La mémoire est une condition nécessaire de la vie. Pour qu'une espèce se reproduise et se perpétue, ses caractéristiques doivent être stockées, afin d'être lues et recopiées. L'ensemble des caractéristiques d'une espèce forme son patrimoine génétique, stocké dand des gènes qui constituent la mémoire de l'espèce (le génome). Mais le plus élémentaire des organismes vivants possède une autre mémoire, individuelle, qui le rend capable d'apprentissage et d'adaptations locales. Chez l'homme, ces apprentissages produisent des organisations mnésiques complexes, qu'on appelle des représentations, sur lesquelles opèrent les activités mentales qui règlent les comportements intelligents.
La mémoire était très
importante dans l'enseignement des anciens. Plus tard, elle a longtemps
été considérée comme indépendante de
l'intelligence.
C'est à Hermann Ebbinghaus que l'on
doit les premières recherches expérimentales sur la mémoire.
Il publia, en 1885, les résultats des observations expérimentales
conduites sur lui-même de manière très rigoureuse et
sur de longues périodes. Les processus mnésiques sont très
sensibles aux connaissances déjà implantées en mémoire.
L'étude des intéractions entre processus mnésiques
et connaissances suppose donc que l'on puisse les dissocier.
Avec William James (1890), une distinction
des différents types de mémoire fut proposée:
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