HYPERTEXTES Conventionnels

Les conventions collectives sont une des structures principales qui orientent les activités d’un syndicat. En effet, s’agissant de textes à valeur juridiques, elles contiennent tous les articles de loi concernant le travail, qui viennent s’ajouter à la Loi Du Travail proprement dite, qui est en soi assez sommaire. Ainsi, c’est le moyen juridique le plus fort qu’ont les ouvriers et les syndicats pour se protéger du patronat ainsi que pour faire valoir leurs désirs et leurs droits. Par conséquent, il est nécessaire de considérer deux aspects des conventions collectives : leur renouvellement et leur amélioration.

Un hypertexte nous semblerait idéal de par l’idée de réseau et l’information on line ainsi accessible. En effet, nous imaginons une page d’accueil pour chaque section syndicale de Suisse dans laquelle on trouverait en premier lieu un lien servant de rappel des conventions collectives existantes. Ajouté à cela, nous pensons qu’il faut tirer avantage des aspects de réseau et online que présente l’utilisation d’un hypertexte puisque telle est sa définition selon Gérard Verroust :

"La réalisation la plus courante d’un hypertexte consiste à utiliser un ordinateur pour consulter une base de données (où chaque élément est représenté par un nœud) au moyen d’un système de gestion dynamique de liens. Ces derniers sont établis par l’utilisateur à l’aide d’un écran graphique et d’outils de dialogue (souris, clavier, icônes, etc.). Lorsqu’un utilisateur a établi entre les objets qu’il a consultés un ensemble de liens correspondant à sa propre vision ou à un usage déterminé, le tissu (qui peut être très complexe) de ces liens constitue un réseau (web) " (Encyclopédie Universalis sur CDRom, version 5).

Par conséquent, chaque délégué du syndicat pourrait insérer des rapports d’activités, des procès verbaux ainsi que des bulletins d’informations concernant toute manifestation, assemblées générales, négociations, confrontations ou toute autre activité. Chaque information utile pour les autres délégués du syndicat au niveau suisse ainsi que pour les membres du syndicat serait ainsi répertoriée et rendue accessible.
L’intéressé peut ainsi lire les informations et choisir de les garder ou de les rejeter  s’il ne les trouve pas nécessaires. C’est ce qu’énoncent Rouet et Tricot (p.66) :

"Au niveau local, le sujet doit comprendre la signification du texte, c’est-à-dire en extraire la macrostructure et l’intégrer à ses connaissances antérieures du domaine. Au niveau global, le lecteur doit évaluer si le passage lu contribue au but poursuivi, et le cas échéant intégrer l’information ainsi acquise à celles rencontrées précédemment."

Enfin, par une structure simple, on assurerait à ce site un statut d’outil d’information comparable à un journal de bord online avec l’avantage d’être moins statique et de pouvoir manipuler ce qu’il contient à l’inverse du livre classique. Ceci sera, par conséquent, bien pratique dans le domaine auquel nous nous intéressons puisque les différents syndicats pourront non seulement être informés en temps réel des divers changements et mouvements mais aussi parce que chacun pourra y ajouter ses propres détails. De plus, comme le souligne Eric Bruillard (p.250) :

"Au-delà des facilités d’accès que procurent les liaisons électroniques, l’ordinateur permet au livre de devenir dynamique et interactif."

On est donc bien loin des livres poussiéreux des bibliothèques.

Pourtant, un certain nombre d’arguments s’opposeraient à ce projet, tel que le fait que les délégués devraient consacrer un certain temps hebdomadaire pour insérer les informations dans le site web. Ceci engendrerait la nécessité d’engager du personnel ou de réaliser davantage d’heures au bureau au détriment du travail de terrain. Ce dernier point n’est pas une solution qui corresponde à l’idéologie de l’institution mais il serait fort possible de trouver un compromis adéquat tout en gardant à l’esprit que même :

" Si un livre électronique offre plus de possibilités qu’un livre classique, il est plus complexe à manipuler par son lecteur, plus difficile à créer par son auteur et nécessite la mise en point d’un système informatique complexe pour être utilisé dans de bonnes conditions." (Pasquier et Monnard, 1995) dans Bruillard (p.250).

Tous ces éléments peuvent également signifier un coût plus élevé que les techniques traditionnelles.
Il faut ajouter à cela un autre bémol en ce qui concerne la navigation dans le document. En effet, c’est un point qui est important dans la conception comme le souligne Bruillard :

"Un hypertexte mal conçu et mal structuré peut avoir un effet nocif, sur les utilisateurs pouvant de se perdre en essayant de suivre un cheminement confus qui semble totalement aléatoire. " (p.244).

Il est par conséquent indispensable de réaliser un projet avec lequel les utilisateurs même débutants, ne soient pas perdus lorsqu’ils tentent de se balader dans l’hypertexte.

Evidemment, les possibilités et les avantages de l’hypertexte sont innombrables, et pour n’en citer qu’un d’entre eux :

"L’hypertexte possède un rôle multiple dans des environnements d’apprentissage intégrant les 2 pôles reconnus du logiciel éducatif : l’approche micro-monde et l’approche tutorielle. Il peut servir de pont entre des styles d’apprentissage différents au sein d’un même environnement."
D. Schneider, B. Borcic, P. Dillenbourg, M. Hilario, P. Mendelsohn (1993)



 
 

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