Fabia Kessas 3Sb Luis Couso Rapport de Biologie Philippe Botteron Mai 2000

 

Introduction

C'est par une belle matinée ensoleillée de mai, le 9 mai exactement, autour des 9h00, que nous nous sommes allés dans la campagne genevoise, près du Pont de Sierne.

Nous y avons fait différentes mesures, afin de déterminer quelles espèces vivent à quel endroit, et quelles sont les relations qu'elles entretiennent avec leur entourage ainsi qu'entre elles. Voici une petite image vous faisant une petite idée quant à l'endroit où nous avons effectué nos mesures. Le Pont de Sierne se trouve à Veyrier. Grâce à cette image vous pouvez remarquer la présence de la rivière qui risque de jouer un rôle dans le climat de notre petite parcelle de forêt.

Matériel et méthodes

Pour mener a bien notre mission de mesure nous avons utilisé essentiellement 2 outils. Le premier est indispensable, le "luxmètre". Il permet de connaître la quantité de lumière que l'on trouve à un endroit. L'unité de cette mesure est le "lux". Notre deuxième outil indispensable, quoique un peu moins que le luxmètre, fût la pèle. Pour certaines mesure, notamment celle de l'humidité de la terre, nous devions examiner des échantillons de terre qui ne soient pas pris à la surface même.

Voici les mesures à réaliser : - La lumière qui parvient au sol en lux et en % de la lumière totale. Pour effectuer cette mesure, nous avons utilisé le luxmètre mis à notre disposition, nous avons tout d'abord effectué une première mesure dans la forêt. Nous nous sommes dirigés vers une clairière proche afin d'y mesurer la quantité de lumière totale à cet heure ci de la journée. Il est à noter que les deux mesures doivent être effectuées assez proches, en temps comme en lieu. - L'humidité du sol Cette mesure se fait à l'aide de la pèle. Il ne faut pas évaluer l'humidité à la surface même, mais à environ 1 cm de la surface. Nous avons fait un petit sillon sur la surface d'une profondeur avoisinant le centimètre pour pouvoir évaluer l'humidité du sol. - La granulosité du sol. Cette mesure s'effectue comme la précédente. Nous nous sommes aidés de la pèle pour le sillon évoqué plus haut. Nous avons ensuite vérifié, à la main, si le sol contenait ou non grains. La mesure se fait à la main car il n'est pas nécessaire de connaître le diamètre des grains :). Donc inutile d'utiliser un appareil, alors que le résultat à la main est largement suffisant pour notre étude. - Quantité de litière. Cette mesure se fait à l'œil. En effet il suffit d'évaluer le plus approximativement la quantité de litière en [cm]. La litière la matière végétale qui se dépose au sol. On considère litière tout matière végétale reconnaissable. Cela veut dire que tout matière végétale en décomposition sur le sol qui soit reconnaissable à l'œil nu est considéré comme litière.

- Richesse du sol. La richesse du sol se mesure à la main. Il suffit de savoir si la terre colle au mains ou non lorsqu'on la prend. Si la terre à tendance à se coller aux mains, alors la terre est plutôt riche. Au contraire si elle en colle pas, la terre n'est pas très riche. Un autre indice consiste à savoir si la terre a une odeur forte. Plus l'odeur de la terre est forte plus celle-ci est riche. Une terre qui ne sent pas et qui ne colle pas aux mains est une terre très pauvre. La terre riche colle ET sent. L'odeur va toujours avec le "collant" de la terre. - Importance relative des strates. Les strates sont les différents niveaux qu'il existe dans le forêt. Il en existe principalement 3. Le premier est appelé strate herbacée, elle est principalement constituée comme son nom l'indique d'herbes. Tout ce qui se trouve au ras du sol est dans la strate herbacée. La seconde strate est la strate arbustive. Vous aurez deviné elle contient les arbustes. En étendant, on peut considérer que tout ce qui peut vous gêner lors de votre déplacement rentre dans la strate arbustive. Enfin la troisième strate est la strate arborée. Elle contient les arbres. La mesure de cette valeur se fait essentiellement visuellement. Nous devons évaluer visuellement le pourcentage de lumière captée par chaque strate.

 

Résultats

 

- La lumière qui parvient au sol en lux et en % de la lumière totale : 68 lux au sol, 7630 lux en plein soleil. Ce qui nous fait, au sol, un pourcentage d'environ 0.89%. - L'humidité du sol : humide. - La granulosité du sol : fin. - La quantité de litière : ~0.5 cm. - La richesse du sol : gras, avec une odeur légère d'humus. - La structure de la végétation, l'importance relative des strates (pourcentage de la lumière récupérée par chaque strate) : * Herbacée : ~30%. * Arbustive : ~5%, ceci étant dû au fait que cette strate est très peu développée. * Arborée : ~65%. - Quelques espèces que nous avons déterminées, et dont nous avons noté les caractéristiques : 1. Carpinus Betulus (Charme), se trouvant dans la strate arbustive. Sa couverture du sol est négligeable, étant donné qu'il n'est pas encore arrivé à pleine maturité. F : 3, L : 2 et N : 3. 2. Acer Pseudoplantanus (Erable sycomore), captant ~4% de lumière au niveau de la strate arbustive, et ~20% au niveau de la strate arborée. F : 3, L : 2 et N : 3. 3. Acer campestre (Erable champêtre), captant ~1% de la lumière au niveau de la strate arbustive. F : 3, L : 3 et N : 3. 4. Hedera Helix (Lierre), captant ~25% de la lumière au niveau de la strate herbacée. Ce pourcentage étonnement important est possible car les 90% du sol sont recouverts de Lierre. F : 3, L : 2 et N : 3. 5. Populus Alba (Peuplier blanc), captant ~1% de la lumière au niveau de la strate arbustive. F : 3, L : 4 et N : 4. 6. Robinia Pseudoacacia (Robinier faux-acacias), captant ~15% de la lumière au niveau de la strate arborée. F : 2, L : 3 et N : 4. 7. Viburnum lantana (Viorne lantane), se trouvant dans la strate arbustive. Sa couverture du sol est négligeable, étant donné qu'il n'est pas encore arrivé à pleine maturité. F : 2, L : 3 et N : 2. 8. Ranunculus Ficaria (Renoncule ficaire) , captant ~4% de la strate herbacée. F : 3, L : 3 et N : 4. - Particularités : Le terrain est plat, à la jonction de deux eaux, nous pensons que l'endroit était anciennement une île. Les arbres sont très fins, donc très jeunes.

Analyses

Parmi les plantes que nous avons répertorié, toutes sont caractéristiques d'un milieu moyennement voir peu humide (2 F2, 6 F3). D'après nos observations, le milieu est humide. Les mesure effectuées sur le terrain se voient partiellement vérifiés. Nous avions remarqué que le sol était humide or les indicateurs d'humidité des espèces trouvées indiquent un sol peu humide. Cette différence peut être due à divers facteurs, pluies récentes, proximité d'une rivière... En ce qui concerne la luminosité, le mesures faites lors de la sortie viennent affirmer les indications fournies pas les espèces présentent. Effectivement les valeurs oscillent autour de la moyenne ( 1 L 4, 4 L 3, 3 L 2). Nous n'avons aucune espèce dont les valeurs se situent à des extrêmes. Il est a noter que les valeurs que nous avons mesuré sur le terrain peuvent varier d'un moment à un autre de la journée. C'est le cas en ce qui concerne la luminosité. Celle-ci change en fonction de l'heure de la journée, et donc en fonction de l'inclinaison du soleil. Attaquons nous à la richesse du sol. Nous avons mesuré que le sol était moyennement riche. Analysons les indices N des espèces trouvées sur place. Nous avons 3 espèces ayant un indice N 4, 4 espèces ayant un indice N 3 et seulement une espèce ayant un indice de 2. Effectivement les indices des espèces trouvée sur le site confirment nos mesures. Nous sommes en présence d'un sol moyennement riche, voir riche, puisque la moitié des espèces ont un indice N 4. Grâce aux plantes se trouvant sur les lieux, nous pouvons donc qualifier se milieu comme étant moyennement humide ainsi que moyennement lumineux possédant un sol moyennement riche, voir riche. Une chose nous à particulièrement frappés, nous avons mesuré une luminosité de 68 [lux] au sol. Cela ne constitue que le 0.89% du taux total de lumière. Or sur place nous n'avons pas remarqué une si grande différence de luminosité. Il est certes que dans la forêt il faisait un peu plus sombre, mais nous n'aurions jamais imagine une si grande différence. Apres de mûres réflexions, ainsi qu'aidés par notre professeur de biologie, nous sommes tombes sur la conclusion que nos yeux devaient particulièrement bien s'adapter à la faible luminosité. La chose suivante qui nous a interpellés, était la finesse des arbres. Ceux-ci étant plus fins que les autres arbres des environs, et comme ils l'étaient tous, à l'exception d'un ou deux, nous avons essayé d'en découvrir les causes. La plus probable est que comme dans le passé les crues de l'Arve n'étaient pas réglées comme elles le sont, et le terrain étant une presqu'île, ce dernier devait être parfois submergé, et ceci à empêché les arbres de se développer normalement. Les crues étant dorénavant réglées presque au millimètre près, les arbres ont pu se développer normalement. La deuxième a été la grande partie du terrain recouverte par du lierre. Bien que nous sachions que cet végétal n'a pas besoin de beaucoup de lumière pour survivre, il est impressionnant de remarquer qu'il occupe le 90% de notre terrain. La seule manière dont nous pouvons interpréter cela est que le lierre est tout à fait adapté à ce genre d'endroits, ce qui lui permet de prendre le pas sur les autres espèces.

Bibliographie

Voici la liste des ouvrages que nous avons utilisés pour nous aider lors de la rédaction de ce rapport de biologie :

- Clé d'identification des Arbres et Arbustes de nos régions, Jeanne Covillot - Arbustes de nos régions, 2e Biologie, Tavernier, Bordas - Genève Synthèse, CD-ROM, 1997 (nous a permis d'obtenir la carte).

Remerciements

Nous voulons remercier M. Lombard, notre professeur de biologie pour nous avoir gentiment permis de prendre les 2 magnifiques photos numériques qui se trouvent dans l'introduction de ce même rapport.