche entre autres), est souvent sous-estimée, car elle n'entre pas dans les comptes nationaux.
Les droits d'accès aux ressources sont un problème épineux. Considérer les ressources comme propriété commune, que l'on s'approprie par la cueillette ou l'usage, peut entraîner une surexploitation, chacun essayant de prendre un maximum avant que tout ne soit pris par les autres. Privatiser les ressources, c'est encourager à une gestion à long terme, si le capital est peu mobile. A l'inverse, s'il est mobile, les résultats peuvent être désastreux, comme dans le cas d'une forêt, qui peut être coupée afin d'en tirer un bénéfice important puis transformée en logements ou en terrain agricole. Dans tous les cas, une réglementation semble nécessaire.
L'insuffisance des connaissances agit sur tous les autres points. L'évolution des écosystèmes n'est pas toujours prévisible, ce qui empêche de prendre des mesures toujours adéquates de conservation. De plus, même lorsque le savoir existe, l'information circule mal, et les décideurs ne sont pas toujours correctement informés. L'inventaire de la biodiversité étant incomplet dans beaucoup de régions, les études d'impact n'en sont que plus difficiles.
La biodiversité a une influence énorme sur l'homme. Elle est essentielle à la production alimentaire, à la production de médicaments, à l'industrie, à la recherche scientifique et au tourisme. On peut dire, suivant Ramade, que " la biodiversité représente en tant que telle une ressource naturelle essentielle au devenir de notre espèce ".
Ressources alimentaires
La cueillette, la chasse et la pêche restent des sources de nourriture importantes dans certains pays.
Ces ressources dépendent bien entendu d'un usage modéré respectant leur rythme de renouvellement mais aussi de la conservation des milieux dans lesquels on les trouve. En ce qui concerne la pêche, " les prélèvements annuels (près de 100 millions de tonnes) sont proches des limites acceptables pour que le renouvellement des ressources ne soit pas compromis " (C. Lévêque).
Production alimentaire
La diversité des plantes cultivées et des animaux élevés est en constante diminution, car une homogénéisation des cultures et élevages permet une meilleure rentabilité avec les techniques modernes d'agriculture et d'élevage, et seules sont gardées les espèces les plus rentables. Moins d'un pour cent des plantes comestibles sont actuellement cultivées.
Cependant, cette diminution de la biodiversité présente un danger. Il peut se produire un accident écologique tel qu'une maladie ou des conditions climatiques changeantes. Dans un tel cas, les dégâts sont plus importants et plus graves humainement parlant si l'espèce touchée représente une forte part de la production mondiale. A ce jour, les cinq plantes les plus cultivées dans le monde (le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre et l'orge) représentent la moitié de la production alimentaire mondiale (Ramade, Le grand massacre,?).
Lorsqu'une culture est touchée par un fléau, il est souvent possible de la sauver en la croisant avec une espèce sauvage voisine, comme cela a été fait avec succès pour la culture du manioc en Afrique subsaharienne dans les années septante.
Le croisement d'une plante avec une espèce sauvage permet aussi, dans certains cas, d'améliorer sa productivité, en lui conférant des caractéristiques que la sélection seule ne permet pas d'obtenir. De plus, 3000 espèces de plantes comestibles ont déjà été découvertes, dont certaines ont un grand potentiel pour être cultivées
Mais si la conservation des populations primitives de plantes cultivées et plus généralement des plantes comestibles semble essentielle, celles-ci ne font que très partiellement partie des mesures de conservations comme par exemple la constitution de banques de gènes.
En ce qui concerne l'élevage, le constat est le même : le nombre d'espèces diminue pour ne garder que les plus rentables. Le risque de perte de caractères par une trop forte consanguinité existe, et dans ce cas, avoir une souche sauvage permet, par croisements, de rétablir le caractère perdu.
On pourrait penser élever dans une ferme ou cultiver dans un champ des espèces sauvages mais dans ce cas elles perdraient rapidement leur diversité génétique. Afin de conserver leurs particularités génétiques, les espèces doivent se développer dans leur milieu naturel, où elles sont soumises à certains paramètres environnementaux défavorables.
Si les problèmes de la rentabilité et de la nutrition d'une démographie galopante trouvent aujourd'hui une solution dans la réduction du nombre d'espèces, en réalité d'autres espèces végétales et animales non exploitées pour le moment pourraient s'avérer plus rentables dans certains cas. On peut citer comme exemples le Haricot ailé de Nouvelle-Guinée pour les pays tropicaux, les ongulés sauvages d'Afrique et la tortue géante d'Amazonie.
Toutes ces potentialités dépendent de la conservation des plantes et animaux comestibles sauvages, que l'on souhaite apporter de nouveaux caractères à des espèces déjà domestiquées ou en domestiquer de nouvelles.
Les plantes sont très utilisées pour leurs vertus thérapeutiques. Les médecines traditionnelles les utilisent beaucoup tout comme la médecine moderne.
Les plantes médicinales jouent toujours un rôle important dans les pays en voie de développement et elles connaissent un regain d'intérêt en Europe. D'ailleurs on estime qu'en Chine 40 % des médicaments sont des médecines traditionnelles utilisant des plantes médicinales (C. Lévêque).
La médecine moderne n'est pas en reste, un grand nombre de médicaments utilisent des composés organiques. En fait, plus de 40 % des molécules commercialisées par l'industrie pharmaceutique contiennent un principe actif d'origine biologique. Sur ces 40 %, 61 % proviennent de plantes, 32 % de micro-organismes et 7 % d'animaux (Ramade, le grand massacre). On peut citer parmi les plus utiles la pirèthre, la pénicilline, le taxol, la vinblastine et la vincristine. La plupart de ces principes actifs extraits de plantes se trouvent dans les forêts tropicales, et beaucoup sont encore récoltés sur site. D'autres molécules ont été identifiées dans des plantes avant d'être reproduites synthétiquement.
A ce jour seuls 0,3 % des plantes connues ont été étudiées afin de déterminer si elles contiennent des substances pouvant avoir un usage thérapeutique tandis que sur les 20‘000 plantes utilisées par les médecines traditionnelles, seules 5‘000 ont été soumises à de telles études. Il reste donc un grand potentiel de progrès de la médecine grâce à des substances extraites de plantes.
Si les plantes connues pour avoir un intérêt thérapeutique feront sûrement l'objet de mesures de protection, les 99,7 % de plantes dont l'intérêt médicinal n'a pas encore été étudié ne recevront sûrement pas la même attention. Leur utilité n'est pas immédiate, mais ces plantes pourraient s'avérer essentielles pour les générations futures, et pour pouvoir les exploiter un jour, il faut les préserver maintenant.
Un grand nombre de branches de l'industrie utilisent directement ou indirectement le vivant, en dehors de la recherche pharmaceutique, dont l'industrie textile, l'industrie du papier, l'industrie de la vannerie, l'industrie cosmétique et l'industrie du cuir et des peaux.
En ce qui concerne l'industrie textile, certains animaux ou plantes non-exploitées pour le moment pourraient avoir une grande importance dans le futur, et certains sont en danger d'extinction. Par exemple, la vigogne, une espèce sauvage voisine du Lama, dont la laine est très fine, a été sauvée d'extinction il y a quelques décennies. (Ramade, Le grand massacre, )
L'industrie cosmétique utilise de nombreuses substances extraites de plantes, et plus particulièrement l'industrie des parfums est constamment à la recherche de nouvelles flagrances qu'elle trouve dans des plantes exotiques.
Les industries utilisant le bois doivent leur survie à long terme à une gestion des forêts, qui ne se fait pas toujours dans certains pays tropicaux où les ressources forestières constituent une des rares sources de devises.
Les industries très controversées du cuir, des peaux, de l'ivoire ou encore de l'écaille ont failli provoquer l'extinction de certaines des espèces exploitées, se condamnant elles-mêmes.
L'étude d'espèces permet de mieux comprendre les mécanismes d'évolution, et elle présente un intérêt pour la biologie fondamentale et appliquée. Certaines espèces ont des propriétés biologiques exceptionnelles et leur étude peut permettre de grandes avancées dans la compréhension de phénomènes biologiques essentiels. Il ne faut pas non plus oublier que les recherches en biologie fondamentale permettent de grandes avancées en biologie appliquée.
Certaines espèces peuvent avoir des caractéristiques uniques pour des travaux de recherche appliquée. Le tatou, par exemple, est le seul mammifère en dehors de l'homme sur lequel peut se développer le bacille de la lèpre.
La recherche sur le vivant est relativement peu avancée par rapport à la complexité du fonctionnement des écosystèmes et au nombre d'espèces vivant sur Terre.
La plupart des espèces disparues par le passé n'ont pas pu être étudiées, et au rythme actuel de disparition, la plupart des espèces qui disparaîtront dans les prochaines cinquante années (au moins un million selon Ramade) n'auront pas pu être étudiées.
Autre point important, certaines espèces représentent la clé de voûte d'un écosystème, c‘est à dire qu‘elles occupent une place importante dans l‘équilibre de l‘écosystème, qu‘aucune autre espèce ne pourrait occuper à leur place. La disparition de telles espèces peut profondément perturber l'écosystème dont elles font partie, et un nouvel équilibre ne peut pas toujours être trouvé.
L'intérêt porté à la biodiversité en tant que loisir s'accroît dans les pays développés. Sont inclus dans ces loisirs les plantes ornementales, le commerce de plantes et d'animaux sauvages, et bien sûr l'écotourisme.
La demande en plantes ornementales est très forte. Une grande variété d'espèces a été introduite en Europe et de nouvelles espèces sont régulièrement commercialisées. Le génie génétique rend leur création plus aisée.
Il existe une importante demande pour des animaux vivants, non seulement comme animaux d'agrément, mais aussi pour des travaux de recherche, des zoos ou des aquariums. Les collectionneurs sont plus intéressés par les espèces rares, ce qui peut mener à leur disparition. Les commerces du cuir, des fourrures, des plumes et de l'ivoire ont été à l'origine de massacres importants mettant en danger la survie de plusieurs espèces. Pour cette raison, les contrôles sont de plus en plus stricts.
L'écotourisme, forme de tourisme qui met en avant le patrimoine naturel de la région visitée, est en plein essor. Il représente une source de devises importante pour des pays comme le Kenya ou le Costa Rica, ayant particulièrement développé cette forme de tourisme. Le Kenya a d'ailleurs estimé qu'un troupeau d'éléphants lui rapporte en moyenne 600'000 $ U.S. par an via le tourisme, somme bien supérieure à celle rapportée par l'extermination de ces animaux afin d'en commercialiser l'ivoire (Ramade, le grand massacre). L'écotourisme semble un excellent moyen pour concilier écologie et économie, mais l'inquiétude pointe déjà quant à la pérennité des sites, en raison d'un nombre de visiteurs parfois excessif.
Selon Terrasson, les rapports que l'on a avec la nature dépendent de notre culture. Certaines cultures voient la nature comme un partenaire tandis que d'autres la voient comme un objet d'exploitation.
Mais surtout, l'attirance ou la répugnance que nous inspire la nature ou une part de celle-ci influence nos rapports avec elle. Ces sentiments nous sont apportés par la religion, les superstitions, la télévision ou encore les contes.
Dans les pays dits développés, la tendance est à aimer la nature et à vouloir la protéger. Mais cette nature que chacun aime, elle ne comprend que ses aspects agréables pour l'homme. Ceci entraîne que ce qui n'est pas bon n'est pas vu comme faisant partie de la nature et peut par conséquent être détruit sans avoir l'impression de lui nuire.
Ce qui a beaucoup de pattes, est plat, vit dans le sol, colle, suinte, rampe ou glisse fait peur. Si beaucoup s'intéressent à la survie du panda, le sort des marécages disparaissant pour laisser place à l'agriculture n'émeut quasiment personne.
Si l'on fait abstraction de l'utilité de la biodiversité pour l'homme, on peut alors penser à la biodiversité pour elle-même.
Dans ce cas on peut se poser la question de savoir si oui ou non l'homme a la capacité de nuire à la vie sur Terre. Une question à laquelle un " évidemment " viendra comme réponse en pensant aux arbres abattus pour augmenter les surfaces agricoles, à la pêche et la chasse excessive de certains animaux menant à leur disparition, voire même aux incidents nucléaires comme celui de Tchernobyl. Pourtant, certaines espèces sont très bien adaptées à des environnements qui peuvent nous sembler ravagés. Certaines perturbations, comme les incendies, sont même indispensables à la survie de certaines espèces (W. Balée, La Recherche). Et même la radioactivité, qui semble tuer toute forme de vie, permet à certains organismes de se développer. Si l'homme, tout comme toute autre forme vivante, peut être profondément affecté par de petits changements, la vie sur Terre, par contre, n'est pas menacée (Drouin). De plus, les micro-organismes ne subissent pas de phénomène d'extinction. Bien au contraire, il est fort probable que " l'action de l'homme et les pressions de sélection qu'il engendre contribuent à augmenter la diversité microbienne " (Balandreau, La Recherche).
Si l'on veut protéger la biodiversité pour elle-même, ce n'est donc pas pour sauver la vie sur Terre. C'est peut-être alors parce que l'homme ne devrait pas faire disparaître des espèces qui sont le résultat d'une très longue évolution. Mais les extinctions d'espèces ne font-elles pas partie de l'évolution ? Et d'ailleurs, par le passé, ce sont souvent les extinctions massives qui ont permis les plus grandes augmentations de la biodiversité.
Enfin, pourquoi vouloir séparer l'homme de la nature ? L'homme est né d'une évolution naturelle et ne peut donc par conséquent n'être que naturel, ainsi que tout ce qu'il fait. Avec cette vision, l'homme utilise la nature comme le font d'ailleurs les autres espèces : il se nourrit, transforme les paysages par des constructions, et par ces actions, favorise la survie de certaines espèces et défavorise celle d'autres espèces, et ce dans ce qui lui semble son intérêt. L'idée de protection de la nature devient alors étrange, anti-naturelle, sauf si on la voit dans l'intérêt personnel ou de l'espèce.
Conserver la biodiversité ne peut se faire efficacement qu'en connaissant ce qu'elle apporte, c'est-à-dire sa valeur. Il faut que cette valeur soit universellement reconnue pour que des actions proportionnées et cohérentes soient prises. Le moyen le plus neutre trouvé pour évaluer cette valeur, apportant le moins de contentieux, est une évaluation sous forme monétaire (Lévêque). Cette forme d'évaluation est cependant loin d'être excellente mais, pour des raisons pratiques, c'est sur cette base que nous essayerons d'évaluer la valeur de la biodiversité. L'évaluation des coûts et avantages selon cette méthode est utilisée comme base pour les décisions politiques.
La valeur économique de la biodiversité est évaluée d'après les critères suivants :
- la valeur d'usage, qui comporte la valeur de consommation directe, la valeur de production et la valeur récréative.
- la valeur écologique, qui définit le rôle d'espèces ou d'écosystèmes sur les grands équilibres écologiques, tels que la régulation de la composition de l'atmosphère.
- la valeur de préservation, qui se base sur d'éventuelles utilités futures et sur la valeur symbolique liée à certaines espèces.
La valeur de la biodiversité est facile à établir pour des usages directs tels que ceux de production, de commercialisation ou de consommation. Il suffit de prendre les prix du marché. Par contre, en ce qui concerne les services rendus à la sociétés tels que l'apport d'oxygène, l'épuration des eaux ou un climat stable, la tâche devient plus délicate. La valeur accordée par la société à une espèce sans utilité apparente ne peut être établie que par des sondages, ce qui entraîne une marge d'erreur importante. Quant à la valeur liée à de possibles usages futurs, personne ne peut l'évaluer.
Malgré les difficultés susmentionnées, une équipe de chercheurs menés par R. Costanza a tenté d'évaluer monétairement les services rendus par la biodiversité. Ils sont arrivés à une fourchette comprise entre 16'000 et 54'000 milliards de dollars, en valeur 1994. (F.D. Vivien, La Recherche) Par comparaison, le produit national brut mondial est estimé à environ 1'000 milliards de dollars. Ces chiffres, bien qu'ils soient à prendre avec prudence, montrent le fossé qu'il y a entre les valeurs produites pouvant être exprimées facilement sous forme monétaire et celles produites par la nature, qui ne sont pas prises en compte dans les calculs.
La biodiversité des plantes et animaux comestibles est importante pour l'alimentation. La modification d'espèces utilisées pour l'alimentation dépend de la survie de leurs cousines sauvages. De plus, certaines espèces sauvages ont un avenir comme plantes cultivées ou espèces domestiques. L'importance de la conservation des plantes ou animaux comestibles se trouve accrue par l'augmentation de la population mondiale.
Le domaine de la santé tire du vivant une partie non négligeable des principes actifs de ses médicaments, ce qui rend les progrès médicaux largement dépendants de la diversité biologique.
Des domaines comme l'industrie ou le tourisme ne sont peut-être pas vitaux, mais restent tout de même très importants. Ils seraient sûrement assez fortement touchés par une diminution de la biodiversité.
L'homme est dépendant de la biodiversité non seulement pour son confort mais aussi pour sa survie. Devant cette dépendance, il apparaît nécessaire de garder une diversité biologique maximale. D'un autre côté, on a une démographie galopante, ce qui entraîne une augmentation de la pression exercée sur la nature.
Le développement durable consiste en un compromis entre la protection à long terme de l'environnement et des ressources et le développement économique, son but étant de répondre aux besoins du présent sans empêcher les générations futures de répondre aux leurs. Si cette idée est assez largement acceptée, son application est plus difficile, et ce qu'il faut faire ou ne pas faire afin d'éviter de compromettre les besoins des générations futures n'est pas apprécié de la même façon par tous.
Les visions de cette situation sont variées, entre ceux qui ne voient comme seule solution que de revenir un siècle plus tôt, de vivre plus modestement, afin de minimiser les atteintes à la biodiversité, et ceux qui ne voient pas de problème, assurant que le futur apportera les technologies nécessaires pour s'affranchir des pertes apportées à la biodiversité.
Entre ces deux extrêmes, des idées sûrement plus réalistes émergent, des efforts désordonnés sont faits, mais rien de bien organisé ne se fait. Il faut dire que la question de la biodiversité, comme toute autre question concernant la planète, ne peut se contenter de décisions étatiques. Il manque une communauté internationale forte, pouvant discuter des enjeux planétaires et faire appliquer ses décisions.
De plus, de par la distribution géographique inégale de la biodiversité, les efforts à faire pour sa conservation sont inégaux, et doivent être surtout concentrés dans le Tiers-Monde, abritant une grande partie de la diversité biologique. Ces pays voient dans l'exploitation du vivant une opportunité de s'enrichir rapidement, de se développer , et les forcer à préserver la biodiversité de leur territoire sans compensation matérielle pose un problème. L'encouragement à la protection des habitats doit passer par un aspect financier, il faut que ceux qui tirent profit de la biodiversité paient ceux qui en sont gardiens. La biodiversité comme manne financière, c'est une façon de la protéger qui ne plaira pas à tout le monde, mais l'important, n'est-ce pas le résultat ? Ne vaut-il pas mieux une solution réaliste, imparfaite, à une utopie ?
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