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1.2.1.2.6 Tablette graphique
Lorsque le dessin à main levée joue un rôle essentiel, deux solutions peuvent être envisagées: le scanner, déjà décrit précédemment, et la tablette graphique. Le problème de la dissociation entre l'apparition du trait et le mouvement de la main disparaît si l'utilisateur peut placer une feuille de papier sur la tablette et voir son dessin se créer normalement sur ce papier sans devoir se référer à l'écran. Cette solution favorise les tablettes qui fonctionnent en créant un contact entre deux couches: on peut dans ce cas utiliser un crayon normal sur une feuille de papier posée sur la tablette (ce qui n'est pas le cas des tablettes exigeant un stylet électrique ou lumineux). Les tablettes utilisent de préférence un mode de contrôle du curseur 'absolu', car celui-ci donne à la tablette graphique sa ressemblance avec le dessin sur papier. Le mode relatif est cependant utile lorsque les dimensions de la tablette sont inférieures à celles de l'écran. Une échelle affichage/contrôle inférieure à 1 fournit une bonne précision mais ralentit le trait. Une solution de compromis entre vitesse et précision a été mise au point sur des tablettes dont l'échelle augmente lorsque le déplacement s'accélère: par exemple, un déplacement rapide du doigt sur 3 centimètres donnera lieu à un tracé à l'écran de 6 cm (échelle a/c = 2), alors qu'un déplacement lent sur 3 centimètres donnera lieu à un tracé de 3 centimètres (échelle a/c = 1) (Greenstein & Arnaut, 1988).

La tablette doit disposer d'un système permettant de signifier à la machine la fin d'un input (et donc son traitement), comme la touche "return" au clavier ou le bouton sur la souris. Diverses conventions peuvent être choisies pour définir ce que nous appellerons un 'signal d'émission de réponse' (cfr module 5):

Il existe encore d'autres dispositifs de pointage. Par exemple, certains systèmes montés sur un casque (ou sur un appareil photo) permettent de détecter le point de visée de l'oeil. La technique utilisée consiste à lancer un faible rayon laser sur la rétine et à mesurer son point de réflexion. Souvent, ces systèmes sophistiqués et coûteux sont utilisés pour des applications militaires.

Enfin, une limite fondamentale des périphériques décrits réside dans le fait qu'elle ne transmet que des déplacements dans un espace à deux dimensions. La construction d'objets tridimensionnels relève alors de l'utilisation de conventions syntaxiques qui permettent de préciser dans quel plan se situe chaque action. Certaines souris permettent de désigner des points dans un espace à trois dimensions (par rapport à trois récepteurs disposés dans l'espace). L'avenir réside certainement dans des techniques telles que le 'dataglove' qui permet d'exprimer directement toutes les manipulations tridimensionnelles réalisables au moyen de ses dix doigts.