Les « thérapies humanistes », telles que la bioénergie, la Gestallt thérapie, l’analyse transactionnelle, le cri primal, pour citer les plus connues, mélangent des apports freudiens et des méthodologies concrètes, centrées sur « l’ici et le maintenant ». Ces thérapies ne proposent pas un abord spécifique des troubles du comportement alimentaire. Elles rencontrent néanmoins un certain succès, surtout auprès des patients boulimiques, répondant à la demande de « quelque chose de fort qui les atteignent dans leur tripes ». L’idée générale est que le sujet vit de faux-semblant et se masque ses émotions. Il s’agit pour lui de les exprimer, de prendre conscience de ce qu’il ressent, de cesser de vouloir toujours complaire à l’autre. Les troubles du comportement alimentaires sont vus comme des symptômes qui devraient disparaître lorsque le sujet aura acquis une maturité suffisante. Il s’agit de thérapies intensives, souvent en groupe, mettant l’accent sur l’expression par le sujet de ses propres sentiments et émotions. Le thérapeute encourage l’extériorisation des sentiments de colère, de haine, d’amour, verbalement, mais aussi par des actes concrets, des cris, des larmes, des contacts physiques avec d’autres participants ou avec le thérapeute. Le jeu de rôle est utilisé pour recréer des situations dramatisées, dans lesquelles le sujet est invité à dire ou à hurler ce qu’il n’a jamais osé dire, pas même à lui même. |
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