LES FACTEURS BIOLOGIQUES
Actuellement, si la contribution de facteurs biologiques au déterminisme originel reste peu argumentée, le rôle des perturbations secondaires à la dénutrition s’impose comme étant un facteur majeur d’entretien et d’aggravation de l’anorexie mentale.

Ce n’est que tardivement quand l’amaigrissement est devenu massif que la dénutrition finit par provoquer une véritable perte de l’appétit. Mais auparavant, la dénutrition, par son retentissement psychologique a favorisé l’enfermement dans les conduites anorexiques : « la privation de nourriture entraîne des troubles psychologiques graves qui font que cet état trouve en lui-même sa source de continuité ». La dénutrition facilite en effet le repliement sur soi, les préoccupations obsédantes concernant la nourriture et le corps. Par la dépression qu’elle conditionne, elle provoque une aggravation des doutes intérieurs et du manque de confiance en soi à laquelle les anorexiques réagissent par un surcroît de contrôle et de restrictions. La dénutrition rend rigides les modes de pensée et de réactions qu’elle fige dans une stéréotypie inflexible.
 
 

étiologie
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