Quel est le mandat du CVS ?

L’Unité TECFA est chargée du mandat " Soutien pédagogique et évaluation " par le Comité de pilotage Campus Virtuel Suisse, initialement pour les projets des hautes écoles de la Suisse romande et de la Suisse italienne (Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel, EPFL et USI). Dans la répartition des projets entre les deux équipes chargées du mandat, quelques projets de Suisse alémanique ont finalement été également attribués à TECFA dans la mesure où l’unité était elle-même impliquée dans certains projets romands et qu’elle ne pouvait donc les évaluer.

Le mandat, a pour objectif principal " d’améliorer la qualité des projets en cours, de capitaliser l’expérience pédagogique des projets impliqués dans le CVS et d’établir les bases d’un cadre d’évaluation de l’ensemble des projets " (page 1).

Les tâches attendues sont :

• le développement des activités de soutien et d’encadrement des projets du CVS liées aux aspects psychopédagogiques et méthodologiques de l’utilisation des technologies éducatives ;
• la constitution d’un état des lieux des projets en insistant sur l’exploitation du potentiel des technologies, sur leur intégration dans les scénarios mis en œuvre ainsi que le degré d’innovation et d’interactivité des projets ;
• la préparation des bases d’un cadre d’évaluation propre à ce mode d’enseignement innovatif en collaboration avec la communauté nationale et internationale. (page 2)

A travers les objectifs du CVS tels qu’ils ont été annoncés notamment sur la page d’accueil du site (http://www.virtualcampus.ch/), plusieurs questions sont abordées. Comment les TIC peuvent-elles répondre aux enjeux de l’enseignement supérieur dans le contexte actuel de la société du savoir dont on sait qu’il appelle à redéfinir les rôles de l’enseignant et de l’apprenant ? Quelles stratégies adopter pour faciliter l’usage des TIC pour l’apprentissage ? Quelles sont les qualités pédagogiques et innovatrices de ces pratiques et comment peut-on les évaluer ? Comment peut-on stimuler et soutenir de telles pratiques pédagogiques au sein des projets du CVS? Comment favoriser l’échange de pratiques à l’intérieur et à l’extérieur de l’institution ? Une autre question nous paraît essentielle et sera centrale dans notre travail : qu’est-ce que l’innovation ? Quelles conditions permettraient d'assurer la pérennité de ces dispositifs " projets " ? Comment favoriser leur réelle intégration dans l’institution ?

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L'apport des recherches internationales

Quelques éléments de réponses à ces questions ont été apportés dans le cadre de différentes recherches européennes et nord-américaines. Ainsi par exemple, l’utilisation des TIC et leur intégration dans un scénario pédagogique permet de reposer des questions relatives aux stratégies pédagogiques et remet de plus en plus l’accent sur les compétences et les processus d’apprentissage. Des démarches favorisant la mise en projet, la prise d’autonomie de l’apprenant, la collaboration et la métacognition sont promues (Viens et Renaud, 2001). Par ailleurs, au-delà des choix pédagogiques, il apparaît qu’un certain nombre de facteurs de pérennité de ces projets peuvent être mis en évidence (Charlier et Peraya, 2002) comme par exemple :

• au niveau local d’un département ou d’une faculté :
• au plan pédagogique et organisationnel : la cohérence avec les pratiques actuelles ou/et le projet de changement de l’enseignant (ou d’une équipe d’enseignants), l’intégration au curriculum de formation (temps alloué aux activités, adaptation des procédures d’évaluation, reconnaissance des objectifs d’apprentissage poursuivis en particulier de la formation des étudiants aux usages des TIC), la possibilité de mettre en œuvre le dispositif pour tous les étudiants d’un groupe cible ;
• au plan institutionnel : la reconnaissance des changements opérés au niveau des charges de travail des étudiants, des assistants et des enseignants (par exemple : l’investissement dans la conception du dispositif, les moments de réalisation des tâches : travail à domicile ou en dehors des heures " normales ") et la mise en place d’une évaluation du dispositif.

• au niveau global de l’université ou du réseau inter-universitaire : le partage des dispositifs par plusieurs personnes ou organismes les désolidarisant de leur seul initiateur, les possibilités de gains de productivité liés aux partages de ressources (par ex : campus virtuel commun ou cours communs) et aux partages d’expériences (par ex : mise au point d’une formation commune des assistants ou des enseignants).

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