Franz Anton Mesmer (1734-1815) fait l’hypothèse
qu’à la manière du magnétisme minéral (aimant
qui attire des objets) on pourrait extirper les maladies du corps
de la même façon. Il essaie donc de placer des aimants sur
le corps de ses patients et provoque ainsi des sortes de crises qui
amènent la guérison des malades. Il s’aperçoit
plus tard qu’il obtient le même résultat avec n’importe quel
objet, à condition qu’il l’ait touché. Il en conclut
à la présence d’un fluide provenant des astres, fluide
qui a la propriété de revitaliser la substance nerveuse des
patients. Le magnétiseur récolterait ce fluide qu’il redistribue.
Pour Mesmer, seules quelques personnes privilégiées possèdent
un don pour faire cela.
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Durant ses traitements, Mesmer fixe intensément ses patients
du regard estimant que la puissance du regard favorise le passage du fluide.
Il guérit beaucoup de malades. Ses pratiques attirent des foules, mais ses agissements finissent par provoquer tant de scandales et de controverses que le roi Louis XVI nomme une commission d’enquête pour analyser scientifiquement ce phénomène. Sur la base de cette étude, l’hypnose est alors interdite. |
Puysegur (1751-1828) : Ce n’est pas un fluide qui agit, mais la foi du thérapeute qui mobilise les forces de guérison du patient. Puységur obtient non pas des crises comme Mesmer, mais une forme de « sommeil », et observe que pendant cet état, les patients peuvent se souvenir d’événements oubliés et que ceci amène aussi la guérison.
James Braid (1795-1860) Ce chirurgien écossais procède
à de multiples interventions sous hypnose, et s’aperçoit
que l’on peut induire l’hypnose par simples fixations du regard sur quelque
chose, et même par simple concentration de la pensée sur une
seule idée. Il découvre aussi que les mêmes phénomènes
d’hypnose peuvent être produits par le sujet lui-même, indépendamment
du thérapeute, soit : l’auto-hypnose.
L’hypnose se détache du magnétisme ...
Jean-Martin Charcot (1825-1893) neurologue, très autoritaire et charismatique travaillant à la Salpètrière a décrit les divers stades de la transe. Il avait la réputation de faire des cures miraculeuses par la seule puissance de son autorité. Pour lui, l’hypnose était une sorte de psychose provoquée expérimentalement, chez des gens faibles. Comme Charcot soignait essentiellement des hystériques, une regrettable confusion s’est faite entre hypnose et hystérie. Plus personne ne voulait se reconnaître hypnotisable. | ![]() |
H. Bernheim (1840-1910) s’aperçoit que l’hypnose est un potentiel
qui existe chez tous les êtres humains, et nullement chez les hystériques
ou névropathes seuls. Il indique qu’une représentation
qui est acceptée par le cerveau tend à se transformer en
action.
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Sigmund Freud (1856-1939) a repris les observations de H. Bernheim. Pour lui, l’hypnose permet de retrouver des souvenirs oubliés. Il a mis l’accent sur le fait que la revivisence de souvenirs traumatiques sous hypnose a un puissant effet cathartique. Mais Freud était mal à l’aise avec cette technique sachant mal gérer les émotions qui peuvent surgir lors des séances. L’hypnose lui a permis de découvrir la notion des forces inconscientes qui nous font agir. L’avènement de la psychanalyse amena un déclin de l’intérêt pour l’hypnose. |
L’hypnose actuelle est très loin de celle qui se pratiquait du temps de Freud :
Milton H. Erickson
(1901-1980) a mis l’accent sur le fait que :
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Milton H. Erickson |