Les grammaires génératices de récit peuvent être utilisées à des fins diverses et notamment servir comme théories partielles sur l'organisation (ou structure) du récit. Elles intéressent donc les linguistes qui attachent beaucoup d'importance au principe d'organisation textuelle. Pour certains chercheurs comme Thorndyke (77:79) "structure" signifie "syntaxe de l'organisation de l'intrigue (Plot, Handlung) d'une narration". Ainsi dans cette tradition d'analyse de récit, il n'est toujours pas question de pouvoir ou vouloir analyser beaucoup d'autres significations d'un texte que la transmission de l'intrigue. Les modèles tirés des grammaires génératrices fournissent une trame (raster) semantico-logique qui permet d'organiser les propositions d'un texte. Cette trame organisationelle est une sorte de "super-proposition" dont le prédicat est le texte et les arguments sont constitués des propositions individuelles du texte. Cette super-proposition ne correspond pas seulement à l'essence de l'intrigue, mais elle constitue aussi le principal agent organisateur d'un texte narratif. La question de savoir quel phénomène est résponsable de l'organisation textuelle est très importante pour les linguistes qui travaillent dans ce domaine. Vu qu'il est très difficile d'obtenir des responses à cette question avec des théories purement descriptives comme les théories structuralistes qu'on vient de voir, la tendence est de se tourner plus vers la question de traitment de texte.
Une des théories très populaires dit que le sens d'un texte n'est pas seulement défini par sa ressemblance à un text-type comme le récit, mais aussi par une sorte de sommaire sémantique. Appliqué cette hypothèse à la question de traitement de texte, on postule donc d'abord (comme les chercheurs mentionnés plus haut) que des textes-types correspondent à des schèmas cognitives très abstraites comme comme les grammaires syntaxiques "ordinaires" pour les phrases. A cela se rajoutéraient une macro-structure qui décrirait les grandes lignes du récit. De nouveau ce principe de macro-structure est à la fois un principe analytique (utilisé par le chercheur pour définir l'essence du thème d'un texte) et une hypothèse qui postule qu'un récepteur doit établir une telle macro-structure pour comprendre un texte. Des chercheurs comme Van Dijk sont en train de développer des formalismes pour intégrer une telle macro-structure dans un formalisme décrivant les propositions individuelles (phrases) d'un texte. Cette tâche, due à la complexité du phénomène est très difficile et il s'avère que des chercheurs comme lui se rendent compte que les techniques traditionelles statiques ne sont plus praticables, qu'il faut se trourner vers l'intelligence artificielle qui est en effet capable de simuler des processus. Etant donné que leur objet est plus général que l'analyse du récit, on ne reviendra plus sur ces approches de la linguistique de texte dans ce chapitre.