Voici quelques extraits de la table des matières du Malleus maleficarum. La précision des questions posées (dont nous ne pouvons en citer l'intégralité faute de place) fait ressortir la complexité de la problématique de la chasse aux sorcières. Pour plus de compréhension, quelques commentaires accompagnent les questions.

Partie I:

Question première:

Affirmer l'existence des sorcières, est-ce tellement catholique qu'affirmer obstinément le contraire soit absolument hérétique?
Il est bien clair que nier l'existence des sorcières revenait à être sorcier soi-même. Avec ce genre d'argument Sprenger et Krämer renforce le pouvoir de l'Eglise sur le peuple par le biais de la peur et en fait un allié forcé.
Notons que d'emblée on parle de sorcières et non de sorciers... Le titre du livre démontre son antiféminisme d'emblée...il s'agit bien du Malleus maleficarum et non maleficorum

Question V:

D'où provient la prolifération des oeuvres des sorcières?
L'idée de la source interroge beaucoup mais à la sortie du manuel, le diable n'était pas encore cité comme la seule et unique cause de l'existence des sorcières.






Question VI:

Qu'en est-il des sorcières qui se livrent aux démons?
Par livrer, entendre se donner corps et âmes. Ainsi il n'y a pas qu'un diable mais une myriade de démons incubes et sucubes pouvant prendre différentes formes.

Question VIII:

Les sorcières peuvent-elles empêcher l'acte de la puissance génitale?
Cette question est fondamentale. Un reproche très important et qui reviendra sans cesse, constituant souvent une des accusation majeure est celui de générer la stérilité. Cette question incarne également une peur très importante à l'époque, par rapport à la descendance comme à la terre.

Question X:

Les sorcières peuvent-elles par un sort changer des hommes en forme de bête?
Issue des religions païennes et des légendes, cette question démontre comment l'influence des anciennes religions est encore importante à cette époque parmis le peuple.
 
 
 


 


Question XI:

Les sages femmes sorcières font-elles périr les enfants et offrent-elles les autres aux démons?
Toujours par rapport à cette angoisse de stérilité et de non-fértilité, les sorcières n'auraient pas pu faire autrement que de s'en prendre aux enfants. Au travers des faiseuses d'anges brûlées au même titre que les sorcières, Krämer et Sprenger tentent l'amalgame.

Technique suggérée dans le Malleus pour confirmer l'accusation:

s'en référer au jugement de Dieu (sous l'hypothèse que le Seigneur ne laisse pas mourir un innocent) et plonger l'accusée pieds et mains liés dans l'eau. Si cette dernière flotte, c'est qu'elle n'est pas une sorcière. Très peu en réchappèrent.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 


Partie II:

ChapitreII:

Comment les sorcières se transportent d'un endroit à l'autre?
Les sorcières avaient entre autres le don d'ubiquité  et le don de se déplacer très vite d'un endroit à un autre en généra,l pour se rendre au sabbat.

Chapitre VII:

Comment les sorcières savent frapper d'incapacité la puissance génitale?
Toujours rapport à la fertilité...notons  que c'est de la fertilité des hommes que l'on craint et non celle des femmes.

Chapitre IX:

Comment pour opérer ces transmutation magiques les démons peuvent pénétrer des corps sans les blesser?
Le rapport à la possession démoniaque où la sorcière détient en son corps un démon.
  


 
 
 
 
 
 
 
 


Chapitre XV:

Comment les sorcières frappent les bêtes et gens de l'orage et de la grêle?
A nouveau cette peur de la stérilité mais concernant la terre cette fois. La grêle a souvent été associée au Diable et nombre de représentation décrivent les sorcières faisant tomber la grêle après leur passage.

Partie III:

Chapitre II:

Des remèdes pour les gens qui par maléfices sont fous de haine
La peur initiale des sorcières n'était pas tant qu'elles étaient suppots de Satan mais bien qu'elle jettent des maléfices, tels rendre fous ou faire naître un aniaml malformé ou mort-né.

Chapitre VI:

Des exorcismes de l'Eglise comme remèdes pour toutes infirmités
L'Eglise ici se fait un peu de publicité pour les grands traitement qu'elles pourraient proposer aux grands maux qu'elle vient de créer. 


Partie IV:

Question II:

Du nombre de témoins pour un procès
Il est important de préciser à nouveau que le Malleus fût un guide durant les procès que les juges suivaient à la lettre. Mais jamais on ne proposa aux accusées de faire recours alors qu'elles en avaient pleinement le droit. Rares furent les procès honnêtes et justes.

Question V:

De l'admission des ennemis mortels comme témoins
Par ennemis mortels il faut entendre d'autres sorcières, enemies mortelles de l'Eglise.
Question XIII:

9ème action: remarques à l'adressse du juge avant les interrogatoires en prison ou sous la torture
Les interrogatoire se faisaient généralement tous sous la torture, morale ou physique.

Question XIV:

10ème action: de la manière de condamner l'accusée à la question. Comment la questionner le 1er jour? peut-on lui promettre la vie sauve?

Encore un exemple du "parfait manuel du petit démonologue", Krämer et Sprenger n'ont oublié aucun détail.

 
 
 
 


Question XV:

11ème action: suite de la torture. ruses et moyens qui permettent au juge de connaître à fond l'accusée. Comment il doit se prémunir des maléfices des sorcières. Raser les sorcières là où elles cachent leurs maléfices de taciturnité.
Lorsque la sorcière finissait par avouer des actes qu'elle n'avait pas commis, il y avait de quoi douter encore. En effet, ne s'agissait-il pas d'une ruse pour ecourter l'interrogatoire? La tradition était également de raser la sorcière afin d'y trouver une marque quelconque prouvant son statut de sorcière.

Question XVIII:

De la nature de la sentance définitive
Brûler avec quel type de bois par exemple. Selon le bois utilser la fumée permettait d'abréger plus vite la sentance. La sorcière pouvait être bânie ou encore marquée au fer rouge.

Question XXXIV:

Cas de la sorcière qui enlève les maléfices, des sages-femmes et des archers-sorciers
3 exemples pratiques pour s'exercer à être bon juge de sorcières.

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Démonologue: une nouvelle profession