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(1904 - 1929) | |
Paysage, 1916 |
Salvador Dalì naît le 2 mai a Figueras en Catalogne. En
1910 Dalì peint son premier tableau. Son précoce talent pour
la peinture est rapidement découvert, ses premières oeuvres
représentent de maisons et des villages catalans.
L’enfance de Dalì explique plusieurs choses sur sa vie et son oeuvre, il explique dans son autobiographie: «Mon frère mourut de méningite à l’âge de sept ans, trois ans avant ma naissance. Mes parents furent très tristes et le seul réconfort fut ma naissance. Moi et mon frère on se ressemblait comme deux gouttes d’eaux; lui aussi, comme moi, avait la particulière physionomie du génie.» Après la maturité, Dalì cherche à convaincre son père à le laisser fréquenter l’Académie des beaux-arts à Madrid. Pendant la même période, la mère de Dalì décède. En octobre 1921, Dalì entre à l’Académie des Beaux-Arts et lors de ce séjour il devient ami du poète Federico Garcìa Lorca et du metteur en scène Luis Buñel. En 1923, en ayant fortement critiqué la compétence de ses enseignants, il est suspendu de l’Académie. Au cours de la même année, il passe, pour de raisons politiques, 35 jours en prison à Girona. En 1926 il entreprend son premier voyage à Paris, où il
rencontre Picasso qui lui montre ses tableaux.
En 1929, avec Buñel, Dalì tourne le film « Un chien andalou » qui permet l’entrée des deux artistes dans le groupe surréaliste de Paris. Au cours de la même année, il rencontre et séduit Gale, femme de Paul Eluard qui est un des pères spirituels du mouvement surréaliste. Gala était pour Dalì la femme de ses rêves d’enfant ; il disait qu’elle avait réussi à le guérir de ses symptômes hystériques. Sa relation avec une femme mariée porte à la rupture avec son père. |
(1930 - 1945) | |
Atavisme du crépuscule, 1934 Construction molle avec haricots bouillis, prémonition de la guerre civile, 1936 |
Dalì commence à développer sa méthode
paranoïaque-critique. Les surréalistes
commencent à se préoccuper de la personnalité de Dalì,
qui fait de tout pour ruiner leur position. Son style n'est pas du tout
conforme à l'esprit surréaliste de l'epoque: en effet chez
lui les objets surréalistes et irrationnels ont une fonction symbolique.
Dalì produit beaucoup d'invention et se considère le seul
vrai représentant du surréalisme. Par exemple, il peint nombreuses
variations sur le fameux Angelus de
Millet, lui donnant des interprétations
très personnelles et bizarres.
C'est avec présomption qu'il se présente en 1934 à
New York (voir citation!) pour inaugurer sa
première grande exposition: le succès lui permet de s'imposer
dans le Nouveau Continent. Il découvre la haute société
newyorkaise avec ses somptueuses réceptions. Il participe à
nombreuses conférences; lors d'une interview il explique le rôle
de l'inconscient dans ses tableau: "Parfois, lorsque je peint, j'ai moi-même
des difficultés à accéder au sens de mes tableaux;
toutefois, ceci ne signifie pas qu'ils en sont privés."
En 1938, Dalì arrive à réaliser un grand rêve:
Freud accepte de le rencontrer. De cette visite,
il garde surtout le souvenir du meilleur compliment jusqu'alors reçu:
"J'ai jamais vu personne si profondement espagnole. Quel fanatique!" (Freud).
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(1946 - 1979) | |
Galatée aux sphères, 1952 |
La bombe atomique marque pour Dalì le début
d'une nouvelle période caractérisée par la mystique
et, en particulier, par la mystique nucléaire, dont l'explosion
se fusionne avec un nouveau classicisme.
L'objet d'inspiration se déplace de la psychanalyse freudienne à
la physique nucléaire. Il applique sa méthode paranoïaque-critique
pour explorer le monde fascinant des atomes. Obsessioné par l'iconographie
classique du Christianisme il s'adresse vers une nouvelle forme d'expression:
le Sacré.
Dalì peint le ciel, pour pénétrer le dôme
céleste et communiquer ainsi avec Dieu. De plus, une sorte de mystique
pytagoricienne l'amène à rechercher des étranges rapports
mathématiques dans ses peintures.
Des éléments tels que les seins allongés, les formes
cadavériques, les béquilles, les vers et les autres instectes
sont "les instruments qui me servent à soutenir mes faibles idées
de la réalité qui autrement m'échapperaient par les
trous de mon corps".
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(1980 - 1989) | |
Les trois énigmes glorieuses de Gala, 1982
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Le désir de revenir au passé, amène
Dalì à sa dernière période: l'étude
sur le phénomène des catastrophes.
Un de ses derniers tableaux est particulièrement impressionant, exécuté peu de semaines avant la mort de Gala, dans lequel il réunit trois périodes de sa production. La grande catastrophe reservée à Dalì advient le
10 juin 1982 lorsque Gala meurt, le laissant dans la solitude. Il essaye
de se tuer par déshydratation, méthode qu'il considérait
efficace pour atteindre l'immortalité: dans quelle mesure était-il
sérieux? Ce qu'il avait certainement pas prévu, c'est que
les conséquence de son geste l'auraient amené, jusqu'à
la fin de sa vie, à se nourrir par une sonde nasale.
Le 23 janvier 1989, Dalì meurt d'un coup apopleptique.
Le mythe de Dalì ne pouvait pas terminer avec sa mort, en effet
il avait prévu de se faire embaumer, afin de perdurer au moins 300
ans.
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