Historique
 

Bouddha historique Bouddha ou L'Eveillé La mort de Shakyamuni
 
 
 

Shakyamuni
    Le Bouddhisme est né en Inde il y a 2500 ans. Religion d’une grande souplesse et d’une grande profondeur, elle vise à ce que chacun parvienne au même éveil que le bouddha et puisse acquérir une vision claire de l’existence et révolutionne ainsi le cours de sa vie. 
  Son histoire couvre plus de deux millénaires, de la naissance de Shakyamuni, le Bouddha historique, à son extension aux pays d’Asie, jusqu’à nos jours où il imprègne l’Occident. 
La date de naissance du prince Shakyamuni est sujette à des débats et se situerait entre 800 et 500 ans av. J.C. Les textes qui relatent sa vie ont été écrits tardivement et la principale biographie à son sujet, la Buddhacharita ou « Vie du Bouddha » est du poète indien Ashvaghosha et date du I ou II siècle de notre ère. 
    A la naissance du bouddhisme, la religion prédominante en Inde est le brahmanisme  qui deviendra plus tard l’hindouisme .C’est à travers celui-ci qu’un système de castes s’installera comme système social en Inde et contre lequel le bouddhisme s’opposera. 
    Six courants, appelés les six maîtres rivaux, se distinguent alors, car ils se livrent aux débats et à l’analyse comparée de leur conception de la vie. Le bouddhisme est né de cette tradition, comme on le voit dans la vie de Shakyamuni, le Bouddha historique.
 

Bouddha

 
 
  

Siddharta Gautama est né au VI ou V siècle av. JC. Son père, Shuddhodana, est le roi du clan Shakya, une tribu indo-aryenne vivant dans un royaume au nord de l’Inde dont la capitale est Kapilavastu. Sa mère, la reine Maya, lui donne naissance dans les bois de Lumbini au cours d’un voyage qu’elle fait pour rendre visite à sa famille. Shakyamuni ne connaîtra jamais sa mère qui décèdera sept jours après sa naissance. C’est sa tante Mahaprajapati qui se chargera de son éducation. 
  Des oracles et des manifestations divines annoncent la venue du grand sage et les légendes concernant sa naissance sont nombreuses. 
  Son nom,  Shakyamuni  ou sage du clan Shakya, signifie que l’on voit déjà en lui, à sa naissance, un homme capable d’accomplir une grande œuvre. Les Indiens, eux, le nomment très vite « Eveillé », ou celui qui a réalisé la réalité suprême. Il va d’ailleurs chercher sans répit une compréhension universelle de la vie. Son père voit en lui l’héritier du trône et estime qu’il faut lui donner la meilleure éducation. Il maîtrisera ainsi différents dialectes, de nombreuses sciences et de vastes connaissances en musique aussi bien que dans l’art de la guerre. Sa jeunesse sera protégée et fera l’objet des plus grandes attentions de la part des servantes, musiciens et danseuses qui l’entourent. 
    A 16 ans, Shakyamuni se marie à Yashodhara avec une de ses cousines et aura un fils, Râdhula, qui deviendra plus tard l’un de ses principaux disciples. 
    Un événement connu sous le nom des quatre rencontres détermine Shakyamuni à abandonner sa vie familiale au profit de sa vie religieuse. Alors qu’il sort du palais, une première fois par la porte Est, il rencontre un vieillard ; une deuxième fois par la porte Sud, il voit un malade ; la troisième fois par la porte Ouest, un cortège portant un cadavre et la quatrième fois, par la porte Nord, il croise un ascète. Le symbolisme de chacune de ces rencontres (vieillesse, maladie, mort, qui sont sans doute une légende) constituera la base de sa quête spirituelle à laquelle il ajoute la naissance et que l’on nommera ensuite les quatre souffrances de l’existence. 
    Cette recherche des valeurs humaines le pouse à quitter du royaume et à renoncer aux honneurs de son rang.Shakyamuni commençant ainsi sa vie religieuse, se rase la tête pour indiquer le renoncement à la vie séculière et s’initie à une forme de yoga, enseignée par son premier maître, Alara Kamala, qui dit-on atteind le royaume de la non existence.Ayant rapidement maîtrisé ctte discilpline, il l’a quitte pour rejoindre un autre maître Uddaka Ramaputta qui lui atteind un royaume « sans pensée ni abscence de pensée ».Shakyamuni apprend encore très vite cette autre technique de méditation et comme elle ne lui apporte pas de réponses stisfaisantes au mystère de l’existence, il part s’installer à Gaya, au sud de Rajagrika.Il pratique dès lors un ascétisme fort rigoureux , basé sur le control de la respiration, le jeûne et la méditation.
  Bouddha et les boddhisattvas
 
Cependant, Shakyamuni rejette par la suite cette ascèse qui le mène aux frontières de la mort, répudiant cette introspection douloureuse qui ne l’a pas conduit à l’Illumination. 
   Affaiblit, il reprend des forces en se baignant dans les eaux de la rivière Nairanjana (et accepte un plat de riz d’une jeune villageoise du nom de Sunatta).Sa vigueur retrouvée, il s’installe sous un arbre aux alentours du village de Gaya et entre en méditation. C’est sous cette arbre qu’il atteind l’Illumination et devient leBouddha, l’ « Eveillé ».En cet honneur ,le lieu s’appelera plus tard Bodh-Gaya et l’arbre portera le nom d’arbre Bodhi. (Toutefois, pour atteindre cet état, il a dû affronter une armée de démons envoyés par la divinité Mârâ, qui usant de sa sensualité et de son attachements aux multiples désirs de l’existence , tente de le détourner de sa voie. Bouddha va rejeter tous compromis et toute faiblesse en affirmant  son vœu de libération intérieur.) 
  Durant les semaines suivantes, la divinité Brahma se manifeste à lui en lui implorant d’enseigner aux hommes l’expérience qu’il venait de vivre. Shakyamuni commence dès lors par ses proches en prêchant la loi de l’univers ou Dharma. C’est à Sarnâth, près de Bénares, au parc des Gazelles, lieu oû les sages ont l’habitude de se réunir qu’il fait son premier sermon appelé « la mise en mouvement de la Roue de la loi ». On s’est met a dire qu’il fait tourner la « Roue de l’univers » et on lui donne le nom de Cakravartin, « roi qui fait tourner la roue ».C’est justement lors de son premier sermon que Shakyamuni définit la Voie du Milieu, les Quatre Nobles Vérités et l’Octuple Chemin .
 
 
 
  Les derniers mois de Bouddha sont relatés dans le Sutrâ le  Mahaparinirvana . Avant d’entreprendre son dernier voyage, trois événements vont marquer la fin de sa vie : la mort de Shariputra et de Mandgalyana (deux de ses principaux disciples) et la chute du clan Shakya. La perte de ses deux disciples lui laisse un grand vide, notamment pour la transmission de ses préceptes. Quant à la chute du clan Shakya, renversé par un souverain voisin, convaint Shakyamuni de faire davantage pour la pacification du pays par le bouddhisme. Il se rend alors au monastère de la foret de Bambous où il enseigne leSûtra du Lotus, un des sommets de son enseignement. Satisfait, il entreprend son dernier voyage et se rend d’abord à Vaishali où il se retire. Un démon essaye alors de le faire entrer au Nirvana mais comme Bouddha n’a pas terminer sa tâche avant trois mois, il le chasse vigoureusement. Puis il poursuit son voyage jusqu’à Kushinagara,où il a décidé de mourir. Arrivé, il s’allonge sur le côté droit, la tête au nord, sous un bosquet d’arbres Shala. Proche de la mort, il s’adresse encore à ses disciples : "Vous ne devez pas croire que vous n’avez plus de maître. L’Enseignement que j’ai laissé sera votre propre maître".Jusqu’à ses derniers instants, Shakyamuni prêche la Loi, origine de l’univers et toutes les existences interdépendants. Sa vie a été consacrée au salut de l’humanité, à chercher sans répit à soulager les souffrances inhérentes à l’existence. 3 
  A sa mort, une légende raconte que les arbres Shala se mirent à fleurir, inclinèrent leur branches pour lui rendre hommage et le monde entier se transforma en une montagne dont le sommet aurait été frappé par la foudre. Le ciel fut sans lune.. 
  Après la crémation, les cendres de Bouddha sont réparties parmi les disciples qui les déposent à Kushinagara, Kapilavastu, Vaishali, Magadha et les premiers Stupas sont ainsi érigés, contenant les reliques de Bouddha. Il ne leur reste plus qu’à mettre en pratique ce que Shakyamuni leur a enseigné. 

  Juste après la mort de Bouddha, le premier concile de ses disciples se tient à la Caverne des Sept Feuilles et ils y rassemblent les premiers textes bouddhiques :les premiers Sûtras  sont nés. 
  Cent ans après la mort de Bouddha, les règles de discipline se trouvent réunies et préservées dans une partie des canons bouddhiques appelés Vinaya, l’enseignement lui, étant réunis dans les Sûtra. Les premiers portent d’ailleurs le nom d’Agama. Les Vinaya et les Sûtras se divisent en Piraka ou corbeilles. Plus tard, à ces deux corbeilles est ajouté une troisième appalée l’Abhidharma (ou les commentaires sur les Sûtra), formant ainsi le Tripitaka, la base du canon bouddhique.