Le modèle du signe visuel (Groupe µ, 1992)



D'après le Groupe µ, 1992, p. 136

Commentaire
Du signe, une unité bipartite, le Groupe µ fait une unité tripartite composée du signifiant, du référent et du type. Les définitions de chacun de ces trois pôles et de leurs rapports respectifs propose une nouvelle approche de l'analogie et de la relation iconique qui, poussée à l'extrême, débouche sur deux impasses théoriques bien connues. La première consiste à dire que tout objet est l'icône de lui-même, ce qu'Eco formulait déjà sous la forme d'une boutade lapidaire: " L'icone la plus parfaite de mon nez, c'est mon propre nez... ". L'autre permet d'affirmer que tout objet peut être considéré comme l'icone de tout autre objet, car il est toujours possible de trouver un certain aspect qui les rassemble....

Reprenons brièvement ces définitions. Le référent est " l'objet entendu non comme somme inorganisée de stimuli, mais comme membre d'une classe (ce qui ne veut pas dire que ce référent soit nécessairement réel). L'existence de cette classe d'objets est validée par celle du type ". Le type par contre est une classe conceptuelle, abstraite: " Par exemple, le référent du signe iconique chat est un objet particulier, dont je puis avoir l'expérience, visuelle ou autre, mais il n'est référent qu'en tant que cet objet peut être associé à une catégorie permanente: l'être-chat. " Le signifiant, enfin, " est un ensemble modélisé de stimuli visuels correspondant à un type stable, identifié grâce à des traits de ce signifiant, et qui peut être associé à un référent reconnu, lui aussi, comme hypostase du type; il entretient avec ce référent des relations de transformations".

(Extrait de Peraya, D., Vers une théorie des paratextes, Recherches en communication, 1995, 4, 119-154, p.129.)


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| Mis à jour le | 15/04/98| Daniel Peraya |