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Le Moyen-Age
Contexte
historique:
Au Vème siècle, à la chute de l’Empire
Romain, les connaissances d’Hippocrate sont sauvegardées dans le
monde arabe. Mais chez les premiers chrétiens, la maladie redevient
une punition divine. La maladie mentale relève du domaine de la
foi et la guérison de la folie se fait par l’entremise des saints.
Les moines cultivaient des plantes médicinales autour de leurs couvents
afin de préparer des mixtures qu’il fallait boire dans l’église,
accompagnées de messes pour les rendre efficaces. De plus, le traitement
des maladies mentales était souvent complété par de
l’exorcisme.
La famille ou la communauté d’habitants sont responsables
moralement et juridiquement de leurs fous, tout comme ils sont responsables
d’un animal qu’ils laisseraient divaguer.
Les
Arabes et la folie au Moyen-Age :
Au IXème siècle, un célèbre
médecin arabe, Rhazèz, fut médecin chef de l’hôpital
Maristin de Bagdad, qui fut l’un des premiers hôpitaux à
posséder une salle réservée aux malades mentaux.
On raconte que Rhazèz recommandait le jeu d’échecs
comme traitement de la folie. De plus, il a décrit les maladies
mentales et a utilisé la “psychothérapie”. Il eut comme disciple
Avicenne, enfant prodige qui à 20 ans était médecin
à la cour. Il s’est intéressé aux délires des
fous et à leur traitement. Il a écrit toute une série
de procédés pratiques pour obtenir par exemple d’un malade
qui refusait de se nourrir qu’il mange, et d’un autre qui se prenait pour
un chien qu’il cesse d’aboyer.
En complément à la psychothérapie, menaces,
saignées et quelques coups de verge étaient administrés.
Sorcellerie
et Inquisition :
Comme l’ordre de l’Occident repose sur l’Eglise et la religion, tout
ce qui le menace est suspecté d’hérésie. Face à
la maladie, cette réduction simpliste se manifeste de la façon
suivante : puisque le malade, pour exprimer son malaise, dispose surtout
du langage de sa culture religieuse, le mal ne peut venir que du diable
ou de ses suppôts. Le peuple accepte cette interprétation,
du moment qu’il n’y a pas de manifestations physiologiques visibles
(fièvre, amaigrissement,…).
En 1348, la grande peste noire fait des milliers de victimes et
ébranle la foi et l’autorité de l’Eglise. Pour maintenir
l’ordre moral, le pape Innocent III crée l’Inquisition.
Puisque les malades mentaux étaient souvent considérés
comme hérétiques, beaucoup d’entre eux périrent sur
les bûchers de l’Inquisition.
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