Douala, le 7 mai.
Il s'agit de rapatrier nos boys. 200 francs de Douala à Matadi.
Après, je ne sais. On leur doit d'autre part, près de
trois mois
de gages. Avec 400 francs, en plus du billet jusqu'à Matadi,
j'epère qu'ils ne resteront pas en panne.
Pourtant je tremble qu'ils ne se laissent voler ou qu'ils ne jouent.
Mais, sur le pont de l'Asie, où nous allons nous embarquer,
et
où ils nous accompagnent, je les surprends en train de se payer
chacun un parapluie de 35 francs. J'arrive juste à temps pour
les
retenir.
Douala, le 14 mai
C'en est fait. Nous avons bouclé la boucle.
Le navire a levé l'encre.
Et le Mont-Cameroun disparaît lentement
dans le brouillard.
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