DIDACTICIEL Adonis
 

Ce didacticiel comprendrait trois grands chapitres : Introduction, Utilisation et Analyse.

Le premier volet expliquerait la construction du didacticiel ainsi que du programme, un bref historique, le but de celui-ci et une présentation du déroulement de la suite.

La partie Utilisation serait le gros du programme. En effet, celle-ci comprendrait dix chapitres, d’une difficulté croissante, allant du démarrage du programme au travail en réseau interne dans les différentes sections syndicales de Suisse. La structure en dix chapitres serait connue de l’apprenant et il disposerait, en plus, d’un curseur lui indiquant à quel stade du chapitre il est en train de progresser. Les chapitres seraient interdépendants, le deuxième ne pouvant être réalisé qu’après la fin du premier. Par contre, un enregistrement du cursus de l’apprenant serait possible. Ainsi, si celui-ci doit abandonner son parcours dans le didacticiel, il peut le reprendre là où il en était resté. Cet aspect nous semble particulièrement important de par le fait que le travail sur le terrain est primordial dans un syndicat. Ainsi, si un apprentissage didacticiel offre un grand nombre d’avantages, il ne doit toutefois pas empiéter sur le travail de terrain. Si on désire un didacticiel efficace, il faut donc pouvoir l’adapter au profil de l’entreprise visée même si cela représente un plus grand investissement financier.

Les chapitres seraient composés d’un encadré théorique qui expliquerait une notion accessible à tout moment en cliquant sur un icône Rappel (tant qu’on reste dans le même chapitre). Suite à la lecture de celui-ci, l’apprenant clique, et l’encadré laisse la place à un exercice pratique, par exemple de démarrage du programme, où il s’agirait d’allumer le PC, trouver le programme parmi les autres applications, entrer le mot de passe, valider ou retourner jusqu’à la page d’accueil (avec les touches esc et ctrl au lieu return et backspace).

La partie Analyse serait elle aussi plus courte. Il s’agirait d’une présentation d’exemples complexes d’utilisation d’ADONIS, l’analyse des possibilités du programme mais aussi, des exercices sous forme de challenge qui nécessiteraient la combinaison d’aptitudes apprises séparément lors de la deuxième partie.

"Les diverses actions de formation à l'EAO que nous avons conduites nous ont confirmé l'intérêt de l'outil proposé pour des enseignants de toute origine."

F. Demaizière (1986)


Cette universalité des cultures qui peuvent utiliser l’EAO et par conséquent les didacticiels apporte un argument favorable à ce projet. En effet, le syndicat emploie des délégués de toutes cultures, de toutes origines pour favoriser le contact avec les ouvriers immigrés qui travaillent en Suisse et qui représentent la majorité des membres syndiqués.

"On peut laisser libre cours à la spontanéité et la diversité des réactions des apprenants par des discussions canalisées par l'enseignant. On observe alors une richesse et une complexité de l'échange qui ne sauraient être prises en compte par l'ordinateur et qui doivent s'épanouir le plus souvent dans la confrontation avec les autres membres du groupe, (...)."

F. Demaizière (1986)
Il a été relevé à plusieurs reprises que les didacticiels démontrent leur plus grande efficacité dans leur complémentarité avec les apports de l’enseignant. Malheureusement, ces apports ne sont pas toujours présents dans la formation d’adultes, encore moins dans les tentatives d’auto-formation. C’est en effet le cas du syndicat. Si à quelques reprises il est possible d’organiser certains cours informatiques combinant EAO et enseignant, une fois de plus, l’idéologie de l’institution ne tend pas vers cela : il faut que l’informatique reste un outil diminuant le temps consacré aux aspects administratifs et non pas que son utilisation engendre une diminution du temps consacré au travail de terrain.

Ainsi les recherches de Madame Demaizière apportent des éléments à double tranchants à notre discours : les didacticiels sont bien plus utiles en présence et en collaboration avec un enseignant mais si on ne peut envisager la présence de ce dernier, nous pensons que les didacticiels offrent de toute façon une bonne méthode d’auto-formation. Ceci engendre la nécessité de faire un didacticiel simple, structuré et à portée de tous.

"Nos didacticiels apportent par contre le nécessaire recentrage vers le discours commun qui doit s'établir pour permettre, après synthèse, de poursuivre le travail."

F. Demaizière (1986)
Dans un certain sens, cet extrait rejoint bien l’optique initiale du projet : que chaque délégué du syndicat ait les mêmes connaissances de base minimum en informatique pour permettre une certaine homogénéité mais aussi un certain développement à support informatique. Par exemple, si on décide de créer une base de données Excel, il faut pouvoir être certain que chacun saura l’utiliser ; si on veut faire une mise à jour des dossiers ADONIS, il est plus aisé que chacun vérifie que ses membres soient bien enregistrés ; etc.

Le didacticiel permet donc de le faire passer à tous les employés et avoir ainsi la certitude que chacun a les connaissances présentes dans le didacticiel. Il s’agit d’une méthode fiable et essentielle, c’est également pourquoi nous avons insisté sur l’interdépendance des chapitres.

"On vise, dans tous les cas, à développer l'autonomie de l'apprenant."

F. Demaizière (1986)
Nous pensons que cette phrase doit être celle qui illustre le plus le but visé par ce projet : des connaissances de base qui puissent être exploitées par chacun et en commun. Mais surtout une certaine autonomie de l’apprenant, qu’il puisse se consacrer à son apprentissage dès qu’il a un moment de « libre ». En effet, la journée d’un syndicaliste n’est jamais figée, mais certaines choses font partie du quotidien : les visites sur les chantiers pour les recrutements et les contrôles, l’accueil des membres, le traitement des dossiers et les différentes réunions ou assemblées. Ainsi, il se peut qu’une semaine soit très chargée en dossiers ou en réunions. Un cours organisé pendant une telle semaine verrait peu de participants. Mais un didacticiel peut être utilisé la semaine d’après ou celle d’avant. Il suffit de laisser un laps de temps assez grand au bout duquel chacun devrait avoir acquis les connaissances présentées par le programme. Par conséquent, nous pensons que l’avantage principal du didacticiel dans un syndicat est cette possibilité de pouvoir gérer son apprentissage et d’organiser le temps nécessaire qui y est consacré.
 
 
 
 
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