ANDY WARHOL
 
 
 
 
 
 
 
Andy Warhol , sa vie, son art...

C'est à Pittsburg, dans les années 30, que nait Andy Warhol de parents tchèques. Entre 1945 et 1949, il fait partie des élèves du Carnage Institute of Technology de Pittsburg, où il acquiert ses connaissances en dessin technique, en histoire de l'art, en sociologie et en psychologie.    
Après avoir travaillé comme publicitaire pour les magasines "Vogue" ou encore "Harper's", Warhol décide d'exposer des dessins illustrant plusieurs petites histoires: c'est en 1952, à New-York. 
Ce n'est que vers 1960, que Warhol exécute des peintures, dont il tire les sujets de bandes dessinées comme Dick Tracy ou Superman. C'est à partir de cette période qu'il utilise des sujets déjà fameux auprès du grand public. Son travail est dès lors engagé essentiellement sur le plan des couleurs. Dans Marylin 1962, par exemple, il modifie l'image d'un photographe en y ajoutant des couleurs et en la multipliant.  Cette oeuvre ne laisse ressotir aucun sentiment. On ne peut que reconnaître  son visage; l'artiste ne tente pas de dissimuler une vérité quelconque derrière l'image. Celle-ci devient froide, monotone à cause de la répétition. En l'occurence, c'est cette répétition qui confère à Warhol sa célébrité: " Sans répétition, un Warhol n'est plus un Warhol ", disait Léo Castelli, l'un des plus grand exposant de New York.  
Ainsi, Warhol passa de la simple reproduction de boîtes de soupes à la multiplication d'objets en série, où les images se répètent à l'infini, comme pour les priver de toute signification. C'est de cette manière que Warhol abandonna le procédé manuel en faveur du procédé mécanique: la reproduction sérigraphique. Il a appliqué ce procédé à la majorité de ses oeuvres; c'est d'ailleurs de cette manière que l'on reconnait un Warhol, surtout dans le séries de personalités connues, comme Marylin, Liz Taylor, Jacky Kennedy ou encore Mao.

   
  
 
Ce désir de répétition découle simplement du fait que Warhol jugeait que l'art doit posséder et garder son anonymat: "Tout le monde se ressemble et agit de la même manière (...) " et "ce qui m'incite à peindre de la sorte, c'est que je désire  être une machine(...)" Andy Warhol.   
Warhol deviendra, au cours de son évolution, de plus en plus distant et absent de son oeuvre, appliquant ses grands principes: indifférence pour le sujet, refus de toute subjectivité, goût de l'anonymat et utilisation des moyens mécaniques. 
   
  
  
 
Ce procédé sérigraphique n'a pas été utilisé uniquement pour les portraits de personalités, mais pour beaucoup d'autres sujets. Vers 1963, une série, que l'artiste a intitulé "Disaster" ,  contient des images réellement frappantes, dont les sujets sont souvent sociaux ou politiques: des accidents de voitures, des crash aériens, des émeutes raciales ou encore des chaises éléctriques. L'Amérique dans les années 60 était dans une période très mouvementée tant socialement que politiquement: guerre froide, manifestations de droits civiques dans le sud du pays,  mouvements contre la peine de mort (après l'exécution de Carly Chessman). Warhol, touché par ses événements, décide de les illustrer.
  
  
  
  
 
Ces catastrophes automobiles ou aériennes transforment les images de voitures ou d'avions, symboles suprêmes de la consommation américaine, en instrument de blessures soudaines et souvent irréparables. Dans ces séries de désastres, la répétition force le spectateur à porter son attention sur l'horrible banalité du sujet traité.  
Cette répétition affaiblit-elle l'attention portée à la douleur visible? Incarne-t-elle une prédiction macabre, quotidienne que tous les évenements de la vie ont une issue identique, la mort? Ou, au contraire, n'accroît-elle pas notre sensibilité face à l'évènement?  
Quoi qu'il en soit, l'effet produit par les portraits de stars et des désatres est très semblable! "Lorsque on observe toujours le même spectacle (macabre ou pas), il ne fait réellement plus le même effet" . A travers  "ses"  répétitions, Warhol démontre que les tragédies pour autant qu'elles restent dans les mains des médias assoiffés de sensations , peuvent rendre n'importe qui fameux un court instant, une fois dans la vie. Celle-ci perd sa valeur à travers la répétition de clichés ordinaires...
 
 
  
 
Une autre oeuvre d'Andy Warhol "Flowers", qu'il expose en mai 1965 à la galerie Ileana Sonabend a peu de choses en commun avec les oeuvres précédentes: l'image choisie , redécoupée et retouchée, recolorée est produite mécaniquement à plus de 400 exemplaires elle marque une cassure avec l'art contestataire de l'artiste. Il reste cependant cette reproduction sérigraphique que Warhol a utilisé dans ses oeuvres précédentes.
  
  
 
Durant la dernière période de sa vie, Warhol développa un style un peu moins connu que le reste de son oeuvre: retoucher certaines oeuvres de la Renaissance.  
Dans "La Cena" de Léonard de Vinci, remanié par Warhol, il introduit certains éléments du capitalisme: il y a d'une part, l'emblème du entreprise électrique qui représente la lumière divine et d'autre part, une marque  
d' un savon très connu des américains, symbole de purification.  
Pourquoi une telle oeuvre? Comment s'est-il permis de retoucher des oeuvres de si grands artistes? Est-ce là une offance à la religion? Non, certainement pas car Warhol était très chrétien.  
Une des meilleures explications proposée  à cet acte est l'esprit contestataire de Warhol. Evidemment, cet acte à suscité de vives réactions auprès des fidèles amateurs de la Renaissance.   
Le but de Warhol ètait avant tout de devenir célèbre et d'avoir de l'argent. Il l'a fait de la manière suivante: tout au long de sa vie, il a surpris et alla même jusqu'à  choquer le grand public. Si l'on pense, par exemple, à Warhol cinéaste, quand, dans une Amérique encore très puritaine, il se permis de faire revendiquer à ses stars une libération sexuelle totale, saccageant les sentiments et revèlant ce qui ne l'avait encore jamais été:  le sexe masculin ( "Couch", "Vinyl") . 
Il montre dans ces dernières oeuvres ce qui a longtemps été censuré: le sexe et surtout le sexe amoral, dans la mesure ou ses acteurs étaient très souvent homosexuels.  
Voilà de quoi traumatiser une Amérique bien chaste...  
 
 
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