1. Introduction
2. Matériel et methodes
3. Historique des ogm
4. Génie génétique : definitions et techniques4.1. Quelques definitions et explications
4.2. Comment obtient-on une plante transgénique ?5. Les acteurs du débat et les différents risques
5.1. Présentation des acteurs à analyser
5.1.1. Les scientifiques
5.1.2. Les politiques.
5.1.3. Les pro-OGM
5.1.4. Les anti-OGM5.2. Expose des risques lies aux plantes transgeniques pour l'environnement et l'alimentation
5.3. Tableau des risques
5.4. Synthèses de la position et du role des differents groupes5.4.1. Les scientifiques
5.4.2. Les politiques.
5.4.3. Les pro-OGM
5.4.4. Les anti-OGM6. Analyse des resultats
6.1. Les scientifiques
6.1.1. Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
6.1.2. Quelle perception ont-ils des différents risques ?.
6.1.3. Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?6.2. Les politiques
6.2.1. Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
6.2.2. Quelle perception ont-ils des différents risques ?.
6.2.3. Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?6.3. Les pro-ogm 22
6.3.1. Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
6.3.2. Quelle perception ont-ils des différents risques ?.
6.3.3. Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?6.4. Les anti-ogm 23
6.4.1. Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
6.4.2. Quelle perception ont-ils des différents risques ?.
6.4.3. Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?
6.5. Synthèse comparee des arguments et des points de vues de chaque groupe
6.6. Notre opinion sur l'acceptabilite des risques et sur les plantes transgeniques en general7. Conclusion
9.Annexes
L'amélioration des plantes ne date pas d'hier. L'homme a depuis des millénaires sélectionné les meilleures plantes à son avantage. Il a ainsi pu créer de nouvelles espèces de plantes et également de les perfectionner en sélectionnant les meilleures récoltes. C'était la biotechnologie traditionnelle.
Cependant, aujourd'hui la biotechnologie traditionnelle est dépassée par une biotechnologie plus moderne. Par des techniques sophistiquées, celle-ci met en ?uvre des organismes vivants ou des enzymes pour réaliser des transformations utiles en biologie ou en pharmacie. Les biotechnologies sont à la fin de ce siècle un changement radical pour la biologie moderne. Le potentiel de développement des méthodes des biotechnologies est énorme. Il annonce des changements majeurs dans les domaines comme celui du médicament, de l'alimentation ou bien de l'agriculture.
Le génie génétique est une biotechnologie qui travaille essentiellement avec des segments d'ADN (acide désoxyribonucléique). Les techniques du génie génétique permettent de prélever des gènes sur l'ADN d'un organisme et de les insérer de manière ciblée dans le patrimoine génétique d'un autre organisme. Le génie génétique possède de multiples applications : dans la médecine avec la thérapie génique, avec l'espoir de la guérison de maladies héréditaires grâce à la découverte du génome humain ou encore avec les méthodes de clonage ; dans l'agriculture avec les organismes génétiquement modifiés (OGM) qui pourraient, par exemple, améliorer la qualité de vie dans le tiers monde. C'est sans doute dans ce dernier domaine que les biotechnologies ont le potentiel d'amener les progrès les plus remarquables.
Les OGM sont au centre d'un vaste débat et représentent de faramineux enjeux économiques. Cependant, les techniques qui permettent de développer ces OGM sont nouvelles et encore peu connues. Il est donc nécessaire de les évaluer.
Les OGM peuvent s'appliquer aux végétaux, aux animaux, à l'homme même. Nous avons choisi d'orienter notre travail sur la question des risques liés à l'exploitation des plantes transgéniques dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation. Cette question nous intéresse beaucoup. Elle est d'actualité car nous sommes dans la période des premières mises sur le marché de plantes transgéniques. Nous voulions savoir pourquoi un tel débat avait lieu actuellement. C'est pourquoi nous avons décidé de nous intéresser à ce débat en laissant s'exprimer tous les acteurs afin de construire petit à petit notre avis sur l'acceptabilité des risques liés aux plantes transgéniques en vue de leur mise sur le marché. Et pour nous forger un tel avis, nous avons décidé de nous intéresser aux risques liés aux plantes transgéniques dans les domaines de l'environnement et de l'alimentation.
Quels sont ces risques ? Comment sont-ils abordés par les différents acteurs du débat ? Quelle en est l'acceptabilité ? Telles sont les questions auxquelles nous chercherons à répondre.
Le premier titre de notre travail de maturité était : "Quelles sont les conséquences de l'avènement des biotechnologies". Nous proposions d'étudier les conséquences positives et négatives de certaines biotechnologies sur l'homme et l'environnement. Par la suite, nous nous sommes penchés en particulier sur le génie génétique (au 8 février 2001, notre titre était : "Génie génétique : débouchés dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation") puis sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) et enfin sur les plantes transgéniques. Nous avons entrepris des recherches sur les avantages et les risques liés aux plantes transgéniques dans les domaines de l'alimentation (santé), de l'environnement et de l'économie. En date du 25 octobre 2001, suite à un entretien avec notre professeur, nous avons décidé de réduire une nouvelle (et dernière) fois notre champ d'application et avons mis de côté les avantages liés aux plantes transgéniques, en privilégiant les risques présentés par celles-ci, car ils sont particulièrement intéressants à analyser, dans la mesure où il y a un grand débat à ce sujet depuis plusieurs années, qui implique aussi bien l'opinion publique que les pouvoirs politiques et économiques. Nous avons également décidé de mettre de côté les risques économiques liés aux plantes transgéniques (par exemple, le risque de monopole des grandes multinationales agro-alimentaires concernant l'exploitation de ces plantes) pour privilégier uniquement les risques environnementaux et alimentaires de celles-ci.
Nous nous sommes répartis équitablement le travail, tant en nous voyant régulièrement pour discuter de l'avancée de nos recherches et de nos points de vues respectifs. Notre principal outil de recherche a été l'Internet, d'où nous avons tiré une quantité importante de documents. Nous avons veillé à sélectionner les documents les plus récents possibles. Nous avons également lu quelques revues scientifiques (notamment les articles que nous a fourni notre professeur) et regardé des émissions à la télévision à ce sujet, mais au final nous nous sommes aperçus que ces autres sources ne nous apportaient rien de neuf sur le sujet (ce que l'on peut expliquer par le fait que notre sujet est très limité et que les articles scientifiques ou les émissions de télévision ont un caractère souvent plus général). La totalité de notre travail se base donc sur des documents récoltés sur l'Internet.
Nous avons décidé de traiter les risques en fonction des différents acteurs les présentant, puis avons "classé" ces acteurs dans des groupes généraux afin de faciliter l'analyse (et surtout de la raccourcir).
Nous allons maintenant vous faire un bref historique des plantes transgéniques, avant de citer en bref les techniques du génie génétique qui seront utiles de connaître pour comprendre la suite de notre travail, qui consistera donc à vous présenter et à analyser les différents risques associés aux plantes transgéniques en fonction des différents groupes d'acteurs les présentant.
1973 : premières manipulations transgéniques : application de la transgénèse à un micro-organisme soit une greffe d'un gène étranger dans une bactérie.
1974 : réunion en Californie du Congrès international sur la recombinaison des molécules d'ADN. Les biologistes, médecins et juristes font une réflexion sur les risques potentiels.
1977 : décision de poursuivre des recherches en donnant des règles à respecter.
1983 : première plante transgénique : le tabac. Obtenue par les équipes de Monsanto et d'Agrigenetics (USA)
1985 : première plante transgénique résistante à un insecte.
1986 : les scientifiques belges essayent pour la première fois de cultiver une semence dans un champ.
1987 : première plante transgénique tolérante à un herbicide total.
1988 : première plante " pharmacienne ".
1992 : les États-Unis et l'Europe se voient autorisés à la commercialisation des OGM.
1994 : première plante transgénique commercialisée aux Etats-Unis : une tomate à conservation prolongée.
1996 : arrivée en Europe du premier organisme génétiquement modifié constitué d'un gène pouvant résister à un herbicide, soit le soja de Monsanto. Puis, le maïs Bt (produit par la compagnie Novartis) apparaît sur le marché.
1997 : première autorisation en France de la culture des OGM (maïs Bt).
1999 : une panique s'installe lorsqu'une étude, réalisée en Écosse par le Rowett Institute, dénonce que la pomme de terre génétiquement modifiée donne des effets nocifs sur les rats. En Europe, on vote pour l'étiquetage obligatoire des OGM au Parlement européen.
2000 : tous les produits formés d'OGM en Europe (dans une proportion de 1%) seront obligatoirement étiquetés.
4.1. Quelques définitions et explications
4.2. Comment obtient-on une plante transgénique ?
1. Tout d'abord, on repère le caractère qui nous intéresse dans un autre organisme vivant (plante, champignon, bactérie, ...), puis il faut identifier la protéine responsable de ce caractère. (c.f. fig 1)
2. On "découpe" l'ADN (grâce aux enzymes de restriction). Explication : les enzymes de restriction reconnaissent des gènes codants (gènes d'intérêt) et les isolent. (c.f. fig 2)
3. Puis, on réalise une "construction génique", contenant le gène d'intérêt, le promoteur et le terminateur. Cette construction est appelée le "transgène". Elle contient également éventuellement un gène marqueur de repérage des plantes transgéniques (par exemple un gène de résistance à un antibiotique). Les gènes marqueurs sont utilisés pour sélectionner, après l'opération de transgénèse, les cellules ayant intégré le transgène. Cette construction génique est ensuite insérée dans un plasmide d'une bactérie (c.f. fig 3). Un plasmide est un petit ADN circulaire qui se multiplie de manière autonome dans les bactéries. C'est dons là que le transgène est multiplié.
Il s'agit désormais d'introduire le transgène dans l'ADN de la cellule végétale. Voici les méthodes utilisées à cette fin. (c.f. fig 4)
a) transfert biologique : on utilise un vecteur biologique, la bactérie du sol Agrobactérium. On intègre la construction génique dans la bactérie, laquelle transfère naturellement une partie de son ADN dans le génome des plantes.
b) transfert mécanique : on prend des micro-billes de tungstène et on les recouvre avec l'ADN de la construction génique. Puis, on utilise un "canon à particules" qui permet de bombarder un tissu végétal (feuille, tige, embryon, ...) avec ces micro-billes à une vitesse si importante qu'elle leur permet de pénétrer dans les cellules en traversant leur paroi.
Dans les deux cas, on obtient des cellules exprimant le gène ajouté. On sélectionne ensuite ces cellules et on régénère des plantes entières grâce à celles-ci. C'est ainsi que l'on obtient une plante transgénique.
Schémas
Fig 1 :
Fig 2 :
Fig 3 :
Fig 4 :
5.1 Présentation des acteurs à analyser
5.1.1 Les scientifiques
5.1.2 Les politiques
1. Risque de croisements entre une plante transgénique et une variété non transgénique de cette plante (croisements intervariétaux) ou entre une plante transgénique et une espèce sauvage apparentée (croisements interspécifiques donnant des hybrides interspécifiques). Risque donc de flux de gènes - c'est-à-dire de transferts de la résistance de la plante transgénique et de dissémination de cette résistance dans l'environnement - pouvant créer de nouvelles espèces adventices, si celles-ci ont un avantage sélectif.
N.B. Les espèces sauvages apparentées sont appelées communément mauvaises herbes. On a constaté des croisements avec la ravanelle, la moutarde des champs et la roquette. Voici les facteurs influençant ce croisement :
2. Risque de dissémination d'informations génétiques contenues dans la plante transgénique aux micro-organismes du sol (en particulier, les bactéries) : les micro-organismes sont capables de recevoir et d'échanger leur matériel génétique par les processus suivants : la transformation ; la conjugaison ; le transfert de plasmides ; la transposition ou encore la transduction. Chez les bactéries, il y a à l'état naturel un système contribuant à édifier les "barrières génétiques" limitant le transfert plantes-micro-organismes, du fait de la divergence entre les deux types d'ADN. L'intégration
stable de l'ADN transformant par un mécanisme de recombinaison ne peut donc généralement pas s'effectuer.
Une étude menée par le CNRS a montré que l'ADN végétal non dégradé peut persister à l'état nu dans le sol pendant plusieurs mois. Par contre, le transfert entre cet ADN et la microflore indigène du sol (bactéries) n'a pu être détecté. Cependant, le transfert de gènes par transformation dans le sol &emdash; et donc le franchissement de la barrière d'espèces - ne peut être exclu.
3. Risque de dissémination de gènes dans l'environnement par les graines. Avant et pendant la récolte, il y a toujours une dispersion des graines dans les parcelles de culture. C'est le cas également lors du transport de ces graines. Elles s'expriment après plusieurs années (après une période de "dormance") et peuvent devenir des mauvaises herbes, qui constituent alors une nouvelle source d'émission de pollen et de graines.
Conséquence de ces risques de dissémination :
Risque de réduction de la biodiversité et donc de modification de l'équilibre de l'écosystème, si les plantes transgéniques apportent un avantage sélectif.
4. Les plantes transgéniques résistantes aux insectes (ex : maïs Bt de Novartis résistant à la pyrale) peuvent présenter un danger pour les insectes utiles (ex : abeille domestique), notamment un risque de diminution de leur durée de vie et un risque de diminution de leur efficacité pollinisatrice. A ce propos, une étude menée par une revue scientifique américaine ("Nature") en 1999 a fait scandale en affirmant que le maïs Bt tue les papillons monarques.
5. Les plantes transgéniques résistantes aux insectes présentent un risque de sélectionner des races d'insectes ou de pathogènes parasites contournant la résistance (ex : maïs Bt : apparition éventuelle de populations de pyrale résistantes à la toxine exprimée dans ce maïs).
N.B : plus il y aura de monde qui cultive ces plantes transgéniques, plus le risque de présence de populations résistantes sera important.
6. Explication : un virus est formé d'une coque de protéines (= capside) et de matériel génétique (ADN ou ARN). Les gènes de résistance introduits dans les plantes codent la protéine de capside. Ces plantes transgéniques sont sujettes à la présence simultanée de séquences virales différentes. S'il y a infection de la plante par un virus apparenté, des particules virales hybrides peuvent en résulter. Il y a un risque d'apparition puis de dissémination de virus nouveaux pouvant provoquer des viroses aggravées.
7. Risque d'impact écotoxicologique des résidus des herbicides dans l'environnement. Explication : une plante transgénique résistante à un herbicide acquiert sa résistance par l'introduction d'un gène de métabolisation bactérien.
Dans le cas d'une résistance au glyphosate, on introduit une enzyme bactérienne qui transforme la molécule de glyphosate en un métabolite primaire, qui a le désavantage de s'accumuler irréversiblement dans les organes de réserve de la plante. Une deuxième option est d'introduire une forme insensible de l'enzyme cible. A ce moment-là, la molécule n'est pas métabolisée mais est dirigé vers des voies nouvelles, et notamment à nouveau vers des organes de réserve.
Dans le cas d'une résistance au gluphosinate, on introduit également une bactérie de métabolisation qui permet de métaboliser l'herbicide en un seul métabolite, qui s'accumule malheureusement également dans la plante.
En résumé, les métabolites de glyphosate et de gluphosinate ainsi que le glyphosate lui-même sont peu toxiques, mais les plantes transgéniques sont incapables de s'en débarasser.
8. Risques liés aux repousses : les repousses sont dues aux graines tombées au sol avant ou pendant la récolte. Le risque est de rendre le désherbage difficile puisque ces repousses possèdent la résistance à l'herbicide. Il s'agit là du principal risque agronomique, et c'est d'ailleurs le seul que nous citerons. Le risque est aussi environnemental, puisque ces repousses possèdent les mêmes risques environnementaux que les autres plantes transgéniques (c.f. risques 1 à 3)
Risques alimentaires
a) Risques pour toutes les plantes transgéniques
9. Risque de dissémination de gènes recombinés dans la flore intestinale, c'est-à-dire risque de transfert d'un gène intégré dans le génome d'une plante vers des bactéries colonisant le tube digestif. Dans le cas de l'antibiotique ampicilline, gène marqueur introduit dans la phase de production du transgène, il y a risque de conférer cette résistance aux bactéries du tube digestif (=flore intestinale) d'un animal ou d'un homme.
N.B. La question de la potentialité que ce risque s'exprime rejoint la question de la potentialité d'expression du risque 2.
10. Risque d'allergies : si le transgène code pour un allergène connu, il est tout à fait probable que la plante transgénique obtenue exprime la protéine exogène avec son potentiel allergénique. Par exemple, la société américaine Pioneer a voulu intégrer dans le soja l'albumine 2S, un allergène reconnu par les personnes sensibles à la noix du Brésil. Il s'est avéré que cet allergène est reconnu aussi bien dans une plante transgénique l'ayant intégré que dans une plante ou il est contenu naturellement. N.B. Pour cette raison, le soja de Pioneer n'a jamais été commercialisé.
11. Risque nutritionnel : il y a un risque que les composants nutritionnels de la plante changent, et donc que les aliments tirés de cette plante n'aient plus le même goût. Cette modification éventuelle de la composition de la plante en ses principaux nutriments peut être liée à des effets de l'insertion du transgène dans la plante.
Le risque nutritionnel passe, comme le risque toxicologique (c.f. risque suivant), par une modification de la composition biochimique d'une plante.
b) Risques pour les plantes transgéniques résistantes à un herbicide
12. Risque toxicologique : risque de modification de la composition biochimique des plantes (mutagénèse) par l'introduction d'enzymes bactériens. L'expression habituelle des gènes pourrait être modifiée. Cela pourrait entraîner par exemple l'activation de gènes silencieux ou peu exprimés, pouvant déclencher la biosynthèse de métabolites secondaire toxiques. Ces toxines créées pourraient être connues ou nouvelles, et si elles étaient nouvelles, elles seraient très difficiles à déceler.
Ce risque n'est pas avéré pour l'instant car les enzymes utilisées chez les plantes résistantes à un herbicide semblent très spécifiques de la molécule herbicide, et donc incapable de métaboliser et de modifier les comportements naturels de la plante.
Risque général
13 : Nous reprenons pour ce risque une citation dans le rapport de l'Assemblée Nationale :
"Dans la plupart des cas, les gènes étrangers sont insérés au hasard dans une portion du génome de l'organisme hôte. Il n'est donc pas toujours possible de savoir à l'avance quelles séquences du génome seront modifiées par l'insertion et quelles en seront les conséquences et ce, d'autant plus qu'il existe des phénomènes d'interaction entre les différents gènes d'un génome."
5.3 Tableau des risques
|
|
|
|
||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N.B. Pour les risques évoqués par la CGB, nous n'avons mentionné que les risques que nous avons trouvé dans le rapport 2000 de la commission, plus le risque 4 (pour le papillon Monarque).
5.4.1 Les scientifiques
L'INRA et le CNRS ne s'intéressent pas toujours aux mêmes risques mais ils se complètent plutôt bien au final. En effet, après avoir répertorié les risques selon ces deux instituts, nous nous sommes rendus compte qu'ils englobaient quasiment la totalité des risques émis par les trois autres groupes. Ces deux instituts forment un groupe assez homogène dont voici les principales caractéristiques.
Tout d'abord, ils essaient de présenter un grand nombre de risques, et cela de manière détaillée. Ils cherchent davantage à exposer les différents risques et à analyser leur probabilité qu'à énoncer leurs conséquences possibles.
En ce qui concerne l'exposé de ces risques, on peut leur faire confiance sur leur objectivité car un scientifique cherche avant tout à être reconnu par ses pairs et il se doit pour cela de donner des informations exactes.
De même, lorsqu'ils tentent d'évaluer les possibilités que ces risques se déclarent, ils s'appuient sur des études et des statistiques qu'on ne peut remettre en cause.
La plupart du temps, les scientifiques évitent de donner leur avis quant à l'acceptabilité des différents risques et préfèrent laisser cette tâche aux instances gouvernantes, sauf lorsqu'un risque leur paraît vraiment très important.
Pour toutes ces raisons, nous attribuons dans l'ensemble un caractère objectif à ce groupe.
5.4.2 Les politiques
Les différents acteurs politiques que nous avons analysé énoncent généralement les mêmes risques entre eux, et cela de manière résumée. Souvent, ils soulignent que ce n'est pas à eux mais aux scientifiques que revient la tâche de présenter ces risques en détail et ils se contentent de résumer ceux-ci, dans un désir d'objectivité et dans un but d'information du public. "Ce rapport ne prétend pas trancher les questions scientifiques qui se posent. Il s'agit seulement d'éclairer le lecteur sur les risques évoqués" (rapport de l'Assemblée Nationale). Il faut d'ailleurs souligner à ce sujet que les politiques mentionnent souvent une quantité très importante d'études scientifiques, et ce dans un désir de crédibilité vis-à-vis de l'opinion publique.
Le rôle important des politiques dans ce débat est de faire des lois concernant les plantes transgéniques, d'autoriser ou non les mises sur le marché de variétés transgéniques ou encore d'autoriser ou non les tests concernant les risques associés à ces plantes. Il revient donc aux politiques de se prononcer sur l'acceptabilité de ces risques en fonction de leurs conséquences possibles ainsi que de leur probabilité à se manifester. Or, les politiques, on le sait, ne peuvent être totalement objectifs dans leurs choix puisqu'ils seront forcément influencés, d'une part, par l'opinion publique (ils tenteront de la satisfaire), et aussi par les pouvoirs économiques qui feront pression sur eux. Nous verrons donc dans l'analyse détaillée qui suivra le dilemme auquel les politiques doivent faire face et comment ils tenteront de satisfaire tous les partis.
L'homogénéité de ce groupe tient donc dans sa manière d'énoncer les différents risques dans un désir d'objectivité ainsi que dans son désir global de satisfaire l'opinion publique et l'économie. Cependant, on peut bien entendu constater facilement que tous les acteurs politiques ne partagent pas le même avis, pensons en particulier aux partis : les partis écologistes par exemple ont une tendance à être opposés aux OGM, alors que les partis plus libéraux y sont plus favorables. On le voit d'ailleurs en analysant le rapport de l'Assemblée Nationale qui a été rédigé par une membre d'un parti écologiste (les Verts).
5.4.3 Les pro-OGM
Les pro-OGM sont naturellement favorables aux développements des OGM. C'est pour cette raison qu'il nous a été difficile de trouver des institutions qui expose une liste de risque complète. Cependant, nous en avons comme même trouvé trois : Monsanto, l'IFN et OGM.org.
Leur liste n'est néanmoins par tout à fait complète. Ils ont tendance à citer, en général, seulement les risques les plus connus : dissémination de gènes, résistance aux antibiotiques, risque allergène, etc. Ceux-ci sont faciles à comprendre et cherchent à résumer leurs propos aux maximums (les risques cités par Monsanto dépassent rarement les 5 lignes). De plus, ils citent certains risques et pas d'autres car, en général, ils ont de quoi argumenter en leurs défaveur. La raison de cette simplification est qu'ils s'adressent à un peuple qui ne connaît pas grand chose en la question. Celui-ci peut donc être facilement influençable.
Du point de vue de leur objectivité, ils ne le sont pas du tout. Ils sont influencés par des enjeux si grand qu'il est logique qu'ils les défendent. Nous nous posons parfois la question de la vraisemblance de leurs propos.
Leur politique est de rassurer le consommateur pour montrer à celui-ci que ces risques ne sont pas dangereux. Pour le faire, ils s'appuient sur le point de vu de scientifiques. A noter que ces scientifiques travail en général pour les pro-OGM donc, il n'ont pas la même objectivité que ceux de l'INRA et du CNRS. Il faut aussi remarquer que la firme Monsanto diffère une petit peu des idées de ces compagnons.
5.4.4 Les anti-OGM
Comme son nom l'indique, ce groupe représente une opposition au développement des OGM. Il est en totale contradiction avec les pro-OGM. Les entreprises qu'il représente sont des organisations non-gouvernemental, donc autonome. Il se compose de Greenpeace, Globenet, et CRC-Consommation.
Ce groupe a aussi des points communs avec les pro-OGM. Il cherche aussi à influencer le peuple mais par un autre procédé. La liste des anti-OGM est plus complète, ils expliquent les risques de façon simple et mettent plus l'accent sur les conséquences que ceux-ci pourraient provoquer afin de sensibiliser le lecteur. Eux aussi possèdent leurs propres scientifiques qui ne sont non plus pas si objectif que ça. Leurs explications sur un risque ne sont pas très précises afin de dissimuler des arguments qui jouerait en leurs défaveurs (de même pour les pro-OGM). Cependant, leurs idées sont complètement opposées et ont un point de vue différent.
CRC-Consommation a été inséré dans le groupe des anti-OGM par le faite qu'il on la même philosophie. Tous prônent la sagesse et la prudence sur les éventuels effets néfastes sur l'environnement et pour CRC-Consommation, les effets néfastes sur le consommateur.
Nous pouvons finalement dire que les pro-OGM et les anti-OGM ont des propos peu crédibles et qu'ils se basent surtout sur leurs modes de penser qui leurs est propres.
6.1 Les scientifiques
6.1.1 Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
Si les scientifiques sont certainement ceux qui sont les plus complets dans la mention des risques, c'est parce que c'est à eux que revient le devoir de les découvrir et de les analyser avec des méthodes d'évaluation variées que nous ne citerons pas dans ce travail, puisque nous nous intéressons avant tout aux risques eux-mêmes. Ainsi, les scientifiques s'attachent à évaluer tous les risques, même ceux dont la probabilité qu'ils se réalisent est très faible. Ils ont ainsi une bonne image et une bonne crédibilité auprès de tous les acteurs, qui d'ailleurs s'inspirent tous des travaux scientifiques pour argumenter leurs points de vues. Le monde de la science donne donc la matière du débat animé par les autres groupes, et c'est la raison pour laquelle nous nous sommes en grande majorité référés aux travaux scientifiques pour dresser la liste des risques (c.f. 5.2).
6.1.2 Quelle perception ont-ils des différents risques ?
"le risque est défini ainsi : " Combinaison de la conséquence (niveau de sévérité ou degré de gravité) d 'un événement redouté (provoquant un danger) et de sa probabilité d 'occurrence."" (midi-pyrenees.sante.gouv.fr/vigilanc/dossiers/risques/risques.htm)
Les scientifiques s'intéressent plus à la probabilité qu'un risque se réalise qu'à son impact potentiel.
Risque 1 : le risque de flux de gènes se pose différemment selon les espèces et les scientifiques l'étudient au "cas par cas". pour la transmission aux variétés de la même espèce, le risque est présent pour les plantes, mais d'après une étude de l'INRA, les échanges intervariétaux constatés correspondent aux valeurs communément admises sur les flux de pollen. En ce qui concerne les croisements avec des espèces apparentées, le risque n'est pas évalué pour le maÊs et la soja car il n'existe pas en Europe d'espèces sauvages susceptibles de se croiser avec ces plantes. Par contre, des tests sont effectués sur la betterave et surtout le colza, et on montre qu'il est possible d'obtenir des hybrides, mais en très faible quantité.
Risque 2 : actuellement, le transfert entre l'ADN naturellement libéré dans le sol et les micro-organismes du sol n'a pas pu être détecté mais le risque ne peut être exclu (CNRS).
Risque 4 : l'INRA a mené une étude concernant l'abeille : on a introduit dans des plantes de colza des gènes capables de perturber la digestion des abeilles. On a observé que ces colzas transgéniques n'affectaient pas le comportement des abeilles, mais il faut noter qu'il s'agit là d'une analyse d'un cas particulier avec un gène utilisé particulier.
Risque 5 : selon l'INRA, "l'apparition de pyrales résistantes à la toxine de Bt priverait les agriculteurs d'un moyen de lutte pratique et non polluant." Ce risque est plus élevé dans le cas de populations de pyrale résistantes à Bt que dans le cas des insecticides chimiques, car tous les insectes qui ont consommé du maïs transgénique ont été en contact avec la toxine. À l'INRA, on a pas réussi à montrer que ce risque était possible : "une sélection, commencée en 1993 et poursuivie en conditions expérimentales pendant 26 générations, n'a pas permis l'obtention d'une lignée de pyrale résistante à la toxine de Bt. À chaque génération, mille chenilles ont été traitées dans le but de trouver une résistance. D'autres sélections sont en cours, à partir d'échantillons de plusieurs centaines d'individus prélevés dans des populations naturelles."
Risque 6 : La position de l'INRA à ce sujet est : "La culture des plantes transgéniques pourrait entraîner une augmentation de la probabilité de la présence simultanée de séquences virales différentes dans une même plante".
Risque 8 : Ce risque est faible voire inexistant, car si le transfert de gènes recombinés dans des bactéries du tube digestif est possible, ces bactéries sont incapables de s'implanter par la suite. Le risque est par contre réel si le gène est un gène de résistance à un antibiotique, car cela procure un avantage sélectif à ces bactéries (INRA).
Risque 11 : Ce risque est dit "théorique" (CNRS).
Dans l'ensemble, on voit que les scientifiques énoncent la probabilité d'un risque avec précaution et rejettent le "risque zéro". D'autre part, ils préfèrent souvent ne pas s'avancer sur les conséquences relatives à ces risques.
6.1.3 Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?
En général, les scientifiques estiment que les recherches concernant un risque ne sont pas suffisantes pour émettre un avis sur l'acceptabilité de ces risques et demandent à ce qu'elles soient poursuivies.
Voici cependant un risque qui fait l'objet d'un avis.
Risque 6 : "Quoiqu'il en soit, si l'utilisation de cette technologie récente s'avère nécessaire pour assurer l'approvisionnement alimentaire de l'humanité, son rejet serait difficile à justifier. En conséquence, l'avis largement émis par les chercheurs concernés est de continuer à explorer les stratégies de création de résistance aux virus".
Selon le chercheur de l'INRA qui a émis cette remarque, les avantages que pourraient avoir des plantes résistantes aux virus ont plus d'importance que les risques potentiels qui pourraient en découler.
Après cette analyse des risques vus par la science, voici quelques considérations que l'on peut en tirer.
6.2 Les politiques
6.2.1 Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
Dans le vaste débat concernant les risques liés aux plantes transgéniques, le rôle des politiques est complexe.
D'une part, ils doivent faire face aux attentes de l'opinion publique &emdash; en majorité opposée aux OGM &emdash; et doivent en conséquence montrer qu'ils donnent de l'importance à la question des risques. En effet, la santé du consommateur et l'environnement sont des éléments sensibles, surtout après le scandale de la vache folle qui a rendu les consommateurs très méfiants à l'égard de leur alimentation. Cela explique pourquoi les politiques mentionnent les risques dans leurs rapports et en tiennent compte pou élaborer de nouvelles lois relatives aux plantes transgéniques.
D'autre part, tout le monde sait que le monde politique est à notre époque sous la domination du monde économique. Or, en matière de plantes transgéniques, les enjeux économiques sont gigantesques (pensons par exemple aux moyens mis en oeuvre par les grandes multinationales pour pouvoir exploiter ce filon). Les politiques se doivent d'obéir aux règles du monde économique, qui lui a tout intérêt à ce que les plantes transgéniques soient le plus rapidement possible mises sur le marché et qui voit donc d'un mauvais oeil les risques que celles-ci peuvent engendrer.
Nous verrons donc dans l'analyse comment les instances politiques s'y prendront pour contenter à la fois l'opinion publique et les pouvoirs économiques.
6.2.2 Quelle perception ont-ils des différents risques ?
C'est aux politiques que revient la tâche délicate d'évaluer l'accepatabilité des différents risques pour ensuite permettre ou interdire les essais de plantes transgéniques en pleins champs et surtout la mise sur le marché de celles-ci. Nous nous sommes aperçus que les politiques ne disaient la plupart du temés rien de nouveau sur les risques mais qu'ils se contentaient de les présenter, sans donner leur avis sur la possibilité d'expression des risques ni sur leurs conséquences potentielles. Par contre, ils utilisent d'autres moyens pour donner de l'importance aux risques.
a) De nouvelles lois
De nouvelles lois visant à réglementer plus en détail la question des risques liés aux plantes transgéniques voient régulièrement le jour en France.
Une des dernières en date concerne la "dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés". Commentons-en quelques articles.
Article 1 : "Invite le Gouvernement à soutenir les dispositions relatives à la prise en compte des effets globaux liés à l'introduction des OGM en complément de l'évaluation au cas par cas".
Cet article vise à compléter l'évaluation scientifique des risques au cas par cas (étude d'un risque spécifique pour une espèce cultivée spécifique) par une appréciation globale, qui permettra de cerner dans leur ensemble les risques liés aux plantes transgeniques.
Article 2 : "Demande l'interdiction des OGM comprenant des gènes de résistance aux antibiotiques". Nous analyserons cet article dans le point 6.2.3.
Article 3 : "Insiste sur la nécessité de prévoir que les autorisations de mise sur le marché d'OGM contiennent des dispositions spécifiques pour éviter la dissémination par flux de gènes".
Article 10 : "Demande au Gouvernement un effort accru en faveur de la recherche publique concernant les avantages et les risques sanitaires et environnementaux liés aux OGM et les alternatives possibles et souhaite que cet effort de recherche prenne en compte, au-delà des seules données biotechnologiques, les écosystèmes dans leur globalité".
Cette loi exprime bien la volonté du pouvoir politique de donner de l'importance aux risques.
b) Des instances "scientifiques" d'évaluation des risques : l'exemple de la CGB
la CGB (commission du génie biomoléculaire) est obligatoirement saisie par les autorités françaises avant toute autorisation de dissémination volontaire d'OGM. Les politiques présentent la CGB comme un organisme indépendant qui évalue les risques objectivement. Ils soulignent qu'elle est composée d'une majorité de scientifiques (11 scientifiques sur 18 membres). Grâce à cet organisme, les politiques, en quelque sorte, se "lavent les mains", et peuvent ensuite s'appuyer sur les avis rendus par la commission pour autoriser la mise sur le marché de plantes transgéniques (s'il s'agit d'avis favorables).
Pour conclure, il faut donc souligner que les pouvoirs politiques prennent le soin de ne pas mettre de côté les risques liés aux plantes transgéniques.
6.2.3 Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?
Cependant, ce qui compte au final, c'est comment les politiques tiennent compte des différents risques lorsqu'il s'agit de mettre sur le marché des plantes transgéniques, et là nous nous sommes aperçus qu'ils avaient très souvent tendance à s'arranger pour pouvoir autoriser les cultures transgéniques. Nous verrons notamment comment la CGB s'arrange pour minimaliser les risques afin de justifier les avis favorables qu'ils donnent. Il faut d'ailleurs noter à son sujet que si elle est présentée par les politiques comme étant une "instance consultative indépendante", les membres composant cette commission sont tout de même "nommés par arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture et de l'environnement". D'où un doute légitime quant à son "indépendance"...
Risque 1 : sous la pression des associations anti-OGM, la France a décidé en juillet 1998 d'instaurer un moratoire de deux ans sur le colza et la betterave afin d'étudier leurs flux de gènes. Encore aujourd'hui, il n'y a pas de cultures de colza et de betterave génétiquement modifiés, sauf pour faire des tests.
Risque 3 : c.f. 6.2.2 : article 2.
La France a donc décidé d'interdire les gènes de résistance à un antibiotique dans les plantes transgéniques. Cette décision s'explique par le fait que la possibilité que ce risque se déclare avait engendré une grande vague de protestations dans les milieux anti-OGM et avait effrayé l'opinion publique. Il s'explique aussi par le fait que la présence de ce gène peut être techniquement évitée.
Concernant ces deux risques, les politiques ont donc écouté les craintes de l'opinion publique. Voici maintenant deux exemples d'avis de la CGB.
Risque 1 : le 5 décembre 2000, la CGB se prononçait sur les risques de flux de gènes chez le colza, en particulier celui tolérant à un herbicide, et sur leur impact sur l'environnement. La CGB commence par rappeler longuement les avantages inhérents à cette technologie, alors que ce qui leur est demandé est d'analyser les risques...
En ce qui concerne le risque de dissémination par le pollen, la commission nous apprend que chez le colza, "le taux de graines issues d'une fécondation impliquant du pollen produit par des plantes situées dans un rayon de 30 m est de l'ordre de 1 % et à 90 m de la plante émettrice de l'ordre de 0,1 %."
En ce qui concerne le risque d'hybridation du colza, la CGB écrit que "le colza s'hybride rarement avec la ravenelle, encore plus rarement avec la roquette bâtarde et pas du tout avec la moutarde des champs. La fécondation des fleurs de ravenelle par du pollen de colza conduit à l'apparition de graines hybrides à une fréquence comprise entre 10-7 et 3 10-5 soit entre une graine pour dix millions et 3 graines pour 100 000. Dans le sens inverse, le pollen de ravenelle féconde les fleurs de colza voisines à une fréquence comprise entre 2 10-5 et 5 10-4."
Ainsi, les risques de croisements intervariétaux et interspécifiques sont faibles, mais la CGB admet que "la dissémination de gènes d'une espèce comme le colza dans la sole cultivée et leur persistance à long terme est possible aussi bien par la voie du pollen que par la voie des graines." Elle admet aussi que les incertitudes restent nombreuses à ce sujet. Elles portent par exemple sur "la dispersion du pollen à longue distance et notamment le rôle du transport par les insectes" ou encore sur "les effets que produiraient des sources de pollen de taille supérieure à celles qui ont permis de générer jusque là les informations sur la dispersion du pollen de colza".
Ce qui est intéressant, c'est la conclusion apportée par la CGB : "Il en résulte que la culture de colzas transgéniques tolérants à des herbicides n'engendre pas de risques importants de propagation dans les écosystèmes par des colzas ou des hybrides tolérants à plusieurs herbicides." Quatre pages plus loin, on peut lire : "la culture de colzas génétiquement modifiés tolérants à des herbicides ne présente pas de risques directs pour l'environnement".
On est passé de "pas de risques importants" à "pas de risques". Ici, la minimalisation de ce risque est très importante.
Risque 4 : la CGB doit se prononcer sur l'effet qu'a le pollen de maÊs résistant aux insectes sur le papillon monarque.
La CGB commence tout d'abord par plébisciter le maÊs Bt : "Les maïs génétiquement modifiés, grâce à l'expression dans la plupart des organes de la plante d'une toxine de Bacillus thuringiensis, allient une certaine efficacité à une plus grande spécificité d'action par rapport à celle d'insecticides chimiques à large spectre."
Puis, elle se penche sur les risques et concède que "les maïs génétiquement modifiés [...] présentent une toxicité potentielle contre certaines espèces de lépidoptères, variable en terme d'efficacité suivant l'espèce considérée." Note : le papillon est un lépidoptère.
Malgré cela, le risque concernant le papillon monarque est fortement minimalisé : "Il est généralement admis que les milieux agricoles ne correspondent pas aux habitats typiques des populations de papillons du fait notamment de la raréfaction des plantes hôtes." ; "Dans les champs de maïs, les espèces de papillons recensées sont pour la plupart des ravageurs de cultures [...].A ce jour, aucune des espèces de papillon protégées n'est inventoriée dans la zone des bords de champ de maïs" ; "On peut considérer compte tenu de ces facteurs de sécurité que le risque de toxicité par ingestion de pollen de maïs génétiquement modifié par des espèces d'insectes présentes dans le voisinage immédiat des champs de maïs est négligeable." Ils ajoutent encore que "les conditions expérimentales développées dans la publication sont très éloignées des conditions agronomiques en ce qui concerne les quantités de pollen de maïs génétiquement modifié potentiellement toxique pour une larve de lépidoptère."
La CGB conclut que "l'ensemble de ces données ne permet pas de remettre en cause les évaluations favorables émises pour les quatre demandes de mises sur le marché de lignées de maïs résistances aux insectes (Bt176, Bt11 [Novartis], MON810 et MON 809 [Monsanto])."
Il y a encore d'autres exemples de minimalisation des risques par la commission
On peut se demander si le fait de rechercher les autorisations de mise en culture de plantes transgéniques correspond à une volonté des pouvoirs publics de se soumettre aux enjeux économiques. On peut le penser, notamment à la lecture du rapport de l'Assemblée Nationale, dont voici des extraits :
"Au travers des OGM et de la génomique se trouve engagée une course mondiale à la connaissance." ; "La prééminence américaine apparaît clairement"
"Plusieurs facteurs d'explication d'ordre culturel sont avancés pour expliquer " le retard de l'Europe " : la tradition de partage des connaissances au sein de la communauté scientifique et donc la publication immédiate des résultats, une plus grande réticence à la prise de brevets, la faiblesse des liens du monde de la recherche avec celui de l'économie et la lenteur mise par les gouvernements européens (à l'exception du Royaume-Uni) à prendre conscience des enjeux économiques en cause."
On sent de l'amertume dans ces propos, de l'agacement même à force de toujours jouer un second rôle par rapport aux Etats-Unis (l'immense majorité des cultures de plantes transgéniques sont basées en Amérique).
Pour conclure avec l'analyse des politiques, nous dirons que s'ils tentent de montrer de l'attention aux risques, ils s'arrangent tout de même pour essayer de mettre sur le marché des plantes transgéniques, ce qui est loin d'être facile dans le contexte actuel. La position de la France est d'ailleurs bien résumée dans le rapport de l'Assemblée Nationale : "C'est dire la difficulté pour la France d'adopter une position cohérente à l'égard des OGM, entre la course aux brevets et la volonté affichée d'appliquer le principe de précaution en prenant le recul nécessaire."
6.3 Les pro-OGM
6.3.1 Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
Malgré le fait que les pro-OGM sont favorables à la commercialisation des plantes transgéniques, ils vont quand même donner une liste qui présente des risques sur les OGM. Cependant, ils ne vont tous de même pas mentionner tous les risques possibles et imaginables. Non, ils citeront seulement ceux qui les arrangent, seulement ceux qu'ils pourront contre-argumenter afin de montrer une bonne image des OGM et d'eux-mêmes.
6.3.2 Quelle perception ont-ils des différents risques ?
Pour montrer une bonne image des OGM, ces absolutistes cherchent à rassurer le consommateur pour montrer à celui-ci que ces risques ne sont pas dangereux. Ils les rassurent de la façon suivante :
Premièrement, ils évaluent le risque en expliquant pourquoi il ne peux pas fonctionner. On peux le voir notamment avec les risques suivants.
Risque 1 : Le risque de dissémination de gène dans l'environnement existe, cependant il existe aussi des moyens pour éviter ce risque. Les scientifiques ont étudié les conséquences d'une éventuelle dissémination avec de nombreux essais effectués depuis la culture en serre jusqu'au champ d'essai et sous contrôle maximal. Ils sont donc assez bien préparés pour ça. En plus, les Français ont installé un dispositif de biovigilance qui surveille l'impact des OGM sur l'environnement. Cela suggère qu'ils sont assez bien organisés et qu'on peut leur faire confiance.
Risque 10 : Lui aussi est traité avec cette méthode. Concernant le risque d'allergies alimentaires, les pro-ogm mettent encore l'accent sur le bon travail fourni par les scientifiques. Si ceux-ci découvrent que le produit est allergisant, il sera automatiquement interdit sur le marché ou bien soumit à des conditions particulières d'étiquetage. Cela sous-entend que le produit est parfaitement maîtrisé par les scientifiques. Les pro-ogm rajoutent en plus que le génie génétique pourrait diminuer le risque allergène des plantes en réduisant son pouvoir allergique.
Un dernier cas intéressant et le risque 12. Comment vérifier la toxicité de l'aliment ? Et bien grâce à l'équivalence en substance (c'est un procédé qui compare l'OGM à un aliment de référence, qui n'a pas d'effet indésirable). Le risque de toxicité pourrait seulement exister si l'OGM diffère de l'aliment courant. Et si c'est le cas, les tests sur l'OGM ciblé sont rigoureux et minutieux.
On peut remarquer que ces méthodes citées se réfèrent souvent à des analyses rigoureuses et à une extrême vigilance des scientifiques. Néanmoins, on ne nous explique pas comment le travail des scientifiques est fait mais on nous cite seulement les instituts qui le font.
Deuxièmement, pour rassurer le consommateur, les pro-OGM minimisent le risque par le fait qu'il est très rare donc peu probable.
Risque 1 : Encore dans ce risque, ils annoncent que la possibilité de croiser différentes espèces reste peu plausible. Ils donnent comme exemple qu'en Europe, seul la betterave et le colza peuvent se croiser avec d'autres plantes. C'est pour cela que le risque qu'un OGM devienne une herbe tolérante à un herbicide est faible puisque la probabilité de ces croisements est proche de zéro.
Risque 9 : Pour le risque d'un gène résistant à des antibiotiques, c'est la même chose. Selon eux, le passage d'un gène d'une plante à une bactérie du sol ou intestinale n'a jamais été observé, même dans des conditions expérimentales favorables. Cependant, les études ne peuvent pas être certifiées à 100% selon Monsanto.
Nous pouvons remarquer que les pro-OGM réduisent la notion de risque en donnant de l'importance au fait qu'il est rarissime. Par contre, ils n'exposent même pas le danger que pourrait avoir ce risque (par exemple, le risque 9 pourrait être une catastrophe). De plus le groupe OGM.org fait une morale sur la notion du risque zéro. Il critique les " absolutistes " ( en visant par exemple Greenpeace) qui se fondent sur l'hypothèse des pires éventualités qui ne sont pas réalistes.
6.3.3 Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?
Du point de vue de l'acceptabilité, les opinions divergent entre Monsanto et les deux autres acteurs. Monsanto pensent qu'une catastrophe peut être envisageable. Du fait que ces risques sont relativement récents, il faut quand même être vigilant et très prudent malgré le fait que ce sont des risques potentiels. Par contre, l'IFN et OGM.org ne semblent pas du même avis. Ils ont l'air plutôt sûr d'eux, sans jamais douter et en ce qui concerne la sécurité, elle leur semble suffisante.
6.4 Les anti-OGM
6.4.1 Quels risques mentionnent-ils et pourquoi ?
Le groupe des anti-OGM cherchera à persuader les consommateurs que le produit est nocif pour la santé et l'environnement. Pour se faire, il essayera de donner le maximum de risques pour convaincre le consommateur par le nombre, car plus le nombre de risque est important, plus le lecteur sera susceptible d'être influencé.
6.4.2 Quelle perception ont-ils des différents risques ?
Nous remarquons que ce groupe donne plus d'importance aux conséquences que les risques peuvent engendrer qu'aux risques eux-mêmes. Par exemple :
Risque 1 : Lorsqu'on parle de risque de dissémination des OGM dans la nature, les anti-OGM vont mentionner comme conséquence sur ce point : la diminution de la biodiversité, la modification de l'équilibre de l'écosystème et une pollution génétique due à la dispersion des gènes. Cependant, les anti-OGM ne nous disent pas quelle est la probabilité que ces conséquences puissent avoir lieu.
Risque 9 : En ce qui concerne le risque d'un gène de résistance aux antibiotiques, on nous raconte que les conséquences sont dramatiques car les antibiotiques sont les seuls armes contre les bactéries pathogènes.
Pour monter que ces risques sont néfastes, ils ont un vocabulaire assez négatif. Ils parlent de : pollution génétique irréversible ; super mauvaises herbes qui puissent résister aux herbicides ; pollution accrue des sols et des nappes phréatiques avec des incidences sur la chaîne alimentaire.
Mais l'exemple le plus frappant est le risque 4 cité pas Globenet sur les dangers pour les insectes utiles et " non ciblés " avec l'exemple du papillon Monarque. Des chercheurs ont montré, en tests de laboratoire, que le pollen du maïs Bt tuait les papillons Monarque. De plus, on nous dit que ce papillon était souvent utilisé comme le symbole de la nature et de la biodiversité par les Américains. Par cette comparaison, Globenet veut montrer implicitement que les plantes transgéniques sont les ennemies de la nature et de la biodiversité puisqu'elles tuent le papillon Monarque.
Nous pouvons aussi constater que les anti-OGM dénoncent le manque de fiabilité des tests effectués en laboratoire. Avec l'aide de l'équivalence en substance, il suffirait que la composition chimique de l'OGM apparaisse équivalente à l'aliment classique pour éviter que l'on analyse plus en détail (Globenet). N'est-ce pas en peu trop léger comme tests?
N.B. Actuellement, des lois visant à supprimer le concept d'équivalence en substance en phase de mise en application. Sur ce point-là, la revendication des anti-OGM a donc été entendue.
6.4.3 Quelle est leur acceptabilité des différents risques ?
En aucun cas les OGM devront être mis sur le marché selon les anti-OGM car ils représentent encore un grand risque pour l'environnement et la santé humaine. La sagesse, la prudence et la patience doivent être les mots d'ordre. Il faut donc poursuivre les recherches pour explorer la diversité des risques en toute sécurité.
6.5 Synthèse comparée des arguments et des points de vues de chaque groupe
Après avoir analysé les quatre groupes d'acteurs principaux dans le débat sur les plantes transgéniques, comparons un peu leurs points de vues respectifs et les méthodes qu'ils utilisent pour faire passer leur message. Ce qu'il faut comprendre, c'est que chaque groupe a un rôle précis dans le débat.
Pour les pro et les anti-OGM, il s'agira de sensibiliser le public à leurs points de vues sur les OGM. Le fait même qu'on les ait nommés "pro" et "anti" implique leur subjectivité dans ce débat. En effet, on ne peut prôner deux idées opposées avec des arguments objectifs. Ainsi, là où les pro-OGM ont tendance à ignorer les conséquences des risques et à minimaliser leur probabilité, les pro-OGM, eux, tentent d'exploiter au maximum les conséquences possibles de la mise sur le marché des plantes transgéniques en admettant les hypothèses les moins probables. Par contre, ils s'efforcent de ne pas évoquer la possibilité qu'un risque se produise si celle-ci est très faible.
Pour les scientifiques, leur rôle n'est pas de sensibiliser le public mais bien de faire avancer la recherche. En effet, les OGM et les biotechnologies en général sont un vaste domaine de connaissances encore nouveau (c.f. historique) et les scientifiques portent avant tout un grand intérêt à l'acquisition et à l'exploration des connaissances nouvelles. Ainsi, ils se sentent certainement moins concernés par le débat socio-économique autour des OGM. Ils s'occupent d'abord de trouver des résultats nouveaux et de faire progresser la science. En effet, sur la question des risques, leur principale activité est de les décrire et de les évaluer avec précision. Ils exposent rarement leurs points de vues sur l'acceptabilité des risques et ne cherchent pas à influencer l'opinion publique d'une quelconque manière.
Enfin, pou les politiques, leur rôle est de décider de l'acceptabilité des risques, et ils ne peuvent le faire en toute objectivité, comme nous l'avons déjà largement expliqué. En théorie, ils paraissent à l'écoute du consommateur et semblent s'intéresser aux risques, à leur probabilité et à leurs conséquences potentielles. Or, dans les faits, on s'aperçoit qu'ils sont surtout à l'écoute du monde économique lorsqu'il s'agit de mettre sur le marché des variétés de plantes transgéniques. Leur point de vue sur les risques paraît souvent objectif lorsqu'ils s'adressent au public, mais c'est dans le pratique que l'on se rend compte de toute leur subjectivité.
6.6 Notre opinion sur l'acceptabilité des risques et sur les plantes transgéniques en général
L'analyse des différents acteurs nous aura permis de nous faire une bonne idée des forces et des enjeux en présence et il s'agit maintenant de nous prononcer sur la question de l'acceptabilité des risques.
Tout d'abord, nous aimerions dire que nous ne sommes pas moralement opposés aux plantes transgéniques, et que si celles-ci na comportaient aucun risque, alors nous les accueillerions à bras ouverts. Bien entendu, ce n'est pas le cas est c'est bien normal car toute nouvelle technologie comporte des nouveaux risques. Tout dépend de la manière dont on en tient compte. En France, les scientifiques font un grand travail pour évaluer ces risques et pour tenter de les diminuer au maximum, par exemple en proposant d'interdire la présence de gènes de résistance à un antibiotique dans les plantes transgéniques, proposition acceptée par le gouvernement. Nous pensons qu'il faut continuer la recherche et même l'encourager au maximum car c'est ainsi que les risques pourront être de mieux en mieux évalués. A ce propos, nous saluons l'initiative du gouvernement de vouloir aussi analyser les risques à une échelle globale.
Si un effort est fait pour encourager la recherche et les dispositifs de biovigilance (surveillance des impacts des plantes transgéniques aussi après leur mise sur le marché), alors nous sommes favorables à l'introduction de plantes transgéniques dans l'environnement, car les avantages potentiels que ces plantes peuvent apporter dans le futur sont trop importants (nous pensons en particulier à une possible solution pour combattre la malnutrition dan le Tiers-Monde) pour les laisser se faire oublier au profit des risques, même si ceux-ci doivent être pris largement en compte avant toute dissémination.
Nous voudrions en dernier lieu condamner la politique américaine en matière de plantes transgéniques, car celle-ci accorde beaucoup trop d'importance aux enjeux économiques et ne laisse pas de temps à la recherche pour avancer. En effet, les plantes transgéniques sont déjà largement implantées aux Etats-Unis et il faut espérer qu'il n'y ait pas de dégâts inattendus qui surviennent.
En conclusion, Nous avons analysé la position de quatre groupes différents sur la question des risques liés aux plantes transgéniques dans les domaines de l'alimentation et de l'environnement. Nous nous sommes aperçus que non seulement leurs positions respectives divergeaient, mais également que leurs moyens de parler des risques ainsi que leurs actions divergeaient aussi entre eux. Finalement, nous avons constaté que pour chaque groupe, position, moyens d'expression et moyens d'action étaient liés entre eux et avaient tous en rapport le rôle que ces groupes jouent dans le débat. Ainsi, tous les acteurs &emdash; les scientifiques mis à part &emdash; usent de moyens d'expression et d'action parfois douteux et souvent non-objectifs afin de justifier leur position dans le débat et d'être en accord avec leurs rôles et leurs objectifs respectifs.
Le débat sur la question des risques est vaste et certainement loin d'être terminé, étant donné que les intérêts ne sont pas les mêmes pour tout le monde, e
Mention des risques
scientifiques |
politiques |
pro-OGM |
anti-OGM |
|
R1 |
x |
x |
x |
x |
R2 |
x |
x |
x |
x |
R3 |
x |
x |
|
|
R4 |
x |
x |
x |
x |
R5 |
x |
x |
x |
x |
R6 |
x |
|
|
x |
R7 |
x |
x |
x |
|
R8 |
x |
x |
|
x |
R9 |
x |
x |
x |
x |
R10 |
x |
x |
x |
x |
R11 |
|
x |
x |
|
R12 |
x |
x |
x |
x |
Conséquence et probabilité des risques
scientifiques |
politiques |
pro-OGM |
anti-OGM |
|||||
|
Cons. |
Prob. |
Cons. |
Prob. |
Cons. |
Prob. |
Cons. |
Prob. |
R1 |
+ |
+ |
+ |
- - |
+ + |
|||
R2 |
- |
- - |
||||||
R3 |
||||||||
R4 |
- |
- |
+ + |
|||||
R5 |
- |
+ + |
||||||
R6 |
+ + |
|||||||
R7 |
||||||||
R8 |
- - |
|||||||
R9 |
+ + |
+ |
- - |
+ + |
||||
R10 |
- - |
+ + |
||||||
R11 |
- |
|||||||
R12 |
|
Acceptabilité des risques
|
scientifiques |
politiques |
pro-OGM |
anti-OGM |
R1 |
OUI |
OUI |
NON |
|
R2 |
||||
R3 |
||||
R4 |
OUI |
NON |
||
R5 |
||||
R6 |
OUI |
|||
R7 |
||||
R8 |
||||
R9 |
NON |
NON |
||
R10 |
OUI |
|||
R11 |
||||
R12 |
Retour à la page des activités Calvin de F.Lo
Retour à la Home page de F. Lombard