En résumé, mon intérêt serait de mettre en place un système permettant la meilleure diffusion de l'information et la collaboration entre les différents membres d'un groupe de travail sur un sujet historique.
La réalisation d'icones dans le cadre de Staf13 s'insère dans le cadre de ce projet. Il s'agirait d'icones utilisées à l'intérieur du dossier principal sur les expositions universelles (indication de la nature des différents documents présentés).
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Soutien à une recherche historique menée par plusieurs groupes de travail sur le thème des expositions universelles.
Ils sont composés d'étudiants en histoire supervisés par un enseignant. Ceux-ci sont amenés à faire ces recherches dans le cadre d'un séminaire et de travaux pratiques. C'est une tâche collective exigeant un échange d'informations à toutes les étapes. Les différents sujets d'étude portant sur chacune des expositions sont répartis entre les participants.
Ce projet étant lié à des travaux pratiques menés durant l'année 1995-96, il me parait important de décrire en premier lieu les différentes étapes de réalisation du projet global. Il faut relever d'abord que le but du travail de groupe était de construire un hypertexte autour d'une question historique; le dossier constitué est à usage interne sous la forme actuelle et sert de document de travail. C'est le processus de construction qui est prioritaire et non la diffusion du dossier.
Les étudiants concernés ont d'abord suivi une série de séances de séminaire consacrées aux expositions universelles; il s'agissait de leur présenter les problématiques attachées à ces manifestations et le type de recherches à effectuer autour des différentes expositions dans le but de réaliser un hypertexte collectif. Parallèlement, des séances ont été organisées autour de la question de l'hypertexte afin de prendre en compte les particularités de ce mode d'organisation de l'information; des exemples ont été visualisés et commentés. C'est à partir de janvier 1996 que la réalisation proprement dite a débuté; différents groupes de travail ont été créés dans le but de réaliser une présentation hypertextuelle de chaque exposition considérée. Ces groupes ont fonctionné de façon indépendante dans une première phase au cours de laquelle il était nécessaire de rassembler de l'information. La seconde phase (rédaction et articulation des différents travaux) a duré, dans la plupart des cas, jusqu'à fin mai. La dernière phase étant prévue pour créer des liens transversaux entre les différents travaux et pour les ajustements indispensables. Les participants ont reçu une adresse e-mail et avaient la possibilité, à heures fixes, d'accéder à des machines reliées au réseau.
Durant cette période de travail de groupe (janvier-juin 96), le courrier électronique et le Web ont constitué des supports essentiels de l'information et ont été utilisés par la plupart des participants alors même que ceux-ci ont eu d'abord à se former sur l'utilisation de ces outils. Pour des raisons d'organisation générale (temps et connaissance des outils), le MOO n'a pas été mis en fonction cette année; il serait à placer au centre des préoccupations dans le cas d'une poursuite de ce travail.
Pour avoir une description des types de travaux effectués par les participants (contenu des dossiers) se reporter à la présentation générale du dossier sur les expositions universelles.
Deux types d'entrées sont proposés aux utilisateurs du système par l'intermédiaire du Web: une entrée pour les nouveaux utilisateurs et une entrée pour les utilisateurs courants, accoutumés aux différents outils.
La première de ces entrées permet d'obtenir de l'aide d'une part sur la démarche adoptée et le type de travail effectué et d'autre part sur l'utilisation des outils de communication (courrier et MOO notamment). La seconde entrée permet d'accéder directement soit au système de communication, soit aux différents dossiers sur les expositions universelles sans passer par les aides successives.
Le Web constitue le pivot du système pour les raisons suivantes: le logiciel Netscape offre une grande souplesse et son utilisation ne demande pas de pré-requis particuliers; de plus, la possibilité d'accéder aux autres outils par cet intermédiaire a été déterminante dans ce choix. Surtout, il permet à des utilisateurs débutants de se familiariser rapidement avec les outils du réseau, les problèmes de connexion et de syntaxe des commandes étant prises en charge. Enfin, dans ce cas, l'hypertexte a été réalisé en html, ce qui permet encore de visualiser le travail à l'intérieur du même environnement. A noter ici que ce choix du html a été dicté par des impératifs pratiques (coûts notamment).
A l'intérieur du support Web ont encore été intégrées les icones réalisées dans le cadre de Staf13. Elles poursuivent le buts suivants: les icones "de contenu" donnent des informations sur le type de document vers lequel l'utilisateur est renvoyé, alors que les icones de navigation permettent de revenir au début d'une page, au début d'un dossier, ou à la page de présentation générale. Idéalement, il serait nécessaire de fabriquer encore quelques outils de navigation permettant notamment d'accéder au système d'information.
De manière générale le Web a constitué la plate-forme la plus utilisée par les participants qui avaient accès à leurs travaux directement et en permanence (mises à jour annoncées par courrier électronique).
Un accès au courrier électronique est proposé depuis Netscape. Dans ce cadre, les utilisateurs ont accès à diverses listes de distribution: listes individuelles, groupes, ensemble des participants; le but, encore une fois, est de simplifier la procédure pour l'utilisateur en prenant en charge la gestion des listes et en les tenant à jour.
En tant que moyen de communication asynchrone, le courrier électronique est vu comme un outil permettant d'une part d'échanger des informations ponctuelles (heures, dates de réunion) et d'autre part des documents entre les participants (codés ou non). A noter que cette dernière possibilité a été peu exploitée par les participants qui ont échangé leurs travaux lors des rencontres présentielles; dans le cas d'une collaboration entre des utilisateurs plus éloignés géographiquement, cette dernière possibilité s'avère essentielle (transfert de documents sans perte de mise en forme). L'e-mail traditionnel a été choisi plutôt que le courrier intégré dans le MOO, ce qui aurait constitué une autre possibilité. En effet, certains participants étant déjà familiarisés avec ce mode de communication, son utilisation ne pouvait en être que plus aisée.
De manière générale, le mail a été utilisé selon les usages prévus au départ; l'existence de listes de distribution pré-définies garantissant aussi une bonne répartition de l'information.
L'accès au MOO (Tecfamoo) se fait de la manière suivante: lancement d'une communication telnet depuis Netscape, ce qui facilite la procédure pour les nouveaux utilisateurs. Des introductions sur la navigation dans le MOO sont proposées à partir de l'aide du système de communication. Une marche à suivre est indiquée permettant d'accéder à l'espace virtuel consacré aux expositions universelles (Grand Hall).
Dans l'élaboration de ce système, le MOO constitue un cas à part étant donné qu'il n'a pas été mis en service durant le travail de cette année pour des questions pratiques; cependant, il me paraissait important de créer un espace de réalité virtuelle de type textuelle autorisant la communication synchrone.
Les pièces sont organisées de la manière suivante: le modèle choisi est celui d'un espace d'exposition-type (dans ce cas le Crystal Palace de 1851). Les utilisateurs arrivent dans le Hall sur lequel donnent les pièces consacrées aux différentes expositions. A l'intérieur du Hall se trouve encore une salle de réunion. Les pièces en question remplissent des fonctionnalités différentes; le Hall est le lieu central à l'intérieur duquel peuvent se tenir des conversations informelles entre les participants et éventuellement avec d'autres personnes présentes sur le MOO. Les pièces consacrées au expositions sont prévues comme salles de travail pour les groupes (salle 1851, salle 1867, etc.). Ces salles peuvent être développées par les participants et permettent l'isolement du bruit ambiant. La salle centrale de réunion peut être utilisée pour des rencontres inter-groupes; il s'agit en quelque sorte d'une "salle polyvalente".
En tant que moyen de communication synchrone, le MOO me parait offrir des fonctionnalités appropriées au contexte des travaux sur les expositions; notamment en ce qui concerne les "permanences" hebdomadaires d'encadrement. Dans le projet, il est prévu qu'un tuteur soit présent sur le MOO un jour précis, à heures fixes, ce qui rendrait possible (sans perte de qualité) un tutorat à distance, par exemple pour des étudiants d'un établissement éloigné géographiquement.
Sur ces trois moyens de communication mis en place, deux ont déjà fonctionné cette année de façon expérimentale avec succès. Les participants les ont utilisés avec profit pour consulter l'état des travaux et communiquer entre eux. Seul le MOO n'a pas encore été mis à profit, et il serait intéressant de l'inclure fonctionnellement dans le système afin de pouvoir étudier la place qu'il occupe et quelles sont ses conséquences sur le fonctionnement de l'ensemble du système.
Il faut encore relever que ce type de système est en adéquation avec les besoins d'un groupe de travail sur une question historique, pour les raisons suivantes; le travail implique des recherches personnelles indépendantes (phase de recherche de l'information) et des séances de mise en commun qui ont pour but de confronter les informations de chacun. Un tel système permet à chaque participant (qui, rappelons-le n'est pas tributaire d'un matériel d'expérimentation contraignant) de conserver une certaine indépendance tout en lui offrant des possibilités d'échanger des informations à chaque étape et de suivre l'avancement progressif des travaux.