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Etudiants de l'Université de Genève
 

Généralités :

Presque tous ont déjà envisagé l’éventualité de la création d’un site, mais dans des situations différentes : l’enseignant qui pense pédagogie, l’éducateur qui pense éducation ! Est-ce si étonnant. Ce qui semble régner, c’est surtout le flou de la réflexion sur le rôle de l’Internet dans une classe ou un lieu éducatif et la diversité des points de vue

Pédagogiquement intéressant ? 

Tous, même celui qui n’a jamais envisagé de mener un tel projet, pensent que ça tient la route sur le plan pédagogique. Là encore, les intentions sont diverses : rédiger, établir un projet, s’ouvrir aux médias, jusqu’à apprendre à utiliser l’ordinateur. Bref, chacun y va de son credo, et cette apparente multitude d’avis met particulièrement en lumière la richesse d’approche que peut susciter un tel outil. Je relève que plusieurs s’accordent sur la possibilité, par un tel projet, de travailler la communication, de manière globale.

Dans quels buts ?

Là encore, la diversité ébouriffe : depuis apprendre à communiquer jusqu’à la vitrine de classe. Je remarque qu’il y a probablement confusion entre la communication qui consiste à « faire-penser ensemble » et une pseudo-communication à laquelle les médias habituels nous ont habitué qui consiste à « consommer » ce qui est créé par d’autres et qui nous l’offrent à manger.

Dans quelles situations pédagogiques ?

Certains se proposent d’intégrer cette création dans les « disciplines » d’enseignement (français), alors que d’autres pensent plus globalement et situent ce travail dans une vision générale d’intervention. L’ordinateur et la création d’un site deviennent des outils pédago-éducatifs au service d’une éducation renouvelée basée sur la création. 

Dans quelles conditions ?

De manière générale, il semble que le travail de création proposé nécessite une activité par petits groupe, avec des appareils facilement accessibles, à toutes heures, afin de pouvoir travailler librement selon « l’inspiration ». Question : Pourrait-on imaginer s’accommoder de conditions difficiles et travailler tout de même ?

Qualité : critère de contenu.

Malgré ce qui est relevé ci-dessus, l’aspect vitrine prime ! ! Productions des élèves, soit, mais une espèce d’exposition de ce que nous avons fait ou faisons. Un avis propose l’idée de contenu « fait ensemble », par des enfants distants, et qui utilisent le net justement pour créer le site.

Condition pédagogique.

Nous pouvons remarquer que le besoin de mettre en place une démarche didactique ressort ici.  En apparentement avec l’aspect technique. Évidemment, nous retrouvons là les deux aspects généraux de toute activité avec des outils techniques. Ce qui est discutable, c’est bien le niveau technique que doit atteindre l’enseignant ou l’éducateur, afin que la démarche didactique reste la pièce maîtresse de l’ensemble, et qu’il n’y ait pas le phénomène inverse fréquemment constaté : que la pédagogie se trouve subordonnée à la technique.

Critère de présentation.

Sur ce point, il y a consensus : un site créé par des enfants pour des enfants doit offrir des caractéristiques propres à ce que les enfants s’y reconnaissent. Deux remarques : Sur un plan général, ce point est valable quelque soient les auteurs-acteurs d’un projet et sur le plan didactique, cette remarque suppose que l’on reconnaît à l’auteur-acteur des compétences qui lui sont propres, tant sur le terrain de la communication que sur le terrain technique.

Critères d’ergonomie.

Clarté, interface simple et accessible.

Remarques générales :

Ces réponses soulignent un point important à mes yeux : la création d’un site est envisagée par pratiquement tous les « répondants », mais peu s’y lancent. Alors pourquoi ? je ne pense pas que ce soit une affaire de temps, de disponibilité ou d’organisation. je penche plutôt pour une réticence plus spécifique. L’Internet est considéré par beaucoup comme un objet intéressant, sur lequel tous se ruent. C’est une manière de « rester dans le coup ». Un effet de mode en quelque sorte. Peu importe que ce soit effectivement le cas ou non. Je constate seulement que suivre la mode est souvent jugé digne d’intérêt, mais n’offre pas de perspectives à long terme. Or suivre cette mode-là suppose un investissement temporel important, et l’enseignant ne se prête pas volontiers à ce genre de gaspillage.
Pour ma part, je pense qu’il ne s’agit évidemment pas d’une mode et que les outils de création de pages vont se simplifier de façon remarquable, devenir aussi accessible que la mise en page sur un logiciel vectoriel. Nous n’en sommes d’ailleurs pas si loin. La communication n’a jamais été un effet de mode, même si la manière de l’aborder fluctue avec les époques. Aujourd’hui, elle passe par les lignes téléphoniques, mais ne nie pas sa raison : exister ensemble. C’est bien dans ce sens que nous pouvons imaginer la création de pages avec les personnalités qui nous occupent quotidiennement.

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