Le concept de technoculture est proposé par Roqueplo P. (Le savoir décalé. In: Sfez L. & Coutlée G. (1990). Techniques et symboliques de la communication. Grenoble, PUG).Ce concept est assez proche du concept de dispositif techno-démio-pragmatique développé dans le texte D. Peraya (1998) Théories de la communication et technologies de l'information et de la communication : un apport réciproque (fichier word7 à télécharger, 77 Ko).

Ce transparent montre les relations entre quatre sphères principales et surtout les interactions entre chacune de celles-ci; les relations entre les poles sur l'axe des diagonales ne sont pas marqués, mais ils sont aussi importants que les autres. Notre approche nous commande d'observer, d'analyser mais aussi de produire dans l'interaction entre socio-, techno- et sémiosphères. A titre d'exemple:

• Relations entre techno- et sémiosphères:
• l'artefact utilisé par E. De Yoe, B. Wandell et A. M. Dale pour cartographier le cerveau donne de celui-ci une image bidimensionnelle qui s'affranchit des reliefs "sulcus" (régions enfouies) et "gyrus" (régions de surface) : "aplatir le cortex pour y placer les aires visuelles comme on reporte les pays sur un planisphère" (La vision , une perception subjective, in La Recherche, 1996, 289, p. 53)
• toutes les technique d'imagerie médicale comme la résonance magnétique nucléaire qui donne une représentation tridimensionnelle du cerveau constituent des dispositifs techniques qui permettent de construire une représentation : ce sont des dipositifs technosémiotiques;
• en ce qui concerne le lanage cinématographqiue, rappelons la façon dont l'accéléré ou le ralenti permet de condenser de l'évolution temporelle d'un phénomène afin de la rendre perceptible à l'oeil humain (le fleur que l'on voit s'ouvrir et se fermer en quelques secondes);
• Relation entre socio- et sémiosphères:
• la description du dispositif d'énonciation dans ce qu'il implique de relations sociales : l'inscription de celles-ci dans le dispositif sémiotique; les formes d'interpellation linguistiques et/ou audio-scripto-visuelles dans un dipositif médiatique implique un certain type de relation sociale: communiquer c'est certes, transmettre un contenu, mais aussi inscrire les partenaires de l'énonciation dans un rapport social;
• vous vous reférerez par exemple à Meunier & Peraya, pp. 69 et suivantes;
• vous pouvez aussi aller consulter les pages du projet européen HUMANITIES, Section Sciences de la communication pour lequel nous (le Docteur D. Hausser et moi-même) avons réalisé un vidéo de 62 minutes analysant les messages télévisuels des campagnes suisses STOP SIDA. Le film propose d'une part des éléments d'évalaution de la stratégie de la campagne et, d'autre part une présentation des principaux concepts sémio-pragmatiques, sur base de l'analyse de certains des spots.
• Relation entre techno- et sociosphères:
• l'influence du dispositif technique sur les formes de relations et d'interactions sociales au sein d'un dispositif médiatisé: le passage de parole, par exemple a beaucoup été étudié dans le cadre des vidéoconférences. On consultera par exemple : Perin P. et Gensollen M. (1992), La communication plurielle. L'interaction dans les téléconférences, Paris, La Documentation française.
• il existe de nombreuses études sur l'impact de l'anonymat et des pseudonymes dans la communication ludique ou à travers les messageries "roses";
• l'étude du "flaming", comportement verbal agressif et de l'impact des smilies sur celui-ci, l'élaboration de la netetiquette, etc. relèvent de la même optique.