Vision

 

1. Introduction


L’informatique à l’écoles primaire et enfantine, contrairement aux cycles d’orientation où elles devient une discipline d’enseignement, doit servir de moyen d’apprentissage, d’information et de communication. L’ordinateur n’est qu’un outil et un moyen d’enseignement à utiliser le plus adéquatement possible. Il est important de permettre aux enfants de se procurer les compétences nécessaires à l’utilisation des possibilités des nouveaux moyens informatiques car une attitude passive de l’écoles élargirait toujours plus la différence d’expériences du multimédia faites par les élèves en dehors et dans l’école.
Nous allons présenter ci-dessous, ce qui nous paraît intéressant d’utiliser au niveau d’une classe de troisième primaire, puis nous mentionnerons quelques moyens à mettre en œuvre afin que l’informatique soit utilisée adéquatement.
 

2. Types d'environnements à développer

 

a. Didacticiels

Des didacticiels bien ciblés et adaptables aux besoins de la classe par l’enseignant sont intéressants dans le cadre d’une classe primaire. Ils doivent être flexibles et très complets. Leur étendue doit pouvoir être extensible et riche en informations, remédiations et bilans des résultats de l’enfant.

b. Micromondes


Ce logiciel serait d’une très grande utilité pour les enseignants et une grande ressource pour les élèves, mais il paraît inutilisable dans notre situation précise. En effet, son coût est bien trop élevé pour une seule classe. Il faudrait que la demande de formation provienne de l’ensemble des classes du Canton, afin de ramener son coût. D’autre part, les classes ne sont pas encore suffisamment équipée en matériel informatique pour permettre une utilisation optimale de ce type de logiciel.
 

c. Simulations & modélisations

Une simulation est intéressant dans le cas que nous avons présenté. C’est un système simple et pas très onéreux.  Les simulations peuvent être adaptées à différents problèmes relatifs à une recherche quelconque. Ce logiciel permet une manipulation de la part des apprenants. Ainsi, nous nous trouvons dans un modèle d’enseignement socio-constructiviste. De plus, un gain de temps considérable peut être acquis grâce à ce moyen.

d. Hypertextes


Dans notre situation, la création d’une page Web par les élèves semble une solution tout à fait indiquée. En effet, cette activité présente énormément d’avantage pour les élèves, tant au niveau des apprentissages qu’au niveau de la motivation. D’autre part, le coût est très bas. Le rapport entre les avantages et les inconvénients semble nettement en faveur de cette utilisation du Web en classe.
 

e. Collecticiels


L’utilisation des collecticiels par les élèves pourrait apporter beaucoup d’avantages en ce qui concerne l’apprentissage, parce qu’au-delà de devoir trouver une solution au problème mathématique, il faut aussi apprendre à argumenter, à se régler soi-même, à prendre en considération les idées et les points de vue des autres et à organiser le travail sans oublier le but commun.
Finalement, on ne doit pas oublier que, comme soutiennent Scaradamalia et al. (1989), ce sont les étudiants et  pas les ordinateurs qui devraient résoudre les problèmes, faire la planification, et régler les buts d'étude.  Le rôle des ordinateurs devrait être de promouvoir et faciliter les étudiants à maximiser l'utilisation de leur intelligence et connaissance.
Ce logiciel est très riche mais passablement compliqué. La présence de l’enseignant est indispensable et pour la classe d’âge qui nous concerne ici, ce moyen est peut-être trop ambitieux. Malgré tout, une sensibilisation à ce type de travail en groupe assisté par ordinateur peut être intéressant afin de sensibiliser les enfants aux nouvelles technologies qu’ils pourront utiliser dans les futures années scolaires.

f. Campus virtuels

Avec le Campus Virtuel on a la possibilité d’utiliser l’ensemble des logiciels décrits. En plus les élèves peuvent se connecter avec le monde extérieur.
Les logiciels décrits sont tous pertinentes dans le cadre de l’enseignement primaire, puisqu’ils représentent des moyens technologiques pour augmenter les possibilités d’apprentissage par les élèves. Selon notre point de vue, quand même, les logiciels prioritaires pour cette institution, ceux qui devraient être déjà insérés dans les programmes didactiques de l’école, sont les didaciciels, les hypertextes et les simulations.
 

Les didacticiels peuvent être bien utilisés pour ajouter des informations supplémentaires à ceux que l’enseignant donne, surtout dans des matières principales comme la mathématique et le français. En plus ils permettent aux élèves de faire des exercices en bénéficiant  l’assistance de l’ordinateur, et ça donne plus d’autonomie aux utilisateurs.

Les hypertextes aussi, sont une ressource de connaissances que les élèves peuvent mettre en lien avec leurs connaissances antérieures et en plus ils évitent l’inconvénient du coût: on n’a pas besoin d’acheter un logiciel particulière, il suffit d’avoir les outils Internet. Il ne faut pas oublier, en dernier, l’importance que la collaboration a dans ce type de travail, cet à dire qu’on donne à la composante sociale de l’apprentissage l’importance qu’elle a toujours eu.

Enfin, en ce qui concerne la simulation, elle serait nécessaire puisqu’elle permet d’éviter un gaspillage en matériel et temps. Avec ce logiciel on peut bien apprendre à faire un dessin expérimental (ça est très important pour des élèves !) et en plus il est adaptable à différents domaines (la biologie, la géographie et, pourquoi pas, l’histoire !). Par contre, l’utilité de la simulation est limitée si on n’a pas plus d’un ordinateur par classe, et la nécessité d’avoir un moyen comme ceci devient moins prioritaire par rapport aux collecticiels et aux hypertextes.

Pour pouvoir profiter de tous les avantages que ces types de logiciels offrent il faudrait avoir dans la classe au moins deux ou trois ordinateurs et en plus, sauve que pour les hypertextes, il faut, bien évidemment, acheter les logiciels. Ça peut représenter un problème, puisque souvent les institutions n’ont pas à disposition tout de suite les moyens économiques pour ce genre d’amélioration, mais il faut penser que dans le future l’utilisation des nouvelles technologies sera de plus en plus demandé pour une formation plus complète et que ça, tard ou tôt, nous obligera à changer notre système d’apprentissage pour une adaptation. Il faut, donc, comprendre que l'investissement d’argent dans ce domaine n'est pas secondaire à aucun autre: l’introduction de la technologie et de nouveaux outils informatiques dans le système éducatif  semble être un pas obligatoire vers le futur.
 

3. Moyens à mettre en œuvre pour faciliter l'utilisation de l'informatique à l'école

 

a. Les arbres de connaissances


Un des problèmes soulevés dans les classes, et la différence des niveaux de compétence. En effet, les enfants ont des connaissances très diverses par rapport aux médias informatiques. Certains possèdent un ordinateur à la maison et y ont recours fréquemment et d'autres n'ont pas de contact avec ces nouvelles techniques. Pour éviter de reprendre tout à zéro au risque de démotiver les enfants plus habiles en informatique, les arbres de connaissances peuvent être mis en place dans la classe. Cette technique consiste en la revalorisation des compétences de chacun au service de la classe. "Le maître n'est plus seul à gérer la progression de la classe, chaque élève devient un collaborateur potentiel" (Fantoli, 1999, p.9).
La technique des arbres de connaissances consiste en un morcellement en petites entités de la matière à maîtriser. Par exemple : être capable d'allumer l'ordinateur, être capable de l'éteindre après avoir fermé toutes le applications, réussir à entrer sur un CD-Rom, etc. Une fois une compétence maîtrisée, l'enfant reçoit un "brevet de maîtrise" et devient expert. C'est à dire qu'il peut enseigner à d'autre enfants ce qu'il sait faire et qu'il peut leur faire passer l'épreuve qui leur permettra de devenir à leur tour expert en quelque chose. De cette manière, les enfants déjà sensibilisés à l'informatique, ne sont pas mis de côté car ils peuvent progresser et aider également les plus faibles. Ces derniers sont bien encadrés par leurs pairs et parviennent à faire de progrès beaucoup plus rapidement. Chaque compétence est inscrite sur un tableau. Les savoir-faire maîtrisés par toute la classe forment le tronc et les autres sont représenté par des branches ou chaque fois le nom de l'élève expert est noté afin de faciliter les recherches d'aide éventuelles. "Les arbres de connaissance permettent de montrer la diversité des connaissances portées par les personnes du groupe" (Authier, 1999, p. 7). Le maître est de cette façon plus disponible mais reste quand même "l'ultime secours" et l'expert "suprême". Son rôle est de créer des conditions favorables et de donner à l’apprenant les outils et les informations lui permettant de bénéficier de l’apport de ces pairs.
Les arbres de connaissances sont une façon de travailler très intéressante pour les activités informatiques.
 

b. Equipement des classes


Comme nous l'avons signalé ci-dessus, l'équipement des classes fait encore défaut dans la plupart des écoles et surtout dans le cas autour duquel tourne notre travail. Il est toutefois encourageant de constater que les autorités, conscientes de la nécessité d'une ouverture à l'utilisation de l'informatique dans les écoles, sont prêtes à débloquer des crédits et à équiper progressivement les différentes villes et villages. Il serait souhaitable de posséder dans un avenir proche au minimum un ordinateur pour deux voir trois enfants en équipant une salle désignée aux nouvelles technologies.
 

c. Formation continue


L’informatique offre de nouvelles possibilités d’enseignement. Elle permet l’accès à de multiples sources d’information et elle sert de moyen de transmission des connaissances. Toutefois, l’enseignant reste l’élément déterminant de tout l’apprentissage grâce à ses compétences professionnelles, à ses habiletés pédagogiques et à l’application d’un programme de qualité. Il devient urgent que l'on renforce l'entrée de l'enseignement assisté par ordinateur dans les classes. Malgré tout, "la formation en ligne, les CD-Rom et autres logiciels ne remplacent pas les enseignants. Ils sont et seront toujours plus indispensables, ils doivent s'approprier les outils informatiques" (Duboux, 2001, p.17)
Un élément important de l'introduction de l'informatique à l'école est donc la formation des enseignants. En effet, "Dans les activités ayant comme objectifs le développement des méthodes (savoir-faire) et d'affinement des comportements (savoir-être), l'informatique est un outil précieux, aux possibilités limitées uniquement par l'imagination et les compétences de l'enseignant." ( Jacquemettaz, 2000, p.18). Il est donc primordiale d'offrir aux instituteurs les moyens de maîtriser les outils qu'ils vont présenter aux enfants.
Tout d'abord, il est important de lever le voile sur toutes les questions techniques. Il faut être conscient que le fait d'avoir recours à différents moyens techniques ne nous met pas à l'abris de pannes et de problèmes auxquels il faut faire face dans l'urgence que représente un cours donné à des élèves.
D'autre part, les questions pédagogiques (choix des logiciels pour les élèves ou pour soi-même, gestion du temps de travail, intégration dans les branches d'enseignement) surviennent à chaque instant dans la pratique pédagogique.
Pour ces raisons, il est nécessaire que chaque région utilisant le matériel informatique puisse avoir recours à des "personnes ressource". La possibilité de pouvoir poser des questions à une personne adultes experte en informatique permettrait de palier à toute sorte de bug que l'enseignant pourrait rencontrer dans sa pratique. Cette personne pourrait également donner des informations et des conseils sur les façons d'utiliser certains logiciels et sur les choix pertinents à faire pour des âges et des exigences données.
 

4. Conclusion


L’entrée de l’informatique dans l’école apporte beaucoup d’éléments positifs. En effet, elle « favorise la pratique d’une pédagogie différenciées, en facilitant la mise en place d’un travail plus individualisé. » (Les didacticiels). Les élèves en contact avec ce type de technologies, vont développer diverses compétences, comme « l’autonomie, le traitement de l’information mais aussi des compétences disciplinaires dans une pédagogie de projet. » (Les didacticiels).
Toutefois, nous ne pouvons attendre des miracles. En effet, au vu de toutes les remarques relevées dans les chapitres précédents, beaucoup de choses doivent être surmontées avant de permettre une utilisation rêvée. Nous pouvons donc formuler une dernière remarque : du point de vue pédagogique la devise ne devrait pas être «toutes les écoles sont équipées d’ordinateurs », mais « toutes les écoles utilisent leurs ordinateurs dans l’enseignement de façon efficace. »