Ce schéma a été effectué dans le cadre de l'UV filée STAF13, exercice 1 intitulé "du verbal au schéma". Il s'agissait de transposer une description verbale de la structure d'une université ouverte en un schéma ou un organigramme (objectif : travailler sur la conversion de registre de représentation). |
SOMMAIRE | |
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Enoncé complet de l'exercice 1 : du verbal au schéma |
Logiciel utilisé |
Le choix du logiciel s'est porté sur Adobe Photoshop 5.0, logiciel connu pour ne pas être de type vectoriel, mais qui possède néanmoins un puissant outil de dessin vectoriel (l'outil plume). Cet outil permet de tracer des courbes définies par des points paramétrables, et offre donc toute la souplesse du travail en vectoriel, avec l'avantage, sur des logiciels plus simples (type Word, Powerpoint, ...) de permettre un contrôle très précis des formes tracées. Ayant besoin de créer de multiples objets avec un effet de perspective cohérent de l'ensemble de la scène, cette souplesse et cette précision de l'outil m'ont été fort utiles.
De plus, Photoshop offre beaucoup d'autres possibilités de contrôle lors de la création de graphiques, que peu de logiciels permettent conjointement :
Enfin, étant donné que le dessin final allait perdre toutes les fascinantes propriétés des formes vectorielles en étant converti en gif ou jpeg (legèreté, déplacements divers, zoom, etc ...), nul n'était besoin de créer ce schéma sous un logiciel type Flash ou Strata Studio Pro (de toute manière, l'interêt de ces derniers logiciels aurait été de permettre un déplacement du point de vue sur les objets, ce qui aurait violé la contrainte de fixité de la représentation).
Un outil offrant tant de souplesse présente bien sûr un inconvénient majeur, que le lecteur curieux de confirmer ses présomptions peut "sauter" consulter au dernier chapitre consacré aux difficultés techniques.
NB. Si tu penses au prix, ce n'est pas la peine d'aller voir plus bas, car Photoshop (en version éducation) coûte moins de 1000 FF (bagatelle pour un suisse !). D'accord, si on n'a pas la chance d'être dans le monde de l'éducation, on en aura pour plus de 6000 FF ...
Eléments sémantiques retenus |
Ont été retenus, dans leur ordre décroissant d'importance :
Pour résumer l'essentiel, il me semblait que le schéma devait absolument faire ressortir du premier coup d'oeil la spécificité première d'une "Open Universiteit" : l'enseignement à distance... donc l'idée forte que la connaissance n'est plus dispensée "intra-muros" à une "élite privilégiée", mais sort de l'université, traverse la rue, pour aller à la rencontre d'un autre public (on en reparle tout de suite dans les variables visuelles et visuospatiales... ). Cet aspect de la question, qui se trouve en fait en amont, n'est pas très développé dans l'extrait soumis à l'étude, mais me semblait primordial à mettre en avant pour comprendre l'insistance du texte sur la production de "traces pédagogiques transmissibles". Un organigramme "commandé" par cette institution devait, par conséquent, se servir de cette "fonction-mission" première pour donner le contexte englobant, à travers lequel les divers éléments de la structure prennent tout leur sens.
Eléments graphiques utilisés |
Les briques de base de la représentation choisie sont :
Syntaxe et variables visuospatiales |
Le concept de base de la représentation visuospatiale choisie est l'espace, comme facteur de séparation, et en même temps, grâce au système mis en place par cette université, comme lieu de médiation. Le choix d'une métaphore spatiale (et donc la symbolisation d'un espace "réel", d'un "contexte") me parassait justifié par le fait que la distance, dans le cas de cette université, est justement le facteur qui conditionne l'organisation du dispositif. De plus, le côté assez "réaliste" de cette représentation lui confère, à mon goût, une dimension humaine (en plus de la lisibilité instantanée de la mission première de cette institution : former à distance).
Nous avons une ligne de force gauche-droite (sens de lecture) qui indique que deux espaces (composés de blocs) et séparés par une route symbolique sont en relation (monodirectionnelle lorsque l'on passe par le matériel pédagogique, et bidirectionnelle pour l'encadrement des étudiants par les enseignants).
Dans cette ligne de force, en plein coeur, nous trouvons ce qui est décrit dans le texte comme la tâche primordiale de l'université : la constitution du matériel d'enseignement. C'est lui le joyau du dispositif, auquel travaillent d'arrache-pied et les facultés et les quatre départements inter-facultaires. Point n'était besoin, à mon sens, d'alourdir le schéma avec des flèches entre ces départements pour montrer leur fonctionnement interactif : il est aussi efficace (et plus lisible) de les faire concourir à un but commun, que chacun bichonne, construit, invente, taille, pèse, expérimente, transmet...
La disposition du COP (interface avec les enseignants pour la production), de l'OTIC (recherche, donc tournée également vers le haut), de l'O&E (évaluation, donc qui met le diamant en "balance", proche du soubassement de la structure), et enfin de l'E&I (logistique de transmission vers les étudiants), ces quatre structures serrant de près leur oeuvre commune et la maintenant, me paraît suffisamment explicite pour faire comprendre que leur fonctionnement est coopératif.
Toujours en nous "déplaçant" sur l'axe horizontal, nous trouvons, un peu satellisées, les relations avec les universités extérieures. On ne pouvait pas les mettre en meilleures place, étant donné les restrictions "officielles" attachées à la recherche purement disciplinaire. Voilà une université qui ne construit pas son image de marque sur les grandes relations "internationales", mais se préocupe de transmettre avant tout ce qu'elle sait. Rare ! (parenthèse fermée).
La seconde ligne de force suit l'axe horizontal. Il y a une séparation entre un espace supérieur, "visible", ouvert, blanc, "collaborant", et un espace inférieur, plus foncé... certainement aussi plus hiérarchique, mais dont les relations internes ne sont pas très développées dans le texte, pour être aussitôt atténuées ("ressemble certes à celui de toute université (...) Mais il présente de surcroît une forte composante participative...").
Il m'a semblé intéressant (pas uniquement pour des raisons idéologiques !) de tenter une représentation "inversée" par rapport à l'archétype de l'organigramme dans lequel le pouvoir décisionnel est placé en haut, à la tête. Ici, les "instances suprêmes" sont tout aussi importantes (même plus), car elles constituent les piliers de l'édifice et garantissent donc le bon fonctionnement de l'ensemble. Mais elles sont davantage perçues comme "au service de". Cet aspect me semble important à représenter ici puisque l'on insiste dans le texte sur le fonctionnement "fortement participatif" de l'université et sur le fait que l'O&E semble avoir un rôle de "régulateur" (ou de taupe infiltrant la "surface", comme on veut), permettant au système de s'adapter en tirant les leçons de son fonctionnement. De même, les flèches (bleues) de feedback en provenance des enseignants et des étudiants ont pour fonction de symboliser qu'il existe un dynamisme sur ce axe vertical...même si ce dynamisme relève beaucoup de l'inférence, étant donné le peu d'informations disponibles sur ce sujet dans le texte (on en parle tout de suite, dans le chapitre qui suit...).
Cette analyse de la représentation visuospatiale conduit à penser que l'institution décrite est ouverte mais avec des fondations solides, dynamique (sur ses deux axes), proche de sa base (grâce à la participation), concrète, humaine, et toute entière tendue vers un objectif unique : enseigner le mieux possible. Pourvu que ce soit vrai !
N.B. Il est à noter que l'effet de perspective dans l'axe vertical crée non seulement une impression de rue, d'avancée, de marche en avant pour la structure elle-même, mais provoque une légère impression de vision subjective (à laquelle j'ai été soumise, n'en doutons pas) qui implique aussi le "lecteur" dans sa lecture (et casse l'aspect "froid" des organigrammes classiques). La participation est bouclée !
Difficultés de conversion et solutions adoptées |
Un petit tableau valant mieux qu'un long discours (encore un exercice de conversion...) :
DIFFICULTES | SOLUTIONS |
Détail du cahier des charges trop encombrant pour figurer en toutes lettres | Le nombre et la direction des flèches rouges rendent compte visuellement de la répartition des charges |
Quasi absence de la mention "étudiants" dans le corps du texte | Choix délibéré de les introduire, en vis-à-vis des enseignants, pour en faire le pendant... et justifier leur fonction |
Manque d'informations sur la hiérarchie interne des structures administratives et leurs relations | Pas de prise de risque... s'en tenir à l'idée du conseil de l'université comme "instance suprême" qui occupe donc le devant de la scène visuelle (ne pas ajouter de flèches internes entre les piliers) |
Dans le même ordre d'idée, comment retranscrire le "etc" dans la définition des structures administratives ? | ... par des piliers existants mais "sans étiquettes" (il doit bien exister, par exemple, des structures dédiées à la gestion des centres d'études ?) |
Insistance du texte "assez politique" sur l'aspect "participatif et interactif" du fonctionnement, sans plus de précisions | Inférence d'une flèche de feedback des étudiants vers les soubassements décisionnels |
Flou inconfortable sur "le rôle et la fonction des centres d"études" | Lecture de l'original d'où est tiré le passage proposé, mais ensuite, plus de doute sur leur place "délocalisée" par rapport à l'université |
Aucune mention sur le statut inter ou intra facultaire des quatre départements | Même solution que pour le problème ci-dessus |
Difficultés techniques |
La principale difficulté d'ordre technique avec Adobe Photoshop 5.0, c'est bien sûr le défaut de ses nombreuses qualités (résumées au chapitre justifiant le choix de l'outil utilisé) :