Il y a plusieurs hypothèses explicatives à la plus grande occurance des troubles dépressifs chez la femme.
Trois facteurs peuvent être relevés:
 
 
Facteurs biologiques
Facteurs socio-culturels
Facteurs psychologiques

 
- Facteurs biologiques, avec 2 grands axes de recherche:

1. Théories génétiques: par des études sur les jumeaux on a pu notamment constater une influence génétique sur la concordance des troubles affectifs, mais par contre il y a peu d'évidences d'une "cause" génétique de la prédisposition sexuelle de la dépression.

2. Théories liées à la reproduction: des recherches ont été faites en ce qui concerne l'influence du cycle féminin  de reproduction, des grossesses, de la ménopause, etc, sans apporter de résultats concluants. 
Par exemple: en ce qui concerne la ménopause, si on a pu constater une augmentation de la dépression avec l'âge, on retrouve aussi cette augmentation chez l'homme. Il s'avère que les dépressions après ménopause semblent mieux expliquées par des facteurs socio-culturels (enfants qui quittent la maison, maladie de proches, retraite, changements physiques, etc).
 


 
Facteurs socio-culturels: 

Il est connu qu'un certain nombre de phénomènes sont liés à la dépression (difficultés financières, bas salaires, mauvaises conditions de travail, faible niveau d'études, etc). Or ceux-ci atteignent plus souvent les femmes, ce qui pourrait expliquer une plus grande fragilité de ces dernières. 

En plus, les femmes se trouvent plus souvent dans des rôles sociaux sous-considérés, entrainant baisse de l'estime de soi et faible motivation à réussir, ayant peu d'alternatives de rôle ou alors devant jongler entre plusieurs rôles conflictuels, sans support du mari, etc. 

La discrimination entraîne un fort niveau de stress, ce qui peut constituer un risque de dépression. 

Ainsi même si les femmes ne sont pas plus vulnérables que les hommes, les conditions de désavantage socio-économiques dans lesquelles elles se trouvent augmentent le risque qu'elles en soient atteintes.
 


 
Facteurs psychologiques:

Au niveau de la socialisation, on peut constater des différences entre les hommes et les femmes. Ces dernières sont socialisées pour être passives, dépendantes, non assertives. Caractéristiques associées à la dépression.
De même pour les stratégies de coping; les femmes ont tendance à ruminer (lien avec la dépression) et les hommes à agir (non dépressifs). De plus, les femmes ont tendance à attribuer leurs échecs à des causes internes et leurs succès à des causes externes, au contraire des hommes.
 

En fait, il n'existe pas un seul facteur causal, mais plutôt une interaction entre ces différents facteurs.