Limitée au nord par les Pays-Bas, à l'est par les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg, au sud par la France et à l'ouest par la France et la mer du Nord, la Belgique est un petit pays (30 528 km²) qui se trouve au centre de la plus importante concentration industrielle et urbaine de l'Europe occidentale (le quadrilatère Ruhr - Randstad Holland - Nord-Pas-de-Calais - Lorraine-Sarre) et au cœur de l'arrière-pays de la rangée atlantique comprenant la plus forte concentration de ports maritimes, du Havre à Hambourg. Géographie physique Les deux tiers du pays sont composés de plaines et de bas plateaux appartenant à la grande plaine européenne du Nord-Ouest. En Belgique, les espaces se rattachant à cette grande plaine couvrent tout le nord du pays, ce qui explique des altitudes faibles, toujours inférieures à 200 m, jusqu'au bord du sillon ouest-est emprunté par la Sambre et, à partir de Namur, par la Meuse. Mais cependant, la topographie est loin d'être monotone. Population et Régions Avec une population estimée à 10,2 millions d'habitants [1999], la Belgique est, à l'échelle européenne et plus encore à l'échelle mondiale, un petit pays. Mais c'est un pays densément peuplé: 334,1 h./km², soit la deuxième densité des 15 pays de l'Union européenne, derrière les Pays-Bas (465,5 h./km² [estimation 1999]). Population La distribution spatiale de la population souligne l'inégale répartition des habitants sur le territoire. Des densités inégales Les fortes densités se rencontrent d'abord dans un triangle central Anvers-Bruxelles-Gand rassemblant 16 % de la population dans une zone d'environ 40 km de rayon, soit près de 20 % du territoire. On retrouve aussi de fortes densités (souvent plus de 300 h./km²) dans un noyau Courtrai-Roulers, dans la région côtière et le long de l'axe wallon allant de l'ouest de Mons (Borinage) à l'est de Verviers via La Louvière, Charleroi, Namur et Liège. À l'opposé, une grande partie du sud du pays n'atteint même pas 50 h./km². Une répartition variable entre régions En fait, la répartition de la population et le poids relatif des différentes régions ont changé depuis 1830, parallèlement à une évolution générale qui a conduit au triplement de la population (3 785 000 h. en 1830 et plus de 10 millions en 1998) et à une croissance qui a atteint son maximum entre 1900 et 1910 pour se ralentir ensuite. En effet, si, dans un premier temps, ce sont la Wallonie et Bruxelles qui se sont le plus développées, l'évolution a ensuite été plus favorable à la Flandre à partir de 1870-1880, période au cours de laquelle la dénatalité commença à Bruxelles et en Wallonie, surtout dans les régions agricoles. Dès ce moment, la Flandre bénéficia d'une structure par âges plus jeune. À l'opposé, le vieillissement wallon s'accentua au fil du temps, et les crises économiques, manifestes dès les années 1950, continuèrent à réduire l'immigration, provoquant la stagnation de la population. Le poids démographique des trois régions a ainsi fluctué au cours du temps: de près de 50 % de la population nationale en 1950, la part de la Flandre est passée à 58 % aujourd'hui, alors que la part de la Wallonie s'est réduite de 41 % à 33 %. Quant à la part de la région de Bruxelles-Capitale, elle a atteint son maximum en 1960 et régresse depuis lors (9,2 % en 1996). Actuellement, l'opposition démographique classique Flandre-Wallonie n'existe plus: la fécondité est même plus basse en Flandre qu'en Wallonie, mais, en raison des conditions du passé et notamment d'une population plus jeune, le taux de mortalité en Flandre reste provisoirement plus faible que la moyenne nationale.