Staf16 - Réalisation de logiciels éducatifs
Projet de réalisation d'un didacticiel
La taxonomie de Bloom
Les premiers travaux de Bloom dans ce domaine datent de 1956. Le but
de ces travaux était essentiellement de procurer un langage commun
aux chercheurs dans ce domaine: "The major purpose in constructing
a taxonomy of educational objectives is to facilitate communication"
(Bloom et al, 1956, p. 10). Nous verrons ci-après qu'une taxonomie
peut remplir d'autres fonctions dans la conception d'un didacticiel. Bloom
et ses collègues définissent trois domaines: cognitif, affectif
et psychomoteur. Nous nous limitons ici au premier domaine qui semble plus
pertinent dans le cadre de l'enseignement assisté par ordinateur.
Bloom distingue six catégories d'activité cognitive:
- Acquisition de connaissances. Les auteurs font ici essentiellement
référence au rappel de connaissances. Ils discriminent neuf
catégories et sous-catégories de connaissances. La connaissances
de données particulières couvre la terminologie et les faits
particuliers tels que des dates, événements ou personnes.
La connaissance des moyens permettant l'utilisation des données
particulières comprend la connaissance des conventions, des tendances,
des classifications, des critères et des méthodes. Enfin,
la connaissance des représentations abstraites regroupe la connaissance
des principes, lois et théories.
- La compréhension. Il s'agit du premier niveau d'appréhension
intellectuelle de l'objet. Cette opération regroupe plusieurs activités
utilisées pour vérifier une bonne compréhension: la
transposition (paraphraser ou traduire), l'interprétation (expliquer
ou résumer) et l'extrapolation (étendre une idée
original au-delà de son contenu explicite).
- L'application de principes généraux à des cas
particuliers et concrets.
- L'analyse d'un tout en vue d'identifier les éléments,
les relations ou les principes d'organisation.
- La synthèse d'éléments en vue de produire une
oeuvre personnelle, un plan d'action ou une théorie
- L'évaluation sur base de critères choisis par ou imposés
au sujet.
Cette classification a eu le mérite d'être la première,
mais n'est pas opérationnelle. Les catégories d'activité
sont ambiguës et se chevauchent (De Corte et al, 1976). En outre, les
catégories de contenu sont imbriqués dans certaines catégories
d'activités cognitives, au lieu de leur être croisées.