Pour les plus pressés: Programmes
Informatiques Procédures
administratives Sécurité
sur les chantiers
Conventions collectives Négociations
et stratégies Ecole syndicale
Le syndicat auquel nous nous sommes intéressées est
le SIB, Syndicat de l’Industrie et du Bâtiment. Anciennement baptisé
FOBB (Fédération Ouvrière du Bois et du Bâtiment),
ce syndicat est né le 13 janvier 1922, par la réunion de
petites associations ouvrières déjà existantes, en
période de crise économique : en effet, le patronat reprenait
de l’influence et ces petits groupes de travailleurs ont estimé
bon de s’unir « contre l’ennemi ». Elle a décidé
d’une nouvelle fusion en 1992 avec la FTCP (Fédération du
Textile, de la Chimie et du Papier) pour devenir ainsi le SIB. Aujourd’hui,
même si le syndicat SIB est toujours reconnu en tant que tel, il
a pourtant fusionné en 1996 avec la FTMH pour devenir le nouveau
syndicat UNIA.
Le parcours historique du SIB est riche et passionnant. Toutefois,
on peut ici citer quelques exemples sans pour autant retranscrire tous
les volumes littéraires qui en dissertent : de 1914 à 1953,
les conditions de vie des maçons se sont améliorées
de 85%, celles des manœuvres de 88%. En 1970, une grève des saisonniers
espagnols a apporté des acquisitions qui n’auraient jamais pu être
obtenues autour d’une table. Autre exemple, l’article 2 des statuts de
la fédération ouvrière de 1922 :
"La fédération a pour but de sauvegarder et d’activer les intérêts moraux et matériels des membres, notamment de préparer la prise en mains de la production par les travailleurs et, de concert avec l’ensemble du peuple ouvrier international, arriver à supprimer le régime des classes. "
"Le but de la fédération est de défendre et de servir les intérêts moraux et matériels de ses membres et d’introduire, dans la mesure du possible, en corrélation avec les travailleurs des autres nations, un ordre économique fondé sur la justice."
Les contrats collectifs, source de perpétuelles discussions,
négociations et même parfois conflits entre ouvriers et patronat
sont nés au 19ème siècle. Ils ont pourtant été
totalement balayés par la Première Guerre Mondiale. Leur
construction reprit après celle-ci : il y en avait 7 en 1923 et
65 en 1944.
Le syndicat s’est vite développé : de 15'232 membres
en 1922, elle en compte 67'254 en 1953 déjà, pour finir avec
plus de 100’000 de nos jours. Le SIB est le plus grand syndicat suisse
et il fait partie de l’Union Syndicale Suisse. Sa structure est représentative
d’une réelle organisation, avec son président, ses assesseurs,
son comité directeur, son comité central, le congrès,
les secrétariats centraux, etc… Mais les réels fondements
d’une telle organisation sont les travailleurs, qui ont un jour décidé
de payer pour d’autres gens qui pourraient se retrouver dans des situations
difficiles, comme le chômage ou l’invalidité. La caisse chômage
du syndicat, par exemple, existe depuis le début du siècle.
C’est un réel sentiment de solidarité qui a bâti le
syndicat et qui continue de le faire avancer.
Aujourd’hui, le SIB est indépendant de toute position politique
ou religieuse. Toutefois, par ses activités de défense des
intérêts de ses membres en fonction de valeurs sociales, solidaires
et internationalistes, le syndicat se situe nettement sur une vision de
gauche.
Intéressées par ce genre d’institution ne survivant
que par cet esprit fort de solidarité, nous avons développé
six besoins formatifs du point de vue d’un nouvel employé au sein
du syndicat :
Les Programmes Informatiques de
Base
Nous avons choisi comme programmes informatiques de base Word, Excel
et Adonis. En effet, il s’agit des applications essentielles à tout
nouveau délégué syndical. Word pour la correspondance
diverse, Excel pour des classifications éventuelles et Adonis qui
est le programme répertoriant les différents adhérents
et toutes les caractéristiques nécessaires qui leurs correspondent
(des didacticiels de toutes sortes existant déjà pour ce
qui concerne Word et Excel, nous nous pencherons ici uniquement sur le
programme « ADONIS »).
De plus, il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui, n’ayant
pas accès facilement à l’informatique, ont de grandes lacunes,
si ce n’est aucune connaissance dans ce domaine. En outre, les qualités
essentielles requises dans le recrutement au sein du syndicat portent plutôt
sur la motivation et l’esprit militantiste que sur d’éventuelles
connaissances informatiques. C’est pourquoi une formation sur les programmes
pré-cités nous semble importante afin d’obtenir un niveau
informatique minimum assuré au sein de l’équipe syndicale,
aussi bien en s’approvisionnant sur le marché existant pour ce qui
est de Word – Excel, qu’en créant ses propres programmes à
but éducatif comme par exemple pour ADONIS.
Procédures Administratives
Les délégués syndicaux ayant à faire
diverses procédures administratives pour leurs membres, il est impératif
de connaître le cheminement à suivre pour répondre
aux besoins des adhérents. Par exemple, il faut savoir quel formulaire
est utilisé lors d’une demande de permis de travail ou à
quelle institution s’adresser pour bénéficier d’une allocation
de logement.
Sécurité sur les
Chantiers
Ce thème nous semble essentiel, à nous ainsi qu’au
secrétaire adjoint du SIB responsable du gros œuvre avec lequel
nous nous sommes entretenues. Nous l’avons placé dans ces six besoins
formatifs puisque l’une des tâches d’un délégué
syndical est de vérifier que les normes de sécurité
sur les chantiers soient convenablement respectées. Par conséquent,
si le nouvel employé recruté n’a pas d’expérience
professionnelle dans un syndicat ou sur les chantiers, il est impératif
qu’il assimile ce type de connaissances.
Conventions Collectives
L’un des buts premiers du SIB est d’améliorer constamment
les conditions de travail des employés du bâtiment et, par
conséquent, de renouveler et d’enrichir les différentes conventions
collectives des divers secteurs de travail du bâtiment. C’est pourquoi,
là aussi, il nous a semblé opportun d’informer le nouveau
délégué des conventions existantes et de celles en
discussion. A cela sera ajouté les acquis sociaux quotidiens qui
n’entrent pas forcément dans les conventions collectives. Une sorte
de journal virtuel des actions positives du SIB Suisse…
Négociations et Stratégies
Les négociations sont une part importante du travail du délégué
syndical. En effet, il est nécessaire d’acquérir les stratégies
de communication afin de faire face aux syndicats patronaux. Parmi ces
conflits d’intérêts socio-économiques, il faut savoir
préserver les acquis sociaux et les revendications des membres du
syndicat, c’est-à-dire les travailleurs du bâtiment. Même
si nous pensons qu’il s’agit de compétences qui s’acquièrent
davantage sur le terrain, il est tout à fait possible qu’un programme
informatique contribue à ce type de formation, principalement dans
un premier temps. Celui-ci présenterait une série de stratégies
classiques et générales que le délégué
tenterait d’adapter à chaque cas particulier.
Ecole Syndicale
Le projet d’une école syndicale serait tout à fait
bénéfique pour le mouvement ouvrier. De plus, cette formation
pourrait être utile à d’autres corps de métier où
les compétences de communication, de contact social, procédures
administratives etc. sont nécessaires. Nous songeons, entre autres,
aux politiciens, délégués syndicaux, médiateurs,
ainsi que tout travail impliquant un contact humain. Toutefois, de par
l’envergure d’un tel projet, le rassemblement de plusieurs groupes politico-sociaux
serait indispensable. Mais dans une optique à long terme, une telle
école serait sans doute rentable aussi bien du point de vue économique,
social et éducatif.
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