La mémoire à court terme (ou mémoire de travail) a une fonction de "magasin" dans lequel l'information est conservée pour de brèves durées de l'ordre de 20 secondes. De plus, la mémoire à court terme assure la consolidation de la trace mnésique en vue de son passage n mémoire à long terme. La MCT est également le siège de traitements de l'information impliqués dans des activités de compréhension, de raisonnement et d'apprentissage, et exerce des fonctions dans la gestion de ces traitements.
La boucle phonologique:
- est responsable du maintien de l’information
verbale.
- elle est constituée d’un "magasin"
où l’information est maintenue sous une forme phonologique – le
système de stockage phonologique, et d’un processus de répétition
subvocale qui permet de maintenir active l’information contenue dans ce
magasin.
Le registre visuospatial :
- est responsable du maintien temporaire de
l’information visuospatiale et jouerait également un rôle
dans la manipulation des images mentales.
- son fonctionnement reposerait sur un système
de stockage visuel passif et une procédure de récapitulation
spatiale.
L’administrateur central :
- est conçu comme un système
attentionnel qui permettrait de coordonner les opérations des sous-systèmes
spécialisés, de gérer le passage des informations
entre ces sous-systèmes spécialisés et la mémoire
à long terme et, de façon plus générale, de
procéder à la sélection stratégique des actions
les plus efficaces.
- Baddeley (1996) postule également
un fractionnement de l’administrateur central en sous-composantes exécutives
spécialisées et dissociables (telles que la coordination
de deux tâches réalisées simultanément, les
modifications des stratégies de récupération en mémoire
à long terme, l’attention sélective et l’activation des informations
en mémoire à long terme).
- Administrateur central = SAS (Norman &
Shallice, 1980)
L'effet de la position des stimuli dans une
liste a une influence considérable sur le rappel de cette liste.
Les effets de primauté ou de récence par exemple, s'expriment
respectivement par un meilleur rappel des mots de début de liste
ou de fin de liste par rapport aux mots du milieu. Suivant Atkinson et
Shiffrin, les premiers items de la liste feraient l'objet d'une répétition
soutenue en MCT laquelle permettrait le passage de l'information en mémoire
à long terme. Les derniers items de la liste ne feraient pas pour
leur part l'objet d'une répétition suffisante pour être
stockés en MLT; ils seraient donc mieux rappelés car stockés
en MCT.
LA CAPACITE DE LA MCT:
L'unité mnésique de base
est un groupement d'éléments qui se comportent en mémoire
comme une unité. Ces éléments sont appelés
des chunks. Cette notion est importante pour mesurer l'empan mnésique.
Pour mesurer la taille de cet empan mnésique, on demande généralement
à un sujet de mémoriser une liste d'items, puis d'en rappeler
immédiatement et dans l'ordre de la lecture le plus grand nombre
possible. L'empan est déterminé par la série la plus
longue que le sujet a été capable de rappeler: un individu
de capacité mnésique moyenne aurait un empan de sept plus
ou moins deux, c'est-à-dire entre cinq et neuf items.
LE CODAGE DE L'INFORMATION EN MCT:
Plusieurs résultats d'expériences
suggèrent que l'information en mémoire à court terme
est codée sous une forme acoustique. En effet, dans une tâche
de rappel libre par exemple, l'effet de récence est supérieur
lorsque les mots sont présentés auditivement par rapport
à une présentation visuelle. Les stimuli présentés
visuellement seraient recodés sous une forme acoustique.
De plus, il existe une question importante
relative à l'existence éventuelle d'un codage sémantique
de l'information en MCT. Baddeley a d'ailleurs testé les effets
de ressemblances phonologique et sémantique dans une tâche
de rappel sériel et immédiat. Ses résultats ont montré
qu'une variation de la ressemblance sémantique entre items a peu
d'effets sur le rappel. En revanche, plus la ressemblance phonologique
entre items est importante, moins le rappel est bon. Malgré cela,
sur la base d'autres résultats, il serait excessif d'en conclure
que les items sont stockés en MCT sur la seule base de leurs sonorités
ou propriétés articulatoires et non de leur sens.
L'OUBLI EN MCT:
Peterson et Peterson ont démontré
un oubli rapide de l'information en MCT. La taille du tampon de mémoire
qui détermine l'empan étant limitée, tout nouvel item
présenté prendrait la place la place du dernier entré
et chasserait le premier entré. Exemple: les items "garenne, lièvre
et lapin" occupe notre tampon de mémoire, si nous en présentons
un nouveau, ce dernier prendra la place de "lapin" et chassera "garenne".
Un second mécanisme proposé
par Peterson et Peterson est celui du déclin naturel de la trace
mnésique: une trace mnésique non entretenue par autorépétition
en MCT décline rapidement avec le temps.
Finalement, le dernier mécanisme présenté
est celui de l'interférence. L'idée est que les traces mnésiques
interfèrent plus ou moins entre elles en fonction de leur degré
de ressemblance. Plus elles se ressemblent, plus le risque d'interférence
et d'oubli est important.
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