Mayer, R. E. & Anderson, R. B. (1992) The instructive animation : Helping students build conections between Words and pictures in Multimedia learning. Journal of Educational Psychology, 84(4), 444-452.

 

Résumé : Efficacité d’instrcution multi-media animées. Les auteurs comparent les perfrmances de 4 groupes : animation et explication concurrentes, animation et explication successives, animation seule, explication seule ou pas d’instruction (contrôle). Dans un test de rétention, seule le groupe contrôle a de moins bonnes performances : il n’aurait pas contruit de relations représentationnelles (entre l’info et le concept, verbal et pictural stocké à part). Dans un test de résolution de problème, seul le gpe concurrent a de meilleurs scores : il se serait construit des relations référentielles (entre la R° verbale et la R° picturale), équivalente à la construction d’un MM opérationnel. Les auteurs en déduisent le principe de contiguité, selon lequel l’efficacité des instructions multi-media augmente quand les infos verbakes et picturales (oral ou écrites, statiques ou dynamiques) sont présentés de manière contigue dans le temps ou l’espace .

Intérêt

- principe de contiguité = principe d’intégration de sweller, étendu pour l’espace et le temps

- distinction entre connections représentationnelles et référentielles

- idées de matériel intéressant (matériel complet + test )

 

Problématique

Actuellement, on a la technique pour concevoir des documents multi-media, mais il manque les résultats expérimentaux pour guider cette conception d’instruction multi-media utilisants les mots et les figures.

Principe de contiguité : l’efficacité des instructions multi-media augmente quand les mots et les figures sont présentés de manière contigue (plutôt qu’isolés les uns des autres) dans le temps ou l’espace [extension du principe d’intégration de Sweller]

Principe dérivé de la théorie du double codage [! amusant, même constat dérivé de 2 théories], qui postule l’existence de deux systèmes de traitement de l’information, l’un représentant l’info verbalement, et l’autre visuellement.

Ainsi 3 types de connexions possibles entre mots et figures :

- connections "représentationnelles" entre l’info verbale présentée et la R° verbale de cette info chez le lecteur

- connections "représentationnelles" entre l’info picturale présentée et la R° visuelle de cette info chez le lecteur

- connections référentielles entre les éléments correspondants dans la R° verbale et picturale chez le lecteur.

Fig 1 : Connections représentationnelles et référentielles (illustration inventée)

Hypothèses : la rétention dépend des liens représentationnels, et la résolution de problème dépend à la fois de liens représentationnels et référentiels. Or étant donné la limitation de la mémoire de travail, la présentation contiguë de texte et figure favorise la construction de lien référentiels. Or ceci équivaut à la construction d’un MM (modèle mental) visuel du système, pouvant "fonctionner" suivant la chaine causale.

-> présentation de texte et figures séparés dans la page ou présentation spéré du commentaire audio et de l’animation perturbe le processus référentiel

Arg expé : Mayer & Gallini (90, lu) : meilleurs res en resol de pb lorsque les commentaires sont présentés à l’intérieur de chaque planche de figure que séparé dans une autre page.

 

Expériences

Matériel

Deux types : fonctionnement d’une pompe à vélo et frein de voiture

Conditions :

4 groupes :

- contrôle : aucune instruction [???]

- concurrent : animation et explication en même temps pour chaque étape

- successif : présentation successive de l’animation et de la narration (4 ordres possibles)

- animation seule

- narration seule.

Hypothèses (cf. fig 2) :

- seul gpe contrôle moins bon pour le test de rétention, car pas de connections représentationnelles

- gpe concurrent meilleur en résol de pb car connections référentielles peuvent être construites

Figure 2 - Prédictions du modèle du double codage pour l’apprentissage à partir de textes et figures (Mayer & Anderson, 92)

Mesures :

- rétention : test de rappel (sur 10 idées possibles) "comment marche une pompe ?

- résol de pb : 4 types de questions "inférentielles" (ex : Pourquoi l’air entre-t-il dans la pompe ?)

Résultats et discussion

Résultats conformes aux hypothèses : groupe contrôle inférieur aux autres en rétention car pas d’infos représentationnelles, et gpe concurrent meilleur en résol de pb car connections référentielles, dues à la présence contigue des infos verbale et visuelles

Perspectives : varier 3 types de facteurs :

- apprenants (ici inexpérimentés) -> experts auraient peut-être étaient capable de construire des relations rférentielles m^me en l’absence de contiguité

- type d’instruction : passages expositifs qui montre comment un système concret physique, biologique ou social marche

- type de tests : ici rétention et compréhension -> seule compréhension affectée.

Explication alternative : basée sur la théorie de van Dijk & Kintsch (83), citée par Baggett (89) : l’info verbale est transformée en macro-structure par un système de traitement verbal et idem pour info visuelle -> 2 canals en parallèle. A cause de la limitation de la mémoire de travail, les relation temporelles entre verbal et pictural peut affecter la "cohésion entre les deux media".

Ainsi cette étude propose une extension du principe de contiguité obtenu sur des texte et figures aux animations et explications orales,e avec différents matériels.