Fréquemment un usage des progrès dans les biosciences peut avoir des conséquences qui paraissent positives d'un point de vue et négatives d'un autre !
Elles suscitent des débats et évoquent souvent un dilemme moral
Par exemple la recherche sur les cellules-souches paraît positive du point de vue des espoirs de guérison pour certains malades, mais elle parait négative du point de vue du respect de l'embryon en tant que vie potentielle. Le dilemme moral oppose Bienfaisance envers les malades futurs au respect de l'embryon)
Il n'y a pas de vérité unique mais des tensions entre valeurs qui s'opposent. L'une conduit à encourager cet usage, l'autre conduit à le refuser. On parle de dilemme moral <7i>. Le dilemme moral peut être interne à la personne ou être l'objet de débats de société. C'est la pesée des valeurs dans ce dilemment qui conduira chacun à son opinion et ses décisions
La vraie tolérance n’est pas indifférence aux idées ou scepticismes généralisés. Elle suppose une conviction, une foi, un choix éthique et en même temps l’acceptation que soient exprimés les idées, convictions, choix contraires aux nôtres. La tolérance suppose une souffrance à supporter l’expression d’idées négatives ou, selon nous, néfastes, et une volonté d’assumer cette souffrance.
Morin, E. (2000). Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur: Seuil. p. 56 |
Quelques enjeux fréquents (non exhaustif, à titre d'exemple)
Il y a quatre degrés de tolérance :
Morin, E. (2000). Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur: Seuil. p. 56 |
Ce qui est extraordinaire, et diablement instructif, c'est à quel point deux personnes ayant des connaissances proches peuvent diverger dans la façon dont elles les interprètent. Placées, quant au savoir, à peu près du même point elles observent des mondes qui semblent n'avoir rien en commun, De telles irréductibilités d'interprétations sont plus enrichissantes, que les différences d'étendues de connaissances. Un auteur pas plus savant que ses lecteurs mais qui comprend son savoir d'une façon qui les étonne, les désarçonne, voire les choque, leur apporte plus qu'un auteur qui n'a à leur offrir qu'un savoir plus vaste que le leur. Si vous êtes de gauche, lisez des auteurs de droite, si vous êtes rationaliste, lisez des mystiques (et symétriquement, bien sûr) ! La stimulation naît du désaccord. On ne sait ce qu'on pense que quand on a compris les raisons de ceux qui pensent autrement. Nordon, D. (2007). Pourvu que je ne comprenne pas ! . Pour La Science.(Décembre 2007), p. 5. |
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