Qui, en savourant le plaisir d´une baignade en mer, n´a jamais découvert d`étoile de mer ? La grande ophiure (Ophiura sp.) en est une ;
elle fait donc partie de l´embranchement des Echinodermes.

Très commune en Méditerranée, elle on la trouve généralement sur fond sablonneux, tapie sous un rocher. Elle ne ne descend que rarement à plus de quinze mètres. Toutefois, quelques spécimens ont été aperçus à septante mètres. Son disque, en forme de pentagone, mesure environ trois centimètres de diamètre. Il porte de légères protubérances blanches au-dessus de la base de chacun des cinq bras. Ceux-ci sont effilés, et d´une longueur trois fois supérieure au disque. Ils sont formés d´écailles aux extrémités desquelles s´étirent deux courts piquants. Tout le dessus de l´animal est d´un brun très foncé, tacheté de reflets verdâtres. Quant au dessous, les bords du disque sont aussi bruns, l´intérieur orangé et, au centre, des encoches forment une étoile à cinq branches, suivant la logique de la symétrie penta-radiée caractéristique de l´embranchement. Les extrémités des cinq branches de l´étoile sont reliées par une bande orange foncé. A la base des bras se trouve une bande blanche de cinq millimètres de chaque côté du membre, à l´extrémité intérieure de laquelle est un petit orifice. L´ophiure est un prédateur extrêmement actif et vorace, qui peut parfois devenir charognard. Elle chasse la nuit, se nourrissant d´animalcules ou de petits déchets organiques, ce qui explique sa présence dans des eaux plutôt polluées. On comprend aisément que sa forme aplatie et ses bras très souples lui sont d´une grande utilité pour se glisser sous les rochers. Sa couleur sombre lui assure la discrétion. Sa capacité à s´adapter à un milieu pollué fait de l´ophiure une espèce très fréquente en Méditerranée, ce qui témoigne malheureusement de l´impureté de ces eaux. Souhaitons donc, sans mauvaises pensées pour ce pauvre échinoderme, que l´on découvre moins fréquemment d´ophiures au bord des plages.

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F.Lombard 15 sept 00