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Introduction

 

Le thème " Internet et handicap mental : critères de qualité " me semblait au départ, un suffisamment ouvert et fédérateur que pour attirer des étudiants impliqués dans une démarche axée sur la personne handicapée, mais également assez flou que pour susciter chez ces mêmes étudiants une curiosité et un esprit de recherche dont l’utilisation d’internet permettait un élargissement incalculable de l’horizon.

Notre but premier n’était pas la réalisation d’une production scientifique de grande portée, mais avant tout l’appropriation d’un outil et son utilisation dans une construction en taille réelle avec des étudiants d’autres pays, d’autres universités, dans un esprit de, comme le définira un membre du groupe, de " faire ensemble ".

Notre aventure, comme toute histoire, connaîtra des hauts et des bas, passant de l’optimisme au découragement, de la collaboration à l’isolement, mais toujours et quel que soit l’avancement des travaux, chaque étape sera source d’apprentissage, de réflexion personnelle et de remise en question permanente. Si c’était le but recherché, il est atteint, sans restriction. Je me posais beaucoup de questions avant le début du travail, je m’en pose davantage au terme de cette étape. Je me permets de parler d’étape, car dans mon cheminement personnel, je pense que je viens de faire une découverte et que tout ceci n’est que le point de départ d’une aventure passionnante.

Mais n’anticipons pas…

 

 

La découverte d’un outil

 

Mes compétences étant très limitées, la première difficulté était d’arriver à concilier en même temps l’apprentissage du travail à l’ordinateur et l’usage d’Internet qui supposait des prérequis que je ne possédais malheureusement pas. L’appropriation de l’outil peut, dans notre cas se faire selon deux axes. Le premier est une relation entre la machine et moi dans notre recherche individuelle, que je définirais comme outil de travail, la seconde est une relation avec les autres étudiants où l’ordinateur devient alors un outil de communication. Dans le premier cas, la vitesse est de faible importance et c’est moi qui impose le rythme de travail, dépendant complètement de mon habileté à commander la machine. Dans le second cas, la vitesse et la connaissance sont impératives si on ne veut pas entraver la bonne marche du groupe. Contrairement à mes attentes les échanges ne furent pas très nombreux et je n’eus dès lors pas à souffrir de ma lenteur, mais je suis persuadé qu’une utilisation optimale de l’outil permet de ne pas faire perdre de temps aux autres et de travailler sur plusieurs tableaux à la fois.

Les exemples les plus simples sont la conservation, l’importation, le classement, la manipulation des documents. Je me demande, au terme de l’expérience, si nous ne pourrions trouver un endroit de réflexion, à notre usage, mais surtout à l’usage des futurs étudiants de ce cours, où nous pourrions consigner les questions techniques que nous nous sommes posées et les solutions qui furent apportées. Je crois que les problèmes doivent être souvent similaires et qu’une mise en commun aurait l’avantage de nous faire gagner du temps tout en montrant aussi d’autres solutions à un même problème. Une chose est de connaître une fonction, une autre chose est de l’utiliser, une troisième chose et c’est la plus importante est d’en retirer toutes les utilisations possibles.

Mon ordinateur, depuis l’expérience Learnett, est devenu mon indispensable amis, une bonne relation s’est installée entre nous, mais il se dévoile à moi par petites doses. Concilier l’apprentissage et l’utilisation optimale sont parfois un frein ou une difficulté importante car on perd beaucoup de sa concentration en privilégiant l’un ou l’autre aspect. Dans une optique de découverte, comme ce fut le cas ici, tout ceci, même si c’est parfois assez frustrant, n’est pas bien grave dans la mesure où nous étions tous sur le même bateau, mais si une condition de rentabilité avait été imposée, la méconnaissance de l’outil peut être une réelle entrave.

 

 

 

 

Le choix d’un thème 

Se lancer dans une telle aventure n’est pas sans risques, dans la mesure où on n’est plus maître de sa destinée et que notre sort est lié à celui d’autres intervenant dont nous ne connaissons rien. On se pose d’abord une série de questions qui partent dans tous les sens et qui sont déjà une remise en question de soi : suis-je capable d’entrer dans cette démarche ? Mon action ne va-t-elle pas être une entrave au travail collectif ? Qu’attendent les autres de moi ? Suis-je réellement compétent dans ce genre de travail ? Qui sont les autres ? Comment entrer en contact ? Quel site me correspond le mieux ? Mon choix doit-il se faire en fonction de mes connaissances ou en fonction des découvertes que je désire effectuer ? Bref on doute beaucoup et le choix n’est pas évident. On peut se réconforter en pensant que tous les autres sont dans le même cas.

Personnellement, j’ai opté pour un sujet auquel je suis attaché depuis très longtemps et j’espérais mettre nom intérêt pour la personne handicapée en adéquation avec les progrès technologiques, qui, je l’avoue, m’avaient dépassé depuis quelques années. Il me paraissait important de se pencher sur le problème important de l’accès à Internet comme outil pour les personnes souffrant d’un handicap, mental à la base de notre projet, mais que nous pourrions élargir à d’autres formes au gré de notre avancement.

Avant même que le travail ne commence, la pertinence du groupe avait donné sa pleine justification, puisque, si nous étions réunis autour d’un même thème, les centres d’intérêts et les compétences de chaque intervenant étaient déjà porteuses d’une grande richesse par leur simple diversité. La suite nous apprendra que la dispersion des sites de travail est probablement un atout important dans la richesse des découvertes, mais un frein dans la vitesse d’exécution. Les problèmes que nous avons rencontrés durant notre mission ont gardé une résonance faible sur notre production dans la mesure où nous ne nous trouvions que sur trois implantations distinctes. Dans ses conclusions, Denis attirera notre attention sur le problème, nous ne pouvons qu’abonder dans ce sens et attirer l’attention des futurs étudiants sur l’importance d’une réflexion dans ce sens avant tout engagement. Ce problème sera à mettre en parallèle avec le problème de communication sur lequel nous reviendrons ultérieurement.

 

 

La définition du travail

 

Nous avons, au départ d’une proposition de Denis, décidé de positionner notre démarche de la façon suivante : explorer l'idée de création de pages html avec des enfants et adolescents souffrant de difficultés scolaires et relevant de l'enseignement spécialisé.

Les renseignements nécessaires se trouvent sur notre site.

 

La collaboration à distance

La constitution du groupe et la communication simultanée.

Les groupes étant constitués autour d’un centre d’intérêt, il existe une grande probabilité de rencontrer des participants intéressés par le thème, c’est ce qui se passa d’ailleurs dans notre groupe. Le tuteur ayant avant tout un rôle d’animateur, l’importance de son implication dans la partie théorique du travail n’est pas très importante, mais la gestion et la guidance seront précieuses pour le fonctionnement du groupe.

Ce qui est du domaine de l’inconnu concerne évidemment la disponibilité et le degré d’implication de chacun dans la tâche.

Il n’est pas de notre compétence de juger du travail fourni par chacun des membres, je crois que ce n’est d’ailleurs pas très important. Nous postulerons que chacun a accompli ce qu’il jugeait utile et nécessaire d’apporter en fonction de ses compétences et de ses disponibilités. Dans l’optique du fonctionnement propre du groupe, par contre, il devient nécessaire que chacun puisse aménager des plages horaires propres à des rencontres collectives. Deux possibilités organisationnelles sont envisageables : soit durant les heures d’ouvertures des bureaux en utilisant un ordinateur professionnel, soit durant les soirées et le week-end en utilisant un ordinateur personnel.

Si le groupe est constitué de membres qui ne peuvent s’impliquer simultanément dans l’une ou l’autre démarche, toute communication devient impossible dans un mode synchronisé.

Si le système le plus courant repose sur les heures " professionnelles ", il importe de trouver des moments réalistes, qui tiennent donc compte des vacances scolaires qui ont des dates différentes selon les pays, des occupations professionnelles incontournables de chacun, des différents jours de la semaine où chacun sait ou ne sait pas se rendre libre, où chacun peut disposer d’un ordinateur. Ces différents paramètres et bien d’autres, même s’ils semblent parfois évitables, ont chaque fois été mis en avant lors de nos prises de rendez-vous. Le premier réflexe est de se dire qu’il suffisait de le savoir en commençant. Cela semble évident, mais le travail s’articulant sur une longue période et les agendas de chacun étant si lourds, même si on n’y ajoute pas les impondérables, il est concevable que la gestion de sept ou huit personnes ne peuvent se mettre d’accord sans problème.

On est tenté de dire que ce problème est propre à tous les groupes. Ici aussi, le hasard a joué en notre défaveur, sept des huit membres ayant une occupation professionnelle en plus de son statut d’étudiant. Il devient dès lors primordial, dans un premier temps, de ne s’inscrire définitivement dans un groupe que si on est certain de pouvoir ménager des moments de rencontre qui  coïncideront, au moins à l’occasion, avec les possibilités des autres participants du groupe, dans un second temps, de former par exemple deux sous-groupes qui pourront travailler régulièrement ensemble, réservant les moments de rencontres au complet qu’à des moments plus importants.

La mise en garde devrait être très sérieuse et éviterait des déconvenues et des déceptions. Cette démarche, malheureusement priverait parfois du positionnement dans un thème intéressant, mais dans la perspective du cours, il me semble préférable de donner la priorité au fonctionnement, il sera toujours possible, dans l’avenir de reproduire l’expérience, ou l’application réelle avec un sujet auquel on est plus attaché. Personnellement, j’aurais préféré mettre le dispositif en œuvre sur un sujet quelconque et apprendre à utiliser le système, que d’être resté en rade avec un sujet plus que passionnant. Je le rappelle, il se s’agit pas de juger, il s’agit d’éviter pareille aventure à l’avenir.

Communication alternative.

Si, à de rares et inefficaces exceptions près, on ne peut se montrer efficace avec MOO, il reste la communication par e-mail qui reste un moyen très facile et très rapide.

Notre groupe a utilisé très utilement le moyen de communication, mais il m’apparaît que le double emploi de la boîte de courrier personnelle et de la boîte de réception du groupe ne se justifie pas. Il serait évidemment rationnel de ne se servir que de la boîte du groupe, mais le premier mouvement de l’internaute est de relever tous ses messages et ensuite de les trier. Si bien que nous avons, sans nous concerter, utilisé une même démarche, nous mettions systématiquement nos envois dans la boîte personnelle, ou alors nous faisions parvenir nos messages sur groupe 2 en prenant la précaution de prévenir sur le courrier personnel qu’un envoi était parti. Soit nous avons pris de mauvaises habitudes, soit notre fonctionnement était logique, à défaut d’être efficace.

Toutes les raisons évoquées plus haut se sont révélées être d’actualité également dans la communication par e-mail, dans la mesure où une lenteur et une lourdeur se sont rapidement installées. En effet, le courrier envoyé le lundi, était parfois lu avec quinze jours ou trois semaines de retard par un membre de l’équipe, alors qu’un autre membre le lisait dès le lendemain. Tout travail perdait automatiquement de son intérêt, à partir du moment où un message prenait la forme d’une bouteille à la mer.

Comme le fera remarquer Denis dans son analyse finale, nous pourrions résumer notre démarche en termes de travail en deux groupes, l’un prenant parfois l’initiative avant d’être relayé par l’autre. Delphine est peu intervenue dans la correspondance du groupe, son travail à l’université de Namur étant quelque peu différent du nôtre, son rôle a été plus discret dans les échanges à distance.

 

 

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

 

On peut situer cette organisation sur trois plans :

On peut illustrer ces trois démarches à travers des exemples vécus, ce qui nous permettra de mieux juger des avantages et des inconvénients des différentes procédures.

  1. Bien que le handicap mental m’intéresse au plus haut point, je trouvais un intérêt évident à y associer d’autres types de handicaps. En effet, si la lisibilité du site est primordiale pour un enfant à développement lent, il me semble évident que cette même lisibilité est toute empreinte de la même importance lorsqu’il s’agit de personnes aveugles ou malvoyantes. On ne peut avancer de prime abord que les critères de lisibilité soient les mêmes mais on peut au moins essayer de mettre ces critères en avant, et dans les deux cas de tenir compte des éléments communs. J’ai donc prévenu le groupe que je me chargeais de cette partie du travail en contactant des personnes aveugles et en récoltant le fruit de leurs expériences. Je fus assez surpris d’apprendre qu’en la matière, le site de RTL radio était le mauvais exemple à ne pas suivre, ce qui est assez étonnant de la part d’un média qui devrait, par sa nature prendre en compte les personnes souffrant de cécité. Dans le même temps, et sachant l’intérêt que je portais à la chose, j’ai reçu, de l’université de Barcelone, un document portant sur l’étude de lisibilité d’un site pour personnes handicapées de la vue. Voilà une illustration importante du travail de recherche individuel qui illustre autant mon apport que celui d’un inconnu, qui en situation individuelle lui aussi a pris de son temps pour compléter une information que je n’avais pas sollicitée de façon formelle.
  2. Alors que nous avons passé une bonne partie de la première étape du travail chacun de notre côté, Sabine travaillant la nuit et moi le jour, la tournure prise par les événements nous permis de nous rapprocher, par courrier d’abord, par téléphone ensuite. Nous avons alors décidé de prendre un peu plus les choses en mains et nous avons opté, de manière très naturelle pour une collaboration directe, ce qui était déjà une pratique courante chez nos amis genevois, mais que nous ignorions. Cette façon de travailler nous permettait une plus grande efficacité de par sa rapidité. Cela mous permettait en plus de nous rendre plus disponibles pour nos rencontres sur MOO, dans la mesure où, même en cas d’indisponibilité de l’un des deux, l’autre assurait la communication et diffusait l’information. Cette pratique bicéphale s’est révélée très rentable et nous permettait créer un lien social utile dans une pratique où on souffre un peu de communiquer avec une machine qui ne nous renvoie ni un visage, ni une voix. Ne sommes-nous pas habitués ? N’est-ce pas l’avenir ? Doit-on apprendre à se passer de la présence des autres ? Personnellement, j’aurais voulu serrer la main de Fabrice et des autres…au risque d’être déjà d’une autre époque…
  3. Notons encore l’intérêt de conserver une copie de chacune des rencontres synchronisées, dans la mesure où, à tête reposée, il devient plus aisé de refaire les liens et de se remémorer tout ce qui a été raconté. Vous trouverez en annexe un exemple de ces conversations, les difficultés d’échanges sont mises naturellement en valeur.

  4. Reste l’expérience des conversations collectives. Nous ne reviendrons pas sur la difficulté de l’entreprise, mais sur les possibilités offertes. Nous n’avions d’autres alternatives que de nous fixer des moments de rendez-vous et donc de programmer nos rencontres avec un délai assez long, ce qui n’est pas toujours très rentable. Au début de l’expérience, je me faisais une toute autre image de cette former de communication et j’imaginais alors de longues et régulières rencontres où nous aurions beaucoup de choses à raconter, bref, je nous voyais installés dans un salon virtuel, échangeant nos propos dans une ambiance sereine.

Il devint rapidement évident que j’étais dans l’erreur la plus totale. Le principe de fonctionnement de MOO est moins clair qu’il n’y paraît et pour plusieurs raisons que, je suppose, ceux qui avaient déjà utilisé ce moyen de communication cher aux internautes n’auraient eu aucun mal à m’expliquer avant mon intervention. La communication synchronisée est assez lente et nécessite un tour de rôle dans la prise de parole, sous peine de ne rapidement plus savoir qui répond à quelle question. Parallèlement, il n’est pas facile d’écrire, de suivre le fil de sa pensée et de lire en même temps ce que les autres écrivent. C’est dans cette critique que je peux mettre en avant l’avantage que je tirais de ma coopération avec Sabine qui lisait les arrivées pendant que j’expédiais nos productions. A certains moments, nous avions la sensation de décrocher, de ne plus suivre, ou simplement de ne pas laisser aux autres le temps de prendre note de notre démarche. Plus le nombre d’intervenants augmente, plus la difficulté de suivre prend de l’ampleur. La conversation la plus utile a eu lieu entre Fabrice et moi, l’arrivée de Delphine ayant déjà augmenté la difficulté des échanges. Les conversations " équipe genevoise – équipe liégeoise " semblaient plus intéressantes de ce point de vue.

Ici aussi, une mise en commun des diverses expériences ne serait pas inutile, elle nous permettrait d’évaluer et de comparer nos pratiques, elle serait certainement profitable aux futurs étudiants, même si j’imagine très bien que tout ceci est d’autant mieux intégré qu’il est le fruit de la découverte de chacun.

Pour l’organisation du groupe, proprement dite, nous avions opté pour la création et la distribution d’un questionnaire que vous trouverez en annexe. Si la mise au point d’un tel questionnaire ne pose pas de problème, une autre chose est de trouver des enseignants qui pourraient répondre à nos questions.

Quelles sont les conditions requises ?

Vous conviendrez que le contact n’est pas évident et que notre démarche met peut-être déjà en avant un vide évident au niveau du Ministère de l’Education qui ne facilite pas la communication entre le personnel alors qu’une pareille information existe au niveau de l’enseignement secondaire ordinaire.

Heureusement pour nous, lors de séances de formations dont ils sont animateurs, Denis en Suisse et Delphine en Belgique ont eu l’opportunité de faire compléter les questionnaires, dont vous trouverez les réponses en annexe, par des enseignants en recyclage.

Ce genre de problème avait déjà été soulevé l’année précédente, cette remarque pour mettre en avant l’intérêt de conserver les travaux des années précédentes en archives, ce sont des guides très importants.

Les réponses apportées nous ont permis de mettre en avant des faits intéressants, comme par exemple les différences qu’il peut exister entre les pays, ou entre les professions. Si l’enseignant a des visées pédagogiques, l’éducateur mettra en avant le côté social ou ludique de la démarche. Au-delà du résultat, qui n’a que peu de valeur scientifique, il me semble plus important dans ces conclusions, de mettre en avant l’avantage apporté par Learnett dans une vision plus ouverte, plus systémique, des choses. Même si nous plaçons l’enfant au centre de notre travail, selon notre formation, nos aspirations, notre culture et les finalités que nous voulons donner à notre approche, notre regard, et par delà l’influence que nous apporterons sera nécessairement différente d’un individu à l’autre. Nous mettrons ici en valeur l’intérêt indispensable de l’élargissement de notre horizon.

 

 

LE RESULTAT OBTENU

 

Je n’accorde au résultat finalisé sur notre site que très peu d’importance, même s’il est le symbole de notre coopération. Le véritable intérêt se situe bien évidemment au niveau de l’apport de notre travail à un enrichissement personnel.

En termes techniques tout d’abord, car au-delà de ce qui fut entrepris dans le cadre précis du projet, il y a toute une partie non quantifiable d’heures passées à naviguer de liens en liens, le soir, négligeant bien souvent l’indispensable sommeil réparateur, pour bien souvent, le lendemain ne plus retrouver trace de tout ce parcours à travers la Francophonie. Je le répète, j’avais besoin de NESTOR…ou d’une meilleure organisation.

Ce voyage quotidien m’a mis en présence d’une mine de renseignements que je n’ai jamais tardé à diffuser autour de moi, que ce soit à mes collègues ou aux étudiantes dont je suis moi-même responsable. Cette source est riche, mais je me pose de nombreuses questions sur la validité des informations recueillies. Certes beaucoup sont probablement fiables, mais comment détecter une information fantaisiste ? Il n’existe pas de filtres et n’importe qui peut écrire à peu près n’importe quoi. Il me semble important d’attirer l’attention sur un point qui est généralement peu mis en valeur.

J’ai, à force de manipulations, intégré toute une série de démarches qui sont devenues des automatismes et qui me procurent une confortable vitesse d’exécution. Tout ceci est le fruit d’une pratique, qui d’une part donne des habiletés mais qui, d’autre part, procure parfois aussi un sentiment de connaissances suffisantes alors qu’elles ne sont que superficielles. Il faut être bien conscient que je ne possède que des rudiments qui doivent m’aider à aller plus loin, mais tout cela est bien sûr affaire personnelle.

En termes de réflexions, l’expérience permet de se situer par rapport à sa propre volonté d’investissement dans un travail en groupe et de réguler cet investissement par rapport à l’implication des autres membres du groupe. Dans ce sens, je ne considère pas avoir été payé de mes efforts et j’ai parfois le sentiment d’être passé à côté de quelque chose de très important qui n’est justement pas la mise en place de ce site sensé effacer tout sentiment de défaite. Loin de moi l’idée d’en vouloir à qui que ce soit, je le répète, chacun a fait ce qu’il a pu avec les moyens dont il dispose, cette remarque m’est avant tout destinée, à moi de continuer et de provoquer d’autres interventions du même genre, rien ne m’empêche d’ailleurs d’investir mon champ professionnel, puisque sur mon insistance la direction de l’école à pris un abonnement d’accès à Internet…

Je pense que tout l’apport de ce cours va se répercuter dans la conception de mon mémoire, dans la mesure où il m’apporte à domicile, la possibilité de communiquer et de créer une force de travail rapide et efficace en touchant des personnes riches de connaissances et d’expériences qui porteront certainement un regard différent du mien sur un problème en apparence assez simple.

En bref, le résultat obtenu doit sa valeur à la façon dont il peut être immédiatement exploitable par chacun et dans un nombre important de domaines, autant par l’étudiant en recherche que par l’enseignant qui désire s’informer ou mieux informer ses élèves, et pourquoi pas par le collectionneur qui veut partager sa passion. Nous sommes face à un nouveau type de communication, à nous de nous approprier l’instrument.

 

 

CONCLUSIONS

En terme d’expérience et d’apprentissages nouveaux, on ne peut bien sûr que se réjouir de tout ce qui vient de se passer durant ces cinq derniers mois. Le sujet est vaste et riche, j’ai donné beaucoup de mon temps mais toujours avec plaisir et curiosité. L’organisation d’un travail à distance m’a permis de me poser énormément de questions qui n’ont pas trouvé de réponses immédiates. Au-delà de l’aspect technique, le côté relationnel est très intéressant car il laisse une impression étrange : j’ai me suis fait des amis que je ne connais pas. Qui sont ces gens que j’ai rencontré par le texte ? Ils fourmillent d’idées, ils ont des compétences, ils conçoivent des projets qui m’intéressent et ils ont disparu, comme ces amis qu’on se fait en vacances et à qui on promet de se revoir.

L’homme est un être social et il faut prendre garde de ne pas tomber dans le piège d’une relation virtuelle permanente. Nous donnerons donc à l’expérience Learnett la place qui lui revient, celle d’un outil dont nous userons avec modération. Dans mon cas précis d’étudiant-travailleur, l’atout de cet outil est évident puisqu’il me permet de participer et de m’investir complètement dans le travail, le soir ou la nuit, depuis mon domicile, loin du stress et de la distraction, l’esprit libre et en parfaite concentration.

L’intérêt résidait aussi dans le suivi d’un projet du début à son accomplissement. Nous sommes partis de rien, nous avons créé un groupe autour d’un projet auquel nous avons donné vie et que nous avons mené à son terme, non pas entre nous, étudiant à l’Ulg, mais à un niveau inter-universitaire.

Le temps a passé trop vite et je reste toujours un peu sur ma faim. Nous avions nourri l’espoir de mettre sur pied un grand site-ressource pour les enseignants du " spécial ", gardons l’espoir de concrétiser un jour ce projet.

J’ai essayé d’être complémentaire au bilan de Denis auquel j’adhère complètement. J’espère que vous aurez le temps de lire ce document et que vous pourrez me donner votre avis lundi

Patrick

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