Plus récemment sont apparus les systèmes multi-agents. L'interaction avec l'utilisateur n'est pas définie par un scénario, mais résulte de l'interaction entre ces agents, au sein du système. Par exemple, ETOILE (Dillenbourg et al., 1993) est un outil qui permet de concevoir des logiciels éducatifs. L'auteur ne rédige pas un scénario comme dans Authorware. Il construits des agents (de petits systèmes experts) qui interagissent avec les agents fournis par ETOILE. Ces agents interagissent entre eux pour décider des interactions avec le sujet.
Citons encore le modèle utilisé dans certains logiciels éducatifs qui exploitent les techniques de l'intelligence artificielle. Ceux-ci ne conduisent pas les activités en fonction d'un scénario précis. Les actions du système résultent d'un raisonnement qui repose sur trois ensembles de connaissances: les modèle de l'élève regroupe toutes les connaissances relatives à l'élève (ses performances, ses erreurs, ses préférences, ...), le modèle du domaine regroupe les connaissances spécifiques au contenu du cours (une base de règles capable de résoudre les problèmes, un réseau sémantique contenant les concepts du domaine, ...) et le modèle pédagogique contenant les connaissances sur l'enseignement (par exemple, des règles pour choisir les exercices, ...). Ces trois ensembles de connaissances répondent aux questions QUI - QUOI - COMMENT: à qui enseigner, qu'est-ce qui doit être enseigné et comment l'enseigner. Il s'agit d'une structure relativement abstraite qui ne correspond pas nécessairement à la structure interne des connaissances. Souvent le modèle du domaine constitue la structure principale, par rapport à laquelle sont définies les connaissances de l'apprenant et les stratégies pédagogiques. (développer ici Winkels & Breuker)