Pour permettre aux élèves d’acquérir des connaissances
sur les renards, on peut proposer aux élèves de constituer
collectivement un site internet sur ce sujet. Chaque élève
recueille des informations, les rédige, puis les productions de
chaque élève sont mises en lien. Ensuite, ce travail collectif
est mis sur le net et chacun peut y accéder.
Pour la récolte d’informations sur les renards, on peut utiliser
les ressources d’hypertextes sur le sujet existant sur le world wide web.
Le professeur sélectionne deux ou trois sites contenant les informations
qu’il désire que les enfants trouvent. Il met ces adresses à
disposition des élèves.
Pour guider l’exploration des élèves sur le net, l’enseignant
donne à chaque élève un objectif. Par exemple : «
Trouve le nom de la maison du renard. » L’enseignant reste toujours
à disposition des élèves pour les guider dans leur
recherche. Il peut leur donner des conseils de navigation.
Ensuite toute l’information recueillie est regroupée (Des parties
peuvent être imprimées ou mises sur disquettes, annotations
à la main etc.).
Puis chaque élève est chargé de rédiger
un petit chapitre. Par exemple : « Que mange le renard ? »
Lors de l’étape suivante chaque élève a pour tâche
de mettre en lien sa partie avec celle des autres. (Création des
liens d’une page à une autre)
Le travail final est effectué par l’enseignant. Il s’agit de
mettre les pages html dans le réseau.
Le world wide web est une source énorme d’informations. Il
est possible d’y trouver des données très variées.
De plus, l’information trouvée sur le web est sous forme d’hypertexte.
Selon Chanier
, « l’hypertexte peut être vu comme un couplage entre un ensemble
de ressources et un ensemble de connaissances sur ces ressources, via un
mécanisme d’ancrage, permettant divers types de parcours dont la
navigation. » C’est-à-dire qu’un hypertexte n’est pas organisé
de manière linéaire comme un texte sur papier, mais de manière
non-linéaire. Cette organisation de l’information a été
élaborée sur la base d’une théorie de la flexibilité
cognitive. Dans notre cerveau, notre connaissance est organisée
de manière complexe et non-linéaire. Le champ sémantique
des différentes connaissances l’est aussi. C’est pourquoi, il est
adéquat, pour apprendre, de recevoir l’information de manière
non-linéaire également. Si on apprend une chose en la considérant
sous différents points de vue, cela permettra un meilleur transfert.
Dans le cas qui nous intéresse ici, lorsque les enfants font des
liens entre leurs différentes pages html, ils font des liens entre
leurs différentes connaissances, ce qui est intéressant pour
leurs capacités ultérieures de transfert.
Mais l’utilisation d’hypertexte pose différents problèmes:
(Allal
et Crahay 1996-1997):
- Lorsqu’une personne apprend à partir d’un texte, elle fait appel à des connaissances antérieurs, des représentations construites au fil de ses expériences. Ainsi, il est très important d’inciter l’élève à mettre en lien, ce qu’il lit dans l’hypertexte à ses connaissances antérieures.D’où la grande importance du rôle d’animateur du formateur (Mendelsohn P.) dans le déroulement de l’activité. L’enseignant a de multiple tâches. Il doit aider l’élève à mettre en lien les nouvelles connaissances qu’il découvre dans les hypertextes avec ses connaissances antérieures. Il doit aider à la navigation : en sélectionnant des sites intéressants (liste d’URL). Tenir compte du fait, que pour une personne débutante, il a été démontré dans des recherches, qu’une structure « hiérarchique » (Mendelsohn P. 1990): des hypertexte (plus linéaire) était plus appropriée qu’une structure « en réseau » (moins, linéaire et demandant par conséquent plus d’expertise). Donner des aides à la navigation en étant attentif au fait que tous les élèves ne possèdent pas la même culture internaute. L’enseignant guide l’élève dans sa navigation en l’orientant dans l’hypertexte. Ex. « Où suis-je ? »(Peerce J., 1993) Principalement, l’enseignant aide l’élève dans sa recherche sur internet en donnant un objectif précis à sa quête. Il a été prouvé que l’hypertexte est meilleur dans l’apprentissage lorsque l’utilisateur a une tâche précise à effectuer.
- D’autre part, la lecture à l’écran pose des problèmes spécifiques Elle induit « une lecture en miettes » du fait que le lecteur ne peut appréhender la totalité du texte dans son ensemble. De plus, la lecture à l’écran est plus lente et plus fatigante.
- Les hypertextes posent un double problème à l’utilisateur. Ils peuvent induire, la désorientation et la surcharge cognitive. « Une surcharge cognitive peut apparaître lorsque, à un moment donné de sa recherche, le sujet a perdu de vue le but initial, lorsque l’activité de lecture est trop segmentée ; lorsqu’il est confronté à de trop nombreux choix dans la poursuite de son activité et a ainsi du mal à mémoriser l’historique de ses déplacements. » (Mendelsohn P.)
Deux grandes limites soulevées par J. Peerce
(Peerce
J., 1993) :
- les caractéristiques de l’environnementEn effet, la création d’une page web au sein d’une classe demande du matériel informatique. Il faut un nombre d’ordinateurs suffisant, raccordés au réseau. Il est préférable que l’accès au réseau soit assez rapide pour ne pas venir à bout de la patience des élèves.
- les limites techniques.