Nous nous proposons ici d'illustrer sur de petits textes le concept de processus de Brémond,(sans avoir recours la à présentation du système de codage plus formel). Cette section devrait également permettre de se familiariser avec la notion de structure de l'intrigue que l'on rencontrera plusieurs fois dans la suite. Nous allons voir que la structure linéaire d'un texte contient des paralellismes, des iterations, des récursions, des "fenêtres", etc. Voici un petit récit:
Un exemple simple: A. A1. Le gouvernement du pays X se sent en danger. A2a.Il d\'ecide de se d\'efendre A3b.Il ne se d\'efend pas avec succ\`es
Au debut de ce petit texte le gouvernement se sent dans une situation dangereuse. Ceci est une éventualité A1. Il doit alors décider s'il doit se défendre ou non. Ceci est un choix entre le passage à l'acte A2a, ou le non-passage à l'acte A2b. Les mesures d'intervention choisies auront du succes (=A3a), ou n'en auront pas (=A3b). Cette sequence A1 + A2 + A3 est un proccessus narratif dans ses trois phases. Dans notre cas il est tragique.
Ce processus narratif peut également faire partie d'un récit plus long. Dans ce cas la séquence A1 + A2 + A3 sera au moins liée à une séquence B1 + B2 + B3. L'élément A3 peut être l'element B1 du processus d'action suivant: Les mesures de défense qui ont échoué sont un motif (point de départ) pour prendre (ou non) d'autres mesures. B2 pourrait relater des des tentatives de negotiation. Cet enchainement est appelé concatenation. La concatenation est le principe organisateur de la structure d'un récit. Ainsi un récit a seulement une cohérence temporelle et thématique mais aussi causale. La grammaire de Bremond permet de construire des structures plus complexes que ces séquences linéaires. En effet ce formalisme permet de substituer un élément (phase) d'un processus narratif comme le passage à l'acte A2 par un autre processus narratif C1 + C2 + C3. L'analyse sera encore plus complexe si par exemple C3 est identique à A3. .nf .ls