Les troubles du comportement alimentaire
étant compris par la majorité des psychanalystes comme de
nature préoedipienne plutôt que comme troubles névrotiques,
ils relèvent donc d’approches plus concrètes que la classique
cure psychanalytique dans laquelle le « psychanalysant » est
allongé sur un divan, avec un psychanalyste neutre et peu interventionniste.
Il est d’ailleurs remarquable de noter que, dans la majorité des
cas, la psychanalyse classique peut permettre des progrès dans tous
les domaines, approfondissement du vécu et prise de conscience des
affects, progrès dans la vie relationnelle et amoureuse, progrès
sur le plan professionnel… à l’exclusion notable des troubles du
comportement alimentaire et du poids. La tendance est donc plutôt
à une psychothérapie en face à face permettant un
dialogue et une relation plus chaleureuse ; les séances sont hebdomadaires
ou plurihebdomadaires, souvent durant plusieurs années. Les troubles
du comportement alimentaire et les problèmes pondéraux sont
considérés comme des symptômes d’un trouble plus profond
et ne sont pas l’objet de l’attention du thérapeute. Il s’agit en
règle générale pour ce dernier d’aider le patient
à prendre conscience de son vécu intérieur et de ses
affects, de renforcer sa confiance en soi. Comme pour toutes les approches
psychothérapiques, le risque existe que le patient devienne trop
dépendant d’un thérapeute perçu comme omnipotent,
passe son temps à chercher à lui complaire et, en définitive,
retire l’impression que les progrès qu’il réalise ne lui
appartienne pas, ou bien encore que, craignant d’être posséder
ou manipuler par son thérapeute, il s’enferme dans une conduite
d’opposition systématique.
La psychothérapie d'orientation analytique permet donc la mise au jour des conflits inconscients liés à la sexualité infantile du sujet à travers une réactualisation de ces conflits dans les relations à l'analyste, ce qu'on appelle le transfert. |
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