L’informatique à l’écoles primaire et enfantine, contrairement
aux cycles d’orientation où elles devient une discipline d’enseignement,
doit servir de moyen d’apprentissage, d’information et de communication.
L’ordinateur n’est qu’un outil et un moyen d’enseignement à utiliser
le plus adéquatement possible. Il est important de permettre aux
enfants de se procurer les compétences nécessaires à
l’utilisation des possibilités des nouveaux moyens informatiques
car une attitude passive de l’écoles élargirait toujours
plus la différence d’expériences du multimédia faites
par les élèves en dehors et dans l’école.
Nous allons présenter ci-dessous, ce qui nous paraît intéressant
d’utiliser au niveau d’une classe de troisième primaire, puis nous
mentionnerons quelques moyens à mettre en œuvre afin que l’informatique
soit utilisée adéquatement.
Ce logiciel serait d’une très grande utilité pour
les enseignants et une grande ressource pour les élèves,
mais il paraît inutilisable dans notre situation précise.
En effet, son coût est bien trop élevé pour une seule
classe. Il faudrait que la demande de formation provienne de l’ensemble
des classes du Canton, afin de ramener son coût. D’autre part, les
classes ne sont pas encore suffisamment équipée en matériel
informatique pour permettre une utilisation optimale de ce type de logiciel.
Dans notre situation, la création d’une page Web par les
élèves semble une solution tout à fait indiquée.
En effet, cette activité présente énormément
d’avantage pour les élèves, tant au niveau des apprentissages
qu’au niveau de la motivation. D’autre part, le coût est très
bas. Le rapport entre les avantages et les inconvénients semble
nettement en faveur de cette utilisation du Web en classe.
L’utilisation des collecticiels par les élèves pourrait
apporter beaucoup d’avantages en ce qui concerne l’apprentissage, parce
qu’au-delà de devoir trouver une solution au problème mathématique,
il faut aussi apprendre à argumenter, à se régler
soi-même, à prendre en considération les idées
et les points de vue des autres et à organiser le travail sans oublier
le but commun.
Finalement, on ne doit pas oublier que, comme soutiennent Scaradamalia
et al. (1989), ce sont les étudiants et pas les ordinateurs
qui devraient résoudre les problèmes, faire la planification,
et régler les buts d'étude. Le rôle des ordinateurs
devrait être de promouvoir et faciliter les étudiants à
maximiser l'utilisation de leur intelligence et connaissance.
Ce logiciel est très riche mais passablement compliqué.
La présence de l’enseignant est indispensable et pour la classe
d’âge qui nous concerne ici, ce moyen est peut-être trop ambitieux.
Malgré tout, une sensibilisation à ce type de travail en
groupe assisté par ordinateur peut être intéressant
afin de sensibiliser les enfants aux nouvelles technologies qu’ils pourront
utiliser dans les futures années scolaires.
Les didacticiels peuvent être bien utilisés pour ajouter des informations supplémentaires à ceux que l’enseignant donne, surtout dans des matières principales comme la mathématique et le français. En plus ils permettent aux élèves de faire des exercices en bénéficiant l’assistance de l’ordinateur, et ça donne plus d’autonomie aux utilisateurs.
Les hypertextes aussi, sont une ressource de connaissances que les élèves peuvent mettre en lien avec leurs connaissances antérieures et en plus ils évitent l’inconvénient du coût: on n’a pas besoin d’acheter un logiciel particulière, il suffit d’avoir les outils Internet. Il ne faut pas oublier, en dernier, l’importance que la collaboration a dans ce type de travail, cet à dire qu’on donne à la composante sociale de l’apprentissage l’importance qu’elle a toujours eu.
Enfin, en ce qui concerne la simulation, elle serait nécessaire puisqu’elle permet d’éviter un gaspillage en matériel et temps. Avec ce logiciel on peut bien apprendre à faire un dessin expérimental (ça est très important pour des élèves !) et en plus il est adaptable à différents domaines (la biologie, la géographie et, pourquoi pas, l’histoire !). Par contre, l’utilité de la simulation est limitée si on n’a pas plus d’un ordinateur par classe, et la nécessité d’avoir un moyen comme ceci devient moins prioritaire par rapport aux collecticiels et aux hypertextes.
Pour pouvoir profiter de tous les avantages que ces types de logiciels
offrent il faudrait avoir dans la classe au moins deux ou trois ordinateurs
et en plus, sauve que pour les hypertextes, il faut, bien évidemment,
acheter les logiciels. Ça peut représenter un problème,
puisque souvent les institutions n’ont pas à disposition tout de
suite les moyens économiques pour ce genre d’amélioration,
mais il faut penser que dans le future l’utilisation des nouvelles technologies
sera de plus en plus demandé pour une formation plus complète
et que ça, tard ou tôt, nous obligera à changer notre
système d’apprentissage pour une adaptation. Il faut, donc, comprendre
que l'investissement d’argent dans ce domaine n'est pas secondaire à
aucun autre: l’introduction de la technologie et de nouveaux outils informatiques
dans le système éducatif semble être un pas obligatoire
vers le futur.
Un des problèmes soulevés dans les classes, et la
différence des niveaux de compétence. En effet, les enfants
ont des connaissances très diverses par rapport aux médias
informatiques. Certains possèdent un ordinateur à la maison
et y ont recours fréquemment et d'autres n'ont pas de contact avec
ces nouvelles techniques. Pour éviter de reprendre tout à
zéro au risque de démotiver les enfants plus habiles en informatique,
les arbres de connaissances peuvent être mis en place dans la classe.
Cette technique consiste en la revalorisation des compétences de
chacun au service de la classe. "Le maître n'est plus seul à
gérer la progression de la classe, chaque élève devient
un collaborateur potentiel" (Fantoli,
1999, p.9).
La technique des arbres de connaissances consiste en un morcellement
en petites entités de la matière à maîtriser.
Par exemple : être capable d'allumer l'ordinateur, être capable
de l'éteindre après avoir fermé toutes le applications,
réussir à entrer sur un CD-Rom, etc. Une fois une compétence
maîtrisée, l'enfant reçoit un "brevet de maîtrise"
et devient expert. C'est à dire qu'il peut enseigner à d'autre
enfants ce qu'il sait faire et qu'il peut leur faire passer l'épreuve
qui leur permettra de devenir à leur tour expert en quelque chose.
De cette manière, les enfants déjà sensibilisés
à l'informatique, ne sont pas mis de côté car ils peuvent
progresser et aider également les plus faibles. Ces derniers sont
bien encadrés par leurs pairs et parviennent à faire de progrès
beaucoup plus rapidement. Chaque compétence est inscrite sur un
tableau. Les savoir-faire maîtrisés par toute la classe forment
le tronc et les autres sont représenté par des branches ou
chaque fois le nom de l'élève expert est noté afin
de faciliter les recherches d'aide éventuelles. "Les arbres de connaissance
permettent de montrer la diversité des connaissances portées
par les personnes du groupe" (Authier,
1999, p. 7). Le maître est de cette façon plus disponible
mais reste quand même "l'ultime secours" et l'expert "suprême".
Son rôle est de créer des conditions favorables et de donner
à l’apprenant les outils et les informations lui permettant de bénéficier
de l’apport de ces pairs.
Les arbres de connaissances sont une façon de travailler très
intéressante pour les activités informatiques.
Comme nous l'avons signalé ci-dessus, l'équipement
des classes fait encore défaut dans la plupart des écoles
et surtout dans le cas autour duquel tourne notre travail. Il est toutefois
encourageant de constater que les autorités, conscientes de la nécessité
d'une ouverture à l'utilisation de l'informatique dans les écoles,
sont prêtes à débloquer des crédits et à
équiper progressivement les différentes villes et villages.
Il serait souhaitable de posséder dans un avenir proche au minimum
un ordinateur pour deux voir trois enfants en équipant une salle
désignée aux nouvelles technologies.
L’informatique offre de nouvelles possibilités d’enseignement.
Elle permet l’accès à de multiples sources d’information
et elle sert de moyen de transmission des connaissances. Toutefois, l’enseignant
reste l’élément déterminant de tout l’apprentissage
grâce à ses compétences professionnelles, à
ses habiletés pédagogiques et à l’application d’un
programme de qualité. Il devient urgent que l'on renforce l'entrée
de l'enseignement assisté par ordinateur dans les classes. Malgré
tout, "la formation en ligne, les CD-Rom et autres logiciels ne remplacent
pas les enseignants. Ils sont et seront toujours plus indispensables, ils
doivent s'approprier les outils informatiques" (Duboux,
2001, p.17)
Un élément important de l'introduction de l'informatique
à l'école est donc la formation des enseignants. En effet,
"Dans les activités ayant comme objectifs le développement
des méthodes (savoir-faire) et d'affinement des comportements (savoir-être),
l'informatique est un outil précieux, aux possibilités limitées
uniquement par l'imagination et les compétences de l'enseignant."
( Jacquemettaz,
2000, p.18). Il est donc primordiale d'offrir aux instituteurs les
moyens de maîtriser les outils qu'ils vont présenter aux enfants.
Tout d'abord, il est important de lever le voile sur toutes les questions
techniques. Il faut être conscient que le fait d'avoir recours à
différents moyens techniques ne nous met pas à l'abris de
pannes et de problèmes auxquels il faut faire face dans l'urgence
que représente un cours donné à des élèves.
D'autre part, les questions pédagogiques (choix des logiciels
pour les élèves ou pour soi-même, gestion du temps
de travail, intégration dans les branches d'enseignement) surviennent
à chaque instant dans la pratique pédagogique.
Pour ces raisons, il est nécessaire que chaque région
utilisant le matériel informatique puisse avoir recours à
des "personnes ressource". La possibilité de pouvoir poser des questions
à une personne adultes experte en informatique permettrait de palier
à toute sorte de bug que l'enseignant pourrait rencontrer dans sa
pratique. Cette personne pourrait également donner des informations
et des conseils sur les façons d'utiliser certains logiciels et
sur les choix pertinents à faire pour des âges et des exigences
données.
L’entrée de l’informatique dans l’école apporte beaucoup
d’éléments positifs. En effet, elle « favorise la pratique
d’une pédagogie différenciées, en facilitant la mise
en place d’un travail plus individualisé. » (Les
didacticiels). Les élèves en contact avec ce type de
technologies, vont développer diverses compétences, comme
« l’autonomie, le traitement de l’information mais aussi des compétences
disciplinaires dans une pédagogie de projet. » (Les
didacticiels).
Toutefois, nous ne pouvons attendre des miracles. En effet, au vu de
toutes les remarques relevées dans les chapitres précédents,
beaucoup de choses doivent être surmontées avant de permettre
une utilisation rêvée. Nous pouvons donc formuler une dernière
remarque : du point de vue pédagogique la devise ne devrait pas
être «toutes les écoles sont équipées
d’ordinateurs », mais « toutes les écoles utilisent
leurs ordinateurs dans l’enseignement de façon efficace. »