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PRESENTATION DE L'INSTITUTION

 
CHAPITRE 5 : LES COLLECTICIELS

 
Introduction

Le collecticiel  ou Groupware est un logiciel qui assiste un groupe d’utilisateurs à la réalisation d’un projet commun. Les membres du groupe collaborent à distance, soit au même moment (activité synchrone), soit à des moments différents (activité asynchrone). 

Ce terme réfère aux logiciels dont le but premier est d'améliorer le partage d'information et la prise de décision au sein d'un groupe de personnes engagées dans l'exécution d'une tâche ou d'un but commun. Les collecticiels offrent un cadre en vue de partager des opinions et de l'information rapidement. L’objectif principal dans le secteur du travail collaboratif assisté par ordinateur (CSCW) est de favoriser la production entre pairs.  Une situation peut-être caractérisée de collaborative « if peers are more or less at the same level, can perform the same actions, have a common goal and work together » (Dillenbourg, 1999).

Dans le cadre du projet du club de natation, les interactions entre les différents acteurs seront définies comme collaboratives du fait qu’elles se rattacheront, d’après P. Dillenbourg, aux trois critères les caractérisant: « interactivity, synchronicity and negociability » (Dillenbourg, 1999). 
 

Exemple d’utilisation et arguments

Ce chapitre vise à la mise en place, par le club de natation d’une compétition d’envergure. Cette mise en place demande une grande organisation pour la gestion des infrastructures, du matériel, ainsi que de la main d’œuvre à disposition.
Nous avons donc imaginé de mettre sur pied, à travers un MOO, l’organisation de la compétition. 

Objectifs et buts

Afin que chacun des différents membres du comité d’organisation se sente appartenir à un groupe, il est nécessaire, au préalable, de définir les différents objectifs liés à la manifestation. 

L’objectif principal est la compétition en elle-même bien sûr, mais derrière celle-ci se cachent différents buts sous-jacents que le club souhaite atteindre : transmettre une bonne image du club, ce qui implique une organisation irréprochable tant au niveau de la compétition en elle-même mais également tout ce qui touche aux différentes infrastructures inhérentes à ce genre de manifestation : buvette, restauration, parking, billetterie, … Un deuxième but est celui d’unir, derrière un projet commun, le club et l’ensemble de ses membres afin que chacun se sente appartenir à un groupe. Une implication forte est donc souhaitée.

Structure (Tableau 1)

Le club organise chaque année ce genre de compétitions. Il s’agit là de permettre à de nouvelles personnes de se mettre dans le « bain » de l’organisation. Les personnes ayant organisé la compétition l’année précédente serviront donc de tuteur au nouveau comité. Pour cela, les « anciens » définiront un ensemble de tâches (cahier des charges) que les nouveaux devront se répartir puis, petit à petit,  effectuer.

Il s’agit donc, en premier lieu de définir un rôle à chacun des membres de l’organisation. En effet, il est souhaitable de nommer un responsable par tâche qui pourra ensuite, en fonction des disponibilités « engager » du personnel parmi les membres du club. Un responsable de l’ancienne organisation sera aussi nommé pour chacune des tâches de manière à ce que celui-ci puisse guider le novice.

Les tâches sont les suivantes (liste non-exhaustive) : buvette, restauration, bar, hébergement, parking, autorisation (police, service d’hygiène, …), sécurité (infirmerie, contrôle des entrées, surveillance, …), invitations, programme, comité de sélections, affichage, publicité, presse, gestion financière, site Internet, juge, dossards, chronométrage, infrastructure et installation, gestion du personnel bénévole.

Les postes sont donc attribués pour chacun des items.

TABLEAU RECAPITULATIF :
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Arguments en faveur de l’utilisation du collecticiel

Mener à bien des réunions en vue de prendre des décisions s'avère parfois être un processus complexe du fait que tous les membres ne peuvent participer aux réunions, qu'il est souvent difficile de garder l'attention de tout le groupe, de lui faire suivre l'ordre du jour et que bien des idées ingénieuses ne sont pas exprimées de peur d'être à contre-courant du groupe. 

Ainsi, la pression du groupe peut conduire à une convergence des opinions sans qu'il y ait un réel consensus. Les collecticiels permettent de pallier à la plupart des inconvénients des réunions traditionnelles et offrent un nouveau moyen de communication efficace permettant à des personnes de travailler ensemble dans une même salle ou à travers le monde, au même moment ou non.

De plus, tous les membres de l’organisation étant des amateurs, ils exercent durant la journée, une activité professionnelle. La possibilité de se connecter et ainsi d’avoir accès aux conseils des autres personnes membres du comité est un avantage non-négligeable. Pour cela, il faut bien entendu que chacun puisse avoir la possibilité de le faire (infrastructure, temps accordé par l’employeur, …).

Les points négatifs

L’utilisation d’un MOO pour organiser une telle manifestation s’avère positif pour organiser la compétition (premier objectif). Toutefois, un des autres buts du club est de rapprocher l’ensemble des membres. Là, outre un contact virtuel et le travail en équipe effectué durant la manifestation, les liens ne sont pas forcément facile à nouer.
De plus, si l’absence d’une confrontation physique entre les organisateurs peut amener à une certaine liberté d’expression de la part de ceux-ci, cela peut aussi s’avérer être un frein à certaine priorité. Il n’est en effet pas facile de faire passer une idée, de mettre en avant une priorité uniquement par le texte : les intonations de la voix, les expressions du visage peuvent venir à manquer.
 

Bibliographie : 

Dillenbourg, P. (1999). What do you mean by collaborative learning ? In P. Dillenbourg (Ed.) Collaborative learning : Cognitive and Computational Approaches. Elsevie.
 

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