" Nous réglons
le compte de nos porteurs, tant ceux de Maroua que ceux de Reï
Bouba. Six hommes de cette dernière équipe nous accompagneront
pourtant, jusqu'à Douala.
C'est avec une réelle tristesse que nous prenons congé
des autres, et je crois qu'ils ont également regret de nous quitter.
Il s'était assez vite formé entre ces braves gens et nous
un attachement réciproque...On va répétant qu'on obtient
rien des indigènes de ce pays que par la force et la contrainte.
Qu'on essaye seulement d'une autre méthode et l'on verra le résultat.
Ils savent parfaitement bien distinguer, quoi qu'on en dise, la bonté
de la faiblesse et n'ont pas besoin d'être terrorisés pour
vous craindre. Mieux vaut encore se faire aimer.
J'ai déjà dit qu'aucun des sujets de Reï Bouba ne
possède rien en propre, ni ne peut même disposer librement
de sa personne. Il doit remettre au sultan tout ce qu'il reçoit,
salaire ou pourboire. De cette coutume, qui d'abord peut paraître
abusive, attentatoire au droit des gens, nous comprîmes la raison,
lorsque nous apprîmes que tous nos porteurs libres(ceux de Maroua)
s'étaient laissé rafler au jeu, par des miliciens habiles
et peu scrupuleux, la totalité de leur paye le soir même du
jour où nous la leur avions remise; les sujets de Reï Bouba,
par contre, s'étaient abstenus de risquer au jeu le salaire qu'ils
devaient remettre à leur maître." (André
Gide) |
- un sultan de Reï Bouba-
- un porteur d'André Gide-
-paysage vu sur le chemin- |
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bus : entre les grandes villes.
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taxi-brousse :
partout et toute l'année; mais s'attendre à quelques
désagréments :
- arrêts-prières pour les Musulmans
- pas d'horaire : le taxi part quand il est plein...
-surchargé
- se lever tôt
- il est conseillé de vérifier l'état du chauffeur
et du taxi avant de monter...
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taxis : en ville
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stop : très facile mais toujours payant ; prix à discuter,
plus de confort,
discussion bien joviale, moins de pauses que le taxi brousse...
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Si vous prenez la route :
attention! veuillez vous renseigner lors de la saison des pluies .
nombreux contrôle de polices aux entrées et sorties des
villes.
Un conseil,ne jamais tendre vos papiers, mais plûtôt converser
avec l'agent
de police (par exemple parler de Milla, et de ses exploits au
championnat de fot.)
Attention pas de signialisation routières.
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le train : entre Ngaoundéré et Yaoundé
il est fortement conseillé de venir une heure avant le départ
pour
avoir des places. Si on voyage de nuit, espérons que vous aurez
la
chance d'avoir de la lumière dans le wagon... attention aux
enfants
cachés sur le toit du train, qui , aux arrêts, s'emparent
de vos affaires
en passant leurs mains par la fenêtre. Autrement, ambiance assurée...
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Le pouvoir des chefs :
Dans cette région, le chef est appelé sultan, mais ailleurs,
il a d'autres noms:
lamido, chez les Foulbés, par exemple. Le chef est chargé
de faire respecter l'ordre et les lois de la tradition, dans le village. |
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