Respiration et déplacement
La respiration
Aquatiques, les amphibiens le sont à des degrés
divers. Certains, comme la grenouille agile, ne se baignent qu'en période
de reproduction. Mais la nature les a dotés de poumons; ils doivent
donc s'astreindre à respirer en surface.
Les amphibiens ont la particularité de respirer de différentes
façons. Les larves qui viennent d'éclore respirent d'abord
par la peau. Il leur pousse des branchies externes, souvent remplacées
ultérieurement par des branchies internes. La plupart les perdent
en grandissant au profit des poumons semblables à des sacs très
fins situés à l'intérieur du corps de l'animal et
reliés par de petits vaisseaux sanguins. Voilà pourquoi ils
doivent venir respirer en surface lorsqu'ils retournent à l'élément
liquide. Mais tous, qu'ils soient terrestres ou aquatiques, continuent
de respirer par la peau.
La peau
La peau des amphibiens est lisse, nue et recouverte
d'une substance gluante appelée mucus.
Ils ne peuvent pas compter sur une carapace, une coquille ou de simples
écailles pour se protéger. Toutefois, l'épiderme,
la couche supérieure de la peau, peut former des épines,
des reliefs, des bourrelets ou des callosités.
Les couches profondes de la peau abritent des glandes à venin. D'autres
cellules fabriquent des colorants jaunes, bruns, verts, rouges... Ce sont
ces pigments qui donnent
à la peau sa teinte. Ils permettent à l'animal de changer
rapidement de couleur, comme la rainette
verte,
qui peut passer du vert au brun en un instant.
La respiration des amphibiens est en partie assurée
par la peau. Celle-ci laisse entrer l'oxygène, indispensable aux
cellules de l'organisme, et sortir le gaz carbonique. L'oxygène
passe dans le corps de l'animal par toute la surface humide très
fine (couche de mucus)
sous laquelle circulent des vaisseaux sanguins. L'oxygène est ensuite
transporté par le sang dans toutes les parties du corps de l'animal
où il est requis. Les amphibiens peuvent également respirer
par la couche humide recouvrant leur bouche. Dans ce cas, l'air est aspiré
dans la bouche par les narines. La bouche étant recouverte elle
aussi d'un très grand nombre de vaisseaux sanguins, le même
phénomène de respiration se produit dans la bouche, sur la
peau et dans les poumons.
Mieux: la peau alimente l'amphibien en eau. D'ailleurs,
beaucoup de batraciens n'ont pas besoin de boire, car la peau est aussi,
dans une certaine mesure, perméable à l'eau. Si elle absorbe
de l'eau, elle peut aussi en perdre, car le soleil et le vent favorisent
sa déshydratation.
La peau contient des glandes qui sécrètent un mucus
recouvrant
tout le corps. A l'air libre, cette substance gluante garde la peau humide
et freine l'évaporation
naturelle
de l'eau du corps.
Les amphibiens changent régulièrement
de peau. Ils se débarrassent de la couche superficielle de leur
épiderme,
qui est constituée de cellules mortes. Muer
leur
prend plusieurs heures. La plupart des amphibiens épluchent leur
vieille peau par lambeau... et la mangent.
Le déplacement
Bien s'intégrer à son milieu demande
tout d'abord d'en avoir une bonne perception. Ce qui implique de posséder
un ou plusieurs sens très développé(s), mais aussi
de pouvoir investir les lieux en s'y déplaçant avec aisance.
La variété des moyens mis en oeuvre par les amphibiens pour
y parvenir explique la diversité de leurs habitats.
Habitués à évoluer dans
l'onde, ils présentent
quelques adaptations à la nage: corps hydrodynamique,
palmure
marquée
aux pattes
La vue est un sens très développé
chez les amphibiens. Les anoures
sont
davantage sensibles aux mouvements qu'aux formes des choses. Ils possèdent
un champ de vision très large. La grenouille verte voit quasiment
à 360° autour d'elle ! Les anoures
peuvent
se camoufler dans l'eau en ne laissant émerger
que
leurs yeux globuleux et
saillants et leurs narines, à la façon des crocodiles...
L'odorat est très développé chez les anoures,
en particulier chez ceux qui effectuent de grandes migrations.
Peut-être est-ce cette faculté qui les rend capables de retrouver
leur plan d'eau natal?
Les grenouilles possèdent des pattes postérieures
longues
et musclées leur permettant d'avancer en faisant des bonds. La grenouille
emploie ses muscles longs et fins pour se détendre. Elle prend fermement
appui sur le sol pour se propulser dans les airs. Les champions de saut,
comme la grenouille agile, franchissent la barre des deux mètres,
voire beaucoup plus pour la grenouille taureau.
Une grenouille se propulsant.
Une grenouille taureau.
La plupart des anoures
savent
aussi marcher, en utilisant leurs quatre pattes en alternance. Beaucoup
se déplacent dans l'eau en se propulsant
vigoureusement
avec leurs pattes arrière. Les espèces les plus aquatiques
se reconnaissent à leurs pattes palmées améliorant
l'efficacité de la poussée, comme les grenouilles
ibériques.
Les anoures arboricoles
comme
la rainette
verte
sont les as de l'escalade: ils grimpent aux arbres. Leurs pattes sont équipées
de petits disques qui agissent comme des ventouses et adhèrent aux
surfaces les plus lisses. Ils peuvent même se déplacer la
tête en bas.
Une rainette dans un
arbre.
Les grenouilles arboricoles
de
la famille des Rhacophoridés
n'hésitent
pas à s'élancer dans le vide pour attraper un insecte. Ces
grenouilles volantes qui vivent aux Philippines
et
à Bornéo
planent
dans l'air sur de petites distances grâce à leurs pattes palmées
qui font office de parachute.
Le mode de déplacement d'un anoure
se
devine à la longueur de ses membres postérieurs:
s'il a les pattes courtes et trapues,
il marche, sautille ou nage; s'il a de longues pattes, il se déplace
surtout par de grands bonds.
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