LES MÉTHODES MÉCANIQUES DE LA CONTRACEPTION

 
LE STÉRILET
LE DIAPHRAGME
LE PRÉSERVATIF

 
LE STÉRILET

Le dispositif est dessiné pour épouser la forme du corps de la cavité utérine, triangulaire, à base supérieure. Ses dimensions n'excèdent donc pas 2 à 3 cm.. L'armature est en polyéthylène, une sorte de plastique blanc. Un double fil noué sur une boucle à son extrémité inférieure permet de contrôler sa position et de le retirer.


Efficacité et contre-indications

 

Principes
  • En s'interposant entre les faces de la cavité utérine, il matérialise une cavité qui n'était jusque là que virtuelle. 
  • Sa présence provoque un processus d'inflammation à minima de la muqueuse qui la rend impropre à la nidation. 
  • Pour les stérilets qui sont gainés de cuivre, celui-ci se délite progressivement du filament et exerce une certaine toxicité sur les spermatozoïdes. Il leur ôte la faculté qu'ils avaient de traverser les membranes des autres cellules.
  • La progestérone contenue dans certains stérilets bloque le développement de la muqueuse et la rend en quelque sorte aride.
  De ces deux derniers points, il résulte que l'efficacité du stérilet décroît quand progestérone ou cuivre viennent à manquer. Il faut donc le remplacer régulièrement, tous les trois à quatre ans. 

 
Pose du stérilet
  • Elle s'effectue en première partie de cycle, pour éviter d'interrompre une grossesse, fut elle très récente. 
  • En cours de règles, cela permet de confondre les saignements occasionnés par la pose avec les menstruations. 
  • Elle est précédée par un interrogatoire à la recherche des contre-indications et d'un examen gynécologique approfondi.
  • La pose doit se faire dans des conditions d'asepsie.

Précautions

Elles s'imposent pour éviter ou prévenir des désagréments toujours possibles.

  • Les saignements doivent être surveillés, leur poursuite au delà de huit jours doit être signalée à votre gynécologue.
  • Les pertes ne doivent pas sentir mauvais.
  • Quelques douleurs persistent habituellement trois à quatre jours, et s'estompent au delà. Si ça n'est pas le cas, il faudrait s'en soucier.
  • Les bains en mer, en piscine ou en baignoire doivent être évités durant 4 jours.
  • Vous n'utiliserez pas de tampons pour ce cycle.
  • Vous devez prendre votre température corporelle tous les jours durant trois jours et avertir votre médecin si celle-ci dépasse 38 degrés.
  • Les rapports sexuels ne seront autorisés qu'au delà de cinq jours après la pose.

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Avantages
 
Ils résultent principalement de ce qu'une fois posé, le stérilet ne réclame aucune intervention particulière de la part de la patiente. Tout juste doit-elle pendant la toilette intime, vérifier la présence et la longueur des fils qui proviennent du col. Le cycle reste spontané, sans intervention médicamenteuse, chimique, sans retentissement métabolique. La protection est permanente.
 
Inconvénients

Des petites douleurs, qui résultent de contractions utérines, sont ressenties après la pose, et durent parfois quelques cycles. Les infections génitales hautes résultent rarement, excepté lors des jours qui suivent la pose, du stérilet lui même. Néanmoins, elles sont toujours aggravées par la présence d'un corps étranger. Le stérilet avec fil de cuivre modifie le volume et la durée des règles, en les prolongeant. Des caillots peuvent apparaître. Il est parfois utile prévenir l'anémie qui en résulte. Le stérilet qui contient de la progestérone occasionne parfois la survenue de longues périodes sans règles. Cela inquiète souvent la patiente et le médecin. Il suffit souvent de faire un test de grossesse au décours du premier retard de règles. S'il est négatif, c'est bien le stérilet, par son effet atrophiant sur la muqueuse, qui est responsable. Il n'est, en principe, pas nécessaire d'en refaire. 

Efficacité et contres-indications

L'efficacité de la méthode est très légèrement inférieure à celle de la pilule, ne serait ce que du fait que le stérilet ne s'oppose pas à la survenue de grossesses extra-utérines. Si une patiente a eu des infections génitales hautes, des salpingites, ses trompes sont parfois endommagées. Elle a donc quelques probabilités, minimes certes, de voir survenir une grossesse extra-utérine. Ces patientes ne sont pas de bonnes indications pour cette contraception. De même quand le risque infectieux est grand, partenaires nombreux ou immuno-dépression. En France, on ne propose cette contraception qu'aux femmes ayant eu un enfant, et à celles qui, incapables d'assumer ou de supporter une autre méthode, ont subi plusieurs interruption de grossesse. D'autres pays européens sont moins prudents. 
 



 
 
 
 

LE DIAPHRAGME LE PRESERVATIF

 
PRINCIPE
C'est une sorte de préservatif féminin : une calotte en plastique qui a pour armature un anneau métallique souple. Le diamètre de cet anneau est à choisir en fonction de la profondeur du vagin. C'est l'examen gynécologique qui va le déterminer. 
POSE DU DIAPHRAGME
Pour la première pose, il vaut mieux être guidée par le médecin. L'anneau doit entourer le col de l'utérus et prendre appui en avant sur l'os du pubis et en arrière sur la partie du vagin qui borde le col. Cet outil est sensé dresser une barrière mécanique. 
On peut, pour une meilleure efficacité, l'enduire de crème spermicide. Cela facilite aussi la pose. Il faut le placer vingt minutes avant le rapport et le garder au moins six heures. Il est théoriquement possible de le laisser à sa place plusieurs jours. 
Vous ne devez pas avoir ordinairement des pertes blanches abondantes et vous devez rajouter périodiquement du spermicide. Il n'est en principe pas senti par le partenaire, ni par la porteuse. 
 

AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Le principe est séduisant : méthode sans danger, spermicide concentré à l'entrée de l'utérus, barrière latex ne s'interposant pas entre les muqueuses. 
L'expérience montre qu'en Europe, elle est loin derrière les autres contraceptifs, peut-être du fait d'un apprentissage fastidieux. Cette méthode a beaucoup de succès aux Etats-Unis, où elle est liée aux images combinées d'émancipation féminine et d'écologie anti-médicamenteuse. 
Le désintérêt qu'a rencontré la technique en Europe est certainement responsable du retrait de la vente des diaphragmes ancienne formule. 
Un autre modèle a vu le jour: un vrai préservatif féminin (le Femidom).  Le principe de la cape qui recouvre le col a été conservé, mais cette cape constitue le fond d'un cylindre en latex destiné à séparer les muqueuses des partenaires (même principe que le préservatif). Cette méthode ne semble pas avoir remporté un franc succès... 
 

PRINCIPE
Les préservatifs ont le grand avantage de protéger des maladies sexuellement transmissibles. 

POSE DU PRESERVATIF
Pour cela, il faut bien le mettre en place dès les premiers instants du rapport puisque, dans cette méthode, c'est le contact des chairs, et non plus seulement des sécrétions, qui constitue le risque. 
Pour utiliser efficacement le préservatif, il faut : 
-Le placer sur la verge en érection avant la pénétration. 
-Le garder tout au long du rapport sexuel. 
-Retirer la verge du vagin juste après l'éjaculation, en pinçant le préservatif à la base, pour qu'il ne reste pas dans le vagin. 
Bien sûr, ça n'est pas réutilisable
Il en existe plusieurs modèles, couleurs, tailles, avec parfois des sophistications intéressantes. 
 

AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Il vaut mieux choisir les modèles lubrifiés, avec réservoir, et ne pas se décourager. Les premières expériences sont plutôt démotivantes. Si les partenaires sont irrités par le latex, ou si le rapport est particulièrement long, on peut faire appel à des lubrifiants, des gels “aqueux”. Attention néanmoins, certains lubrifiants rendent poreux le caoutchouc (vaseline, huile, beurre,...). Il en est donc qui sont spécifiques à cette utilisation. 
On reproche aux préservatifs d'émousser les sensations. Le rapport est d'un seul tenant et ça décourage les fantaisies. 


Oui, mais c'est la seule méthode à ce jour qui protège des maladies sexuellement transmissibles et, voyez vous, ça ne se lit pas sur son visage qu'il ou elle a, bien malgré soi et souvent à son insu, dans son corps un locataire indésirable qui tue et vous fait accéder au club de ceux qui consacrent quelques heures par jour à penser à leur santé. Au total, c'est une bonne chose. Ça, c'est un acte adulte.

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