a.Construction d'un jeu d'icones (4 de fonction et 4 de marquage minimum), insérables dans un environnement construit dans le cadre de vos projets ou de votre propre site.
b.Un bref rapport sur la conception et l'organisation sémantique et syntaxique de vos icones
Contextualisation (environnement construit):
Dans la continuité de mon cours sur les coefficients d'associations (WebCT), et dans le cadre des projets pilote NTIC du rectorat, j'ai réalisé un module pédagogique plus poussé sur ces mêmes coefficients d'associations. Originellement pauvrement garni en icones, ce module m'est donc apparu comme un environnement approprié à la réalisation de ce jeu d'icones. Pour bien comprendre ma démarche au niveau icônographique, il est important de comprendre les principes sous-jacents au dispositif pédagogique dans lequel viendront s'insérer les icones.
En deux mots: il s'agit donc d'un cours avec une trame centrale de type linéaire (mais qui peut aussi s'utiliser de manière consultative et référentielle) qui physiquement se situe dans la plage principale de l'interface. Une barre de navigation horizontale en en-tête et pied de page assurent le déplacement entre les unités de cours (bêtement nommées leçons). D'autre part, une série de boutons dans la marge de gauche assure la liaison avec ce que j'ai généralement appelé des centres de ressources. Ces derniers complètent le cours selon plusieurs orientations, théoriques, pratique (au sens technique), pratique (au sens d'exercice), ou encore donnent accès à un glossaire ou un index (directement inspirés de WebCT).
Un des problèmes actuels du dispositif, et pour lequel un recours à une "iconification" pourrait s'avérer bénéfique, réside dans la faible articulation entre le cours et les centres de ressources. Pour illustrer mon propos, on a un peu l'impression avec ce cours de lire un livre assis sur une grosse encyclopédie. Il s'agirait donc de ne pas seulement offrir en début de chapitre un lien vers les différents centres, mais d'en disposer à l'intérieur du cours lui même, lorsque une formule, un exercice est directement lié à la matière enseignée. C'est dans ce cadre, dans l'optique d'améliorer l'interaction entre les différents volets du dispositif, que j'ai réalisé ma série d'icones de fonction, qui comme on peut le voir ci-dessous suivent tous la même logique.
Concernant les icones de marquage, c'est une autre problématique qui
a déterminé la "philosophie" de mes réalisations. A
l'origine, il était question de produire un cours multiniveau,
c'est-à-dire un même cours au sens du contenu mais avec des
degrés variables de difficulté et d'approfondissement dans
l'optique de prendre en compte les connaissances ou capacités diverses
des étudiants. Après examen, il s'avère que cet objectif
rencontre deux difficultés principales: d'une part, il est difficile
de déterminer combien de niveaux et quels types de cours en
conséquence doivent être proposés, surtout dès
lors que l'on considère qu'en cherchant à coller au plus près
aux besoins de l'étudiant on prend le risque de l'enfermer dans un
carcan plus ou moins rigide qui ne correspond pas à la démarche
pédagogique d'ensemble. Ainsi, il semble préférable
de jouer la fléxibilité au niveau des centres de ressources
qui sont consultables à volonté et qui devraient permettre
de compléter le cours principal dans un sens ou l'autre (approfondissement
ou révision). D'autre part, d'un point de vue plus pragmatique, la
réalisation de cours multiniveaux implique une surcharge
considérable de travail qui, dans le cadre de ce projet, paraît
difficilement intégrable à l'agenda.
Pour ces raisons, il s'agit désormais plus de penser aux
possibilités d'adaptation d'un cours unique que de s'orienter vers
la multiplication de celui-ci. J'ai déjà dit le rôle
que l'on entendait faire jouer aux centres de ressources, mais un instrument
complémentaire de flexibilisation pourrait consister en un marquage
du cours au moyen d'icones. En effet, en statufiant certains éléments
du cours, on permettrait à l'étudiant de se concentrer sur
les parties qui rentrent dans le cadre de ses objectifs, et partant de sauter
les parties qui, soit vont trop loin, soit sont trop basiques.
Comme je l'ai déjà mentionné, le jeu d'icones de fonction s'appuie en bonne partie sur une logique commune. Dans tous les cas, d'abord, il s'agit de reprendre une fonction que l'on trouve au niveau des boutons en marge et qui consiste en des liens avec les centres de ressources (on peut quand même imaginer une petite différence, à savoir que les liens intratextuelles ne renvoient pas aux menus des centres, comme dans le cas des boutons latéraux, mais à des parties spécifiques, en rapport avec leur localisation dans le cours, de ces centres de ressources). En tout état de cause, il etait d'emblée évident pour ma part que ces deux sortes d'icones (en marge et dans le texte) du fait de leur fonction similaire soient sémiotiquement liées. Pour cela, j'ai repris, d'une part, la forme rectangulaire (sorte de pastille), et surtout la couleur de fond (en passant, ces couleurs associées aux différents centres sont purement conventionnelles). En quelque sorte, à part pour le cas du "centre de ressources mathématiques" qui utilise le langage mathématique, je n'ai fait que substituer à des UI de nature verbale linéaire des dessins entre l'analogique et le schématique.
Ressources mathématiques:
Le centre de ressources mathématiques doit mettre à disposition des étudiants les fondements mathématiques, et en ce sens théoriques, des instruments statistiques utilisés en tant qu'outils au niveau du cours. S'agissant donc essentiellement de formules, de fonctions, j'ai pensé qu'une formule faisait bien référence à cette idée, sans compter que c'est une convention assez répandue.
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Applications pratiques:
Le centre d'applications pratiques doit traiter de toutes les questions ayant trait au passage du cours "théorique" à l'utilisation des instruments utilisés dans la réalisation d'exercices. S'agissant dans le cas présent d'ordinateurs et du logiciel statistique SPSS, on comprendra rapidement le motif utilisé pour l'icone. |
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Ressources théoriques:
Il ne s'agit plus ici des fondements théoriticomathématiques, mais plutôt des fondements "philosophiques", et plus particulièrement leurs implications pour les sciences sociales, des instruments statistiques (par exemple les liens entre les théories eugénistes et le développement des statistiques sociales dans l'Angleterre du début du siècle). Le recours au livre s'appuye le "cliché" très fort, en sciences sociales pour le moins, du théoricien comme rat de bibliothèque, toujours le nez dans ses bouquins. |
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Centre d'exercices:
Sans véritable commentaire, sauf que le choix de l'haltérophile se justifie par la pénibilité que représentent souvent pour beaucoup d'étudiants les exercices proposés. |
Comme dans le cas précédent, les icones de marquage relèvent d'une certaine cohérence visuelle, tous sont noirs, partent du même dessin schématique, tous sont animés tous suivent une logique similaire, c'est-à-dire que tous se composent d'un mouvement en deux temps qui mobilise à chaque fois et le faciès et la main. Encore une précision concernant l'animation, celle-ci relève moins d'un choix délibéré que d'une tentative de répondre à certaines contraintes. En effet, je voulais des icones pas trop grandes (insertion facilitée) mais de l'autre côté je ne suis pas assez bon dessinateur pour exprimer dans une petite icone des sens très différents (auto-critique: je ne suis pas sûr d'ailleurs que ces icones soient suffisament explicites pour que l'on puisse faire l'économie d'une légende).
Attention: passage important:
Cet icone utilise le symbole gestuel assez communément utilisé du stop pour recquérir du lecteur une attention accrue, le doigt pointeur indiquant l'objet qui nécessite cette attention nouvellement captée. |
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Passage difficile:
Reprenant la gestuelle ritualisée de la personne cherchant à résoudre un problème, cet icone signale un passage difficile, avec l'idée qu'il serve à indiquer aux "débutants" des passages qu'ils peuvent envisager sauter dans un premier temps. |
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Illustration:
La bulle et les motifs abstraits figurant à l'intérieur ont pour but d'évoquer le processus d'illustration, le glissement du regard et la position, comme exterieure, de la bulle viennent souligner la nature complémentaire et illustrative de l'information. Dans le but d'indiquer à l'étudiant qu'il n'a pas affaire à un élément nouveau, de ce fait facultatif, mais à une redondance dont le point de vue est l'élément différentiateur. |
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Résumé:
Comme dans le cas de l'illustration, cet icone marque le côté redondant et facultatif de l'information, mais cette fois c'est la nature synthétique qui est mise en évidence. Il permet aussi à l'étudiant de pouvoir survoler la matière, en ne se référant qu'aux résumé (pour autant bien sûr que l'usage du résumé soit systématique dans le cours). Par ailleurs, au niveau de l'opérationnalisation iconographique, cet élément a été de loin le plus problématique, et à mon sens il est aussi le moins réussi en ce qu'il paraît vraiment difficile ici de se passer d'une légende. |
Pour illustrer justement l'utilisation possible de ces icones, comme j'ai pu la décrire ci-dessus, je propose un exemple avec une partie de mon cours dans lequel j'ai inséré quelqu-uns des icones réalisés pour cet exercice (module sur les coefficients d'associations : attention, du fait qu'il s'agisse d'un exemple, les liens que vous trouverez sur cette page ne sont pas opérationnels car ce sont des liens relatifs et que cette page a été déplacée).
Julien Dubouchet
<--Created by J.D., 24-Mai-99-->